lundi 17 juin 2013

Trois heures de dédicaces

Hier, j'étais invitée au Salon du Livre d'une banlieue lointaine. J'avais dû promettre d'y aller faire des dédicaces (gratuitement) après avoir été invitée à des rencontres (rémunérées) avec des élèves des collèges de la ville.
Sauf que j'ai une petite expérience des séances de dédicaces pour avoir accompagné bon nombre d'auteurs dans ce genre d'exercice. Et je sais parfaitement que quand on n'est pas un auteur vraiment célèbre, on passe la plupart de son temps à regarder ses mains et jouer avec son stylo.
J'avais donc promis de venir, mais seulement trois heures, et pas la journée entière, comme les organisateurs me le demandaient, ces cinglés.
J'ai bien fait. En trois heures, j'ai dédicacé trois livres. Un par heure.
Il faut croire que je ne suis pas vraiment célèbre.

(Franchement, moi-même, ça ne me viendrait pas à l'idée de me déplacer dans une librairie ou un salon quelconque pour faire dédicacer un bouquin par son auteur et encore moins par son traducteur, même si je l'ai beaucoup aimé. Pour les dessinateurs, c'est autre chose : ils font un petit crayonné ou même une véritable peinture à l'aquarelle, ça vaut le coup de venir les voir. Mais un vague "Pour Machin" suivi d'une signature illisible, quel est l'intérêt ?)

N'empêche. C'était sous une tente, dans un parc, et le soleil brillait. Le Grand est venu avec moi, et nous avons passé un bon moment à bavarder sur le trajet. J'ai acheté un livre de cuisine que je désirais depuis longtemps mais que je n'avais jamais réussi à voir en vrai. J'ai discuté longuement avec ma voisine de table, une auteure connue (même si elle n'a fait que sept ou huit dédicaces en trois heures, donc guère mieux) dont j'aimais beaucoup les romans quand j'étais petite. Le Grand et moi avons eu droit à un très bon déjeuner consommé sur des tables dressées directement sur l'herbe, dans un coin calme et très agréable. Et les organisateurs avaient préparé un petit panier-cadeau pour tous les auteurs invités, contenant des grissini, des chocolats, de l'huile pimentée et du nougat – un choix un peu étonnant, mais qui me convient très bien. Ah, et puis surtout, pendant plus de quatre heures (en comptant le trajet), j'ai abandonné les mômes entre les mains de leur père.

Ça valait bien trois "16 juin 2013, pour Nina/Mathieu/Roxane, bonne lecture, Fofo", non ?

2 commentaires:

  1. Un pique nique sans rien à faire, ça ne se refuse pas.
    Mais rien ne t'empêchait de faire un petit dessin pour accompagner ta dédicace!

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  2. Si, le fait que la dernière fois que j'ai dessiné Fantômette, en m'appliquant énormément, on m'a demandé si c'était le Grand qui l'avait fait - il avait six ans, à l'époque...

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