— Encore en train de lire un bouquin d'Histoire, mon Grand ? Je croyais que tu relisais Le Seigneur des Anneaux pour la sixième fois ?
— Je viens de le terminer et j'attends deux ou trois jours avant de re-re-re-re-re-re-re-relire Le Hobbit. Ça c'est le livre qu'on a trouvé dans la bibliothèque de ton arrière-grand-père, tu te souviens ? C'est passionnant, ça parle du général de Machinchose qui a remporté la bataille de Vatenguerre le 31 février 1461, quand...
— Dis, tu ne t'ennuies jamais en cours d'histoire, au lycée ?
— Ah non, je m'amuse à repérer toutes les erreurs ou les approximations du prof.
— Tu ne les lui signales pas, j'espère ?
— Non, tu sais bien que je déteste parler en public. Je les signale à mon copain Étienne, par contre. Et je lui raconte tout ce que le prof n'a pas le temps de raconter.
— Pauvre Étienne. Tu es sûr que tu ne l'ennuies pas ?
— Non, il est content, parce que du coup quand le prof pose une question, il lève la main et il répond, et le prof est tout content qu'il y ait quelqu'un qui participe. Et moi je suis content d'avoir quelqu'un qui m'écoute.
Bref, tout le monde est content.
N'empêche que cet arrangement me laisse perplexe.
Si le Grand devient un grand professeur d’histoire, Étienne pourra se vanter d’avoir été son premier étudiant.
RépondreSupprimerJ'ai pensé au Grand ce matin en écoutant cette chronique sur Tolkien et l'exposition qui s'ouvre à la BNF :
RépondreSupprimerhttps://www.franceculture.fr/emissions/la-theorie/la-transition-culturelle-du-mardi-22-octobre-2019