Rendez-vous chez la coiffeuse. Le Filou n'a pas beaucoup progressé depuis la dernière fois (tiens, c'était exactement il y a un an). Comme j'étais plutôt désargentée ces derniers temps, depuis un an, c'est toujours moi qui lui ai coupé les cheveux, et j'ai une technique imparable pour qu'il ne bouge pas et ne se soucie pas le moins du monde de ce que je fais : je le colle devant la télévision. Mais chez la coiffeuse, il n'y a pas de télévision, donc il proteste, il hurle, il essaie même de fuguer :
— Noooon ! Ze veux PAS couper les boucles d'or !
Ça fait rire la coiffeuse, mais elle est un peu inquiète :
— Je ne vais pas pouvoir faire grand-chose s'il gigote comme ça...
Pas le temps de négocier, de menacer, d'expliquer, d'argumenter. Sous le regard légèrement désapprobateur des quatre ou cinq clientes (bien ma veine : normalement, le salon est vide quand je viens), je me résigne donc à sortir la grosse artillerie :
— Ne vous inquiétez pas, Madame, je vais le faire obéir grâce à une technique éducative de pointe. Filou, arrête de brailler et écoute-moi : si tu es sage, quand on rentrera à la maison, tu auras un bonbon.
Infaillible. Il n'a plus bougé.
(Hélas, ensuite, c'est le Grand qui est arrivé et qui n'a pas arrêté d'asticoter son petit frère, à tel point que la coiffeuse a soupiré que c'était le moins sage de la famille – si, si, elle connaît Mr Thing Two – et l'a menacé de lui raser la boule à zéro s'il continuait...)
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