dimanche 19 février 2012

Silence, on crie !

Grosse, grosse fatigue, depuis quelques jours. Longues journées, beaucoup de boulot, beaucoup d'enfants, et très mauvaises nuits.
Et visiblement, je ne suis pas la seule à accuser le coup, à la maison. Les petits sont des mauvais poil, le Grand nous la joue "pré-ado", et Darling n'est pas forcément au mieux de sa forme.
Résultat ? Tout le monde s'énerve et crie sur tout le monde.
Enfin, non, pas tout à fait. Chacun crie sur certaines membres en priorité. Question d'affinités.

Moi, je crie surtout sur Darling, et pas mal aussi sur le Grand. Pour les Things, ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais je réussis la plupart du temps  à serrer les dents. Ne criez pas (surtout pas !) à l'injustice, leur tour viendra bien assez tôt.
Darling crie sur le Grand, et puis aussi sur les Things, ce qui m'énerve, donc je lui crie dessus. Et aussi sur lui-même ou dans le vide, en égrenant un chapelet de juron quand quelque chose lui échappe des mains, par exemple. Ce qui m'énerve, donc je lui crie dessus (bis). Par contre, il n'ose pas trop s'en prendre à moi. Un reste de lucidité, sans doute.
Le Grand crie tout le temps, sur tout le monde. Il conteste le moindre de nos ordres, peut se mettre à tempêter parce qu'on lui a dit de se laver les mains, est incapable de parler d'une voix normale à son frère et sa sœur, avec qui il ne sait que chahuter jusqu'à ce que ça dégénère, ou hurler à la moindre micro-bêtise.
Quant aux petits, ils crient pour un oui pour un non. Miss Thing One, en particulier, est capable de se mettre dans une rage folle parce qu'on lui a mis son chausson droit avant le gauche, parce qu'elle a toussé en prenant son biberon, ou parce qu'on a soufflé sur la première cuillerée de purée trop chaude (authentique). Et contrairement à Mr Thing Two, elle n'est pas "distrayable". Aucune chanson, aucun câlin, aucun jouet, aucune friandise ne la sortira de sa colère. Ni la sévérité, ni la douceur, ni l'isolement. Hier soir, il m'a fallu 45 minutes pour qu'elle consente enfin à manger, alors qu'elle avait faim et que c'était une purée qu'elle aimait. Je crois que la crise a commencé quand j'ai essayé de la redresser sur sa chaise.
C'est épuisant. Pas étonnant que je sois épuisée. Et donc de mauvaise humeur. Et donc assez portée sur les cris.

(Et ne venez pas me faire la morale, hein. Je SAIS que c'est très vilain de crier devant ses jeunes enfants. Je SAIS qu'il y a des famille où on ne prononce jamais un mot plus haut que l'autre. Je ne SAIS PAS comment ils font, par contre...)

A part ça, il y a quelque chose qui m'étonne. Les voisins du dessous, qui avaient accueilli avec un grand sourire et plein de félicitations et de questions l'annonce de ma précédente grossesse, ne m'adressent quasiment plus la parole depuis qu'ils savent que je suis à nouveau enceinte. Bizarre, non ?

2 commentaires:

  1. Souvenir... de tous les voisins que nous avons eus (nous avons beaucoup déménagé). J'étais toujours surprise qu'ils connaissent si bien les prénoms de mes enfants... jusqu'à ce que l'un d'eux me dise gentiment : il vous arrive de les appeler... il aurait pu dire "crier". Il ne l'a pas fait. C'était un gentil voisin.

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  2. Hu hu, tu m'as bien fait rire ! Oui, c'était une manière très aimable de présenter les choses...

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