dimanche 30 décembre 2018

Coupée du monde

Non, je n'ai pas été attaquée par le Père Noël, et je n'ai pas non plus déjà renoncé à ma résolution de recommencer à bloguer. J'ai juste fait un échange de maison avec une adorable demeure perdue au fond d'une vallée où, en hiver, le soleil n'arrive jamais. Pour de vrai. Et le réseau téléphonique non plus. Comme il n'y a pas de télévision ni de radio et que la box internet est en panne, la Troisième Guerre mondiale peut toujours éclater, ça ne perturbera pas mes vacances...

jeudi 20 décembre 2018

Épreuve(s)

Jeudi dernier :

Chère Fofo,
Ci-joint les épreuves de votre dernière traduction. Merci de m'envoyer vos éventuelles corrections au plus tard dans une semaine.
Bien à vous,
Éditrice

Pas de bol, j'avais une autre traduction (appelons-la T2) à rendre hier soir, celle qui engloutit impitoyablement tout mon temps libre et grignote sur mon temps de sommeil depuis deux mois. Tant pis, faut s'y coller, c'est déjà bien qu'on me donne une semaine pour les épreuves de T1.

J'essaie de terminer ma traduction T2 tout en relisant les épreuves de T1 chaque fois que je ne peux pas être devant mon ordinateur, par exemple en attendant les gamins devant l'école ou en me lavant les dents. J'envoie mes 400 pages de T2 hier soir à minuit. Il ne me reste plus que 20 pages des épreuves de T1 à lire. Et dieu sait que ma relecture n'est pas superflue, car dans cette maison d'édition, on réécrit toujours tout derrière mon dos, et pas toujours à bon escient (mais que voulez-vous, c'est plutôt bien payé).
Je termine à minuit et demi. Comme trop souvent, je ne dormirai que six heures. Mais j'aurai respecté le délai.

Ce matin, mon thé à la main, j'écris un email à l'éditrice avec la liste des corrections.  "Tu me sauve" prend un S. "Les quatres amies" n'en prend pas. Cette fille n'a sans doute pas "des yeux bleus et des boules brunes". Il y a au moins une énormité comme ça toutes les cinq pages, et je vous jure que ce n'est pas de mon cru. Je termine à 10h. J'envoie l'email.

Une minute plus tard, je reçois une réponse automatique :
Bonjour à tous,
Je suis en congé jusqu'au lundi 7 janvier. Je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'années !
Bien cordialement,
Éditrice


lundi 17 décembre 2018

Les animaux fantastiques 2 - Les crimes de Grindelwald

(Critique garantie sans spoilers)

Ma mère l'avait trouvé "noir", un copain à moi avait dit "bof", et Télérama parlait d'une "puissance évocatrice rare" (gloups), donc j'y suis allée sans m'attendre à grand-chose, si ce n'est de pouvoir en discuter enfin avec ceux qui l'avaient déjà vu.

La bonne nouvelle, c'est que du coup, je n'ai pas été déçue. Certes, certes, c'est distrayant, et visuellement très réussi, et il y a quelques personnages intéressants. Voilà.

A part ça, les coïncidences deviennent de plus en plus énormes, la chronologie me laisse perplexe (mais quel âge a donc McGonagall, devenue directrice de Poudlard lorsque Albus Potter y étudie à partir de septembre 2017, si elle était déjà prof dans les années 1910 ?), le couple Jacob/Queenie m'énerve toujours autant (imaginez, juste une seconde, qu'un homme top-model avec de grands pouvoirs tombe raide amoureux d'une femme assez laide, avec 30 kilos de trop, gentille mais banale, sans aucun talent particulier, et ayant dix ans de plus que lui... Ah oui, tout de suite, ça paraît moins vraisemblable, hein ?), et la place prise par les effets spéciaux au détriment du scénario me désole : on aurait pu nous raconter tant de choses intéressantes, par exemple, pendant les dix minutes durant lesquelles un gros feu orange combat un gros feu bleu, ou pendant l'interminable vol en calèche du début...

Et puis surtout, surtout, cette histoire à peine ébauchée en deux heures à l'écran aurait pu faire un si beau roman ! Franchement, je ne me remettrai jamais de ce gâchis.

samedi 15 décembre 2018

Jumeau comment ?

Le Filou vient me voir avec un magazine ouvert aux pages des jeux :
— Maman, ze sait pas ce qu'y faut faire, à cette page ?
Je lis les instructions :
— Eh bien tu vois, ce bonhomme-là a perdu son jumeau dans la foule, alors il faut le retrouver.
— Ah, d'accord. Mais il est comment, son frère jumeau ?

Question nettement moins idiote qu'il n'y paraît quand on pense que les jumeaux qu'il a sous les yeux au quotidien sont de sexe différents, ont cinq centimètres et autant de kilos d'écart, des cheveux respectivement clairs et courts et bruns et longs, et bien entendu des vêtements tout à fait différents.

Je suggère donc que les magazines précisent désormais systématiquement qu'il s'agit de "jumeaux monozygotes coiffés et habillés de manière identique", au lieu de considérer que ça tombe sous le sens. Apprenons aux enfants à être précis.

jeudi 13 décembre 2018

De potentiels beaux-parents


— Maman, maintenant que papa et toi vous êtes divorcés, est-ce qu'on va avoir un beau-père et une belle-mère ?
Oh là là. J'étais en train de préparer le dîner, mais je lâche tout pour rejoindre Miss Thing One sur le canapé et tenter de la rassurer :
— Pour l'instant, ce n'est pas du tout prévu au programme, ma chérie. Je ne pense pas que papa ait très envie de retomber amoureux, et moi pas forcément non plus, en tous cas pas immédiatement, sans compter que je n'ai pas beaucoup d'occasions de rencontrer des hommes. Et même si papa ou moi tombions amoureux de quelqu'un d'autre, ça ne veut pas dire qu'on déciderait de vivre ensemble, tu sais. Enfin bref, ce n'est vraiment, vraiment pas pour tout de suite !
Elle hoche la tête et soupire :
— Dommage, parce que j'adorerais ça.
— ...
— Ça nous ferait comme deux papas et deux mamans, et ça nous ferait plus de famille à aimer et qui nous aimerait. Ce serait chouette.


Voilà, on lit des tas de manuels et d'articles et de romans qui parlent du traumatisme que représente le divorce des parents et du meilleur moyen d'aider les enfants à le surmonter, mais ça n'empêche pas les surprises...

mardi 11 décembre 2018

La gangue du Franc a lourché

Dîner en famille, comme tous les soirs. Le Grand prend le ton enthousiaste avec lequel il m'annonce généralement une information de très haute importance, du genre "Maman, tu savais que Jeanne Calment avait vendu son appartement en viager alors qu'elle avait 90 ans, à quelqu'un qui est finalement mort avant elle ?" Il se lance :

— Aujourd'hui, j'ai des couilles vertes... euh, j'ai découvert...

Autant vous dire qu'au milieu du fou-rire général, il a eu le plus grand mal à aller plus loin.

lundi 10 décembre 2018

Tétris de gâteaux

Comme le Grand a décidé de ne pas changer de lycée en cours de scolarité, il revient tard tous les soirs, après une petite heure de transports en RER entre notre ancienne banlieue et notre nouvel appart. Du coup, tous les matins, je lui prépare son goûter ; dans la grande majorité des cas, je lui donne une pomme, plus une part de gâteau ou des biscuits confectionnés la veille. Ce matin, je réussis à caser un reste de pain d'épice et quatre petits gâteaux de Noël dans un mini-tupperware carré. Mais il veut y ajouter un bonbon de sa chaussette de Saint-Nicolas.
Il ouvre la boîte,
pose le bonbon sur le dessus,
s'aperçoit qu'il ne peut plus refermer la boîte,
enlève un petit gâteau pour mettre le bonbon,
s'aperçoit qu'il ne peut plus remettre le petit gâteau,
et finit par me regarder d'un air désespéré.

Je lui prends l'ensemble des mains, et trois secondes plus tard, j'ai trouvé une place pour le bonbon en tournant le pain d'épice sur le côté. Ça me rappelle Darling qui mettait deux valises empilées dans le coffre d'une voiture et qui disait ensuite " ben voilà, y a plus de place". Je le dis à mon Grand :
— Toi, tu feras partie des gens qui sont incapables d'organiser une valise, ou le coffre d'une voiture. Si tu as une famille un jour, il faudra que ce soit ta femme qui remplisse le coffre au moment des départs en vacances...
— Bah, de toute façon, d'ici-là, il n'y aura plus de voiture.

(Mouais. N'empêche qu'en attendant, tous les soirs, je dois réorganiser le lave-vaisselle pour y mettre tout ce qu'il n'a pas réussi à caser dedans...)
(Je vais lui acheter un jeu de Tétris, tiens)

vendredi 7 décembre 2018

Lectures intensives

– Fofo, me dit une éditrice il y a quelques jours, j'ai reçu plein de manuscrits étrangers. J'aurais besoin de faire le tri. Tu ne veux pas venir passer une matinée chez nous de temps en temps pour jeter un coup d’œil, toi qui sais si bien juger objectivement les points forts et les points faibles des bouquins ?

Elle n'a eu aucun mal à me convaincre. Quand on me propose un boulot qui me sort de chez moi, je suis (presque) toujours partante, surtout si on me prend par la flatterie.

Ce matin, donc, j'arrive à l'heure dite, et je suis accueillie par mon éditrice qui me conduit dans un beau bureau vitré, avec de la moquette par terre et une bouilloire sur la table. Elle me pose une grosse pile de manuscrits sous le nez et me plante là.
Je m'installe le plus confortablement possible sur la chaise (note : la prochaine fois, apporter un coussin), je me fais un thé (avec du lait) (oui, j'avais pensé à en apporter) (on peut me faire confiance pour ne pas oublier ce genre de choses), j'ôte mes chaussures (sinon, à quoi sert la moquette ?) et je me lance.
L'éditrice ne m'avait imprimé que 50 pages de chaque roman, en me prévenant qu'elle me donnerait la suite si ça en valait vraiment la peine.
En une matinée, j'ai donc lu les premiers chapitres de :
- Un roman historique avec des pirates et des princes ;
- Un roman humoristique sur un frère et une sœur en vacances ;
- Un roman coup-de-poing sur une amitié naissante entre deux âmes cabossées par la vie ;
- Un roman réaliste sur une secte aux Etats-Unis ;
- Un roman policier avec des gamins-détectives qui cherchent des voleurs de bijoux.

Comme aucun roman n'était excellent ou suffisamment vendeur, je ne suis jamais allée au-delà des cinquante premières pages. Mais comme aucun n'était mauvais au point de le laisser tomber au bout de quelques paragraphes ou même de le lire en diagonale, je n'ai pas pu m'empêcher de me plonger à fond dans chaque roman avant de devoir m'interrompre brutalement.

J'ai l'impression d'avoir passé ma matinée à voyager dans des contrées différentes, mais en devant à chaque fois reprendre le train pour ailleurs alors que je venais à peine de faire le tour de la gare d'arrivée.


mercredi 5 décembre 2018

Un saint débrouillard

Les gamins, qui attendent avec impatience depuis bien des jours leur chaussette garnie, ont tout de même oublié de laisser le traditionnel verre de lait et la carotte pour l'âne avant d'aller se coucher, pour le passage de saint Nicolas. Comme ce dernier est très gentil (normal, c'est un saint), il a tout de même apporté tout plein de friandises.



Mais comme la sainteté, ça va bien deux minutes, il leur a laissé un petit mot.

(Cliquez pour agrandir)

Bonne Saint-Nicolas à tous !

mardi 4 décembre 2018

Y a des jours comme ça...

Il y a des travaux à la colonne d'eau de mon immeuble. Cela fait plusieurs fois que l'eau est coupée pendant toute la journée. Ce qui n'est pas très grave, en dehors du fait que je ne peux pas faire de lessive. Le problème, c'est qu'on ne sait pas à quelle heure elle reviendra. Quand les enfants rentrent de l'école, ils doivent se laver les mains dans une bassine d'eau déjà assez savonneuse (oui, je me lave les mains de temps en temps, pendant la journée). On ne peut pas tirer la chasse d'eau : je vous laisse imaginer l'odeur quand ils sont tous allés faire la grosse commission. Ils ne peuvent pas prendre de douche. Et bien sûr, je ne peux pas faire cuire des pâtes ("Et du riz, alors ?" m'a suggéré le Grand, à qui il faut que je donne quelques leçons de cuisine basique), ni laver des légumes.
Bref, quand il est 18h40 et que j'attends avec une impatience grandissante que l'eau revienne, ça m'énerve, ça me stresse, ça me met de mauvaise humeur.
Ce soir, j'ai décidé de prendre ma mauvaise humeur par les cornes et de la terrasser de mon mieux. Option numéro 1 : aller au théâtre ou au cinéma. Impossible, il me reste 7 pages à traduire impérativement ce soir. Je ne compte plus les films et pièces de théâtre que j'ai raté ces derniers mois.
Option numéro 2 : manger des sucreries. Bof. J'y ai un peu trop souvent recours, ces derniers temps, pour compenser le manque de sorties et le manque de sommeil.
Option numéro 3 : mettre de la musique, et chanter à tue-tête en faisant mes corvées. Bonne idée.
J'ai donc pris un CD,
J'ai allumé ma chaîne hi-fi,
J'ai glissé le disque à l'intérieur...
... et il y est resté coincé.
Impossible de le ressortir.

Voilà, du coup je n'ai toujours pas d'eau, j'ai toujours trop de boulot, ET j'ai une chaîne hi-fi à faire réparer dès que j'aurai deux minutes, d'ici quatre à six mois environ.

(Je me demande s'il reste du chocolat ?)

lundi 3 décembre 2018

Résumé des derniers épisodes...

... que vous avez manqués suite à une interruption des programmes pour des raisons indépendantes de notre volonté (mais c'était trop long, comme titre).

Donc, donc, donc.
En juillet, les enfants sont allés passer quelques jours en Espagne chez leur père pendant que je déménageais. Tout ce que j'ai su, c'est que "tout s'est bien passé". Ça me suffisait, remarquez bien.

A leur retour, ils ont eu moins de 48 heures pour faire la connaissance de notre nouvel appart parisien avant le départ vers les Alpes, chez ma mère. Nous avons fait des randonnées, avec en prime mon neveu Gnafron que je portais sur le dos (ce qui m'a rappelé des souvenirs). De tout l'été, la "douche" prise avec une bassine d'eau (glacée) dans une "cabine" en tissu ouverte sur la vallée, dans un refuge de haute montagne, après une montée éreintante, est peut-être mon moment préféré (en tous cas le plus dépaysant).

Ensuite, en août, nous avons passé une douzaine de jours à Berlin dans le cadre d'un échange d'appartement. Dans l'ensemble, c'était fort sympathique et intéressant. Nous avons révisé intensément l'histoire allemande, vu de bien jolies choses, et très mal mangé (on ne peut pas tout avoir).
Et puis nous avons terminé notre périple par la maison de famille où nous allons tous les ans, et où Darling nous a rejoints quelques jours. Des moustiques horriblement virulents, une chaleur écrasante, et trop de travail pour pouvoir faire des excursions : ce n'était pas, à mes yeux, la meilleure partie des vacances. Mais les enfants s'y plaisent toujours.

(Donc oui, mes mômes ont partagé leurs vacances entre la mer en Espagne, la montagne en France, la grande ville en Allemagne, et la campagne en Italie. Je pense qu'ils ont battu tous les records.) (Tout ça sans une seule nuit d'hôtel ou de location, en plus.)

Et puis ce fut le retour, et puis ce fut la rentrée dans une nouvelle école, en CP pour le Filou, en CE2 pour les Things, tandis que le Grand a fait connaissance avec le RER à l'heure de pointe, puisqu'il a choisi de continuer sa scolarité dans le lycée où il était l'an dernier. Une nouvelle traduction à commencer de toute urgence une fois la précédente enfin terminée, des meubles à monter, des placards et une cuisine à réorganiser, 130 cartons à déballer, et les immanquables formulaires scolaires à remplir et livres à couvrir, en plus des corvées ordinaires et du quartier à découvrir. Autant vous dire que je n'ai pas vraiment vu passer le mois de septembre.

Ni le mois d'octobre. Sauf les quatre jours d'escapade à Vienne avec une amie, pendant que les enfants étaient de nouveau chez leur père. L'occasion de découvrir que Vienne est une ville très, très belle, bourrée de monuments, de salles de concert et de pâtisseries, et de pas grand-chose d'autre. Ça me convient assez bien, remarquez. Surtout les pâtisseries. (Oui oui, les châteaux, et Klimt, et Egon Schiele, et Sissi, et la cathédrale impressionnante, et l'architecture incroyable de Hunderwasser, et les rues piétonnes, et la grande roue, et tout ça, mais quand même, mon meilleur souvenir restera ce Kaiserschmarren exquis pris dans un resto choisi au hasard.)

Après je suppose qu'en toute logique, il y a dû y avoir un mois de novembre, mais je n'en ai aucun souvenir. Ou alors très vagues. Rendez-vous orthoptiste, et banque, et instits, et kiné, et plombier qui ne répond pas aux relances, et livraison IKEA repoussée de semaine en semaine, et cours de natation le weekend pour les gamins, et coupures d'eau à répétition dans l'immeuble, et dossier de demande de tiers-temps à monter pour le Grand, et Filou malade encore et encore, et nouvelles lunettes pour Miss Thing One, et fiches de lectures urgente en plus de la trad en retard, et... oui bon en fait c'est peut-être aussi bien que je ne me souvienne pas de ce mois de novembre, finalement.

Mais, mais, mais. J'aime cet appart. J'aime ce quartier. J'aime ces enfants qui grandissent et sont de plus en plus autonomes. J'aime ma vie de mère célibataire. J'aime ma traduction en cours. J'aime mes projets de vacances. Alors même si parfois, c'est dur, et même si je ne dors jamais assez, et même si j'ai le plus grand mal à trouver quelques minutes de libre, ne serait-ce que pour bloguer (et ne parlons même pas de lire, ou d'écrire, ou de faire du sport, voire de sortir), j'essaie de ne pas perdre de vue l'essentiel : dans l'ensemble, en ce moment, je suis heureuse.
Cela mérite d'être dit, non ?


jeudi 13 septembre 2018

Contrepétrie involontaire

— Mon Grand, tu peux aller ramasser le singe qui lèche ?

Ce n'est qu'en voyant sa mine totalement ahurie que je me suis rendu compte que quelque chose n'allait pas dans ma phrase.

(Franchement, il aurait pu faire un effort : je désignais la salle de bain !)

lundi 3 septembre 2018

Les animaux sont nos amis (quoique...)

Quel est l'animal le plus détesté par tous les parents même en temps ordinaire, mais particulièrement une veille de rentrée?
Réponse : le poux.
(Soupir)
(Ça faisait longtemps, tiens)
(Merci la copine de Miss Thing One invitée il y a trois jours)
(Allez, pas grave, j'ai survécu à pire)
Bonne reprise à tous ceux qui reprennent, et pleins de bises aux instits qui m'ont bien manqué ces dernières semaines!

lundi 30 juillet 2018

Froid (si, si)

Oui, je sais, vous avez tous chaud, où que vous soyez. Mais nous, en arrivant le soir dans ce refuge à 2700m d'altitude, entre les plaques de neige, nous avons apprécié notre soupe réconfortante. Et le lendemain matin, quand l'orage a éclaté juste au moment où nous franchissions le col, nous nous sommes réjouis d'avoir emporté polaires et k-ways. Cela dit, personnellement, comme j'avais Gnafron dans le porte-bébé sur mon dos,  j'ai dû m'en passer, car il a fallu l'envelopper dedans pour qu'il cesse de chouiner. Il devait être suffisamment abrité, car il s'est endormi très vite, pendant que je me protégeais de mon mieux contre la grèle avec mon chapeau de soleil et que mes bras nus prenaient une jolie couleur carotte...

vendredi 27 juillet 2018

Aventurier nocturne

Dormir avec Gnafron, c'est aussi se réveiller plusieurs fois par nuit pour le remettre dans un position convenable, avec de préférence la couette sur le corps plutôt que sur la tête. Peine perdue, d'ailleurs, car il ne tardera pas à essayer une autre position encore plus acrobatique que la précédente, par exemple avec la tête hors du lit, coincée entre la table de chevet et le radiateur. Mais peut-être ai-je tort d'intervenir. Qui suis-je pour nier à cet enfant le droit d'imiter Fifi Brindacier - ou sa mère, d'ailleurs, que je retrouvais parfois dans les positions les plus incongrues (par exemple SOUS le lit) quand elle avait cet âge-là et moi 10 ou 11 ans, alors que nous partagions notre chambre pour cause de vacances?  L'histoire se répète...

lundi 23 juillet 2018

Automatismes

Départ stressant, surtout quand le Grand est enfin sorti de son lit au moment où je disais aux trois autres de mettre leurs chaussures et qu'il m'a dit qu'il ne trouvait pas ses t-shirts alors que j'avais déjà les valises à la main.
Voyage en train fatigant, car si le Grand comatait (naturellement) et si les trois autres nauséaient, le petit Gnafron, lui, était en pleine forme.
Mais le moment vraiment épique, c'est quand, une fois la voiture de location obtenue et les cinq mômes enfin installés dedans, je me suis assise derrière le volant et je me suis rendu compte... que je ne savais pas conduire cette bagnole. Je ne savais même pas comment démarrer. C'était une boîte automatique, et je n'avais jamais rien eu de tel entre les mains...
(Par bonheur, je me suis rappelé que j'avais un oncle qui avait une voiture semblable)
("Allô, Tonton ? Dis-moi, j'ai un petit problème : je viens de louer une voiture, mais le moteur ne s'allume pas, et il y a des lettres à la place des chiffres sur le levier de vitesses... Tu peux me donner un petit cours de conduite express et à distance ?)
(Finalement, une fois que j'ai réussi à démarrer et à rassurer le Grand, tout s'est bien passé)
(Je sens qu'après avoir lu ce billet, ma soeur va commencer à regretter de m'avoir confié son bambin...)

dimanche 22 juillet 2018

Émulation

"Ouh ! C'est dur !" dit mon neveu, Gnafron, 2 ans et demi, en essayant  de suivre ses cousins et sa cousine.
C'est dans ce genre de cas que je me rends compte à quel point les miens ont grandi...


PS: A côté de la toile d'araignée, il y avait un poteau. Je mets Mr Thing Two au défi de grimper jusqu'en haut. Il le fait sans trop de difficulté : ce gamin a des muscles en acier. Miss Thing One tente à son tour, et bien sûr, elle n'y arrive pas. Elle recommence. Encore. Encore. S'acharne. Échoue. Tente une autre technique. Encore. Insiste. Les autres changent de jeux, s'éparpillent. Elle s'obstine, même si elle est de plus en plus fatiguée et glissante de sueur. 25 minutes plus tard, je sonne le départ. Et là, avec l'énergie du désespoir, elle s'agrippe, monte, monte... et arrive en haut. J'étais SCIÉE. Une telle persévérance, si jeune, ça vaut toutes les facilités innées du monde. Bravo ma championne !

vendredi 20 juillet 2018

La nouvelle chambre du Grand

Aujourd'hui, retour des enfants qui étaient chez leur père depuis juste avant le déménagement. Ça fait une semaine que nous (moi, mais aussi ma mère, mon ami-bricoleur, et même un invité de passage) trimons pour rendre l'appart aussi présentable que possible, en particulier la chambre du Grand, histoire de faire passer la pilule. Il a une chambre neuve du sol au plafond, un lit double, une carte du monde géante sur tout un mur (une idée dont je suis très fière), et sa collection de Picsou a été soigneusement rangée sur l'étagère.
- Alors, ça te plaît ?
- Mouais, ça va.
Sur quoi il s'est jeté sur son nouveau lit et a réclamé le code wifi.
Il y a des choses qui ne changent pas.
("Sale gosse", a commenté ma mère par texto)

jeudi 19 juillet 2018

Couloir hanté

— Quand j'aurai fini la chambre de la miss, j'attaquerai le couloir hanté, m'annonce l'homme qui me refait la peinture de l'appart.
Je suis ahurie. Comment connaît-il l'existence de Gus, notre fantôme maison, celui qui nous suit à chaque déménagement et qui fait grincer des portes, déplace facétieusement des objets, et se nourrit sans doute de chaussettes dépareillées ? Aurait-il déjà eu affaire à lui ?
— Tu as croisé un revenant dans le couloir ?
Il me regarde avec perplexité pendant quelques secondes, puis il comprend et s'exclame :
— Je parle du couloir en T, en forme de lettre T !
Ah, d'accord. Dommage, c'est moins drôle...

dimanche 15 juillet 2018

Terrible danger

Je suis inquiète. Sachant qu'il n'est permis de klaxonner en ville qu'en cas de danger immédiat, je pense qu'il se passe quelque chose de très, très grave actuellement à Paris (et peut-être aussi ailleurs). Un épouvantable carambolage, ou quelque chose du genre. Cela expliquerait aussi tous ces hurlements (d'horreur, certainement) de la part des piétons. Que c'est triste.

vendredi 13 juillet 2018

Liesse

Ce matin, j'ai vendu ma maison.
Ce midi, j'étais sdf.
Cet après-midi, j'ai acheté mon appart.
Je suis donc à nouveau officiellement parisienne.
Et je n'en reviens pas que, pour fêter mon retour, la municipalité ait fait tirer un feu d'artifice devant mes fenêtres. Franchement, ça me touche beaucoup. 

jeudi 12 juillet 2018

Lundia à gogo

Quoi, quoi, j'ai trop d'étagères? Qui dit que j'ai trop d'étagères? C'est même pas vrai, la preuve, elles tiennent (démontées) dans une seule pièce. Et d'abord, c'est pas juste des étagères, c'est des Lundia.
(Oui, le déménagement s'est bien passé, même si je prévois qu'il va me falloir quelques centaines d'heures de travail pour monter lesdites étagères et tout ranger...)

Le mystère des 45

Les déménageurs arrivent demain matin à 8h. J'ai vidé TOUTE la maison et j'ai tout mis en carton, avec l'aide de ma mère. Tous les meubles sont démontés. Il n'y a plus rien qui traîne, nulle part.
Et au fait, mon lave-linge remarche. Le réparateur a trouvé un bout de plastique dans le filtre. Rien d'autre.
Et pourtant, il reste 45 chaussettes dépareillées dans ma boîte (plus un gant).
Je n'ai aucune explication.

mardi 10 juillet 2018

Joie bruyante

Je déteste, je maudis, je hais, j’exècre, je vomis tous ceux qui ne sont pas capables de manifester leur joie autrement qu'en empêchant tout le monde de dormir, y compris les femmes qui viennent d'accoucher, les personnes qui commencent leur journée de travail à 3h du matin, les malades et les migraineux, les bébés au rythme encore trop fragile, et les parents débordés sur le point de déménager.

(Franchement, je dois me retenir d'aller balancer des cailloux sur les voitures qui klaxonnent ou dans les vitres de mes voisins qui hurlent. Je suis dans une rage folle.) (Du coup j'écris pour que ça passe) (En plus c'est moins fatigant que jeter des cailloux : je ne sens plus mes bras à force de trimbaler caisses et cartons.)


lundi 9 juillet 2018

Mauvaise surprise matinale

La mauvaise surprise du jour, c'est quand tu descends après avoir été réveillée à 6h30 par un gamin surexcité, prête à commencer une nouvelle journée à faire des cartons, démonter des étagères, appeler Darty et mille autres organismes, préparer à manger pour 6 sans four ni lave-vaisselle, etc., que tu vas dans la cuisine avant d'affronter tout ça, et que tu te rends compte que ta mère a déjà emballé ton thé.

dimanche 8 juillet 2018

La punition divine

Il y a eu le jardin dévasté par des travaux de terrassement ;
Il y a eu le gros dégât des eaux qui a provoqué la démolition d'une salle de bain ;
Il y a eu le lave-vaisselle tombé en panne et qu'on me jure de réparer "sous peu" depuis trois semaines (celui-là, j'aurais dû m'y attendre : il a le chic pour me lâcher quand je suis particulièrement débordée) ;
Il y a eu le four qui a cessé de fonctionner à cause d'un problème de branchement ;
Il y a eu Internet (et le téléphone, bien sûr) qui a été coupé pendant deux jours dans tout le quartier ;
Il y a eu, hier soir, la vitre cassée par un gamin qui s'est pourtant juste appuyé dessus ;
Et puis il y a eu, aujourd'hui, le lave-linge qui s'est arrêté en plein programme et qui a refusé de se remettre en marche ou même de se vidanger, avec les conséquences aquatiques que vous imaginez.

J'ai été parricide dans une autre vie, vous croyez ?

("C'est le bon dieu qui te punit parce que tu m'as forcé à déménager, maman !" m'a lancé le Grand, le seul des enfants qui râle à la perspective de changer prochainement d'adresse)

samedi 7 juillet 2018

Le restaurant et la barrière de la langue

Pour fêter les vacances, hier soir, nous sommes allés dîner dans un restaurant bon marché (les prix grimpent vite, avec quatre enfants) qu'on nous avait recommandé, non loin de notre futur appartement :
— Les enfants, on va aller dîner au restaurant chinois !
— Mais non, on peut pas ! s'affole le Filou.
— Pourquoi ?
— Mais pask'on parle pas comme en Chine ! On va rien comprendre !

On lui jure que les serveurs devraient parler français, en tous cas suffisamment pour prendre la commande. Il accepte d'entrer mais reste dubitatif. Le serveur nous distribue des menus. Le Filou en prend un, l'ouvre, aperçoit des caractères chinois (la liste des plats est bilingue), et déclare :
— Tu vois, c'est tout écrit en chinois, ze comprend rien du tout !

Sachant qu'il va bientôt entrer en CP et donc qu'il ne sait donc PAS lire, même en français, je vous laisse apprécier sa mauvaise foi...


jeudi 5 juillet 2018

Retour au bercail parisien

Dans une semaine exactement, je vais déménager.
En tout, j'aurai donc passé cinq ans, presque jour pour jour, dans cette jolie maison située dans une banlieue plutôt cossue. J'y serais encore restée quelques années sans la séparation avec Darling. Mais il est finalement apparu que pour toutes sortes de raisons (surtout financières, mais aussi pratiques, psychologiques...), il valait mieux déménager. Et je n'ai pas hésité longtemps sur la destination.

Je retourne en appart, je retourne à Paris, pas dans le même arrondissement qu'avant mais pas trop loin quand même. Un immeuble des années 70, grand et moche, avec des appartements fonctionnels et tous identiques, du parquet vitrifié, des grandes baies vitrées, des placards dans le couloir, des salles de bain sans fenêtres, des vide-ordures sur le palier, un gardien au rez-de-chaussée et un local à vélo trop petit.

Tout n'est pas toujours blanc ou noir, dans la vie. Mais dans l'ensemble, si je devais résumer mon état d'esprit en ce moment, je dirais que je suis RAVIE.

Oui, je sais, pour plein de gens, ça peut paraître ahurissant. Et je les comprends, hein. Je ne dis pas que je ne regretterai rien, d'ailleurs. Il y a un certain nombre de trucs qui me manqueront, par exemple :
- Un nombre de pièces suffisant pour que chaque enfant ait sa chambre (non que le Filou et Mr Thing Two se plaignent de devoir partager, bien au contraire, mais c'était plus tranquille !) et pour que mon bureau et ma chambre soient deux pièces différentes (à présent, je vais passer 22h par jour au même endroit) ;
- Le jardin où les enfants pouvaient jouer et chahuter ;
- L'absence de voisins du dessous et donc d'obligation de crier "chuuuut !" à longueur de temps ;
- Le long chemin cyclable qui allait de chez moi à Paris le long de la Marne, et que j'adorais emprunter le soir, dans l'obscurité et le silence, en revenant du cinéma ;
- Le théâtre municipal qui passait des pièces du meilleur niveau à des prix inférieur de moitié à celui des salles parisiennes ;
- La possibilité de faire refaire sa carte d'identité sans faire la queue ;
- La très grande cave où je pouvais entasser tout et n'importe quoi, le cellier où je pouvais empiler les sacs de 10 kilos de pâtes ou de riz, le garage où une douzaine de vélos logeaient à l'aise ;
- Les herbes aromatiques toujours fraîches et à portée de main...

Mais, mais, mais. Ne plus passer pour une extra-terrestre parce qu'on n'a pas de voiture. Connaître à nouveau ses voisins (parce que, contrairement à la légende, on finit souvent par connaître au moins certains de ses voisins de palier dans un immeuble, alors qu'en cinq années ici, je n'ai jamais vu mes voisins, puisqu'ils sortent toujours de chez eux en... voiture, eh oui !). Avoir une vraie bibliothèque toute proche, et qui ne ferme pas à 16h. Avoir quinze cinémas et quinze théâtres à deux kilomètres à la ronde. Pouvoir acheter une ampoule spéciale, des clous à béton ou un grillage sur mesure chez un vrai quincailler au lieu d'errer dans les rayons d'un affreux Monsieur Bricolage beaucoup trop lointain. Avoir une boulangerie en face pour les croissants du dimanche matin. Par les fenêtres, voir un monde gris mais vivant, et non un marronnier entouré par deux poubelles et un portail derrière lequel il ne passe jamais personne. Et surtout, surtout, avoir une station de métro en bas de chez soi et des bus qui ne s'arrêtent pas à 20h30.

Et puis aussi, Paris, quoi. Parce que Paris. La plus belle ville du monde – si, si. Ma ville à moi, depuis toujours, même si Londres n'est pas loin derrière dans mon cœur.

Alors tant pis pour l'absence de jardin ou de balcon, tant pis pour l'espace restreint, tant pis pour les nuisances sonores des voisins et pour l'ascenseur obligatoire. Nous sortirons plus souvent, et nous profiterons d'autant mieux de la nature quand nous irons en vacances. En attendant, je vais redevenir une bobo parisienne, et c'est tant mieux !

PS : Il va sans dire que je parle ici uniquement de mon ressenti, à moi: je n'ai aucun mal à comprendre que certains puissent préférer vivre n'importe où plutôt qu'à Paris. (Tant mieux, d'ailleurs, sinon on serait vraiment trop serrés...)

dimanche 27 mai 2018

Fête des mères

Pendant le dîner, Miss Thing On demande :
— Maman, c'est quel jour aujourd'hui ?
— Dimanche.
— Ah, zut !
— Eh oui, demain y a école ! soupire Mr Thing Two.
— C'est pas ça, mais j'ai oublié le cadeau pour la fête des mères dans mon casier à l'école !
— Oh, c'est vraiment pas grave, ma puce : ça peut attendre demain.

Un temps, puis le Grand se réveille :
— Pourquoi, c'est quel jour la fête des mères ?
— Aujourd'hui.
— Ah.

Cinq bonnes secondes s'écoulent, et puis ça finit par arriver jusqu'à son cerveau :
— Ah ben alors, bonne fête maman !
Je rigole :
— Oooooh ! Merci mon chéri ! Ça me va droit au cœur que tu y aies pensé tout seul !

Il a ri aussi, et puis les trois autres ont fini par s'exclamer en chœur "Bonne fête maman !" et par me donner des bisous, ce qui me convient parfaitement (bien mieux que des cendrier en pot de yaourt, en tous cas).

lundi 21 mai 2018

Weekend au vert

Et donc, l'intérêt des échanges de maison quand on voyage à cinq ou plus et qu'on veut s'offrir un weekend dépaysant sans devoir vendre un rein (ou un enfant)... Il faut vraiment que je vous fasse un dessin ?

Ah bon ?

Bon, mettons une photo, alors. Ou deux, ou trois.

Sympatoche, non ?

Allez, si, avouez...

Et je ne vous parle pas du jardin... Là, une toute petite fraction du terrain.
(Il y a trois enfants sur la photos, mais il faut bien chercher)

Voilà, c'était quelque part en Normandie, à la campagne. Nous n'avons pas beaucoup visité les environs (à part le minuscule village de Camembert et son musée du même nom). Il faut dire que la superbe maison et son immense terrain ne nous incitaient pas vraiment à aller chercher ailleurs. 48 heures seulement, mais l'impression d'avoir pris une semaine de vacances. Juste ce qu'il fallait pour affronter les semaines à venir, qui ne seront pas de tout repos. Avec ce commentaire de Miss Thing One, au retour : "J'aurais jamais cru que ce serait aussi super." A refaire absolument !

Et au retour, une halte au château des Andélys,
pour bien terminer le weekend !

mardi 1 mai 2018

Vocabulaire exquis

Dîner. Le Filou se régale, et il cherche les mots pour nous le faire savoir :

— Miam, c'est vraiment exquis à bouffer !

lundi 30 avril 2018

La croix du préféré

Retour de l'école. Après le goûter, les enfants montent. Mr Thing Two se met à jouer avec le Filou. Miss Thing One proteste :
— Tu joues toujours avec lui, et moi je m'ennuie !
Mr Thing Two soupire :
— Pff... Pourquoi vous voulez toujours jouer que avec moi ? Même le Grand, c'est toujours moi qu'il appelle quand il veut montrer quelque chose !  Tout le monde m'aime, dans cette famille, j'en ai marre !
Et moi, d'en bas :
— Mais non, mon chéri. Moi, je te déteste.

dimanche 29 avril 2018

Lointaine enfance

Depuis environ un mois, j'apprends aux trois petits à se laver les cheveux tous seuls, histoire que les douches se fassent enfin sans moi de A à Z. Aujourd'hui, peut-être pour la première fois, le Filou se lave entièrement seul (avec inspection de ma part après le shampoing et après le rinçage). Il est assez fier de lui, mais ensuite, il demande :
— La prossaine fois, z'aimerais bien que ce soit de nouveau toi qui me lave les seuveux : comme ça, ça me rappellera mon enfance.

samedi 28 avril 2018

Une visite de Fantômette et ses amies

Oui, je leur ai encore lu un Fantômette pendant les vacances, pourquoi ?




(Pour ceux qui n'ont que de lointains souvenirs de la Bibliothèque Rose, sachez qu'à côté de notre héroïne se trouvent Boulotte, la gourmande à couettes, et Ficelle, l'excentrique ébouriffée qui rêve de mener des enquêtes)

jeudi 19 avril 2018

Zones commerciales

On va à l'aéroport en taxi, en traversant les affreuses zones commerciales habituelles. Tout à coup, le Filou, qui regarde pensivement par la fenêtre, décrète :
— C'est la France mosse.
(D'où j'en conclus qu'il lit Télérama en cachette. Et aussi que les séances d'orthophonie ne servent à rien.)

dimanche 8 avril 2018

Fête d'anniversaire des Things

Devinez un peu quel était le thème de l'anniversaire des Things, cette année ?



C'est dommage, dans le feu de l'action, j'ai oublié de prendre une photo du gâteau aux pommes / château fort, avec ses tours en Granola, ses créneaux en langues de chat (je n'ai pas réussi à trouver du Toblerone) et son pont-levis en petit-beurre.

Encore une fois, merci à ma sœur qui est venue m'aider à assurer l'animation. En tous cas, il ne fait aucun doute que plus les enfants grandissent, plus c'est facile. Après une chasse au trésor un peu bancale mais qui nous a tout de même bien occupés (grâce aux énigmes et jeux divers, il leur a fallu une petite heure pour retrouver la Coupe Sacrée, constituée d'un gobelet en métal surmonté d'un œuf en plastique doré – et remplie de bonbons, ce qui leur a évité de se poser des questions sur l'authenticité de cet objet précieux), nous avons pu bavarder tranquillement en mangeant ce qui restait des gâteaux pendant que les gamins faisaient la java dans le jardin (d'ailleurs, je voudrais aussi remercier la météo). Après, il a juste fallu que je rapporte les seaux de cailloux déversés sur la terrasse (heureusement que Darling n'était pas là pour voir ça) et que je ramasse les mille objets hétéroclites éparpillés dans ce capharnaüm.*

Allez, on est tranquille pour un an de plus !

* Ceci est un private joke que seuls les fantômettistes les plus assidus comprendront. (Je suis d'ailleurs heureuse de signaler à Mlle Bigoudi que j'ai écrit du premier coup la phrase sans faute.)

mercredi 4 avril 2018

Le Grand doit faire des... [CENSURÉ]

En français : "Le Grand a progressé ce trimestre, il faut continuer dans ce sens."
En Histoire : "Des timides progrès, accentuez vos efforts pour confirmer."
En anglais : "Sérieux et attentif, mais un ensemble moyen : poursuivez vos efforts."
En allemand : "Ensemble passable, encore des difficultés dans la mémorisation, il faut être plus rigoureux et précis. Je vous encourage".
En maths : "Résultats insuffisants. Le travail doit être régulier et approfondi. Accentuez vos efforts."
En SVT : "Un ensemble un peu juste. Poursuivez vos efforts, vous pouvez mieux faire !"
En physique-chimie : "Les résultats restent insuffisants. Le travail à la maison doit être fait de façon plus régulière."

Et l'observation du conseil de classe, sans surprise :
"Ensemble contrasté malgré le sérieux. Accentuez vos efforts."

Au moins, il y a une vraie cohérence. Mais il faudrait que quelqu'un leur dise, aux profs, que le Grand a la même allergie que Gaston Lagaffe...

mardi 3 avril 2018

Le truc en trop

Un déménagement à préparer, deux rendez-vous avec deux instits différentes, un tri parmi les soixante chaussettes trouées laissées en vrac par Darling dans son tiroir, un rendez-vous avec une neuropsychologue pour un enfant soupçonné d'être "précoce", deux traductions en même temps et un gros retard sur le planning, une salle de bain démolie par le plombier, un puisard à faire creuser de toute urgence dans le jardin, des lasagnes faites-maison pour le dîner, et c'est CE SOIR que le lave-vaisselle rend définitivement l'âme.
Vous qui avez le temps de lire les journaux, la prochaine fois que mon horoscope prévoit que la conjonction entre Saturne et Jupiter dans la configuration de son cinquième cadran (?) va foutre le bazar dans mon organisation et torpiller mon porte-monnaie, vous voulez bien me prévenir ? Que je sache à quoi m'attendre ?

Tradition pascale

Le jour où je déménagerai, le jardin me manquera au minimum une fois par an...



Généreuses, les cloches, pas vrai ?
(Même si on a partagé en six, quand même)
(Une part pour chacun de mes gamins, une pour mon petit neveu, et une réservée aux adultes, parce que bon, ya pas de raison !)

dimanche 25 mars 2018

Une page se tourne


Je n'aurai plus jamais des cailloux parfaitement ratissés dans mon jardin,
J'aurai beaucoup moins souvent l'occasion de parler en anglais,
Je n'achèterai plus de bière, et beaucoup moins de fromage,
Je ferai connaissance avec le balai,
Je diminuerai un peu les quantités quand je prépare les repas,
Je ne me mettrai plus en rage parce que la vaisselle est entassée sur l'égouttoir,
Je proposerai ma maison sur des sites d'échange d'appartement,
Je n'irai plus au cinéma le soir sur un coup de tête,
Je ferai confiance aux enfants pour prendre leurs douches tout seuls,
Je stresserai encore plus si le boulot vient à manquer,
Je n'aurai plus beaucoup l'occasion de parler d'un livre que je viens de lire,
Je pourrai recommencer à louer des voitures de taille standard,
Je ne mettrai plus de nappe sur la table,
Je n'aurai plus droit à un petit massage crânien pendant que je travaille,
J'emmènerai toujours moi-même les enfants à l'école, aux activités, chez le médecin, etc.,
Je ne serai plus réveillée à 2h du matin par le bruit du lave-vaisselle que l'on remplit,
Je ne demanderai pas aux enfants de ranger leurs chambres alors qu'on est samedi matin,
Je n'aurai plus personne pour m'expliquer ce que je n'ai pas compris quand je regarde un film,
Je n'irai plus seule trois ou quatre jours en Italie,
Je ne remplirai plus d'autre déclaration de revenus que la mienne,
Je ne travaillerai plus le soir avec la télévision en bruit de fond,
J'utiliserai plus souvent l'escabeau...

17 ans de vie commune, à un ou deux mois près. Une valise, un taxi, un avion – fini. Je suis certaine d'avoir fait le bon choix, et même si ce sera sûrement difficile, je sais que je m'en sortirai. Mais tout de même, ce n'est pas sans un gros pincement au cœur que je commence ce soir ma nouvelle vie de mère célibataire...





mercredi 21 mars 2018

Un pauvre escargot

— Maman ! Z'ai trouvé un pauvre escargot, il était tout dessessé par le soleil, regarde !
Il me met sous le nez une planche couverte de débris de coquille.
— Il est même plus que desséché, on dirait...
— C'est paske ze l'ai écrabouillé pour voir s'il était bien mort.

Efficace, y a pas à dire : au moins, nous sommes fixés...

dimanche 18 mars 2018

Traumatisme

Depuis la dernière fois que je suis passée par ici, je suis allée skier dans les tourbillons de neige et le froid polaire, j'ai été victime d'un virus original qui m'a donné des vertiges à ne plus pouvoir tenir debout, j'ai traduit un bouquin qui se passait dans un camp de concentration et qui ne m'a pas tellement remonté le moral, j'ai visité une douzaine d'appartements, et on m'a volé mon vélo dans mon propre garage.

Dans les jours, semaines ou mois qui viennent, je vais devenir une mère célibataire, vendre ma maison, acheter un appartement dans une tour parisienne, mettre 8000 livres en carton, traduire un bouquin qui se passe au Pôle Nord, faire installer en urgence un puisard dans mon jardin, aller en vacances en Espagne, en Angleterre, en Italie et en Allemagne (oui oui, en plus du déménagement), fêter mes 42 ans et me racheter un vélo. Ou deux.

Mais l'expérience la plus traumatisante de l'année 2018, je l'ai incontestablement vécue aujourd'hui. J'étais en train d'emmener mes enfants voir des cailloux à la galerie minéralogique du Jardin des Plantes (vu le temps, on fait ce qu'on peut) quand j'ai senti, en pleine rue, que j'avais un problème typiquement féminin. Vérification faite, mon pantalon était déjà rouge à l'entrejambe. J'ai toujours une serviette périodique dans mon sac, mais à cette heure matinale, aucun bistrot n'était ouvert. Je n'avais pas le choix : j'ai donc dû aller dans des toilettes publiques.
Beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerk.

(N'empêche, je suis curieuse : je voudrais bien savoir ce qui est passé par la tête des deux personnes qui ont décidé - délibérément, vu la distance - de déféquer à côté de la cuvette ?)

jeudi 1 février 2018

Sondage historique

A votre avis, en France, aujourd'hui, lequel de ces deux hommes d'état étrangers est le plus connu : Cromwell ou Bismarck ? Si vous les connaissez tous les deux, sur lequel des deux pourriez-vous en dire davantage ?

(Je vous en prie, répondez, même les timides !)
(Nous sommes en désaccord, le Grand et moi, et je n'ai pas les moyens de me payer un sondage IFOP)
(C'est là qu'un compte Facebook actif aurait son utilité.)
(Blanche ou bleue, la robe ?)

mercredi 31 janvier 2018

Une très longue corde hypothétique

(Oui, je sais, après avoir annoncé que je ne bloguerai plus, je blogue deux jours de suite. Tout est normal.)


— Maman, si on creusait un trou jusqu'au centre de la Terre – on dirait qu'il ferait pas chaud et que ça brûlerait pas et tout – et qu'on avait une corde assez longue enroulée – on dirait que ça existerait – et qu'on lâcherait un bout de la corde dans le trou, il faudrait combien de jours ou d'heures ou de minutes pour qu'elle se déroule en entier ?

Misère. Quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre.
(Je vous laisse deviner lequel...)



CODA : Après avoir commencé par expliquer que ça dépendait de la vitesse de la corde, de la gravité, de la présence ou non de l'air, tout ça, j'ai tout de même voulu donner un ordre de grandeur à l'enfant curieux. J'ai donc pris l'hypothèse – totalement fantaisiste, je sais – que la corde aille à la même vitesse (constante) qu'un avion, et j'ai expliqué que puisqu'un avion met environ 12h pour aller à l'autre bout de la Terre, disons en Australie ["Non, en Nouvelle-Zélande !" a corrigé le Grand], il faudrait à la louche quatre heures à la corde pour arriver au centre, puisque la demi-circonférence de la Terre est égale à environ trois fois son rayon.
Regards totalement perplexes du Grand et de Darling (ma dernière phrase ne s'adressait pas vraiment aux trois petits).
— Mais enfin, je veux bien que vous ne soyez pas matheux, mais vous connaissez le rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre, non ?
— Le quoi ?
— C'est quoi un rapport ?
— L'un divisé par l'autre ! Allez, c'est l'un des nombres les plus célèbres qui existent ! On parle d'un cercle !
— Euh... deux ?
(soupir)


mardi 30 janvier 2018

Accueil de réfugiés

Je fais un tour sur Facebook. Ça ne m'arrive pas souvent, mais il est arrivé que j'y trouve des infos intéressantes, concernant le monde de l'édition ou la vie locale. Et justement, il y a un message posté il y a quelques jours par ma municipalité :
Tout est prêt pour accueillir des réfugiés au gymnase Machintruc. Lits, repas, kits sanitaires, etc. Le maire est venu en personne vérifier les préparatifs.
Texte accompagné d'une photo de notre maire compassé, qui pose en effet devant lits de camps et des piles de nourriture.
J'en suis restée baba. Je n'en croyais pas mes yeux. Non, sérieusement, ma petite banlieue bourgeoise ultra-conservatrice va accueillir des réfugiés ? On parle bien de cette équipe municipale qui a fait un scandale et lancé une pétition il y a quelques années parce qu'un affreux parking désaffecté, dans une zone limitrophe de la commune, allait être transformé en aire verdoyante pour accueillir occasionnellement les gens du voyage ?

Il m'a fallu quelques secondes pour comprendre que les réfugiés dont il était question n'étaient pas des étranges ayant l'idée saugrenue de fuir la guerre, les tortures ou la misère, mais des gens bien de chez nous qui ont vu entrer quelques centimètres d'eau au rez-de-chaussée de leur villa très chic; à cause de la crue...

(Vérification faite, personne n'a profité de l'hébergement d'urgence mis en place à grand tapage par le maire. Oh surprise, les habitants du quartier ont tous des amis ou de la famille pouvant les loger si nécessaire, ou les moyens d'aller à l'hôtel. Incroyable, hein ?) (Jamais le proverbe "On ne prête qu'aux riches" ne sera si adapté.)

dimanche 28 janvier 2018

Mikado offensif

Faut dire que, comme dit ma mère, un jeu de patience comme les mikados conviennent autant à Mr Thing Two (qui a beaucoup insisté pour en avoir à Noël) qu'une paire de skis à un canard boiteux...

mercredi 24 janvier 2018

Chanson post-rupture

Alors voilà, je cherche une chanson pour se remettre d'une rupture, c'est pas pour moi, c'est pour une amie...

Non, en vrai, c'est pour le boulot. Maintenant que je vous ai bien fait pleurer sur ma situation difficile, vous allez vous précipiter pour m'aider, pas vrai ? Surtout si je blogue à une heure du matin parce que je viens juste de terminer la correction orthographique de mon dernier texte ?

Alors, le contexte : ce sont deux ados qui discutent, dont l'un vient de se faire plaquer par son petit copain et pleurniche dans les bras de sa meilleure amie sur le mode "L'amour ça craint" et "Je voudrais ne jamais l'avoir rencontré". Tu as fichtrement tort, lui répond en substance son amie, en lui balançant deux citations à la tronche pour appuyer ses dires : "Mieux vaut avoir aimé et perdu que ne jamais avoir aimé du tout", une poésie de Tennyson, parce que c'est une ado vachement cultivée, et puis un extrait d'une chanson totalement inconnu dans nos contrées et qui veut dire en gros que c'est mieux d'avoir un peu d'expérience et de mieux connaître la vie, quitte à être un peu plus triste.

Donc voilà, il me faudrait un extrait de chanson pour remplacer celui-là, parce que j'ai déjà mis beaucoup trop de notes culturelles dans ce roman alors qu'il ne s'y prête pas vraiment. Il faut que l'extrait réponde à trois critères :
- A peu près adapté à la situation, donc avec toujours l'idée que "la rupture ça fait mal mais c'est toujours ça de pris" ;
- Très très célèbre, y compris pour la génération du jeune lecteur, OU tellement explicite que ça se passe d'explication ;
- En français de préférence, ou alors il faut que ce soit une chanson tellement connue qu'il ne sera pas nécessaire de la traduire.

Quelqu'un a ça dans son magnétophone sa playlist ?

mercredi 17 janvier 2018

Pause

Catégorie "Mère indigne" :
Que faire quand votre gamin a perdu sa dent de lait, qu'il l'a mise dans une enveloppe et a mis avec confiance l'enveloppe sous son oreiller dans l'attente de la voir remplacée pendant la nuit par une pièce de 2 euros (la petite souris est radine, chez nous), mais que vous découvrez à 1h du matin que vous n'avez pas de pièce de 2 euros, ni de pièces de 1 euro, ou 50 centimes, ou même 20 centimes ?
Eh bien, vous allez piocher une pièce de 2 euros dans la tirelire dudit gamin pour la placer sous son propre oreiller. Il ne compte pas son argent, donc il ne s'en apercevra pas.
(Oui, bon, ça va, je la lui ai rendue, depuis !)

"Théâtre et cinéma" :
J'ai beaucoup fréquenté les salles de spectacle depuis la rentrée et ces dernière semaines en particulier, mais si je ne devais retenir que deux pièces, ce serait Novecento avec un André Dussolier énergique, poétique et quasiment primesautier, et Moi, moi et François B, une mise en abîme à plusieurs niveaux avec François Berléand qui joue son propre rôle (à moins qu'il ne joue le rôle d'un personnage qui joue son rôle...). Génial.

"Tracas"
Une machine à laver hors garantie pour la réparation de laquelle on me réclame le prix d'une neuve ; une chaudière qui se bloque sans arrêt parce que "ah oui, on en a eu plein du même modèle qui faisaient le même coup", mais je ne peux pas le prouver et donc pas plaider le vice caché ; un toit percé qui nécessite un échafaudage gigantesque pour un trou minuscule ; une fuite sous la baignoire qui signifie qu'il va sans doute falloir casser TOUTE la salle de bain ; et deux arbres abattus par la tempête dans une position tellement précaire que l'élagueur me demande une fortune pour m'en débarrasser. Le tout en 15 jours. J'ai personnellement offensé Saint Matthieu, le saint des problèmes de fric, ou quoi ?

"Cuisine"
Dans la série "je tente de diminuer notre consommation de viande", j'ai récemment acheté, sans conviction, des protéines de soja texturées. A ma grande surprise, ça marche très bien : je faisais déjà une bolognaise avec 40% viande et 60% légumes, mais à présent je fais mes lasagnes en divisant encore le pourcentage de viande par deux sans que personne ne bronche, tant les protéines de soja texturées imitent bien la consistance de la viande hachée. Une bonne trouvaille, donc. Par contre, le chef marketing qui a décidé de lancer ce produit sous ce nom ferait mieux de se reconvertir.

"Traduction et vie professionnelle"
— Oui, allô, c'est Fofo, tu n'as pas dû recevoir mon email au sujet de Machintruc II ?
— Euh, peut-être que si...
— Parce qu'en septembre, et aussi en novembre, tu parlais d'une remise fin mars, mais je n'ai toujours pas reçu le livre. Ni le contrat, d'ailleurs.
— Ah ! Mais... tu comptais commencer ta traduction quand ?
— Eh bien, d'ici fin janvier.
— Alors, écoute, je suis embêtée, parce qu'on n'a pas encore acheté les droits... Pour tout te dire, on n'est pas sûrs de le faire. On attend de voir comment se vend le premier volume, qui est sorti en décembre. Mais je te dis ça très vite, d'accord ?

"Vu ou entendu"
Pourquoi, pourquoi, pourquoi les gens n'enlèvent-ils jamais leurs manteaux et parfois même pas leurs bonnets ou leurs gants dans le métro ? Suis-je le seul être humain au monde à transpirer quand je suis trop couverte dans un endroit chauffé ? Les gens pensent-ils qu'ôter un manteau, c'est un geste trop long, trop compliqué, trop fatiguant, trop impudique, que sais-je ? Ou alors ils se sont tous fait des taches de thé ou de café ou de confiture en prenant leur petit-déj, et ils ne veulent pas que ça se voie ? C'est un mystère épais comme un dictionnaire, comme dirait Ficelle.

...

...

...


Bref : oui, j'en aurais des trucs à raconter, si je bloguais encore.
Sauf que je n'y arrive pas.
Parce que, comme ceux qui lisent entre les lignes l'auront deviné, Darling et moi sommes en train de nous séparer, et même l'initiative vient de moi, ce n'est pas facile. Depuis septembre, je me demande à longueur de temps où j'en serai (et même où je serai, géographiquement parlant) dans un mois, dans trois mois, dans six mois, dans un an. Je ne suis pas déprimée, je travaille, je m'occupe des enfants, j'organise des sorties ou des vacances, je gère les nombreux problèmes du quotidien, mais outre que je dors trop peu et que je manque de temps, je ne suis tout simplement pas dans l'état d'esprit qui convient pour des conversations légères – et donc pour bloguer. Car je ne veux pas étaler ici mes problèmes intimes, et encore moins me lamenter sur mon sort. Je veux partager mes enthousiasmes, mes réflexions, et faire rire avec les petites aventures du quotidien. Or, en ce moment, je n'ai pas la tête à ça. Mes nombreuses tentatives faillies de recommencer à bloguer régulièrement l'ont prouvé.

Je vais donc mettre ce blog en pause. Pas trop longtemps, j'espère. Peut-être que dans un mois, je serai déjà de retour. Ou dans deux mois. Au plus tard dans cinq ou six mois, car d'ici-là j'y verrai forcément plus clair (je le jure sur la tête de ma bonne santé mentale). Peut-être qu'en attendant, je passerai ici de temps en temps pour un coup de cœur ou un coup de gueule. Ou pour une photo, comme ces cartes postales qu'on envoyait à nos grands-mères en attendant d'avoir le loisir de leur écrire une vraie lettre. Mais peut-être pas, ou pas très souvent. Malgré tout, j'espère que quelques fidèles seront encore là quand je reviendrai, parce que parler dans le vide, c'est triste...

Alors à bientôt !

PS: Merci à ceux qui ont réclamé des nouvelles. Je reçois toujours une notification à chaque commentaire, donc si vous m'écrivez, je vous répondrai, au minimum en quelques mots, promis.

lundi 1 janvier 2018

Un réveillon de folie

Pour une fois, nous n'avons pas passé le 31 décembre à manger des restes de pâtes en ayant à peine conscience que c'était un jour de "fête" : j'avais trouvé une famille nombreuse dont les parents étaient aussi mal préparés que moi, et je l'avais invitée à la maison. La fête a été sage, néanmoins : pas de flonflons, pas de confettis, pas de pétards, un buffet quasiment équilibré, et pour toute boisson, deux verres de champagne et un verre de blanc doux pétillant... pour quatre adultes. J'avais acheté deux bonnes bouteilles de rouge, pourtant, mais j'ai oublié de les servir. Quand le père a repris le volant pour ramener sa famille chez lui, après avoir bu un demi-verre d'un truc équivalent à du cidre, j'ai pensé que s'il croisait des flics et qu'ils lui faisaient souffler dans un ballon, ils allaient être déçus – voire désolés pour lui.

Quant aux gamins, ils ont bu de l'eau, parce que j'avais omis d'acheter des jus de fruits.

Ah, et j'oubliais que j'ai mis mes invités (arrivés à 17h30, tout de même) dehors à 23h, parce que mes gamins ne tenaient plus le choc. J'avais bien averti qu'ils ne résisteraient sans doute pas jusqu'à minuit, eux qui ne se réveillent jamais plus tard que 7h45 le matin, même en vacances. De fait, quand j'ai failli marcher (littéralement) sur Miss Thing One qui était en train de s'endormir au milieu du bazar sur le plancher de la salle de jeu, à 22h45, j'ai décidé que la fête était finie.

Donc voilà, une soirée sans alcool, sans musique, avec fruits et légumes, et qui s'est terminée à 23h. N'empêche que j'ai le sentiment d'avoir passé un très bon réveillon. Peut-être parce que c'était quand même plus amusant que notre absence de festivité habituelle. Ou peut-être parce qu'en fin de compte, bavarder avec des gens sympas et se coucher à une heure raisonnable sans indigestion ni gueule de bois, c'est un programme qui me convient tout à fait.
(Oui, j'ai conscience que ça peut paraître tristement sage. Tant pis. J'assume.)

Ma mère et moi avons cependant vaillamment attendu jusqu'à minuit avec le Grand et son copain (l'ado de l'autre famille, resté pour la nuit). A 23h58, je me suis demandée si je devais écrire un SMS à quelqu'un, sachant que je suis à peine plus portée sur les SMS que sur l'alcool. Par plaisanterie, j'ai envoyé un "Bonne année" à ma mère, assise sur le canapé près de moi. Je l'ai vu agiter ses pouces frénétiquement pendant un certain nombre de minutes, mais elle ne m'a pas répondu. Finalement, quand elle est allée se coucher, j'ai manifesté ma déception face à son absence de réaction. En fait, elle n'avait rien reçu. Mon texto est arrivé à presque une heure du matin. Il a mis plus de 50 minutes pour parcourir les quelques centimètres qui nous séparaient. En passant par la Lune, j'imagine.

On va dire que c'est pour ne pas contribuer davantage à la saturation des réseaux téléphoniques que je n'ai écrit à personne d'autre. Heureusement, j'ai un blog.

Donc, à ceux que je connais et aussi aux autres, je vous souhaite une année 2018 pleine de fous rires et de sourires, pleine d'amour et de tendresse, pleine de soleil et de pluie, pleine de grandes joies et de bonheurs minuscules, pleine de coups de pédales ou de pas alignés, pleine de voyages lointains ou de petits trajets agréables, pleine de projets professionnels enthousiasmants et de moments de détente appréciables, pleine de fictions passionnantes sur papier ou scène ou écran, pleine d'amitiés profondes et de camaraderies légères, pleine de liens familiaux enrichissants et de nouvelles connaissances fascinantes, pleine de décisions importantes et de changements espérés.
Et puis tant qu'à faire, je me souhaite la même chose.
Bonne année à tous !