Il m'arrive assez souvent de "traduire" des albums pour les tout-petits, entre deux chapitres de mes romans pour les 8-15 ans.
Je mets le mot traduire entre guillemet, car il n'est pas rare qu'on me demande de rajouter 50% de texte, ou d'inventer une question adressée à l'enfant, ou de pondre un petit texte en vers... Bref, cela relève bien plus souvent de la création que de la traduction.
Tout à l'heure, coup de téléphone d'une éditrice :
— Allô, Fofo, je vous appelle pour vous proposer cinq petits livres en tissu à traduire... Dans les quatre premiers, il y a un mot par page en VO, mais j'aimerais que vous me fassiez une petite phrase. Dans le cinquième, il n'y a pas de texte du tout.
— Ah ben dans ce cas, ça va être vite traduit, au moins !
Sauf que non, bien sûr, ce n'est pas si simple : il faut que je m'appuie sur l'image pour trouver deux lignes rimées par double page. OK.
Cinq minutes plus tard, elle me rappelle :
— Fofo, c'est encore moi... En fait je me suis trompée, il y a un sixième petit livre en tissu. Sauf que je n'ai pas le livre.
— Heu... J'ai une imagination débordante, mais si je n'ai ni texte, ni images, je vais avoir du mal...
Elle a ri. En fait elle a une petite description sommaire de ce que représentera chaque page. Elle a aussi le titre.
Ouf. Sauvée.
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