Je suis en train de traduire un roman formidable. Vraiment vraiment vraiment bien. Un pitch banal, pourtant, une histoire de divorce et de pouvoir de l'imagination, mais rempli d'humour, de tranches de vie savoureuses, de dialogues truculents, et d'émotion. Et de tristesse aussi, à certains moments. Et d'émotion, encore.
Et là, je suis en train de traverser le passage le plus triste et d'avancer vers le passage le plus émouvant. Soit, en tout, une bonne soixantaine de pages que je ne peux pas relire sans pleurer – et comme je suis une idiote, je les ai relues presque tous les jours depuis que j'ai commencé cette traduction, tellement elles sont bien.
Et là, depuis hier, je les TRADUIS. Phrase après phrase.
Je suis en train d'attraper une migraine, de me déshydrater, d'épuiser mon stock de mouchoir, mais le plus embêtant, c'est que depuis hier, mon écran est complètement flou, ce qui me ralentit considérablement dans mon travail...