Jour de marché. Je passe devant le stand d'une maraîchère qui tutoie tous les clients et parle très fort. Un monsieur entre deux âges lui réclame une botte de carottes. La dame lui pose alors la question rituelle, à savoir : souhaite-t-il garder les fanes, ou pas ?
(Pour ma part, la réponse est non. J'ai essayé au moins trois ou quatre fois d'en faire quelque chose, mais c'est vraiment trop fibreux et pas si bon que ça. J'utilise souvent les fanes de radis, les feuilles de chou-fleur, et plein d'autres trucs, mais les fanes de carottes, j'ai laissé tomber.)
La maraîchère sait cependant que bien des gens ne connaissent pas le mot "fanes". Elle pose donc la question à l'aide de mots plus simples, et avec une voix qui porte loin :
— J'te coupe la queue ?
Le monsieur a bafouillé que heu, bof, non, il préférerait pas... M'est avis que la prochaine fois, il ira acheter ses légumes ailleurs.
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