jeudi 24 novembre 2011

Intouchables

Je suis allée voir "Intouchables" avec une amie, hier. Comme tout le monde. Ce qui est rare : je n'ai toujours pas vu "Bienvenue chez les Ch'tis" (mais ça viendra), et j'ai vu "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" au moins trois ou quatre ans après le reste de la France.
Un peu revenue de mon anticonformisme primaire adolescent, j'ai ajouté depuis quelques années au principe de base "Ce n'est pas parce que Monsieur Tout-le-monde aime quelque chose que c'est bien" un autre principe tout aussi important : "Ce n'est pas parce que Monsieur Tout-le-monde aime quelque chose que c'est nul". Sans compter que les choses peuvent me plaire, ou pas, indépendemmant du fait qu'elles soient objectivement nulles, ou très réussies.

Bref, trêve de considérations philosophiques : j'ai bien aimé. Certes, Télérama n'a pas tort : c'est un peu simpliste, la mise en scène n'est pas forcément inventive (mais en toute franchise, ce n'est pas ce qui m'importe le plus), et l'histoire est pétrie de bons sentiments. Cependant, comme a dit mon amie au sortir de la salle, "Y a pas de mal à se faire du bien".
Juste un détail : suis-je la seule que la scène d'ouverture n'ait pas fait rire, mais alors pas du tout ? Certes, elle est remise dans son contexte plus tard, et plus compréhensible ainsi. Mais tout de même. Suis-je le seule idiote moralisatrice qui pense que, sacrebleu, ce n'est pas parce que ce type est paraplégique et qu'il a envie de mourir qu'il doit laisser son copain faire risquer un sort semblable au sien à d'autres gens ? La seule à m'être dit "J'aurais pu être en train de conduire là, avec mes enfants, et être doublée par ce fou dangereux à 180 kilomètres heure sur les voies sur berge ?" Je me suis agrippée à mon fauteuil tout du long, et leur cigarette triomphante m'a laissé un goût amer dans la bouche.
Mais bon, ce n'est qu'un détail. A part ça, l'histoire est charmante, les personnages excellents, les ressorts comiques fonctionnent, et j'ai beaucoup apprécié les acteurs - y compris, parmi les personnages secondaires, la "mère" de Driss, que j'ai trouvée frappante de justesse.

Et même si ça avait été mauvais, ça aurait certainement mieux valu que le caprice de trois quarts d'heure que Mr Thing Two a fait pour la énième fois avant de s'endormir et auquel j'ai donc échappé, n'est-ce-pas ?

1 commentaire:

  1. Entièrement d accord avec toi sur cette première scène qui fait que je n ai vu ce film qu’une seule fois ... par contre moi aussi j’accuse comme un léger retard dans la lecture de tes publications... comme je suis un peu en manque je lis ton blog dans l ordre depuis le début, sympa lecture de l’été. J espère que toute la famille va bien et qu on lira bientôt la suite de vos aventures, bises fofo.

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