Et contrairement aux avantages, ceux-ci sont incontestables !
- Ça fait mal
Même quand vous êtes tellement expérimentée que vous mettez un bébé au sein dans une position méritant un 10/10 en trois secondes, il y a toujours un moment où ça fait mal. Dans les jours qui suivent la naissance, pendant que le mamelon s'habitue à ce traitement de choc, et même par la suite, à chaque montée de lait, pendant quelques secondes, ouille ouille ouille.
- Il faut être disponible 24h sur 24
Je dirais que c'est le plus pénible. Une réunion de copropriétaires ? Hop, on emmène le bébé. Envie d'aller chez le coiffeur ? Pas sans le bébé. Deux jours à passer en déplacement professionnels ? Le bébé est dans la valise... Certes, au bout de quelques semaines, on peut gagner quelques heures en tirant son lait et en donnant des biberons, si le bébé l'accepte, ce qui n'est pas gagné. Mais ma haine du tire-lait dépasse mon agacement à devoir accourir au moindre claquement de doigt du gamin, donc ça ne vaut pas pour moi.
- Les nuits sont mauvaises
Je l'ai déjà dit, comme le lait maternel se digère plus vite, les bébés allaités font leurs nuits bien plus tardivement. Le Grand a ainsi tété DEUX fois par nuit jusqu'à sept mois, date à laquelle je l'ai sevré. Et bien sûr, contrairement à ce qui se passe avec le biberon, on ne peut pas partager avec le papa.
- Il ne faut pas être trop pudique
Même avec un T-shirt d'allaitement et une écharpe par-dessus, si on a des seins taille XXL, il y aura toujours un peu de chair qui dépasse. Ou beaucoup. Et je ne vous parle même pas des moments où le gamins se rejette soudain en arrière parce qu'il a avalé de l'air, ou pour toute autre raison.
(Mais bon, soyons positif : au moins, plus personne ne regarde mon ventre.)
- On ne peut prendre aucun médicament
Après ces neuf mois ultra-pénibles ou vous aviez uniquement droit à du paracétamol, ou presque, voici la période où... vous n'avez droit qu'à du paracétamol, ou presque. Bon, si vous êtes à l'article de la mort, on essaiera de faire quelque chose pour vous, mais pour un simple mal de gorge, vous pouvez vous brosser pour qu'on vous donne des pastilles sucrées au citron et au miel.
- Il faut surveiller son alimentation
De même, toujours pas question de picoler, ou d'avaler quatre cafés par jour, ou de fumer comme un pompier. Pire encore, s'il n'est pas vrai qu'on doive éviter les aliments "fort en goût" du moment qu'on en consomme souvent (puisque dans ce cas, le bébé les connaît déjà, via le liquide amniotique), il va falloir se restreindre sur certains aliments acidifiants. La salade fraises-kiwis si fraîche et agréable, par exemple. Ou le grand verre de jus d'orange, qui fait se tortiller bébé comme un asticot.
(Par contre, pour le Mont d'or, c'est bon. Dommage, la saison est terminée.)
- On prend trois bonnets de soutien-gorge
... donc si on met habituellement du B, ce n'est pas dramatique, ça peut même être apprécié, mais si on part du E, je vous laisse imaginer les dégâts. Moi qui aime dormir sur le ventre, ce n'est pas pour tout de suite.
- On se ridiculise avec les fuites
Vient toujours le moment où vous ne mettez plus de coussinets, parce que c'est désagréable, parce que ça rend l'allaitement pudique en public encore plus compliqué, parce que vous estimez que vous n'en avez pas besoin, et puis paf, voilà que le môme décide de faire une sieste de six heures, ce qui n'est pas du tout dans ses habitudes. En dehors de gagner provisoirement encore une taille de bonnet (au secours), vous voici soudain avec deux auréoles sur le T-shirt, mais pas sous les aisselles comme tout le monde, non, juste au bout des tétons. C'est terriblement glamour.
Même sans sieste prolongée, d'ailleurs, ça peut aussi arriver parce que le gosse de la voisine vient de pousser un cri, par exemple. Je n'y croyais pas, mais je vous jure que c'est vrai : un cri de bébé déclenche la montée de lait. Un petit rappel de notre nature animale qui ne peut pas nous faire de mal.
- Le gamin vous prend pour un biberon sur pattes géant
Donc dans les bras de son père, il fait des risettes, et dans les vôtre, il ouvre grand la bouche. Sympa.
- On est sans cesse immobilisée, même dans des situations dramatiques
"Non, Mr Thing Two, ne prend pas le verre de vin sur la table ! Darling, viens vite ! Non, ne tape pas avec sur la télévision ! Mon Grand, tu es là ? Non, ne donne pas un bout de verre brisé à manger à ta soeur ! Mais enfin, quelqu'un peut-il intervenir, j´ai le bébé au sein !"
... Et j'en oublie sûrement.
(Demain, les raisons, ou plutôt LA raison pour laquelle j'allaite quand même...)
bon je ne peux qu'être d'accord, c'est vrai ca fait super mal (mais bon sang pourquoi personne ne vous le dit avant!) je découvre les fuites (avec les jumeaux pas trop de risque de fuite c'est au moins un avantage!) pour l'alimentation c'est vrai que c'est un peu pénible et culpabilisant: ok donc là mon fils se tord de douleur parce que j'ai cédé et j'ai pu un demi verre d'orangina (oui les bulles font mal au ventre...) mère indigne!
RépondreSupprimerNon mais si non c'est super d'allaiter!
J'ai du avoir une sacrée chance : mes gamins ont fait leurs nuits à 7 semaines tous les deux ! Alors que je buvais tranquillement mon jus d'orange le matin et que je n'ai jamais renoncé aux fraises...
RépondreSupprimerPour les médocs, les repas sans alcool et les fuites, là, je ne peux que compatir. Ayant eu de quoi allaiter des jumeaux alors que j'avais fait un seul bébé à chaque fois, j'ai goûté à toutes les joies des coussinets, coquilles et autres montées de lait intempestives "terriblement glamour", comme tu dis.
Raaah, les montées de lait en entendant un bébé pleurer...
RépondreSupprimerRaaah, les auréoles qui gagnent le combat contre les coussinets...
Raaah, pas pouvoir dormir sur le ventre...
Raaah, ne pas pouvoir sortir faire une course sans avoir l'oeil sur la montre...
Pour les médocs, il y en a plein de compatibles, mais les toubibs ne vont pas plus loin que leur Vidal et n'osent rien donner à part du paracétamol, effectivement. Il faut demander au médecin récalcitrant de contacter l'hôpital Robert Debré à Paris, qui a un service pointu sur le sujet (paraît-il).
(Sinon, je ne vais quand même pas m'amuser à contester l'argument incontestable du bébé allaité qui ne fait pas ses nuits. Comme toutes les mères de bébés allaités qui ont fait leurs nuits tôt, je comprends maintenant que j'étais trop dopée aux endorphines pour entendre les chérubines, qui ont en fait pleuré toutes les larmes de leur petit corps jusqu'à leurs 18 mois. Donc je culpabilise un chouïa. Je vais de ce pas acheter des biberons pour leur demander pardon. Hon hon.)
Mes enfants ont fait leurs nuits en étant allaités. Le quatrième dormait 8 heures d'affilées à 3 semaines, et ne faisait que 3 tétées par jour ! C'était bien un peu dur pour moi, mais au moins je pouvais dormir !
RépondreSupprimerEh, oh, je n'ai pas dit que les bébés allaités ne pouvaient pas faire leurs nuits tôt, j'ai dit qu'en moyenne ils faisaient leurs nuits plus tard que les bébés au biberon ; ce n'est pas moi qui l'invente, c'est statistique !
RépondreSupprimer(Et non, je ne vais pas m'amuser à chercher les statistiques précises, on n'est quand même pas sur un blog d'information sérieux et objectif, non mais sans blague !)
Et puis d'abord, bandes de veinardes, on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu, hein. Quand on a pu dormir bien assez vite et qu'on est face à une malheureuse qui jubile quand elle a eu droit à deux heures de sommeil d'affilée, on se TAIT ! Grrr !)
C'est vrai ca dehors les mamans des bébés allaités qui font leurs nuits dans la foulée! non mais!! (moi je me suis réveillée toutes les 2h cette nuit grrrr...)
RépondreSupprimerC'est vrai qu'on vous plombe les stat', là !
RépondreSupprimer(Et sinon, c'est vrai, statistiquement, les bébés allaités font leurs nuits 15 jours plus tard que les bébés au biberon. Hmmm, I'll let myself out.)
Bon, je sors... et je rerentre aussitôt, parce que j'ai bien pensé à toi ce week-end en voyant un gamin de 2 ans qui, après avoir bien joué dans la salle des fêtes, se précipitait sur sa mère et lui relevait le t-shirt d'autorité pour boire une petite rasade. Bon, à cet âge-là, ça devait être plutôt symbolique comme tétée, mais j'ai tout de suite pensé à "biberon sur pattes" !
RépondreSupprimer4F, j'te cause plus.
RépondreSupprimerMais sérieusement, comment vous faites ? C'est juste moi qui ai des goinfres ?
N'empêche que, sérieusement (pour une fois), les trois aînés ont tous fait leur nuit maximum une semaine après le sevrage. Ce ne peut pas être une coïncidence.
Marmeline, pour moi, allaiter un enfant qui sait réclamer le sein par mots ou par gestes, c'est NON. (J'ai bien dit "pour moi", hein). Je ne supporterais pas ça. C'est pour ça que je m'arrête à sept ou huit mois.
Non, ce n'est pas une coïncidence. Ça s'appelle sevrage des tétées de nuit, et ça peut se faire à l'occasion du sevrage tout court... ou pas. A 7-8 mois, on peut très bien faire tétée du matin-du goûter-du soir et dire au bébé que s'il se réveille la nuit, il ne mangera pas. C'est pas de la maltraitance.
SupprimerPareil pour le fait d'allaiter plus ou moins longtemps, il y a une question d'attitude aussi. J'aurais jamais voulu que mes filles viennent faire self-service commme le premier nouveau-né venu, nanmého. Pareil, "pour moi", c'est niet. Je veux bien faire le biberon géant jusqu'à 6-7 mois, mais après, on cadre un peu, quoi.
Ah, mais alors ça doit pouvoir se faire AVANT sept ou huit mois, non ?
SupprimerEnfin, j'ai tout de même réussi à faire comprendre aux jumeaux (à partir de trois ou quatre mois, je crois) que c'était UNE tétée par nuit chacun, et pas deux comme leur grand frère. J'ai bon espoir d'en faire autant pour le Petit.
D'accord avec toi pour l'allaitement long, si c'est bien cadré, genre une tétée-câlin le matin au réveil et une autre le soir avant de dormir, ça me semble nettement plus acceptable. Mais le coup de "j'ai un petit creux, je vais déshabiller maman en public sans lui demander son avis", comme on en voit de temps en temps, j'ai du mal.
Hé hé, mais moi, avec mes bébés dormeuses, je n'ai pas eu besoin de le faire... Avant 4-5 mois, je trouverais ça hard, quand même, mais dans ces eaux-là, ça doit être faisable.
RépondreSupprimerEt sinon, oui, mes souvenirs préférés d'allaitement, c'est le stade 2 tétées par jour, tranquille, quand j'avais plus l'impression d'allaiter, quoi (par contre, c'était pas pour le câlin. On est très pragmatiques, par chez nous.)
"Et bien sûr, contrairement à ce qui se passe avec le biberon, on ne peut pas partager avec le papa."
RépondreSupprimerLa phrase a un double sens involontaire : je me rappelle un prof en fac de pharmacie qui nous avait fait une longue digression sur les papas qui finissent le lait des mamans.
Donc oui, on peut partager avec papa.
Est-ce qu'on peut instaurer un régime mixte? On pousse le mari du lit avec le pied, et on lui indique un biberon avec du lait de vache.