dimanche 30 août 2015

Les fournitures scolaires du Grand

En fin de journée, un éclair me frappe :
— Dis, mon Grand, tu n'aurais pas déjà reçu ta liste de fournitures scolaires, par hasard ?
(Oui, j'y pense l'avant-veille de la rentrée seulement. Mieux vaut tard que jamais, hein.)
— Non.
— Tu es sûr ? Tu l'auras à la rentrée ?
— Non, en fait j'étais censé l'avoir, mais le prof qui les a distribué ne s'est pas rendu compte que j'étais au fond de la cours au moment au moment où il a distribué les papiers, et du coup je ne l'ai pas eue.
— Hein ? Tu rigoles ? Mais pourquoi n'es-tu pas allé la réclamer au secrétariat à la fin des cours ?
— Ben, c'était le dernier jour, je voulais rentrer vite à la maison !
 (Scrogneugneu.)
— Mais tu te rends compte que du coup, tu es censé avoir tes affaires mardi ? Donc que si je veux qu'on nous les livre lundi, c'est-à-dire demain, il faut que je passe la commande aujourd'hui ?
— Ah ?
— Va vite demander à ton copain qui habite dans la même rue s'il l'a, lui !
— Ah non, lui aussi il était au fond de la cour, avec moi...

Quelques coups de fil plus tard, ledit copain a réclamé la liste à un troisième zigoto, et il l'a enfin. Je me réjouis (entre autres de constater que je ne suis pas la seule à y penser à la dernière minute).
— Tu peux lui demander de nous l'imprimer, mon Grand ?
— Ben non, en fait il l'a reçue sur son téléphone et il ne peut pas l'imprimer.
— Il me la fait suivre, alors ?
— Il n'y arrive pas, il ne peut que l'afficher. Je vais lui demander de me prêter son téléphone. Mais pas tout de suite, là il mange.

21h, le Grand revient avec le téléphone du copain à la main :
— Alors, voilà, c'est... oups ! J'ai fait une fausse manip, j'ai fermé l'email !
— Rouvre-le !
— Je ne sais pas comment on fait, moi. Je n'ai pas de téléphone, hein, je te signale !
— Montre-moi ça.

Vérification faite, pour rouvrir l'email, il faut le mot de passe du copain. Je commence à m'énerver. J'envoie le Grand chez le copain avec pour consigne de ne revenir qu'après avoir recopié la liste. Je lui lance une dernière recommandation :
— Tu ne recopies pas tout mot pour mot, hein ? Tu abrèges !

Trois quart d'heures plus tard ("Mais enfin, qu'est-ce qu'il fiche ?"), le voilà de retour avec deux feuilles à la main. J'en prends connaissance.
Anglais :
- Un cahier de 96 pages à grands carreaux 24x32
- Un protège-cahier noir
Maths :
- Deux cahiers format 24x32 à petits carreaux 96 pages
- un crayon
- un stylo bleu
- une gomme
- une règle
- une pochette avec rabats
Histoire :
- Un cah. 24x32 à grands carreaux, de 96 pages
- Un protège-cahier vert
- Une pochette à rabat en plastique format 24x32

Et ainsi de suite pour chaque matière.
 — Mais je rêve ! Je t'avais dis de faire des abréviations !
— Mais c'est ce que j'ai fait ! Regarde, en Histoire, j'ai mis "cah." au lieu de "cahier".
(Sic. Je vous jure.)
— Mais qu'avais-tu besoin de noter le crayon, le stylo, etc. ? Tu les as déjà ! Et pourquoi n'as-tu pas noté juste une fois chaque élément et ensuite compté combien il t'en fallait en tout ?
— Ah bon, il y a plusieurs fois les mêmes choses ?

Résultat, à 22h30, il n'y avait plus de créneau de livraison pour lundi, bien sûr. Heureusement, son copain lui a également appris que la rentrée aurait lieu mardi à 13h, et nous aurons le matos mardi matin. Dommage, il aurait mérité que je l'envoie au supermarché acheter ses fournitures lui-même : il se serait peut-être rendu compte, au cinquième passage devant le même point du rayon, que ce cahier 24x32 à grands carreaux de 96 pages ressemblait beaucoup aux quatre précédents pris pour quatre autres matières ?






1 commentaire:

  1. Ahahah! le grand drame des fournitures, un marronnier qui a vécu tous les avatars possibles! Et quand bien même il n'aurait pas eu ses fournitures en temps et en heure, aurait-ce été si dramatique de recopier les leçons de la première journée (on fait surtout de "l'administratif" le premier jour) sur les bons cahiers, ou bien ses profs sont-ils encore comme à mon époque, à vérifier la marque des cahiers (oui, ils exigeaient des claire*fontaine!)?
    Dommage de ne pas faire une commande groupée avec les parents des autres zigotos : économie des frais de port et du bilan carbone de la livraison

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