En dehors du fait que la veille de la veille de Noël (le 23, quoi), ma gamine s'est ouvert le front contre un radiateur, se préparant ainsi une jolie petite cicatrice pour les années à venir, parce que bien sûr, après une hésitation d'environ trois secondes, j'ai décidé de ne PAS aller aux urgences pour lui faire faire deux points de suture, avec mes autres gamins sous le bras, un jour de grève des urgentistes (tant pis, elle n'aura qu'à porter une frange toute sa vie, voilà) ;
En dehors du fait que le 24, jour de fraternité et de liesse, j'ai appris à 17h après plusieurs relances auprès de la comptabilité d'un éditeur que le paiement de 2400 euros qu'on devait me verser le 20 décembre "au plus tard" n'avait "pas été validé" et que la comptable, quoique "vraiment désolée", ne pouvait "rien faire pour moi" avant la prochaine date de paiement, c'est-à-dire... le 15 janvier ;
En dehors du fait qu'en plein milieu de notre soirée en famille (16 convives), mon sapin a dégringolé, (un grand classique, je sais, mais qui ne m'était encore jamais arrivé personnellement), et qu'un certain nombre de mes fragiles et précieuses décorations collectionnées patiemment au fil des ans se sont brisées en mille morceaux (coupants) par terre ;
En dehors du fait que juste au moment de servir le Christmas pudding, j'ai découvert avec horreur qu'il était moisi (alors que le format miniature que j'avais prévu en guise de test et mangé quelques jours plus tôt était en parfait état de conservation) (je soupçonne que c'est le fait d'avoir enfermé trop hermétiquement le "vrai" qui ne lui a pas réussi, mais j'avais peur que les souris s'y intéressent de trop près) (heureusement, tous mes invités ont décidé en chœur que "le moisi, ce n'est pas dangereux, d'ailleurs il y en a dans le fromage", et quand j'ai ôté la couche poilue et généreusement flambé le pudding avec du rhum, tout le monde en a mangé et a apprécié) (sauf un hypocondriaque, mais nous n'avons pas insisté : il fallait bien qu'en cas d'intoxication alimentaire généralisée, il reste un adulte pour s'occuper des six orphelins) (24h plus tard, Darling, qui s'est resservi trois fois, se porte comme un charme, donc je pense que tout risque que j'aie commis un décuple homicide involontaire est à peu près écarté) ;
En dehors du fait que l'assistance électrique de mon triporteur m'a complètement lâchée et que j'ai donc bien souffert pour emmener les enfants au cirque le 25 après-midi (sachant que le Grand, désormais presque aussi grand que moi, était de la partie) (il a un problème au genou et est dispensé de sport, donc pas moyen de l'éjecter de la caisse et de le faire rouler sur son propre vélo) (je suis arrivée trempée de sueur et avec la langue au niveau des genoux – il y a plusieurs montées sur le chemin – mais je me suis consolée en constatant que loin d'avoir une indigestion comme bien des gens le 25 au soir, j'étais affamée à l'heure du dîner) (le Christmas pudding est bel et bien digéré) ;
En dehors du fait que nous avons dû quitter le spectacle avant la fin parce que Miss Thing One piquait du nez, son pouce à la bouche, et Mr Thing Two gigotait à tel point que j'ai cru qu'il allait tomber dans la rangée devant la nôtre (mais nous avons eu le temps de voir le numéro de la dame qui fait apparaître des hommes torse nus dans des cabines, alors je n'ai pas eu trop de regrets) ;
En dehors de ces quelques détails, donc, nos fêtes de Noël se sont très bien passées. J'espère que c'est le cas pour vous aussi. Joyeux Noël à tous !
Ah d'accord...rien que de l'ordinaire...un Noël sans histoire...
RépondreSupprimermais alors des marshmallows réussis!!! tata (entre autres)
RépondreSupprimerToujours aussi sportif, chez toi ! J'ai bien ri... ;-)
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