mercredi 26 octobre 2016

Renaud au Zénith

Je ne vais pas souvent dans des salles de concert ; ce n'est pas trop mon truc. Le nombre de chanteurs que j'ai vu sur scène se compte sur les doigts d'une main : Dorothée quand j'étais petite, Barbara quand j'étais ado, Anne Sylvestre il y a quelques années... et puis Renaud. Mais lui, je l'ai vu plusieurs fois. C'est le tout premier chanteur "pour adultes" que j'ai découvert, et je pense que ça reste mon préféré. La première fois que je l'ai vu sur scène, c'était au Casino de Paris ; j'avais seize ans et deux jours, et j'étais terriblement émue. Et puis je l'ai vu dans une salle encore plus petite lors d'un concert enregistré pour la radio. Et puis à Toulouse, quand je faisais des études, avec un copain aveugle. Et puis la dernière fois qu'il est passé au Zenith, avec Darling, il y a une dizaine d'années, même qu'il avait une voix épouvantable. Hier soir, de nouveau au Zénith, c'était donc la cinquième fois.

Disons les choses très franchement, au niveau de la voix, ça ne s'est pas vraiment amélioré. J'avais bon espoir, pourtant, mais on est très loin même du niveau de son nouvel album, où certaines chansons sont pourtant débitées d'une voix assez... pâteuse. Hier, il a avoué lui-même que sa voix était "rocailleuse, comme disent les journalistes". Si on était un peu plus brutal, on pourrait dire qu'il ne peut plus du tout chanter : tout était presque aussi monocorde que le slam "Ta batterie".

Mais ce n'est pas grave. Ce n'est pas pour sa voix que j'aime Renaud, de toute façon. Et puis le public chantait, lui, et on retrouvait ainsi les mélodies originales. Et les arrangements étaient supers, les décors magnifiques, l'ambiance très chouette. Et j'ai redécouvert des chansons que je n'avais pas écoutées depuis au moins quinze ou vingt ans et que je savais miraculeusement encore par cœur, et que je ne me suis pas privée de chanter moi-même à pleine voix.

Bref, une chouette soirée. Pas tout à fait la même émotion que quand j'avais seize ans et que j'étais assise à trois mètres de lui (au deuxième rang), mais une chouette soirée quand même !

lundi 24 octobre 2016

Vacances de Toussaint

Pas beaucoup de temps pour bloguer, en ce moment... La faute aux vacances. Il faut dire qu'il faut occuper les enfant. Donc :

On visite de beaux châteaux...


 On court, et parfois même on vole...


On admire les couleurs de l'automne...


Ou des arc-en-ciels...


On découvre un jardin de statues en plein air...


Et puis on va au cinéma (Ivan Tsarévitch et la princesse changeante : un régal pour les yeux), et puis on organise des pique-nique, et puis le soir, quand les enfants son couchés, je me mets au travail et je pique du nez sur mon clavier avant de me coucher à minuit passé et de lire encore un peu parce qu'on m'a demandé une fiche de lecture urgentissime.

Depuis que les enfants ont un peu grandi, je ne déteste plus autant les vacances, mais il faudra encore un certain nombre d'années, je pense, avant qu'elles redeviennent synonymes de "repos" ou "temps libre"...






samedi 22 octobre 2016

Un chat à moitié nu

Un chat à poils très très long, c'est beau. Sauf quand les poils s’emmêlent et que la vétérinaire décide de raser la moitié de la bête parce que "ça lui fera du bien".



Voilà, maintenant Monseigneur Virgile sait ce que cela pourrait faire pour un humain de se promener avec un bonnet, une écharpe, et trois pulls, mais le bas du corps nu, sauf les pieds. Si ma grand-mère voyait ce que je fais subir à son chat de race, je pense qu'elle aurait deux mots à me dire...

jeudi 20 octobre 2016

Le Grand est dans la Lune

Le Grand, entre la poire et le fromage :
— Maman, si on découpait la lune, la planète entière, en cubes de 50 cm de large, disons, et qu'ensuite on les rapportait sur la Terre, est-ce qu'il y en aurait assez pour couvrir toute la surface de la Terre ? Ou trop ?

Non mais je vous jure. Cet enfant a l'art de me poser des questions qui ne m'avaient jamais effleurée.

— Eh bien, mon chéri, tu sais quoi, tu cherches sur ta tablette le diamètre de la Lune, ce qui te permettra de calculer son volume, puis tu cherches le diamètre de la Terre, ce qui te permettra de calculer sa superficie, et quand tu auras fait le calcul, tu me donneras la réponse, d'accord ? Ça tombe bien, tu es en vacances, tu as du temps à perdre.

Bien sûr, il ne l'a pas fait. Du coup, je reste sur ma faim. Donc je vous propose de vous y mettre, vous, là-bas, qui vous ennuyez derrière vos écrans. Sachant que le diamètre de la Lune est 3475 km environ, et celui de la Terre 12.740 km (en moyenne : on négligera le fait que la Terre est aplatie aux pôles), pouvons-nous faire à la Terre un joli plancher en pierre de lune ? Vous avez deux heures. L'usage du sèche-cheveux et de la montre à gousset est interdit.

mardi 18 octobre 2016

VF : Version Fausse ?

Entendu dans une librairie, où deux gamins de neuf ou dix ans discutaient devant Harry Potter and the cursed child :
— Ça, c'est la vraie version. En français, c'est la fausse version.
— C'est pas une fausse version ! C'est juste traduit, mais c'est la vraie version.
— Non, c'est comme dans les films : il y a la VO et la VF, et la VF, c'est pas la vraie version.
L'autre réfléchit, puis objecte :
— Mais c'est pas pareil ! Dans les films, c'est pas les vraies voix des acteurs. Mais dans les livres, c'est juste les vrais mots traduits.
Et d'enterrer le débat :
— Et de toute façon, la vraie version, celle qu'elle a écrite en vrai, tu l'auras jamais. Tout ça, c'est juste des copies : elle a pas tapé des millions de livres...

(Quand ils seront un peu plus grands et qu'ils connaîtront peut-être une ou deux autres langues, on pourra les mettre d'accord en leur citant Umberto Eco : traduire, c'est dire presque la même chose...)

lundi 17 octobre 2016

Oliver Twist

Avec des amis, nous avions réservé ce weekend de mi-octobre pour aller voir Le Fantôme de l'Opéra, que j'ai déjà vu à Londres il y a tout plein d'années, mais que j'aurais volontiers revu. Sauf que voilà, le théâtre Mogador a brûlé. Représentation annulée, Fantôme de l'Opéra repoussé, places remboursée. Alors ?



Alors j'ai proposé de tester à la place le nouveau spectacle musical sur Oliver Twist qui se joue actuellement Salle Gaveau, dans une mise en scène de Ladislas Chollat. J'avais vu la bande annonce, et cela ressemblait vraiment à une comédie musicale comme celles que l'on peut voir à Londres. Samedi soir, avec deux de mes amis et avec le Grand, nous sommes donc allés voir ce que cela donnait.

Conclusion ? C'est très bien, évidemment. Des très bonnes voix, des chorégraphies spectaculaires, des décors très réussis. Mais comme je suis devenue très difficile pour ce genre de choses, je me suis permis de maugréer un peu en sortant. D'abord parce que la salle "d'une acoustique exceptionnelle" est visiblement faite pour écouter et pas pour voir : scène trop basse et parterre horizontal, donc on voit surtout les têtes des spectateurs devant soi et pas les acteurs. Ensuite, parce que les acteurs sont trop âgés : je sais qu'en France, il est impossible de trouver plein de gamins qui savent à la fois jouer et chanter (et, tant qu'à faire, danser), mais c'est vraiment dommage (j'avais vu le spectacle Oliver ! adapté du même roman il y a quelques années à Londres, et il y avait une bonne dizaine de gamins sur scène...). Et puis parce que les chansons ne sont pas inoubliables, et puis parce que certains acteurs chantent et dansent mieux qu'ils ne jouent, et puis parce que certains détails sont carrément lourds (par exemple, l'immense silhouette d'un garçon qui court, projetée sur le rideau derrière Oliver pendant sa seule chanson en solo, est d'un goût plus que douteux), et puis parce que certains enchaînements ne sont pas très réussis ("Je le défendrai au péril de ma vie !" dit brusquement Nancy alors qu'elle s'était totalement désintéressée du sort du gamin jusque là), et puis parce que le message  du roman est passablement dénaturé ("Quand on est honnête et qu'on garde la foi, on peut toujours s'en sortir", dit en substance Oliver, gosse de riche qui va bientôt retrouver sa famille, à ses camarades qui crèvent de faim)...


Néanmoins, c'est un beau spectacle. Et j'insiste sur le mot spectacle. N'allez pas là-bas pour chercher de l'émotion, pour verser des larmes sur le sort des miséreux dans l'Europe des années 1830. Si c'est ce que vous cherchez, Les Misérables est la pièce qu'il vous faut (plus qu'à aller à Londres). Mais c'est une comédie musicale tout à fait honorable, et "made in France", en prime (Les Misérables aussi, cela dit) (d'accord, j'arrête).

Un dernier avertissement, cependant. Si vous avez des enfants trop sensibles, faites attention. Le Grand, qui passe son temps à regarder des documentaires sur la Seconde Guerre mondiale, s'est trouvé mal parce qu'à un moment donné, l'actrice qui jouait une gamine malade est apparue avec un peu de rouge autour de la bouche. Et là, le grand dadais de quatorze ans est tombé dans les pommes. Si, pour de vrai. Il s'est effondré sur mes genoux, et il ne me répondait plus. Il a perdu connaissance deux minutes à peine, mais ça m'a fait un choc, tout de même. En fait, c'est sans doute l'émotion la plus forte que j'ai ressentie de la soirée...

vendredi 14 octobre 2016

Petits instantanés du jour

Petit chagrin du jour : rêver que la sœur et la mère (!) d'une amie sont enceintes, et qu'en apprenant la nouvelle, on éclate en sanglot parce que c'est trop injuste. Se réveiller avec un gros nœud dans la gorge. Se demander combien de temps il faudra encore avant de faire son deuil du numéro cinq.

Petite colère du jour : entendre une publicité qui parle d'une voiture hybride à "seulement 159 euros par mois". Écouter la publicité jusqu'au bout, et constater que pas une seule fois il n'est dit pendant combien de mois on est censé payer. Se dire qu'on prend vraiment les consommateurs pour des imbéciles.

Petit bonheur du jour : recevoir un coup de fil d'une amie et filer la rejoindre. Déjeuner ensemble, se promener, flâner dans des magasins. Se dire que même si on paye ce genre de moments en travaillant ensuite tous les soirs jusqu'à minuit, avoir des horaires flexibles est parfois un avantage merveilleux.

Petite résolution du jour : ne plus mettre de sucre dans le thé.

mercredi 12 octobre 2016

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Je ne fais pas cela très souvent, mais ce soir, j'en avais envie. Peut-être même besoin. A 18h30, j'ai planté là homme et enfants, j'ai enfourché mon vélo, et je suis allée voir Miss Peregrine et les enfants particuliers.


C'est vrai, d'habitude, je n'aime pas trop les adaptations... quand j'ai vraiment aimé un livre. Ce qui, en toute franchise, n'était pas vraiment le cas pour celui-ci. Je l'ai lu juste avant sa sortie en France, je l'ai apprécié, sans plus, et puis je l'ai plus ou moins oublié. Le film ne risquait donc pas de chasser le roman dans ma mémoire, puisque le roman en était déjà sorti.

Quoi qu'il en soit, j'ai passé une excellente soirée. Entre autres parce que j'ai échappé au dîner des fauves, et parce que j'ai fait une heure de vélo, dans un superbe crépuscule à l'allée, et dans le noir au retour (j'adore), à admirer le jeu des ombres et les lumières, dont celle de la une, qui se reflétaient sur l'eau. Mais aussi parce que le film m'a plu. En tous cas, il m'a permis de m'évader. Je me suis laissée emporter par l'histoire, et n'est-ce pas la première chose que l'on demande à un film ?

Un petit reproche, tout de même. Non, pas au sujet des clichés divers, qui sont inévitables dans un film aussi commercial. Ni au sujet des quelques incohérences, qui ne posent problème que quand on y réfléchit après coup. Ni au sujet de l'intrigue passablement compliquée : je n'ai rien compris à ces histoires d'aller-retours dans le temps, mais ça n'a pas d'importance (il y a bien un Fantômette où je n'ai toujours pas compris pourquoi il fallait truquer la vedette et à quoi servait le cerf-volant, ce qui ne m'a pas empêchée de le relire une bonne quinzaine de fois).
Non, ce qui m'a vraiment choquée, c'est de voir cette Anglaise pur jus, très chic, boire son thé de l'après-midi non dans une tasse, mais dans un mug. Sans même une soucoupe. Ni une petite cuillère pour remuer le lait qu'elle vient d'ajouter. En 1943. En Angleterre. Un mug. Des enfants invisibles, forts comme Hercule, ou plus légers que l'air, passe encore, mais avec un détail pareil, comment voulez-vous que le film reste crédible ?

mardi 11 octobre 2016

Qu'avons-nous fait pour mériter cela ?

Un dîner ordinaire. Le Filou hurle parce qu'il voit du vert dans son assiette et que "C'est pas bon"*, Miss Thing One hurle parce que je lui ai parlé un peu trop sèchement lorsque je lui ai ordonné pour la troisième fois de se tenir correctement, et Mr Thing Two, qui a fait lui-même une crise de rage trois minutes plus tôt, pleurniche à présent parce que "Il y a trop de bruit". On se croirait dans une maison de fous. Darling soupire :
— Mais enfin, qu'est-ce qu'on a fait ?
— Des enfants, répond le Grand.
(Et dire que pas plus tard qu'hier, je lui ai expliqué ce qu'était une question rhétorique...)
(Nous avons fini par prendre le parti d'en rire)
(Ce qui n'a fait qu'augmenter la rage des enragés, bien sûr)
(Au secours)



*un gratin de riz et de blettes, à la béchamel et au fromage. Quand il a enfin accepté d'y goûter, il a fini son assiette en deux minutes.

lundi 10 octobre 2016

Histoires de dents

— Pourquoi il faut se laver les dents ? râle Mr Thing Two.
Son petit frère connaît la réponse, et il la lui donne, tout fier :
— Parce que sinon, après, on a les dents toutes salées !
Les autres rient, et je corrige :
— Tu veux dire sales ? Oui, on a les dents sales, et aussi...
Mais le Filou m'interrompt, décidé à continuer son explication :
— Et puis ça fait des trous, et alors on a les dent carrées !



Bonus : Hier soir, Darling écoutait un documentaire sur la drogue, la corruption des hommes politiques, tout ça (c'était très gai), et tout à coup, j'ai entendu la voix off déclarer que je ne sais quel maire mafieux avait été arrêté, mais que les élection suivantes ont apporté elles aussi leur lot de pourris, car là-bas, "les habitudes ont la dent dure".
Sans blague ?

dimanche 9 octobre 2016

Boucles d'oreilles Nespresso (2)

Vous vous souvenez de mes boucles d'oreilles en capsules Nespresso ?
(C'est ici).

Eh bien, j'ai récidivé.

En plumes...

Vaguement inspirées des attrape-rêves...

Assorties à ma marinière...

Mes préférées jusqu'ici.
C'est chouette, non ? Je n'y aurais jamais pensé toute seule, mais maintenant, on ne m'arrête plus. Et j'ai encore plein d'idées... Ça vous plaît ?


samedi 8 octobre 2016

Lunettes égarées

Après avoir pris sa douche et s'être mise en pyjama, Miss Thing One descend au rez-de-chaussée, puis se ravise tout à coup et remonte au premier étage.
Puis au deuxième.
Redescend ensuite au premier.
Commence à pleurer, avec ces pleurs que nous reconnaissons immédiatement, ceux qui ne veulent pas dire "j'ai mal" ni "je suis malheureuse", mais "je suis en colère", ceux qui nous font dire "Tiens, elle essaie de faire quelque chose et n'y arrive pas".
Je l'ignore un moment, et puis je craque. Je l'appelle dans la cage d'escalier :
— Qu'est-ce qui t'arrive encore, ma chérie ?
— Je trouve pas mes luneeeeettes !
Elle s'en passe très bien, mais elle sait qu'elle ne doit pas regarder la télévision sans, sous peine de maux de tête. Et après la douche, les petits ont droit à quelques minutes de télévision pendant que je termine de préparer le dîner.
— Tu as regardé dans la salle de bain ? Tu les as enlevées pour prendre ta douche.
— Ouiiiii, j'ai regardé, et aussi dans ma chambreeeeeee !
La voix est de plus en plus geignarde. Je soupire, et je monte. En la voyant, je me mets à rire. Inutile de dire qu'elle le prend très mal.
— Arrête de te moquer de moi !
— Tes lunettes sont sur ton nez, ma chérie.
— C'est pas vrai !
— Je t'assure que si.
— Mais noooooon, regarde !
Elle lève la main pour me le prouver. Sa tête mi-stupéfaite, mi-vexée quand ses doigts ont rencontré le verre était assez drôle à voir.

Mais enfin, chercher ses lunettes alors qu'on les a déjà mises, ce n'est pas légalement réservé aux grand-mères ? La mienne faisait ça tout le temps...

vendredi 7 octobre 2016

Un travail frigorifiant

8h du matin : en jeans et t-shirt à manches longues, pieds nus, j'aide les enfants à enfiler manteaux / chaussures / cartables avant leur départ avec leur père, je vide le lave-vaisselle, je lance une lessive, je prends un petit-déjeuner.
9h : je mets des gros chaussons rembourrés et je m'installe devant l'ordinateur.
9h30 : je me relève pour enfiler un pull en laine.
10h : je vais chercher une couverture à enrouler autour de mes jambes.
10h15 : je monte dans ma chambre et je ressors les grosses mitaines tricotées par mon ami Ficelle, que j'avais rangées à l'arrivée des beaux jours.
10h30 : j'enroule une étole par-dessus le pull.
10h35 : je regarde sur internet combien pourrait coûter un poncho en laine ou en polaire.

Quand je pense qu'autrefois, avant de passer mes journées devant l'ordinateur et de travailler dans une maison individuelle, je n'avais jamais froid...

(Le paradoxe, c'est que quand vient l'heure d'aller chercher les enfants à l'école, j'ôte toutes les couches, et j'y vais souvent en t-shirt, même si la température extérieure est inférieure à celle de la maison. Dès que je bouge, ça va. J'ai froid uniquement de 9h30 à 16h et de 21h à 23h, du lundi au vendredi !)

(Et pour répondre à d'éventuelles questions : la maison est chauffée à 19°C, parfois 20°C le weekend, ce qui suffit largement pour y vivre, mais pas pour travailler. Mais les pièces n'ont pas de thermostat individuel, et je ne vais pas chauffer toute la maison à 22°C juste pour moi. J'ai bien acheté un radiateur électrique pour mon bureau, mais il me donne systématiquement mal à la tête, donc je ne l'utilise plus. Je rêve de faire installer un insert dans la cheminée...)

jeudi 6 octobre 2016

Goûters

Je sais que vous n'en avez strictement rien à faire, mais moi ça m'amuse. Pendant un peu plus d'un mois, j'ai noté tous les jours ce que je préparais pour le goûter. Comme je le savais déjà, je pâtisse en moyenne cinq fois par semaine, en ne comptant que les goûters (je n'ai pas compté les occasionnels clafoutis, crumbles ou cheesecakes du dîner, ni les tartes salées, ni bien sûr le pain). Je fais rarement des choses qui sont longues à préparer, parce que je n'ai pas le temps, ni qui exigent un temps de repos, parce que je m'y mets en général vers 15h, quand je me rends compte tout à coup qu'il n'y a rien pour le retour des affamés. La plupart du temps, nous consommons à nous cinq les deux tiers ou trois quarts de ce que j'ai préparé, et le reste est dégommé le soir par Darling ou éventuellement le lendemain matin au petit-déjeuner, en complément des tartines.

Mais pourquoi est-ce que je me casse la tête comme ça, me direz-vous ? D'abord parce que j'aime bien la pâtisserie, et surtout j'aime bien la consommer (aucun biscuit du commerce ne vaut un cookie fait maison). Ensuite parce que sinon, je devrais acheter les paquets de petits gâteaux par vingtaines, ou faire du pain trois fois plus souvent. Enfin parce que j'aime bien pouvoir varier selon mes envies.

N'empêche que des fois, j'aimerais bien avoir les moyens d'embaucher un cuisinier ou une cuisinière...

mercredi 31 août : muffins aux myrtilles
jeudi 1er septembre : quatre-quart
vendredi 2 : cookies aux pépites de chocolat
lundi 4 : gâteau renversé aux reines-claudes
mardi 5 : financiers (nature / aux framboises / au chocolat)
mercredi  6 : tarte aux mirabelles
jeudi 7 : cookies noix de coco / chocolat blanc
dimanche 11 : kaiserschmarren (crêpe soufflée)
lundi 12 : moelleux au chocolat et aux courgettes
mercredi 14 : tarte à la rhubarbe
jeudi 15 : hello dollies
vendredi 16 : macarons aux noisettes
samedi 17 : bread pudding aux pommes et pruneau
lundi 19 : digestive biscuits avec glaçage (citron / chocolat)
mardi 20 : shortbreads
jeudi 22 : amaretti
mardi 27 : muffins au chocolat
jeudi 29 : gâteau au yaourt
vendredi 30 : flapjacks à l'orange
Samedi 1er octobre : brownies
dimanche 2 : tarte aux cerises
mardi 4 : banana bread
mercredi 5 : gâteau aux pommes

mercredi 5 octobre 2016

Vie de mer... credi

7h, réveil.
8h15, accompagner les Things à l'école primaire.
8h40, accompagner le Filou à l'école maternelle (qui n'est pas à côté de l'école primaire : ce serait trop simple).
9h, emmener le chat chez le vétérinaire.
9h15, passer au Naturalia faire quelques courses d'appoint.
9h30, passer chez le cordonnier pour lui donner un sac à main à réparer.
9h50, rentrer à la maison.
10h, appeler le serrurier pour qu'il vienne réparer la serrure du portail.
10h35, aller chercher le  Filou à l'école maternelle.
10h45, aller chercher les Things à l'école primaire.
11h30, préparer un déjeuner rapide pour le Grand qui rentre du collège avant qu'il reparte à l'aviron.
12h, préparer une picardise pour le déjeuner, et un gâteau pour le goûter.
12h30, déjeuner avec le reste de la famille.
13h, recevoir le couvreur qui vient examiner le trou dans le toit par lequel il pleut dans la salle de bain.
13h50, emmener Miss Thing One à la danse.
14h10, revenir de la danse.
14h50, emmener Mr Thing Two au karaté.
15h10, revenir avec Miss Thing One.
15h50, aller chercher Mr Thing Two.
16h10, revenir avec Mr Thing Two.
16h30, prendre le goûter.
17h, aller chercher le chat chez le vétérinaire.
18h, aller chercher le panier de légumes à la Ruche-qui-dit-oui.
18h30, commencer la série des douches, dîners, lavage de dent, histoires du soir, coucher, etc.
21h15, se poser enfin devant son bureau et se demander pourquoi on a si peu avancé dans sa traduction aujourd'hui...

PS : D'habitude, Darling prend en charge une partie des déplacements, mais là il vaguement malade ET il a rendez-vous chez le dentiste cet après-midi. Heureusement, je n'ai pas besoin de l'y accompagner...

mardi 4 octobre 2016

Privée de Decathlon

Vendredi, j'écris à une éditrice dont les bureaux sont proches du Decathlon :

Je dois aller acheter un kimono pour l'un de mes gamins qui commence le karaté, mardi ou mercredi matin, je peux passer te voir avant ? Juste quelques minutes, histoire de vérifier le planning des traductions à venir et de parler de mes dernières lectures ?

Sa réponse :

Pas de problème, mardi à 10h ? Quel âge a ton fils ?

Je lui dis que c'est Mr Thing Two, six ans. Ce matin, quand j'arrive dans son bureau, elle m'accueille en souriant :
— Bonjour ! Alors, commençons par les choses importantes.
— Le planning des traductions ?
— Non. Tiens !

Sur quoi elle me tend un sac qui contient deux kimonos, taille 6 ans et taille 8 ans. Son gamin a fait du karaté, lui aussi, et il a grandi.

Du coup, à cause d'elle, je n'avais plus d'excuse d'aller au Decathlon, et je n'ai pas pu revenir avec deux paires de gants, cinq paires de chaussettes, une gourde, des lunettes, trois bonnets, un jogging, des chaussures de sport, un ballon, une couverture de pique-nique...
(J'ai rapporté plein de bouquins, par contre.)

lundi 3 octobre 2016

Nuit Blanche

— Ce soir, on va aller à Nuit Blanche ! ai-je annoncé samedi matin aux enfants.
— C'est vrai ? s'est écrié Mr Thing Two, enchanté. On ne va pas dormir pendant toute la nuit ?

Je reconnais que l'annonce était trompeuse. Non, je n'ai pas emmené mes gamins faire la tournée des bars branchés jusqu'à l'aube : j'ai simplement voulu profiter de l'opération Nuit Blanche, cette nuit pendant lesquelles, une fois par an, des œuvres d'art éphémères sont disséminées dans Paris. Quand le Grand était fils unique, nous y allions systématiquement, et il se souvient encore de cette soirée pas comme les autres, où on se couchait tard après avoir vu des centaines de parapluies rouges alignés sur une pelouse, des chats fantomatiques somnambules, ou un bus dressé à la verticale, prêt à foncer vers le ciel étoilé.


En 2007

Mais depuis quelques années, nous n'avions plus eu l'occasion d'y retourner. Cette fois, j'ai estimé que les petits étaient devenus suffisamment âgés pour profiter du spectacle et pour ne pas trop pâtir de se coucher à 22h30, donc nous y sommes allés tous ensemble après avoir rejoint Darling à la sortie de son boulot.

Sauf que pendant que je grossissais, que j'enfantais, que j'allaitais et que je pouponnais, le temps a passé, et visiblement, l'opération a pris de l'ampleur. Il est loin, le temps où nous allions d'une installation à l'autre tranquillement, au gré de nos envies, et en faisant tout au plus la queue pendant deux ou trois minutes lorsqu'il fallait entrer dans une cour ou tout autre lieu clos. Il y a sans doute de plus en plus de choses à voir, mais aussi de plus en plus de gens qui veulent en profiter, et cela commence à ressembler dangereusement à la fête des lumières de Lyon, victime de son succès, où tout est incroyablement bondé au point qu'il faut patienter parfois une demi-heure pour entrer sur une place pourtant grande comme un terrain de foot.

Pourquoi pas ? Des œuvres de plus en plus grandioses et donc coûteuses, de plus en plus de monde pour les admirer, c'est logique. Mais alors il faut en tirer des conclusions, proposer plusieurs circuits différents afin que la foule se répartisse, déconseiller aux parents d'emmener leurs jeunes enfants, et surtout rendre les rues piétonnes le temps de l'opération, pour que nul ne soit obligé de marcher sur la chaussée au milieu des véhicules parce que les trottoirs sont envahis par les badauds qui font la queue.



Des visages grimaçants et des corps torturés sur les vitres
de la façade arrière de l'Hôtel de Ville...




Des lueurs vertes et des grondements mystérieux
sous et sur le Pont des Arts...
Conclusion ? Des six ou sept choses que nous avions espéré voir ce soir-là, nous n'avons pu en admirer que trois, parce qu'attendre une demi-heure ou plus pour pénétrer enfin dans la cour de l'Hôtel-Dieu, ce n'était pas envisageable. Et heureusement que nous étions trois adultes (en comptant le Grand) pour autant de petits, car sinon, je ne vois pas comment nous aurions pu éviter d'en perdre un. Mais ne boudons pas notre plaisir : il y avait tout de même de quoi impressionner des jeunes enfants, et même des grands, donc nous ne regrettons pas notre sortie !

Et de toute façon, Paris est si belle la nuit, que même hors Nuit Blanche,
cela vaut le coup d'oeil !

Avouez que quand on voit ça pour la première fois, ça fait de l'effet !

samedi 1 octobre 2016

Séjour à Londres (2)

Le début ici.

Le troisième jour était un dimanche, et nous avons décidé de l'inaugurer de manière traditionnelle par un véritable English Breakfast, avant de partir d'un pas décidé vers Kenwood House, un très beau manoir devenu musée.


J'habitais non loin de là quand j'étais jeune fille au pair, donc j'y étais déjà allée très souvent, mais cela remonte à loin, et j'y suis retournée avec plaisir : j'avais gardé un souvenir ébloui de la bibliothèque. Mon amie, elle, voulait surtout voir les lieux où a habité Dido Elizabeth Belle, l'une des premières jeunes filles métisses (fille d'une esclave noire et d'un amiral) à avoir été élevée comme une jeune fille de la haute société par Lord Mansfield, son grand-oncle, le propriétaire de Kenwood House vers la fin du XVIIIe siècle.

Avouez que cette pièce fait rêver...
(Photographie © Ficelle)

Dido Belle et sa cousine Elizabeth Murray :
premier tableau à représenter une blanche et une noire sur un pied d'égalité.
Nous avons ensuite traversé le grand parc de Hampstead Heath, vu une fois de plus combien la "skyline" de Londres avait changé ces dernières années, et puis nous avons pris un de ces bus à deux étages qui vous donne toujours l'impression qu'on va écrabouiller tout ce qui se trouve sur le passage, jusqu'au British Museum.

Moi, mon sac à dos et mes cheveux gris. (Photo © Ficelle)

Nous ne l'avons pas visité à fond, car nous n'avions pas le temps ni l'énergie. Nous y sommes restées une heure ou deux, le temps de voir un peu de pierre de Rosette, un peu d'horloges extraordinaires, un peu de jeu d'échec de Lewis, un peu de vases étrusques, un peu de bustes romains... et même quelques sirènes venues manifester contre le partenariat entre le British Museum et BP qui contribue à l'empoisonnement des océans.

Les sirènes, qui chantaient à tue-tête (Je me demande bien
comment elles ont pu franchir le service de sécurité.)


Ensuite, il y a eu encore un passage par une énorme librairie, et puis un thé traditionnel avec les scones et les sandwichs au concombre et tout le tralala, et puis l'église St James, et nous sommes rentrées, avec la certitude d'avoir davantage marché en trois jours qu'au cours des trois derniers mois, mais ravies de notre journée. Le temps de préparer une tartiflette et une tarte aux pommes pour le dîner, et nous nous sommes affalées devant... Belle, le film qui raconte la vie (romancée, bien sûr) de cette fameuse Dido Elizabeth Belle. Un film vraiment charmant, qui ne parle pas seulement du racisme mais de toutes les inégalités (sexe, origine sociale, richesse...), avec de très bons acteurs et une merveilleuse diction garantie 100% british.

Les deux cousines dans le film.


Et tout à coup, le weekend était terminé. Le lendemain, nous avons juste eu le temps de remplir notre valises de fudge, de cheddar, de thé, de biscuits, et même de quelques vêtements, et c'était déjà l'heure de reprendre notre train dans l'autre sens.


Quand j'y repense, en résumé, en plus de la National Gallery et du British Museum, nous avons vu :
- Une pièce tirée d'un roman de Victor Hugo ;
- Une autre pièce tirée d'un roman de Gregory Maguire ;
- Le Museum d'histoire naturelle, sur les traces des héroïnes du roman de Tracy Chevalier ;
- Kenwood House, à cause de Dido Belle, dont l'histoire est racontée dans un livre de Paula Byrne, et à cause de sa magnifique bibliothèque ;
- Le Monument, à cause du prochain livre que je vais traduire et qui parle du Grand Incendie ;
- Deux librairies où nous sommes restées à chaque fois au moins une heure.

On doit sans doute pouvoir en conclure quelque chose, mais quoi ?


Allez, quelques dernières cartes postales :

Une voiture à longs cils.

Mais comment ont-ils fait pour fabriquer ça ?
Et si un client veut acheter le livre tout en haut, comme dans Gaston ?

Une librairie (Hatchards)

Un vélo-bus, où les passagers doivent pédaler pour avancer !
Pas de pollution, pas de bruit, pas d'essence... génial ! A souffler à la RATP.

Une autre librairie (Waterstones Picadilly)