lundi 11 janvier 2021

Virée cycliste en solitaire

Après la conversation de la semaine dernière avec les enfants, j'ai eu un petit coup de blues, mais vous me connaissez, je ne me laisse pas abattre comme ça.

Bon, d'accord, me suis-je dit : ils n'ont plus tellement envie de faire des promenades avec moi. Qu'à cela ne tienne : en attendant que la situation sanitaire me permette à nouveau de leur offrir à nouveau un menu alléchant, genre musée insolite, nuit en camping, sortie sportive ou visite de monument grandiose, je vais aller me promener toute seule. Na.

J'ai donc décidé de les planter tous là le dimanche et d'aller passer la journée par monts et par vaux. Après avoir hésité un peu entre une randonnée pédestre ou cycliste, j'ai choisi cette dernière, même si je n'ai pas vraiment de vélo adapté.

J'ai tout préparé la veille : je leur ai acheté des pizza Picard pour le déjeuner, j'ai prévu de quoi pique-niquer pour moi, je leur ai fait un emploi du temps détaillé, j'ai choisi avec eux le dessin animé qu'ils pourraient regarder l'après-midi, j'ai répété dix fois qu'ils devraient faire leurs devoirs avant le DVD, j'ai vérifié qu'ils avaient mon numéro de téléphone, j'ai averti le Grand que les enfants le réveilleraient vers 11h30, etc. Quant à moi, je me suis concocté un beau petit itinéraire empruntant en grande partie le début de la véloroute nommée "véloscénie" : un peu plus de 45 kilomètres pas vraiment plats de chez moi à Versailles en passant par Sceaux, Massy et Jouy, et retour par le RER. De quoi profiter du soleil qui s'annonçait, et bien faire travailler mes gambettes.

Et puis le matin du dimanche, Miss Thing One s'est levée avec le nez rouge vif à force de se moucher, la voix éraillée, et un beau mal de tête assorti d'une petite angine.

Franchement, c'est pas de la mauvaise volonté, de tomber malade juste le jour où j'ai prévu de passer la journée sur mon vélo loin d'eux ?

La mort dans l'âme, j'ai dû renoncer à mes projets. 


...


Mais non, je plaisante ! J'ai vérifié qu'elle n'avait pas de fièvre, je lui ai fait avaler un doliprane, j'en ai laissé un autre sur la table à prendre après le déjeuner, je lui ai expliqué que même si je restais je ne pourrais rien faire de plus pour elle, et j'ai filé.

(Oh, ça va,  hein. A mon retour, à l'heure du goûter, je lui ai préparé avec amour un chocolat chaud épais, pour me racheter.) (Oui, bon, je m'en suis préparé un à moi, parce que je l'avais bien mérité, et je lui en ai donné une tasse, mais ça revient au même, non ?)

2 commentaires:

  1. Vive l'autonomie des enfants qui grandissent !

    RépondreSupprimer
  2. J'ai eu peur, j'ai cru un instant que tu l'avais embarquée avec toi la pauvre choute!

    RépondreSupprimer