samedi 14 juillet 2012

Le compte est bon


Trente-neuf albums très légers du genre "Petit Ours Brun" ou "Mini-castors", et un grand imagier.
Cinquante autocollants, douze crayons de couleur, une centaine de pages de papier brouillon.
Sept sirops différents, quatre pommades, deux boîtes de suppositoires, trois boîtes de comprimés, et de la ventoline.
Deux lecteurs MP3, un lecteur DVD, un appareil photo, deux téléphones, un ordinateur portable, une DS, vingt-cinq films pour les enfants, six films pour les adultes.
Environ trois cent douze T-shirts de toutes les tailles, à manches courtes, à manches longues, sans manches. Et presque autant de pantalons.
Trois gourdes, deux boîtes de billes de mozarella, deux boîtes de tomates-cerises, cinq sandwichs, deux paquets de petits gâteaux, quatre pêches, cinq compotes à boire, deux petits pots au cas où.
Cinq cartes d'identité et un passeport.
Trois valises, trois sacs à dos, deux porte-bébés, un harnais, une banane, un sac de pique-nique, une coque qui fait siège auto.
Seulement six mains utiles, en comptant celles du Grand.
Et une vieille chanson dans la tête...

Six planètes en plus de notre Terre
Six continents dans cinq océans
Douze mois pour une années entière
Cinq milliards de gens et tellement d'absents
Huit et un mois pour une grossesse
Douze apôtres et dix commandements
Quatre et deux piliers d'une sagesse
Et quelque part, sûrement, quelqu'un qui m'attend

Bonnes vacances à tous !



jeudi 12 juillet 2012

Départ en vacances

Dans deux jours, nous partons en vacances.

Attendez, attendez, cette phrase est trop simple, trop innocente. Je reprends.

Dans deux jours, c'est-à-dire le deuxième samedi après le début des vacances scolaires, qui se trouve tomber un 14 juillet, nous allons prendre le train à 10h du matin avec quatre enfants, dont un bébé, deux bambins à l'âge de l'opposition, et deux garçons incapables rester en place une minute ou de se taire (oui, ça fait cinq, c'est parce qu'il y en a un qui est présent dans deux catégories à la fois. Lecteur, sauras-tu deviner lequel ?). Nous aurons avec nous nos affaires pour six semaines. Le voyage en train durera trois heures (je renonce à commenter ce point), après il faudra descendre du train qui continue sa route et ne s'arrête donc qu'une minute. Il sera alors l'heure de la sieste, ce qui signifie probablement qu'au moins un des Things se sera endormi à peine quelques minutes plus tôt. Nous louerons alors une voiture, mettrons une demi-heure à installer les trois sièges bébé (le personnel n'a pas le droit de le faire, pour ne pas avoir un procès en cas de problème, j'imagine), nous nous perdrons en sortant de la ville car je n'ai pas de GPS, puis entrerons enfin sur l'autoroute. Après quoi il nous faudra encore rouler trois heures, donc avec une pause obligatoire, ou peut-être deux ou trois, si l'heure du goûter des enfants, de la tétée du Petit, et de mon coup de pompe (car je suis la seule à conduire) ne coïncident pas. Enfin, nous arriverons à l'heure du dîner dans une maison vide depuis plusieurs mois (y compris de nourriture) et dont les lits, non seulement ne seront pas faits, mais ne seront pas à la bonne place (les Things et le Grand échangent leurs chambres cette année, et il faut caser le lit-parapluie du Petit quelque part).

Bon, mais ça ne peut pas être tellement pire que notre voyage en avion, pas vrai ?


(Je pars donc dans une maison de campagne sans connexion Internet là-bas. En théorie, cependant, je devrais pouvoir me connecter avec une clef 3G. Je dis bien "en théorie", car l'année dernière, ça marchait vraiment très mal. J'espère malgré tout pouvoir donner de mes nouvelles de temps en temps et ne pas laisser ce blog complètement à l'abandon jusqu'à fin août !)

mercredi 11 juillet 2012

Triple nationalité

Je viens de découvrir que mes enfants ont tous une triple nationalité, et que Darling et moi sommes dans l'illégalité la plus totale, car nous n'avons déclaré leur naissance qu'auprès des autorités françaises. Faut dire que naïvement, je pensais que la nationalité française leur suffirait amplement.
Me voilà donc sommée de produire la copie intégrale de leurs actes de naissance, de la faire traduire par un traducteur assermenté, de remplir pour chacun d'eux un formulaire de trois pages à faire signer par les deux parents, et ensuite, on me dira quelles démarches il faut faire et quelles pièces officielles il faut produire, m'a dit le monsieur du consulat. Qui n'a pas apprécié que je lui demande si c'était vraiment indispensable et si on ne pouvait pas continuer à faire comme si de rien n'était, car "Madame, c'est la LOI".
— Oui mais à quoi ça sert ?
— C'est comme ça. Il FAUT le faire.
— D'accord, mais qu'est-ce que ça change pour qui que ce soit, puisqu'ils n'habiteront jamais là-bas, ne parleront jamais la langue, seront probablement toujours scolarisés en France, ne paieront pas d'impôts dans un autre pays et ne feront pas leur service militaire ?
— Madame, c'est OBLIGATOIRE.
— Mais enfin, ils n'en ont pas besoin, de cette autre nationalité !
— S'ils veulent, ils pourront la refuser à 18 ans. Mais en attendant, vous DEVEZ les déclarer.
Il faut lui reconnaître ce mérite, il n'était pas avare en synonymes.

N'empêche que tout cela me laisse perplexe. J'ai la double nationalité, et Darling aurait pu avoir lui aussi deux nationalités s'il l'avait voulu (mais il s'en est bien gardé, le petit malin). Si l'un de mes gamins épouse quelqu'un dans le même cas que lui, si par exemple le Grand se met en ménage avec la fille d'un Sénégalo-japonais et d'une Suédoise née en Norvège, mes petits-enfants auront-ils sept ou huit nationalités ? Les jeunes parents devront-ils prendre six mois de congé parental rien que pour faire la tournée des consulats ?

Peut-être est-ce la voie vers la paix dans le monde, remarquez...

mardi 10 juillet 2012

Grasse matinée

Pendant toute l'année scolaire, le Grand s'est réveillé à sept heures tous les matins, y compris le weekend et en vacances, et ce même quand ses frères et sa sœur nous faisaient la grâce de dormir une demi-heure, voire trois quart d'heure de plus que d'habitude. En fait, ça fait des années qu'il se réveille à sept heures chaque jour, allume sa lampe de chevet, et bouquine jusqu'à ce qu'on vienne le chercher (ou jusqu'à ce que la faim le fasse sortir de sa chambre).

Et puis hier, le premier lundi des vacances, il s'est réveillé à 11h45. Midi moins le quart.
En gros, il a fait en une seule fois toutes les grasses matinées qu'il aurait pu faire pendant l'année, c'est ça ?



(Quand il s'est enfin levé, je me suis exclamée :
— Ah, te voilà ! J'étais presque inquiète, tu sais. À tel point que je suis entrée dans ta chambre, vers onze heures, sur la pointe des pieds.
— Et alors, qu'est-ce que tu as fait ?
— Eh ! bien, j'ai vérifié que tu respirais toujours, et puis je t'ai laissé dormir. J'ai pensé que tu devais en avoir besoin.
Il a haussé les sourcils, ironique :
— Et si je n'avais pas respiré, tu m'aurais réveillé ?)

lundi 9 juillet 2012

Pantalons, lonlaine et lonlon (3)

(Début de l'histoire ici et .)

J'arrive donc au deuxième étage, qui est censé proposer un autre style de vêtements que le premier étage, mais je n'ai jamais compris en quoi consistait la différence exactement. Une fois de plus, j'erre dans les rayons. Une fois de plus, j'essaie vaguement quelque chose. Une fois de plus, l'échec est total.

Et puis soudain, c'est le miracle. Une vendeuse s'approche de moi, spontanément, et me propose son aide. Ça se voit tant que ça, que je suis sur le point de pleurer ?
(En fait, non. J'ai compris après coup que c'était le Petit qui avait attiré son regard. J'aime cet enfant.)
Je lui explique mon problème, y compris le fait que je ne sais pas quelle est ma taille. Elle me demande si elle peut voir. Heu, elle veut que je soulève mon T-shirt, c'est ça ? Oui, c'est ça. Bon, c'est vous qui l'avez voulu, hein.
Son œil s'arrondit un peu en voyant l'état de la peau de mon ventre, mais elle ne fait aucun commentaire. Elle m'installe dans une cabine, s'éloigne, et revient quelques minutes plus tard avec une brassée de pantalons. Elle regarde comment ils me vont. Va prendre ce modèle en plus petit, cet autre dans une autre couleur, et un autre modèle qui devrait mieux me convenir. Choisit en priorité des articles soldés. Insiste pour que je prenne un jeans un peu moulant, parce que "Je ne sais pas comment vous étiez avant, donc je ne peux pas comparer, mais je vous assure que vous êtes très sexy". Met des épingles pour faire un ourlet à un pantalon trop long. Prend le bébé dans les bras pendant que je fais un dernier essayage. Me conduit vers la caisse la plus proche.

Je suis donc sortie du Printemps avec trois pantalons, dont un noir et un jean, qui me vont tous impeccablement bien. Et du coup, depuis, j'ai l'impression d'avoir enfin quitté la catégorie "femme enceinte" pour de vrai. Quel bonheur !

Moralité : les anges existent, et parfois, on les trouve même dans les grands magasins. Et si vous voulez qu'ils vous prêtent secours, baladez-vous avec un bébé en écharpe, ça aide.


(Allez, encore deux ou trois expériences positives comme celle-ci, et je tente d'acheter une jupe. Chiche !)

Pantalons, lonlaine et lonlon (2)

Il faut savoir que je déteste acheter des vêtements. Pas parce que ça me barbe, que ça prend du temps, que j'ai du mal à trouver des trucs qui me vont, qu'on est toujours moche dans les miroirs des cabines d'essayage, et que je trouve que c'est souvent bien trop cher. Enfin, si, pour tout ça aussi, mais pas que. Je fais un blocage, sans doute lié à un terrible traumatisme remontant à la petite enfance (je crois qu'un jour où on m'a forcé à arrêter de lire mon Fantômette pendant deux minutes, le temps d'essayer un pull ; ce doit être ça). C'est bien simple, une fois sur deux, je suis prise d'une telle bouffée d'angoisse en entrant dans un magasin que je ressors aussi sec sous les yeux soupçonneux du vigile.
Comme il est cependant interdit de se promener tout nu, j'ai mis au point deux stratégies :
- faire mes achats par Internet – mais ça ne marche pas pour les pantalons, que je dois impérativement essayer ;
- y aller avec quelqu'un qui me donne des ordres et choisit à ma place – sauf que là, je n'ai pas le temps d'attendre que mon amie lyonnnaise vienne passer un weekend à Paris ou que Darling et moi ayons une journée sans enfants.

J'ai donc pris mon courage à deux mains, mon sac dans la troisième, le Petit dans le porte-bébé, j'ai embarqué ma petite soeur de onze ans qui avait fini l'école plus tôt que les autres et qui se tournait les pouces chez moi, et je suis allée au Printemps. Objectif : trouver au minimum un pantalon noir (je prends toujours des pantalons noirs, ça va avec tous mes T-shirts, pratique) et un jean.

Me voilà devant le magasin. Je prends une inspiration profonde, et j'entre. Je monte au premier étage. Jusqu'ici tout va bien. Sauf qu'une fois arrivée là, j'erre entre les rayons, aussi déboussolée qu'un Darling dans un magasin d'articles de cuisine. Quelle est ma taille actuelle ? Aucune idée ; 44, 46, 42 ? Qu'est ce que c'est que le viscose ? Je ne me rappelle plus les leçons données par ma copine lyonnaise ; c'est mieux que le polyester, ou l'inverse ? Comment sait-on si un pantalon est taille basse ou pas ? Pourquoi n'y a-t-il aucun pantacourt ? Ce n'est plus la mode ? Mais alors, qu'est-on censé porter quand il fait chaud ?

Je finis par attraper trois articles au hasard, je dépose le bébé dans les bras de ma soeur, et je les essaie.
Inutile de dire que je ressors au bout de deux minutes dans mon vieux pantalon difforme et trop grand.

Bon, on va essayer une autre stratégie. Si mes souvenirs sont bons, chez Levi's, ils font des jeans ; on va commencer par là.
Je trouve le rayon, je trouve (avec difficulté) une vendeuse, et je lui explique mon problème :
— Il me faut des pantalons très cintrés, parce que sinon, soit les cuisses ne passent pas, soit c'est trop large au niveau de la taille.
— Ah, heu... tenez, essayez celui-ci.
Elle me tend un truc d'une coupe complètement droite, et en effet, l'étiquette annonce qu'il est "straight" (et je doute que ça fasse référence à ses préférences sexuelles). Soit elle est aveugle, soit elle est idiote.
— Vous ne croyez pas que ça va bâiller dans le dos ?
Son regard s'allume.
— Ah, d'habitude ça bâille dans le dos ?
— Ben oui, c'est un peu ce que je voulais dire en expliquant que c'était trop large au niveau de la taille...
— Alors il vous faut un bol de.
Pardon ? Un bol de quoi ? Fait-elle allusion au fait qu'il va me falloir beaucoup de bol pour dénicher un futal correct ? Mais la dame, toute fière d'avoir compris mon problème maintenant que j'ai utilisé la formule officielle, m'entraîne déjà vers un coin du rayon où un écriteau proclame : "Vos pantalons bâillent dans le dos ? Choisissez Bold curves !"
— Voilà, il vous faut un bollde.
— Ah, un "Bold" ! Je vois. Oui, c'est certainement ce qui me convient le mieux.
— Ça veut dire quoi, "bol de kurve" ? m'interroge ma soeur.
— Ça veut dire qu'on a un gros popotin, mais en plus poli.
Pendant ce temps, la dame fouille parmi les pantalons. Environ quinze secondes. Puis se retourne :
— Le problème, c'est qu'avec les soldes, tout est mélangé. Je ne trouve rien à votre taille. Revenez plutôt après la fin des soldes.

Bon. On respire, et on monte à l'étage au-dessus.


(Suite et fin au prochain épisode.)


dimanche 8 juillet 2012

Pantalons, lonlaine et lonlon

Quand je suis sortie de la maternité après la naissance du Petit, j'avais l'air enceinte de six mois. Je vous jure que je n'exagère pas. Merci les nombreuses grossesses qui ont distendu l'utérus, les jumeaux qui m'ont bousillé les abdos, les kilos accumulés en prévision de l'allaitement et ma peau très fragile et toute craquelée qui ne retient plus rien.
Peu à peu, ça s'est amélioré. Et l'autre jour, en me regardant dans la glace, je me suis rendu compte que mon ventre était enfin redevenu normal. C'est-à-dire aussi horrible qu'il était il y a un an, mais pas plus. Avec un T-shirt suffisamment ample, je n'avais même plus l'air enceinte.
Il était donc temps de remiser définitivement mes vêtements de grossesse et de passer à autre chose.
Ça tombait bien, je ne pouvait plus les voir en peinture.

J'ai donc soigneusement plié les trois pantalons de grossesse que je portais encore à tour de rôle, j'ai sorti tous mes pantalons "normaux" de mon armoire, y compris ceux que je ne mets jamais, et je les ai essayés un par un.
- Ah. Celui-ci est beaucoup trop petit. Les cuisses ne passent même pas.
- Celui-là aussi.
- Pareil pour celui-là. Oui, bon, je n'ai pas retrouvé mon poids habituel, je sais.
- Ah, un pattes d'eph, super, les cuisses passent ! Mais... pas les fesses. Dommage.
- Encore un dans lequel je ne rentre pas. Non mais ils ont tous rétréci, ou quoi ?
- Idem. C'est sûr, Darling a dû tous les laver à 90° avec les draps, par erreur.
- Toujours pareil. Mais maintenant que j'y pense, Darling n'a fait aucune lessive pendant mon absence, je m'en suis assez plainte.
- Encore trop petit. D'ailleurs, pourquoi les aurait-il lavé ? Ils étaient propres.
- Oh, un pantalon en toile, léger, flottant, avec un élastique à la taille ! Je l'adore, celui-là. Il était déjà parfait il y a deux ans. Et l'année dernière. Je dis bien "il était", car à force d'être porté, il s'est usé jusqu'à la corde et a fini par craquer. Irrécupérable.
- Celui-ci, il était déjà trop petit avant ma grossesse gémellaire. Pourquoi l'ai-je gardé ?
- J'arrive au bout de la pile, à ceux que je ne sors jamais. Et pour cause. En voilà un que je portais quand j'allais au lycée. Et que je n'ai jamais reporté depuis, cela va sans dire. Je vais l'offrir à ma petite soeur de onze ans, je pense qu'il devrait lui aller.
- Ah, celui-ci, c'est sûr que c'est bon, je l'ai même mis à peine un mois après l'accouchement ! Oui, je rentre sans problème. Je ferme le bouton sans devoir rentrer le ventre. Je peux même me gonfler comme un ballon si j'en ai envie. J'ai toute la place que je veux. En fait, je flotte dedans. Je le perds. En d'autres termes, il est beaucoup trop grand. Et il n'y a même pas de passants pour mettre une ceinture. Inutilisable.

Bon. Il faut me rendre à l'évidence.
Il va falloir que j'aille ACHETER des pantalons.


(La suite au prochain épisode...)

samedi 7 juillet 2012

Petits gâteaux


Ce n'est pas parce que je ne parle plus beaucoup de cuisine que je me nourris désormais de picardises et de pepito mi corazon*. Je continue à assurer tant bien que mal la pitance quotidienne, à peu près équilibrée, mais surtout, je fais des petits gâteaux. Plein, plein, plein de petits gâteaux. En particulier depuis que j'ai acheté le livres Biscuits, sablés, cookies de Martha Stewart, paru chez Marabout en 2009 : LE bouquin que je cherchais depuis des années, avec pleins de recettes de style très différents (et pas dix recettes de madeleines, soit au citron, soit au thé vert, soit au chocolat, soit à la fleur d'oranger...), et à la fois d'un niveau plutôt exigeant (pas vraiment du style "Oh tiens il est 16h je vais faire une bricole pour le Grand qui rentre de l'école") mais réalisables par des amateurs.
160 recettes que j'ai l'intention de TOUTES essayer une par une, et je suis assez bien partie, car j'en réalise au minimum deux par semaine, sinon trois ou quatre. Aujourd'hui, par exemple, je me suis lancée dans les "brandy snaps" (pas tous très beaux car j'ai mis du temps à prendre le coup de main, mais délicieux) et des biscuits au chocolat et au malt garnis avec une ganache.
J'adore les photos pour chaque recette, les conseils pertinents, le classement par texture, le mélange de grands classiques et de trucs très originaux.
D'ailleurs, voilà ce que j'ai fait pour l'instit de mon fils jeudi dernier. Des biscuits fins et croustillants aux pépites de chocolat, des craquelés moelleux au chocolat noir, et des sablés aux noix de pécan. Ça donne envie, non ?
(Par contre, je suis nulle en présentation. En fait, ça ne m'intéresse pas. Les emballages cadeaux et les jolies boîtes, ce n'est pas mon truc ; j'offre donc des gâteaux exquis dans des paquets en carton recyclés ou des vieilles boîtes en fer-blanc.)

PS : Si vous vous laissez tenter par ce bouquin, ne vous fiez pas forcément aux temps de cuisson (c'est valable pour toutes les recettes de pâtisserie, d'ailleurs). Mon four est un grand enthousiaste : si je laisse les gâteaux dedans les 12 ou 15 minutes de cuisson préconisées, j'obtiens du charbon, et même Mr Thing Two n'en veut pas.

*Pendant toute mon enfance, j'ai cru que la chanson disait "Pepito Nicolas Son", ce qui, pour la non-hispanisante que j'étais alors, voulait très probablement dire "Je m'appelle Pepito Nicolas". Même que je me suis longtemps demandé pourquoi tant d'Espagnols s'appelaient Nicolas, car ce "Nicolas Son" revenait vraiment souvent dans les chansons. Je sais, rien ne laissait présager ma fantastique carrière de traductrice.

vendredi 6 juillet 2012

Question indiscrète

Hier, j'ai fait le dossier d'inscription du Petit à la crèche. J'y suis allée pendant l'après-midi, avec carnet de santé, avis d'imposition, numéro de CAF, papiers d'identité, etc. Et comme la directrice avait eu la flemme de remplir le dossier en recopiant sur celui des Things, j'ai répondu à toutes ses questions.
Adresse, téléphone, profession, antécédents médicaux, taille, poids.
Des parents, pas de l'enfant.


Mais, heu ? Demander à une femme qui a accouché il y a trois mois combien elle pèse, c'est légal, ça ?


(En fait elle voulait le poids habituel, pas le poids actuel. Bon, d'accord.)
(Il lui fallait aussi celui de Darling. J'ai inventé, et je crois que je lui ai ôté une bonne dizaine de kilos, ce qui lui fait un IMC qui frôle la "dénutrition". Quiconque l'a déjà vu remplir son assiette – et surtout la vider – appréciera.)

mercredi 4 juillet 2012

Le Petit est très grand

C'est officiel, le Petit ne tient plus dans les vêtements taille 6 mois. Il va falloir que j'aille chercher à la cave les cartons de taille 1 an.
Oui, je sais. Il a trois mois et quelques.
D'un autre côté, vu qu'il pèse à peu près autant qu'un enfant de sept mois, selon les courbes de croissance du carnet de santé, ça n'a rien d'étonnant.
Comme à quelque chose malheur est bon, cela fait désormais plusieurs semaines que j'utilise la même taille de couche pour les trois gamins, ce qui est bien pratique. J'espère juste qu'il ne va pas passer à la taille supérieure avant eux. Non mais on ne sait jamais, hein.

Je crois qu'il va falloir lui trouver un autre surnom.

mardi 3 juillet 2012

Phatique

— Aggggrrreeee !
— Mais oui, mon petit poussin chéri. Je suis là.
— Aaaeuuuuh !
— Mon petit bébé tout mignon !
— Grrrr ? Graaaaa !
— Mais oui, tu fais des très jolis bruits !
— Rrrrrr...

...


C'est bien, les conversations phatiques, mais j'ai déjà hâte de passer à autre chose.

(Oui, j'ai appris un nouveau mot, aujourd'hui. La communication phatique, c'est tout ce qui sert à maintenir le contact sans donner d'informations. Par exemple "Allô", ou "Mmm", mais aussi les "Areuh" des nouveaux-nés et les "Il fait frais, aujourd'hui, pas vrai ? On ne se croirait vraiment pas en été. Et comment vont vos enfants ?")

dimanche 1 juillet 2012

Football féminin

La semaine du football féminin se termine aujourd'hui.
Comment ? Vous ne saviez pas que c'était la semaine du football féminin ? Vous n'avez pas vu les retransmissions de matchs à la télé, les affiches dans le métro, les inombrables articles dans la presse ?
Non ?
Ah bon.
Moi non plus.

Du coup, j'imagine que vous ne saviez pas non plus que durant l'été 2010, lorsque "la France" toute entière était "déshonorée" à cause d'une sombre histoire de bus (heu, pardon ? Je suis censée me sentir concernée ?), les BleuEs faisaient un parcours presque sans faute lors des matchs de qualification pour la coupe du monde de football féminin 2011. Coupe du monde qu'elles ont terminé en quatrième place (derrière le Japon, les Etats-Unis et la Suède, au cas où ça vous intéresserait).
Mais bon, apparemment, il vaut mieux être déshonoré par des hommes que valorisé par des femmes, car à ma connaissance, cette nouvelle n'a pas fait la une des journaux.

J'avais déjà trouvé ça rigolo, en 1998, lors de la victoire de l'équipe française (masculine, hein : quand on ne précise pas, c'est qu'on parle des hommes), d'entendre tout le monde répéter la bouche en cœur que c'était formidable que cette victoire soit due à une équipe "black-blanc-beur" qui représentait enfin toute la France, y compris les minorités. Les minorités, peut-être, mais pas la majorité, puisque le "deuxième sexe" comprend plus de 51% de la population française. Mais bon, ce n'est qu'un détail.

Rendons donc grâce à la FFF de vouloir rappeler aux sportifs professionnels, amateurs, ou en pantoufles, que les femmes aussi savent taper dans un ballon. Enfin, uniquement à ceux qui visitent leur site au moins une fois par semaine, bien sûr, car sinon, le message risque fort de ne pas être parvenu jusqu'à eux.

Et maintenant que la semaine se termine, place au vrai foot. Tous et toutes devant la télévision ce soir pour la finale ! Vous êtes pour les Allemands ou pour les Coréens, vous ?


(Oui mais non mais on est bien d'accord que je m'intéresse à peu près autant au football qu'au tricot acrobatique à rame, et que je ne regarderais pas davantage les matchs s'ils étaient disputés par des femmes – ce serait d'ailleurs ridicule, exactement l'équivalent de ce que je reproche au spectateur macho de base, incapable de se projeter dans des personnes de l'autre sexe. Simplement, s'il est un domaine où l'égalité est à la traîne, encore plus que la politique, c'est bien le sport, et il me semble assez révélateur que le seul sport qui rassemble vraiment beaucoup de monde soit à ce point masculinisé. Une immense majorité de spectateurs préférerait regarder la finale Portugal / Somalie de ce soir plutôt qu'une finale féminine France / Argentine, et la couleur des joueurs n'inquiète plus grand-monde. Une preuve de plus que le sexisme est encore plus ancré dans les mentalités que le racisme...)
(Je précise tout de même que ce billet n'est nullement une attaque contre ceux qui ont prévu de regarder la finale Pérou / Papouasie, hein. Je vous souhaite une très bonne soirée !)