Cérémonie de présentation du Salon du livre et de la presse jeunesse, aujourd'hui. J'y suis allée sans vraiment croire que j'y apprendrai quelque chose. J'avais raison : au milieu de quelques très vagues indications sur le programme du salon, beaucoup de remerciements aux partenaires financiers, un certains nombres de phrases trop longues, quelques expressions frisant la langue de bois ("Alors, en fait, j'ai envie de vous dire..." Allez, vas-y, dis-le !).
Oui, mais :
- J'étais avec un ami que je vois trop rarement et nous avons passé la journée ensemble ;
- Nous avons eu droit à des extraits fort bien lus d'Alice au pays des merveilles ;
- Ça m'a donné enfin l'occasion de voir (de loin) la directrice du salon, moi qui n'ai jamais directement affaire à elle ;
- Après les discours, on nous a régalés de pleins de bonnes choses à manger – salades froides, batonnets de légumes accompagnés de sauce, fromage, verrines de quinoa (si, si) (oui oui, nous étions entre sympathiques bobos), et puis tartelettes et verrines de tiramisu –, du coup ça nous a tenu lieu de déjeuner ;
- J'ai croisé quelques visages connus et échangés quelques phrases avec d'autres passionnés de littérature jeunesse.
Alors, certes, il y a aussi eu, immanquablement, la dame qui est venue vers moi tout sourire et qui m'a dit "Salut, Fofo ! Comment tu vas ?" avant de m'embrasser sur les deux joues. Ensuite, ce qui est plus rare, elle a eu la présence d'esprit de me demander "Tu vois qui je suis ?". Ce à quoi j'ai pitoyablement bredouillé que " Euh, pas vraiment", en me sentant prodigieusement ridicule parce que, comme d'habitude dans ces circonstances, je lui avais rendu son salut avec enthousiasme comme si c'était une vieille amie. Elle s'est donc aimablement présentée. C'était la directrice littéraire de LA maison d'édition qui m'emploie le plus fréquemment. Achevez-moi.
Mais enfin, à part cet épisode un peu gênant (hum, hum), c'était un chouette moment, que nous avons complété en traversant la moitié de Paris à pied avant de rentrer, puis en prenant le thé chez moi et en discutant de nos projets professionnels. Et mon bonheur a été parachevé par un coup de fil de la part d'une éditrice avec qui je viens de travailler pour la première fois, qui m'appelait parce qu'elle avait fini de lire mon texte et qu'elle voulait me dire qu'elle trouvait ma traduction "formidable". Je cite. Autant vous dire que mes chevilles ne rentrent même plus dans les chaussettes de Darling.
Quoi qu'il en soit, pour moi, une journée comme celle-là, c'est le meilleur des contrepoints à toutes ces journées solitaires passées en face à face avec mon écran...
Ahahah, en effet, c' était une chouette journée. Il faut que je calcule combien de km nous avons fait à pieds, tout de même ...
RépondreSupprimerEnviron 5 (avec un bon détour). Ce n'est pas énorme, non plus. Et il ne tenait qu'à toi de monter sur un vélib ! ;-)
SupprimerAh oui, en effet, c'est pour ça que ça m' a paru rapide... Je trouvais que partant de Montmartre, on était vite arrivé à la gare du nord mais c'est moins éloigné que je le pensais en regardant la carte du métro.
SupprimerNon, le velib dans Paris... Avec moi cest un coup à finir sous une voiture ;-)
Ah! Il faut demander à Pedro de prendre discrètement des photos de tes interlocuteurs, qu'il les identifie, et qu'ensuite il te fasse réviser juste avant la prochaine fois.
RépondreSupprimerExcellent ça! Faire le "who's who" des têtes littéraires, à potasser avant chaque salon :D
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