Rendez-vous avec une éditrice. Elle me parle des bouquins qu'elle a vu passer à Bologne, à la foire du livre jeunesse la plus importante d'Europe, où les responsables des droits étrangers rencontrent des éditeurs d'autres pays et leur présente leur catalogue. Pendant qu'elle me fait la liste des lectures qu'elle va m'envoyer prochainement (aïe), j'avise un roman avec une couverture que je reconnais sur l'étagère derrière elle :
— Oh, je le connais, ce livre-là ! Un éditeur me l'a envoyé pour que je lui fasse une fiche de lecture, et je me suis dit que ça avait l'air très bien. Vous l'avez fait lire ? Vous avez déjà eu un rapport d'un lecteur ?
— Ah oui, il y a belle lurette, et comme il est effectivement très bien, j'ai acheté les droits pour la France.
Moi, un peu éberluée :
— Ah bon ? Il est déjà vendu, alors ?
— Oui oui, il est même déjà traduit, parce qu'un éditeur canadien avait acheté les droits français pour le Canada dès sa sortie. Je vais juste faire réviser le texte si nécessaire, il devrait paraître en France dans quelques mois.
M'est avis que ce n'est pas vraiment la peine que je fasse une fiche pour l'éditeur qui me l'a envoyé, alors...
(Ou alors je le lis pour le plaisir et je me fais tout de même payer, pour donner une bonne leçon à ce monsieur qui n'a pas songé à me prévenir ?) (bon, d'accord, c'est mesquin) (et surtout, je n'ai pas le temps.)
Que le monde est petit :D
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