mercredi 3 avril 2013

Bras veau mon grent !

Je vous en parlais brièvement ici, le Grand a donc fait un journal sur la famille, avec des bandes de BD, de la pub, des informations, des petites annonces pour qu'on lui apporte des tickets usagés et des pièces européennes (il ne perd pas le nord, jamais), etc.

Dans l'ensemble, de bonnes idées, des trouvailles rigolotes, de vrais efforts de style... et une orthographe catastrophique. Il m'a avoué lui-même n'avoir "pas du tout fait attention". Je le crois volontiers. J'ose espérer qu'en classe, il n'écrirait pas que sa sœur qui met la table "mai les vair, les couvère et les asiète" ou que son jeune frère qui apprend à marcher a fait "de pas daffiler".

Les heureux abonnés aux journaux ont été un peu estomaqués, surtout ma grand-mère, que j'avais pourtant prévenue pour la ménager un peu. Après les félicitations, tout le monde lui a recommandé de faire un petit effort, mais il n'en voyait pas la nécessité, convaincu que ça ne servait à rien. Ma sœur, elle, n'a fait aucune critique. Elle lui a simplement envoyé ses compliments ce matin :

Bras veau pourre se trait bot journalle !
Hunne prochêne foua, jeux taporteré dés tiké de maitreau et dés pièsse d'otre péllis.
Bizoux,
Tas tente

Il a fallu une bonne minute au Grand pour déchiffrer ces deux lignes.
Réponse du berger à la bergère.
Démonstration par l'exemple.
Aujourd'hui, il m'a fait lire le deuxième numéro qu'il est en train de préparer. Il manque encore un bon tiers des pluriels, mais les fautes du type "j'écris en phonétique" sont beaucoup moins nombreuses. Je sais qui je dois remercier...

2 commentaires:

  1. C'est vrai que le "péllis" est particulièrement retors. Joli, en tout cas !

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  2. J'ai le même à la maison! et malgré ses 12 ans, aucune amélioration en vue, qu'il soit attentif ou non, qu'il "produise" ou recopie... et ça me désespère...

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