Quatre groupes. Les montagnes russes. Un groupe bien réveillé ; un groupe très dissipé ; un groupe intéressé ; un groupe assez déprimé. Nous avons commencé par quelque chose de facile : avec les plus jeunes, des liste de choses à ne pas faire, avec exemples, à classer par ordre d'importance (pas évident, mais tout le monde s'est mis d'accord sur le fait que tuer quelqu'un, ce n'était pas super sympa) (voilà qui devrait rassurer Darling), et avec les grands, des listes de petits bonheurs et moments de plaisir (curieusement, aucun n'a osé dire "écrire sur les murs" ou "faire l'école buissonnière").
J'en reviens avec une grosse migraine, quelques jolies phrases, le vague sentiment d'être une imposteuse (j'ai ressenti la même chose quand j'ai traduit mon premier roman, ou quand j'ai fait l'interprète pour la première fois, donc je me dis que ça va passer), une admiration sans borne pour ceux et celles qui ont volontairement décidé de travailler avec ces enfants parfois difficiles, et la promesse de retourner là-bas en janvier. Parce que tout de même, entendre ce gamin rigolard expliquer qu'il ne faut pas faire pipi sur le lit d'un camarade (heu ?), ou cet autre ultra-timide chuchoter que ce qui lui fait vraiment plaisir, c'est d'aller cueillir des champignons dans la forêt en famille, ou cette grande bavarde avouer que son moment préféré de la journée, c'est quand elle lit un roman avant de s'endormir, cela valait le déplacement...
Ha ha ha! Je n'arrive pas à décider si "faire pipi sur le lit d'un camarade " serait sur ma liste de "choses pas sympas" ou celle "des petits bonheurs".
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