mercredi 29 novembre 2017

Peluche diététique

Début des achats de Noël. Dans la mesure du possible, je vais dans des "vrais" magasins, surtout pour les livres ; mais parfois, pour certains trucs bien spécifique, Internet est la seule solution (il est loin le temps où j'avais appelé quinze magasins à la suite avant d'envoyer Darling à l'autre bout de Paris chercher la seule peluche en forme de flamand rose de la capitale, parce que le Grand, à trois ans, faisait une fixation sur cet animal !)

Miss Thing One veut une peluche de Tiplouf. Pour les ignorants, c'est un pokemon – un parmi des centaines d'autres. Autant dire que je pourrais chercher longtemps "en vrai". Mais heureusement, il y a Amazon Marketplace, la plate-forme d'Amazon pour les marchands divers et variés !

Je trouve trois ou quatre références. L'une des boutiques virtuelles, nommée Maillacq, est située en France, ce qui devrait signifier que l'objet ne mettra pas deux mois à arriver. Je passe commande. Gagné : moins de deux jours plus tard, le facteur m'apporte une enveloppée. Qui contient un paquet rigide. Étonnant, pour une peluche. Ils ont dû la glisser dans une boîte.

Sauf que dedans, il y avait de la levure de bière diététique au malt d'orge. Une "pépite nutritionnelle de la nature", d'après le paquet. Un "cocktail de bienfaits", une "source de vitalité" qui "contribue à votre bien-être".

Je suis sûre que ma fille sera très sensible à cet argument quand elle trouvera ça sous le sapin à la place de sa peluche de Tiplouf...


(PS : on m'a remboursée. Et en fin de compte, j'ai eu de la chance. En enquêtant, je suis tombée sur un forum avec tout un fil de discussion consacré à Maillacq : des dizaines de gens avaient commandé des appareils à raclette en promo, et avaient reçu à la place... des cagoules ! Du coup je n'ai pas retenté le coup : j'ai commandé la peluche à un autre vendeur, situé en Grande-Bretagne.)



dimanche 26 novembre 2017

Masculin pluriel

Ce sont cinq filles qui se sont donné pour mission de sauver les animaux grâce à des pierres précieuses magiques (une série pour les 7-9 ans que je traduis actuellement, d'une haute valeur littéraire, si si). Dans ce volume-là, elles sauvent un petit faon attaqué par des méchants braconniers. Elles l'emmènent en lieu sûr, mais figurez-vous qu'en chemin, il se met à pleuvoir.

Eh bien oui, je l'avoue, quand je parle de cinq filles et d'un faon (aussi mignon soit-il), écrire qu'en arrivant à la maison "ils étaient trempés", ça me dérange un peu.

jeudi 23 novembre 2017

Mr Thing Two choisit son métier

— Maman, tu sais ce que je veux faire quand je serai grand ? me demande Mr Thing Two.
— Eh bien, autrefois tu voulais être cascadeur, et ces derniers temps, tu avais envie d'être savant fou, enfin, chimiste, non ?
— Oui mais j'ai eu une autre idée. Je serai vendeur de vélos électriques, comme ça tu seras fière de moi !

Brave petit. Une objection, cependant :

— Pourquoi des vélos électriques ? Ça peut être très utile, bien sûr, mais quand on n'a pas besoin d'aller très loin ou de transporter des choses lourdes, des vélos tout court, c'est encore plus écologique.
— Parce que c'est plus cher, donc je gagnerai plus d'argent !

La fierté maternelle, c'est bien, mais ça ne nourrit pas son homme.

mercredi 22 novembre 2017

Des personnages en situation précaire

Couchés sur un énorme disque de pierre posé en équilibre sur une pyramide. En-dessous, un gouffre – avec au fond des piques de métal, pour faire bonne mesure. S'ils bougent le moindre muscle, ils sont morts. Mais ils n'ont plus qu'environ trois minutes pour sauver le monde (et accessoirement la sœur du héros), donc il faut qu'ils bougent. Et puis de toute façon, le disque est incliné, et il commence à glisser.

J'ai toujours des scrupules à laisser mes personnages dans des situations pareille au moment d'aller au lit.

J'ai même regardé si par hasard je ne pourrais pas les sortir de là en traduisant deux ou trois pages de plus que prévu, pour avoir bonne conscience. Mais trois pages plus loin, ils sont en train de détaler dans un couloir qui se termine sur un précipice, poursuivis par un gigantesque rocher qui roule vers eux à toute allure. Donc tant pis, je les laisse sur leur disque de pierre jusqu'à demain matin. Au moins, ils sont couchés...

mardi 21 novembre 2017

Un cadeau pour Miss Thing One (et pour toute la famille)

Pendant le dîner, j'annonce :
— Demain, on écrit les lettres au Père Noël !
Excitation intense. Ils se mettent tous à parler en même temps. Quand elle arrive à en placer une, Miss Thing One me dit joyeusement :
— Moi, tu sais déjà ce que je veux : le troisième disque des Kids United, et un lecteur PM... N3... BN3...
— MP3, ma puce.
— Pourquoi faire ? s'étonne le Grand, à qui quelqu'un en a offert un il y a longtemps et qui ne l'a jamais utilisé.*
J'explique :
— Pour pouvoir écouter les trois albums des Kids United y compris le matin quand tu dors encore, au lieu de devoir se limiter à une plage horaire aussi ridiculement réduite que 10h30-19h30.
— Oui, et puis comme ça, je pourrais les écouter autant que je veux et je dérangerai personne et vous viendrez pas me dire de mettre moins fort ! se réjouit-elle.
— Excellente idée, approuve le Grand.
— Je suis d'accord, ajoute Mr Thing Two.
— Ah oui, ah oui ! approuve le Filou.
— Ouf ! fait Darling.
On dirait que ça fait l'unanimité, donc.

* Pratique : il sait donc déjà ce qu'il va offrir à sa sœur.

lundi 20 novembre 2017

Ceci n'est pas une comédie romantique

(Mais non, le titre n'est pas une allusion à ma situation actuelle, c'est le titre d'une pièce que je suis allée voir !)
(Je refais une tentative pour réveiller mon blog de sa léthargie. Si vraiment je m'aperçois que je n'ai vraiment plus la tête à ça, je ferai une pause de quelques mois.)


J'y suis allée complètement par hasard, parce que j'avais eu des invitations par Télérama, sans avoir la moindre idée de ce que ça valait. Le titre m'avait vaguement intriguée : "Ceci n'est pas une comédie romantique", pièce de Yanik Vabre avec seulement deux acteurs, un homme et une femme.
— Je parie que c'en est une quand même, a prophétisé Darling.
J'ai invité une amie au débotté, et je suis partie pour le Funambule, ce théâtre juste à côté de Montmartre dont je n'avais jamais entendu parler. En laissant les cinq enfants à Darling. Oui, cinq, parce que ma sœur nous avait prêté mon neveu de deux ans, et que j'avais oublié que je sortais justement ce soir-là. (Il s'en est parfaitement bien tiré, rassurez-vous.)

Alors, soyons clairs : ce n'est pas une pièce qui révolutionnera l'histoire du théâtre. L'intrigue n'est pas d'une originalité époustouflante, et la mise en scène est très sage. N'empêche que j'ai adoré. Vraiment. Je ne m'attendais pas à en ressortir aussi enthousiaste. Pourquoi ? Tout simplement parce que ça faisait très longtemps que je n'avais pas eu à ce point le sentiment d'être une petite souris en train de regarder deux "vraies" personnes plaisanter, bavarder et se disputer. Aucune outrance, un décor simple mais aussi crédible que la mise en scène, un dialogue pas du tout "écrit", qui sonne vraiment juste (ce qui est assez rare, en fin de compte), et surtout, deux acteurs excellents. Ce soir-là, le personnage féminin était joué par Jane Resmond (j'ai cherché son nom, je veux m'en souvenir), et elle m'a franchement époustouflée.

Bref, si vous habitez en région parisienne et que vous avez envie d'une soirée sympa, n'hésitez pas. Cela m'étonnerait énormément que vous le regrettiez. Et puis cela vous permettra d'avoir la réponse à la question que m'a posée Darling quand je suis rentrée :
— Alors, c'en était une, ou pas ?
Je vous laisse le découvrir...

samedi 11 novembre 2017

Une astuce pour le prix de cinquante

Celui-là, c'est une pépite. Quand j'ai vu ça chez un marchand de journaux, j'en suis restée baba. Bon sang, CINQUANTE conseils pour être "au naturel" !

Comme je suis sympa, je vais vous faire économiser temps et argent et vous donner mon conseil à moi :

- Lavez-vous visage, cheveux et corps chaque matin (ou tous les deux ou trois jours pour les cheveux) avec un shampoing-douche ou un savon en pain ;
- C'est tout.

Vous verrez, on ne fait pas plus efficace.

(Si quelqu'un voit passer ce numéro chez son dentiste, je serais curieuse de connaître quelques-uns des cinquante conseils, quand même.)

jeudi 9 novembre 2017

Résumé rapide des vacances

Presque deux semaines sans bloguer, ça ne m'était jamais arrivé, même à l'époque de la naissance du Filou. En fait, pour tout vous dire, je suis en période de bouleversements familiaux – jolie formule passe-partout qui vous permet d'imaginer ce que vous voudrez en attendant que les choses se soient un peu stabilisées et que je puisse en parler. D'ici-là, je ne veux pas en parler, justement, en tous cas pas sur ce blog, mais j'ai un peu de mal à faire comme si de rien n'était et à parler d'autre chose, ce qui explique mon rythme de publication très ralenti depuis la rentrée. Je vais essayer de m'y remettre, peut-être avec des billets plus fréquents mais très courts. On verra.
(Que cet avertissement crypté ne vous inquiète pas, cependant : la situation est compliquée, mais je vais bien.)

A part ça, il y a aussi eu les vacances scolaires, qui sont la malédiction des parents qui travaillent à domicile. Parce que financièrement, je ne peux pas me permettre de prendre 17 semaines de vacances par an comme mes chères têtes blondes et brunes, et je ne peux pas non plus me permettre de mettre les trois petits au centre de loisirs dans cette commune qui ne pratique pas du tout un tarif dégressif. Donc les vacances, c'est la quadrature du cercle, les périodes où j'essaie d'être parent/animatrice à temps plein ET de travailler aussi à temps plein. Spoiler : je n'y arrive pas. Même en rognant sur les heures de sommeil.

Malgré tout, je suis contente de ces vacances. Parce qu'à défaut de bloguer et de dormir, après mon retour d'Italie, j'ai fait plein de choses la deuxième semaine. Parfois même en tête-à-tête. Je suis allée au cinéma et à la crêperie toute seule avec Miss Thing One. Je suis allée traquer les œuvres de Niki de Saint Phalle à Beaubourg avec Mr Thing Two. Je suis allée voir Douze hommes en colère au théâtre avec le Grand. (Non, rien avec le Filou, qui n'a pas songé à protester. Sans doute se rend-il compte qu'il n'a pas vraiment la plus mauvaise place dans la fratrie et qu'il ne peut guère se plaindre, dirait ma mère.)

Tous ensemble, nous avons aussi fait un tour à l'Aquarium (la baaaaarbe) (déjà que les zoos me gonflent, mais alors les poissons...), et puis nous sommes montées sur les tours de Notre-Dame et descendus dans sa crypte (mais oui, en passant par l'église au milieu !), et nous sommes allés à Cluny admirer les licornes et les "croix de Jésus" (dixit le Filou, qui était super content de me les signaler avec enthousiasme à chaque fois qu'il en voyait une) (dans un musée consacré au Moyen-Âge, il a pu s'en donner à cœur joie), et nous avons fait du vélo dans la forêt, et nous avons arpenté les ex-voies sur berge en révisant pour la énième fois les monuments de Paris, qu'ils commencent à bien connaître (j'ai failli tuer le Grand qui avait hasardé "Le Louvre" en face de la Conciergerie, mais en fait il se fichait de moi, donc il s'en est tiré avec une paire de claques) (virtuelles).

Centre Georges Pompidou (Beaubourg)

Du haut de Notre-Dame.
(J'étais tellement occupée que j'ai pris très peu de photos, en fait)

Et il y a même eu une soirée surprise, le 31 octobre, quand à 17h30, Mr Thing Two a protesté :
— Pourquoi les autres ils fêtent Halloween et pas nous ?
— Parce que ce n'est pas dans nos traditions, mon poussin. Quand j'étais petite, personne ne connaissait Halloween, en France.
Après une dispute brève mais violente avec Darling qui contestait ce point alors qu'il n'a pas grandi en France, la discussion a continué :
— Oui mais quand même, on pourrait se déguiser et aller demander des bonbons !
— Il est hors de question que je vous laisse sortir ennuyer les voisins. Je suis désolée, mais c'est non.
— Alors on pourrait pas le fêter quand même, sans sortir ?

— Euh... Hum... ça te ferait vraiment plaisir ?
— Oh oui, oh oui !
— Oui, oui, oui, oui, oui, oui ! interviennent Miss Thing One, le Filou et le Grand (je crois que ça voulait dire qu'ils étaient d'accord).
— Bon, alors on pourrait décorer la maison avec les moyens du bord, se déguiser tous, même les parents, et faire un repas spécial Halloween ? Ça vous dirait ?
— OUAIIIIIIS !!!!
Et voilà comment je me suis retrouvée à décorer des légumes et découper des sacs poubelles pendant les trois heures qui ont suivi. Je mérite une médaille.

Toujours avoir quelques courges en stock en cas d'urgence.

Elle est pas belle, ma toile d'araignée ?
(Même nos vraies araignées domestiques étaient impressionnées)



J'ai bien cru que j'avais trop bien réussi mon coup
et que personne n'allait manger les œufs-yeux et les saucisses-doigts.

(Par contre, pour le cheesecake et les meringues,
même avec des vraies araignées, ce serait parti)

Et pendant ce temps-là, tous les éditeurs avec qui je travaille, de retour de la Foire de Francfort, m'ont envoyé des trucs à lire (avec peu de doublons, ce qui est bien dommage), et j'ai dû continuer ma traduction, ce qui a impliqué de faire des longues recherches sur un astronome russe du XIXe siècle, sur la technique des trains à sustentation magnétique, et sur les mines de pierres précieuses du Tadjikistan. Si, je vous jure. (Mais oui, c'est un vrai pays) (contrairement à la Moldavie, qui est une invention du Grand).

Je vous laisse, j'ai un chapitre à terminer, et ensuite un rendez-vous avec un éditeur, et après un appart à visiter, avant de faire les devoirs et préparer le dîner. Mais j'essaie de revenir bientôt. Promis.