Il y a de nombreuses années, quand j'étais jeune, naïve et amoureuse, j'avais expédié Darling chez le maraîcher du coin acheter des poireaux.
Il était revenu avec des oignons nouveaux.
Bon, à sa décharge, ça se ressemble un peu. Et puis il avait demandé à la vendeuse, qui n'était pas la patronne de la boutique mais sa jeune nièce ou quelque chose du genre, et cette cruche avait confirmé que oui oui, c'était bien des poireaux.
Bref, je lui avais pardonné, et j'avais changé mon menu.
Un autre jour, quelques années plus tard, je l'avais envoyé au marché – je prenais encore des risques – acheter "des fruits de saison". Il avait rapporté des pommes et du raisin. En mai.
Je m'étais un peu moquée, quand même. Peut-être même fâchée. (Sûrement, me connaissant.) Puis je lui avais de nouveau pardonné. Et je ne l'ai plus jamais envoyé au marché.
Mais là, hier, je lui ai demandé d'aller au supermarché d'en face acheter du comté, car j'en fais un usage immodéré en cuisine (pâtes, riz, légumes, béchamel, soupes, tartes salées...). C'était facile, ça, non ? C'était précis ?
Eh ! bien, il est revenu avec de l'emmenthal.
Qu'est-ce que je vais faire avec ce bout de plastique sans goût ?
Cette fois, je ne sais pas si je vais lui pardonner...
(Oui oui, ça fait très cliché tout ça, je sais. Qu'y puis-je si la réalité ressemble parfois aux clichés ? J'ai une copine qui a pris le parti de dessiner les légumes les plus courants avant d'envoyer son jules les acheter, par précaution...)
Je parie qu'il le fait exprès pour que tu te lasses et ne l'envoies plus aux commissions ! :)
RépondreSupprimerNan mais là c'est impardonnable.
RépondreSupprimerConfondre le compté avec de l'emmenthal, ce truc sans goût avec des trous, c'est une félonie.