Voici le cadeau que j'ai offert au Grand pour son anniversaire :
Pour ceux, et j'espère qu'ils ne sont pas nombreux, qui ne la connaissent pas, l'illustration représente donc Armeline Fourchedrue, une héroïne inventée par Quentin Blake. Une sacré bonne femme absolument hilarante avec ses petites lunettes et son caractère bien trempé, qui trouve qu'il manque toujours quelque chose pour que son vélo soit parfait : "Ce qu'il faudrait à cette bicyclette, se dit Armeline Fourchedrue, c'est..." ... de quoi manger, de quoi faire de la musique, de quoi se laver les mains, de quoi se protéger de la pluie, etc., jusqu'à ce que le vélo soit transformé en un engin absolument improbable et que l'aventure tourne à la catastrophe. Mais quand Armeline a une idée en tête, elle ne l'a pas ailleurs... Un des rares albums pour les enfants que je peux lire et relire et relire sans me lasser, aussi charmée par les illustrations désopilantes que par le texte (chapeau à la traductrice, Camille Fabien : ah, cette ancre ajoutée "pour faire bonne mesure" !). Les suites, Armeline et la grosse vague et Armeline Fourchedrue reine du volant, ne sont pas mal non plus. Si vous n'avez pas ce grand classique chez vous, réparez vite cette erreur !
Lu ce matin dans Trois hommes en balade de Jerome K Jerome, à propos des affiches publicitaires concernant le vélo : "Le plus souvent, l'intention de l'artiste est de prouver au néophyte hésitant que le sport de la bicyclette consiste à être assis sur la selle luxueuse et à être transporté rapidement par des forces invisibles et surnaturelles dans la direction où on désire aller. D'une manière générale le cycliste est une dame. Une fée voyageant sur une légère nuée estivale ne peut pas paraître plus à son aise que la bicycliste de l'affiche. Elle porte le costume rêvé pour faire de la bicyclette par de fortes chaleurs. Des patronnes d'auberge un peu bégueules lui refuseraient peut-être l'accès de la salle à manger ; et une police à l'esprit étroit pourrait vouloir la protéger en l'enveloppant dans un châle, avant de l'incriminer. Mais elle ne s'occupe pas de ces détails. Par monts et par vaux, en des passages où un chat aurait du mal à trouver son chemin, sur des routes faites pour briser un rouleau compresseur, elle passe comme une vision de beauté nonchalante, ses cheveux blonds ondulant au vent, son corps de sylphide alangui dans une attitude éthérée, un pied sur la selle et l'autre effleurant la lanterne. Parfois elle consent à s'asseoir sur la selle ; en ce cas elle se place ses pieds sur les leviers de repos, allume une cigarette et brandit un lampion.
RépondreSupprimerQuelquefois, mais plus rarement, ce n'est qu'un mâle qui conduit la bicyclette. Acrobate moins accompli que la demoiselle, il réussit pourtant des tours de force appréciables : se tenir debout sur la selle en agitant des drapeaux, boire de la bière ou du bouillon en pleine marche (...)"
Ca raconte, si on veut car ce ne sont que disgressions, l'équipée de trois anglais en vacances sur le continent qui traversent la Forêt Noire à vélo. Je trouve cela hilarant.
Oh, ça me tente... Ce sont les mêmes trois hommes qui vont en bateau ?
SupprimerIci nous avons fait la connaissance d'Armeline Fourchedrue dans le livre de lecture du CP de mon fils ainé...
RépondreSupprimerAvec un nom pareil, elle ne peut que me plaire, cette Armeline ! .-)
RépondreSupprimerDire que je ne la connaissais pas... Tant pis si plus personne n'a l'âge à la maison, je note ça dans ma liste de bouquins à chercher !
Marmeline, achète-le, tu le liras à tes petits-enfants un jour ! (Ben quoi, ce n'est pas un bon prétexte ? Il faut être prévoyant, dans la vie, non ?)
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