Cette année, j'avais décidé que je profiterais de mon retour à Paris intra-muros pour voir plus de monde, tester de nouvelles choses et profiter des tarifs dégressifs des cours municipaux. Voilà pourquoi je n'ai pas seulement commencé des cours de salsa, mais aussi des cours de yoga.
Sans grande conviction, je vous l'avoue. De manière générale, je préfère les activités assez dynamiques (ceux qui me connaissent tombent des nues, j'imagine). Mais je n'en ai entendu dire que du bien, et plusieurs kinés ou médecins avaient l'air de penser que c'était une bonne idée que je prenne un peu plus conscience de mon corps à l'aide d'une discipline de ce genre. Et puis bon, on en parle tellement (même Télérama s'est fendu d'un article dessus à la rentrée !) que je ne voulais pas mourir idiote. C'est justement quand quelque chose ne nous attire pas spécialement que c'est intéressant de tester, non ? (Le Grand n'est pas du tout d'accord avec cette dernière affirmation.)
Verdict ?
Le coup de foudre.
Non, je rigole. En réalité, je continue à trouver que ça manque de dynamisme, mais ça va peut-être s'améliorer quand nous connaîtrons les figures de base et pourrons les enchaîner plus rapidement. Je reste également assez hermétique aux métaphores, terre à terre comme je suis : non, mes doigts ne ressemblent pas spécialement à des feuilles de palmier (?) ; je ne vois pas pourquoi je dois lécher le plancher (très sale au demeurant) pour saluer le soleil dans une salle fermée et sans fenêtre un jour où, même dehors, le soleil n'est guère visible ; quant à la posture du conquérant, elle me laisse perplexe, même si "attention, ce n'est pas à prendre dans le sens envahisseur des pays voisins, c'est soi-même que l'on doit conquérir" (zut alors, moi qui avais l'intention d'aller envahir la Belgique entre midi et deux). Et si souffler par le nez en rentrant le ventre me paraît un bon exercice, l'idée que ça me "nettoie" me fait presque autant rire que les cures de "détox" proposées par les magazines féminins.
Mais je m'accroche, et je pense sincèrement que ça ne peut me faire que du bien de me concentrer sur des sensations physiques une heure par semaine, sans compter qu'à terme, j'imagine que ça améliore la souplesse et renforce quelques muscles. Et puis il y a mon moment préféré : le quart d'heure de méditation à la fin de la séance. Dans la pénombre, d'une voix hypnotique, la prof nous demande de nous détendre et de nous concentrer tour à tour sur chaque partie de notre corps : les orteils du pied droit, la plante du pied, la cheville, le mollet, le genou...
J'imagine qu'elle continue jusqu'au crâne, mais je ne pourrais pas en jurer, car systématiquement, je m'endors quelque part entre la cuisse de la première jambe et la cheville de la deuxième jambe. Parce que le yoga m'a efficacement détendue, ou parce que je me suis couchée bien trop tard la veille au soir après avoir travaillé ou expédié quelques démarches administratives négligées pendant le weekend ? Un peu des deux, peut-être...
J'ai eu un peu la même expérience avec le stretching postural. Je m'étais inscrite à un cours de stretching sans savoir ce que signifiait "postural". Au début, j'étais persuadée que je ne saurais pas me concentrer sur mon corps et que, pendant les postures, je continuerais à établir une liste de course ou à me répéter qu'il fallait que j'appelle le ramoneur. Et puis pas du tout, je me concentre vraiment, j'aime ça et, depuis 5 ans que j'en fait, j'ai l'impression de me tenir mieux. En revanche, j'ai trouvé mes limites quand la prof a décidé de remplacer un des deux cours par du "body zen", trop lent pour moi, et ramasser la lune (dans le caniveau ?) je ne peux pas : impossible du coup de me concentrer tellement j'ai envie de rire ! J'ai commencé le fit ball, ça bouge plus et je trouve ça très ludique.
RépondreSupprimerJe pratique le hatha yoga depuis 6 ans maintenant et je ne pourrais plus m'en passer. Je crois que ça dépend aussi pas mal du / de la prof. Pour ma part, j'en suis à ma 3e. J'ai changé une fois à la suite d'un déménagement, puis une deuxième fois après 2 ans parce que je trouvais les cours assez répétitifs, et c'était un peu trop "doux" pour moi (il faut dire que la moyenne d'âge devait être de 80 ans, vu le créneau horaire). Là, je commence ma 3e année avec une 3e prof qui me convient beaucoup mieux, je vois carrément la différence.
RépondreSupprimerLes progrès au yoga s'inscrivent vraiment dans le temps. Ça combine plein de choses : le renforcement musculaire, l'assouplissement, la détente, la méditation, le recentrage / l'ancrage, l'accueil et la gestion des émotions. Pour ma part, j'ai beaucoup moins mal au dos et je suis bien plus zen qu'avant, plus dans l'instant présent. Je ne me projette plus sans cesse dans le futur comme je le faisais avant. Et je pense vraiment que ce n'est pas seulement parce que j'ai atteint l'âge de la maturité (40 ans, bientôt 41, lol), mais aussi parce que j'ai maintenant quelques années de pratique. L'idéal serait d'arriver à l'inclure dans mon emploi du temps pour en faire un peu tous les jours, mais pour le moment, je n'y arrive pas, j'ai besoin d'être guidée par ma prof. ;-)
Tout ça pour dire qu'il faut se donner le temps, mais aussi ne pas hésiter à changer de cours si ça ne te convient pas vraiment, surtout qu'il y existe toutes sortes de pratiques du yoga.
Je pratique depuis 6 ans le Qi Gong et la méditation. Au début cela peut paraître étrange dans l'enseignement. L'intervenant y est pour beaucoup et j'ai la chance de pratiquer avec un ancien moine bouddhiste. Il est maintenant intéressant de constater pour ma part que c'est une philosophie de vie qui s'installe petit à petit (prendre du recul, ne pas être dans le réactif en permanence, regarder devant soi, remercier chaque jour pour tous les petits moments de bonheur, se recentrer toujours sur l'accueil des émotions sans jugement). Je vous souhaite de belles pratiques !
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