lundi 30 mai 2022

Mauvaise surprise sous la tente

 Les enfants me cassaient les pieds. Ils avaient passé le mercredi à la maison, et puis le jeudi, et je n'arrivais pas à travailler, et il y avait encore trois jours à tenir. Du coup, jeudi soir, j'ai vérifié que j'avais tout le nécessaire, j'ai acheté des billets de train à minuit et quelques, et vendredi matin, je suis partie pour Briare avec mon vélo, un peu de nourriture, quelques affaires. Une première : j'ai déjà fait quelques cyclorandonnées au cours des deux dernières années, mais pour la première fois, j'avais décidé de passer la nuit en camping !

J'ai pédalé sur une soixantaine de kilomètres, à un rythme tranquille, en admirant quelques églises et écluses sur le chemin, et je suis arrivée à Montargis, que j'ai parcourue à pied avant d'aller me poser au camping. Après avoir fait le tour trois fois (je fais partie de ces gens qui paniquent quand ils arrivent sur un parking vide) (dites-moi que je ne suis pas la seule !), j'ai choisi l'emplacement le plus isolé que j'ai pu trouver, j'ai soigneusement ôté tous les cailloux et bouts de bois, j'ai vérifié l'horizontalité du sol, j'ai étalé une bâche de protection, et enfin, j'ai monté ma tente toute neuve : une tente minuscule une fois repliée, achetée exprès pour ça. J'ai gonflé mon matelas, j'ai déballé mon sac de couchage, j'ai déplié mon oreiller, j'ai accroché une lampe de poche au plafond, et je me suis réjouie de ce petit nid que je m'étais préparé.


 Après une douche bien méritée, un dîner rapide, et un peu de lecture, je me suis glissée sous la toile et j'ai fait l'inventaire de ce qui allait ou méritait d'être amélioré pour la prochaine fois.
- Sac de couchage bien chaud. Tant mieux, car on prévoyait 8°C cette nuit-là.
- Oreiller confortable. Parfait : pour moi, c'est presque plus important que le matelas.
- Tente pas assez sombre : je vois les lumières du camping. Penser à me coudre un cache-yeux.
- Matelas vraiment trop étroit (si possible, en racheter un pour ne pas avoir soit les fesses, soit les genoux sur le sol glacial quand on plie les jambes). Par contre, épaisseur correcte, et tant mieux, car je sens quelque chose qui remue dessous...

HEIN ?

Y A QUELQUE CHOSE QUI GIGOTE SOUS MOI !!!

Je me rassois, horrifiée. Les mouvements sont trop importants pour que ce soit des insectes : je les sens à travers la bâche ET le sol de la tente ET le matelas. Un lézard ? Non, plus gros. Un serpent ? Je rallume, je scrute le sol. Rien. Je me rallonge. Ai-je rêvé ? Non, ça recommence ! ÇA BOUGE ! Et pas exactement au même endroit ! Puis-je me décaler ? Non, la tente est vraiment trop étroite. Qu'est-ce que je fais ? AH, ENCORE ! Comment voulez-vous que je dorme avec ça ? Qu'est-ce que je fais, je me lève et je remonte ma tente ailleurs ? Mais il est 23h passées, et ça caille, et il fait nuit noire...

Bref, j'ai passé la nuit sur une galerie de taupe (du moins, je suppose que c'était ça).

Autant vous dire que malgré l'oreiller confortable et le sac de couchage moelleux, j'ai assez mal dormi. C'est vraiment une sensation bizarre, de sentir quelque chose bouger sous votre dos (ou votre ventre, ou vos côtes). On a beau se dire rationnellement "Ce n'est pas grave, dormons, cette bestiole ne peut pas me toucher", le corps se met en alerte maximale à chaque nouveau mouvement perçu.

Heureusement, ça ne doit pas être si fréquent, car je n'ai jamais vécu ça alors que j'ai quand même dormi sous la tente un certain nombre de fois dans ma vie, et tous les campeurs réguliers à qui j'ai parlé de cette mésaventure m'ont dit que ça ne leur était jamais arrivé. N'empêche, je m'en souviendrai, de ma première nuit de cyclocampeuse...


PS : coût total des deux jours : 35 euros en tout. 20 € le TER à l'aller, 5 € le transilien depuis Souppes-sur-Loing au retour, 7 € le camping (forfait sans voiture), 3 € un sandwich acheté pour compléter les vivres apportées. Même en comptant l'amortissement du vélo et du matériel de camping, on peut difficilement imaginer un weekend moins cher. Je recommencerai – si possible sans taupe !


mercredi 25 mai 2022

L'école du bout du monde

 Hier, je suis allée au cinéma avec le Grand. Ce n'est pas quelque chose qui arrive souvent. Dans le sens où ça nous est peut-être arrivé cinq fois en tout, dont zéro au cours des six ou sept dernières années. Mais là, j'ai réussi à le convaincre avec une formule magique : "Ça se passe au Bouthan !"

Donc voilà, hier nous sommes allés au cinéma à 17h30, voir un film en dzongkha (oui, c'est une vraie langue), sous-titré en français, L'école du bout du monde, qui s'appelait à l'origine "Un yak dans la salle de classe". A ma grande surprise, nous n'étions pas seuls dans la salle : il y avait au moins une quinzaine de personnes.

Lunana: A Yak in the Classroom (2019) - IMDb

Aucune surprise : j'avais lu une bonne critique dans Télérama, et l'histoire tient sur un timbre-poste. Un instituteur de la ville est expédié pendant un trimestre dans l'école la plus reculée du Bouthan, et donc probablement du monde entier. Un village de 58 habitants, à huit jours de marche de la ville et des magasins les plus proches ; pas de réseau téléphonique, pas d'eau courante, pas d'électricité. On s'imagine très bien ce que ça va donner. Aucune surprise, donc, mais nous sommes tombés sous le charme de ce film très humain, de ces paysages incroyables, de ces personnages si touchants. La fin était parfaite, beaucoup moins mièvre que je ne le craignais. Et en prime, nous avons vu la gamine la plus craquante qu'on puisse imaginer, qui est une vraie habitante de ce village paumé qui joue son propre rôle.

Voilà, maintenant j'ai quatre autres films à aller voir avant les vacances, grâce à ma mère qui m'a offert une carte de cinq places valable pour deux mois. Je m'en réjouis d'avance !


mardi 17 mai 2022

Les capacités divinatoires du Grand

- Bonjour maman. Joyeux anniversaire ! me dit mon fils aîné quand je rentre en fin de matinée.
- Merci mon grand ! Je me suis fait un auto-cadeau. Je me suis acheté...
- Des livres ?
- Oui! Des livres pratiques, sur...
- Le vélo ?
- Oui! Et...
- La couture ?

C'est un devin. Je ne vois que ça.

jeudi 12 mai 2022

On a tous en nous quelque chose de Ficelle...

(Si vous ne comprenez pas le titre, c'est que vous devriez (re)lire Fantômette)

Je me demande si quelqu'un va dire quelque chose en voyant arriver Miss Thing One ainsi chaussée au collège ce matin ?

mardi 10 mai 2022

Débordée ?

Je ne dis pas que j'ai été particulièrement débordée ces derniers mois, non, je dis juste que ce n'est que ce matin que j'ouvre enfin le courrier qui s'est accumulé pendant les vacances.

Les vacances de février, je veux dire...

 

 (soupir)

 

 

(Mais courage, j'ai ouvert toutes les enveloppes. Et quant au courrier virtuel, il y avait respectivement 589 et 461 emails à traiter dans mes deux boîtes mail il y a trois semaines, et il n'y en a plus que 23 et 77. Je finirai par en venir à bout !)