Revenue hier soir. Ressenti plusieurs choses d'un seul coup :
Le soulagement : C'est fini, la longue route est terminée, je n'ai pas eu d'accident ni tué neuf personnes d'un coup (sans compter les passagers d'une éventuelle autre voiture), j'ai déposé mes invités chez eux, je suis arrivée chez moi, je n'ai pas fait la moindre éraflure facturée à 500 euros sur l'énorme bagnole, je vais pouvoir la rendre dès demain matin, OUF !
L'amour : Darling vient à notre rencontre bras grands ouverts, les trois gamins lui sautent au cou, il en a les larmes aux yeux, il me serre à m'étouffer, il ne manque plus que le Grand et la famille sera enfin à nouveau complète.
La perplexité : Tiens, elle était comme ça, notre maison ? Une impression étrange de décalage, qu'on ne ressent que quand on a été absent pendant plusieurs semaines, comme si les pièces s'étaient légèrement modifiées, ou si (ce qui est un peu plus vraisemblable) notre souvenir s'était déformé peu à peu et ne correspondait plus à la réalité.
La faim : Conduire, ça m'affame, et le repas préparé par Darling (si si, il s'est mis aux fourneaux pour fêter notre retour : il a fait une picardise, des pâtes au poulet, et acheté une glace, au cas où nous n'aurions pas assez mangé de pâtes et de glaces en Italie, j'imagine) est le bienvenu.
Le découragement : Je sors du coffre une valise, deux valise, trois valises, cinq sacs à dos, un meuble IKEA à monter, deux cartons de nourriture, un sac de linge sale, sept sièges auto pour enfants (tiens, j'en avais un en rab planqué dans le coffre), et puis des bricoles, et encore, et encore, et encore des bricoles... Je vais passer ma journée à ranger, demain. Et pas sûr que ça suffise.
La déception : Même sans ouvrir les enveloppes de la pile de courrier, je m'aperçois que le contrat promis par mon éditrice n'est pas encore arrivé. Zut, j'ai besoin d'argent.
L'agacement : Darling n'aurait pas pu faire les lits avant notre arrivée, franchement ?
L'effroi : Oh bon sang, j'avais oublié que le lave-vaisselle avait définitivement rendu l'âme et que nous allions devoir nous taper la vaisselle de huit personnes à la main (ma mère et ma soeur arrivent bientôt avec le Grand) pendant un temps indéterminé (jusqu'à ce que l'éditrice m'ait envoyé le contrat et payé l'avance, quoi).
La joie : Enfin, je retrouve mon bureau, mon "vrai" ordinateur avec tous mes programmes et une connexion Internet, mon jardin (des tomates ! Il y a des tomates ! Les premières que je fais pousser de ma vie !) ma cuisine avec tous ses ustensiles et ingrédients indispensables (un gâteau, je veux faire un gâteau !), mon lit confortable, mon vélo, mon vélo, mon VÉLO (ou plutôt mes vélos) (demain, promenade en triporteur, et à la première occasion, grande promenade toute seule), youpie !
La fierté : j'avais prévu de traduire environ 150 pages pendant les vacances, j'en ai traduit 145, essentiellement le soir entre 22h et minuit. Je mérite une médaille.
L'épuisement : je voulais fêter mon retour en regardant un film, mais conduire toute la journée après une trop courte nuit ne m'a pas seulement affamée : mes yeux se ferment à 10h du soir... Allez, au lit, et vive la rentrée !
Repose-toi Fofo, tu as besoin de vacances....;
RépondreSupprimerC'est vrai qu'au retour, la maison semble comme "étrangère". L'odeur surtout. La maison a une odeur particulière qu'on ne retrouve qu'après une absence prolongée...
Bon retour chez toi, Fofo.J'espère que le nouveau contrat va vite arriver !
RépondreSupprimerBien revenue chez toi Fofo! Profite de la saveur du retour, malgré le goût amer du lave vaisselle en panne et des chèques en retard :D j' ai déjà hâte de venir t' embêter à l' occasion d' un weekend! :D
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