Après le loooong voyage de retour vendredi, avec arrivée à 23h30, et un samedi pluvieux et cahotique, j'ai décidé que j'avais besoin de vacances pour me remettre de ces vacances. J'ai envisagé environ 5 secondes d'aller au cinéma, ou au hammam, ou au restaurant, ou au musée, ou à l'opéra, et puis j'y ai renoncé, d'abord pour ne pas dépenser trop d'argent, et ensuite parce que, toute athée et non baptisée que je suis, j'ai solidement ancrée en moi la notion que sacrifier le devoir au plaisir, surtout solitaire (hu hu), est totalement inadmissible. Laisser mes gamins et Darling se morfondre à la maison pour m'amuser toute seule me demande un très gros effort. Je sais. N'insistez pas, je sais.
J'ai donc décidé de faire quelque chose d'utile. Mais tout de même amusant, si possible, en tous cas plus que préparer le déjeuner, étendre la lessive et changer des couches. Et j'avais encore la voiture de location, un machin énorme, un mini-bus qui pouvait contenir tout plein de trucs : au prix à la journée, il fallait la rentabiliser. Bref, comme vous le savez déjà puisque vous avez lu le titre, je n'ai pas besoin de tourner autour du pot plus longtemps : je suis allée à IKEA.
Je crois que je n'étais jamais allée là-bas toute seule. Quelquefois sans enfants, juste avec Darling ou un autre adulte, mais pas si souvent que ça. Pour la première fois de ma vie, je crois, j'ai pu arpenter les rayons à mon rythme. Et autant vous dire que je ne me suis pas pressée. J'ai tout touché, tout examiné, tout essayé. Je me suis extasiée, une fois de plus, sur l'ingéniosité des designers. A l'heure du déjeuner, j'ai pu apprécier un bon petit repas que je n'avais pas préparé moi-même (c'est si rare !), dans le silence. Les réflexes ayant la vie dure, j'ai tout de même pris une poignée de cuillères et toute une pile de serviettes en papier sur mon plateau, sous les yeux médusés des gens qui faisaient la queue derrière moi, mais j'ai tout sagement reposé quand j'ai réalisé mon erreur. Quand je me suis assise à table, j'ai pu commencé à manger tout de suite, sans aller chercher des chaises hautes, sans couper de viande, sans nouer des bavoirs, sans servir de l'eau, sans distribuer des assiettes. Du coup, incroyable mais vrai, mon plat était encore chaud ! Je l'ai savouré en bouquinant, et je suis même restée à ma place après le dessert pour terminer mon roman. C'était SUPER.
J'étais partie acheter des tables de chevet, un miroir, un meuble pour les bouteilles, des draps, des lampes et un tapis de bain. J'ai pris tout ça et bien plus encore. Je n'ai pas fait de folie, pourtant. Bon, d'accord, j'avoue qu'ont atterri dans mon panier deux adorables infuseurs à thé, un pot à lait assorti à une de mes théière, et une vraie bouilloire qui siffle quand l'eau est prête, mais dans la catégorie "machins-dont-on-aurait-vraiment-pu-se-passer", c'est à peu près tout. Je n'ai même pas craqué au rayon plantes, ni au rayon déco. Néanmoins, j'ai acheté tout un tas de trucs que je n'aurais certainement pas acheté d'un seul coup dans d'autres circonstances.
Bien sûr, en fin de compte, ça m'a coûté nettement plus cher que si j'étais allée au cinéma ET au hammam ET au restaurant japonais ET au musée ET à l'opéra, mais tant pis. Maintenant, j'ai une couette double pour les invités, un grand plateau pour apporter le couvert quand nous mangerons dans le jardin, des coussins de canapé qui ne glisseront plus jamais (avec un contrepoids à glisser derrière le dossier, c'est tout bonnement génial), et même du papier cadeau multicolore. Et surtout, j'ai passé une journée sans m'occuper des enfants NI travailler. Et ça, ça n'a pas de prix, n'est-ce pas ?
(Je recommencerai un de ces jours. Même si je n'ai pas de voiture. J'ai fait l'expérience d'y aller sans passer par l'autoroute, et c'est possible, et pas si long que ça. La prochaine fois, je tente en triporteur. Chiche !)
Je vois que toi aussi tu es une fan du Suédois ! Quand j'habitais à Villiers-sur-Marne, j'y allais presque comme j'allais au supermarché. C'était à même pas 5 minutes en voiture, alors tu imagines...
RépondreSupprimerIkea sans les enfants, alors là... C'est vraiment royal ! :-D
Depuis que j'habite dans le Morbihan, il faut vraiment que j'aie une bonne raison pour y aller. C'est soit à Rennes-Pacé (1h15 de route), soit à Nantes (1 h).
A mon dernier passage à Ikea, j'ai acheté un gros lampion jaune.
RépondreSupprimerEt des boîtes à boîtes. (indispensable)
Et des flacons plastique de voyage en plastique de couleur (100ml, typique pour les aéroport)
Avec la voiture de location, je pensais que tu allais vraiment craquer pour un truc encombrant. Un gros meuble ou je ne sais quoi.
Moi aussi, je pensais que tu en profiterais pour ramener un énorme pot, ou un tapis, un grand cadre ou chais pas quoi. Je suis en sevrage Ikeaesque, mais c'est dur de renoncer à une énième boîte laquée so 50ies, à une vitrine superflue, une table d'appoint pour ma collection de tables d'appoint, une deuxième boîte à raper (dans le cas où la première boîte tomberait en panne?), un troisième réveil (je n'ai pas intégré le concept qu'on peut changer les piles au lieu de changer le réveil...).
RépondreSupprimerEt c'est à 5 mn de chez moi en voiture, et à côté de Auchan où je fais les courses...rhaaaa c'est torturesque!
Mais! J'étais à IKEA dimanche moi aussi! Et en région parisienne aussi, sinon raconter tout ça n'aurait aucun sens. Et j'y ai mangé aussi...
RépondreSupprimerJe sais qu'il y a plusieurs IKEA autour de Paris, mais je finis par me demander si nous n'avons pas été au même endroit au même moment, ce qui me fait tout drôle.
Le monde est petit!
Lamel : Qui sait ? Si tu as vu une femme avenante aux cheveux gris manger d'une main tout en tenant un livre de poche de l'autre, c'était peut-être moi !
RépondreSupprimer(Le monde est vraiment petit. Une fois, j'ai croisé ma grand-mère parisienne à Milan...)
Honnêtement, je n'ai pas vraiment fait attention aux gens qui m'entouraient... Par contre, je n'ai pas trouvé l'ambiance aussi calme que ça (et pourtant, on a mangé après l'heure de pointe...). Chapeau pour bouquiner à ce moment-là!
RépondreSupprimerOn est bien d'accord, il y avait un monde fou, mais les gamins qui couraient étaient ceux d'autres gens, pas les miens, et ça change tout !
RépondreSupprimerEt je suis capable de bouquiner dans un RER à l'heure de pointe, ou en me lavant les dents, ou en marchant sous la pluie, alors tu sais, un restaurant bondé ne me fait pas peur... Cela dit, moi, ma technique, c'est d'aller manger AVANT midi, quand il y a encore plein de choix et pas trop de queue, donc nous n'avons pas mangé en même temps !