lundi 4 novembre 2013

Il suffisait de demander !

Comme je vous l'ai raconté ici, j'ai commencé à me faire des amis dès mon emménagement dans cette commune en déposant un recours contre mon nouveau maire, afin de lui rappeler que les double-sens cyclables étaient obligatoires en zone 30 depuis un décret vieux de cinq ans, et que sa décision de créer des zones 30 cet été en interdisant systématiquement ces double-sens constituait donc un abus de pouvoir.

Quinze jours plus tard, j'ai reçu une réponse. Tout cela n'est qu'un affreux malentendu. Le maire n'a jamais voulu aller contre la loi, non. L'arrêté interdisant les doubles-sens cyclables était provisoire, juste le temps de faire les travaux nécessaires. Le maire a d'ailleurs annoncé à plusieurs reprises que ces doubles-sens seraient mis en place peu à peu, et c'est bien regrettable que je n'en ai pas été informée, parce que franchement, on n'a pas idée de faire un recours comme ça, sans savoir. Mais, bon prince, il ne m'en veut pas, et me félicite pour mon zèle.

Étant donné que 1- l'arrêté utilisait des termes parfaitement définitifs ("Notre ville ne se prête pas à ces aménagements, et les double-sens cyclables sont donc interdits"), que 2- j'ai entendu de mes propres oreilles le maire expliquer qu'il était contre lors de la réunion d'accueil des nouveaux membres de la commune, que 3- il y avait un encart officiel dans le journal municipal de septembre-octobre expliquant que les zones 30 seraient à sens unique même pour les vélos, et que 4- les "travaux nécessaires" dont il est question consistent en un panonceau et un coup de peinture qui auraient très bien pu être faits en même temps que le reste, je pense qu'on peut affirmer sans risque de trop se tromper que mon nouveau maire n'a pas comme préoccupation première le respect impératif de la vérité. Mais je me suis dit que ça valait le coup d'attendre pour voir la suite, car on pouvait supposer qu'il avait compris que sa position n'était pas tenable, et qu'il allait se faire taper sur les doigts par le tribunal administratif s'il persistait dans cette voie.

Et en revenant de weekend, j'ai trouvé ça à l'entrée de ma rue :












 (Je vous l'avais dit : un panonceau sous le panneau "sens interdit", et un coup de pochoir par terre. Ça leur a pris quoi, allez, un quart d'heure ?)

Voilà, maintenant je songe à entrer dans la politique. Fofo présidente ! Vous voterez pour moi ?

4 commentaires:

  1. Tout de suite ! :-)

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  2. Tu peux commencer par le conseil municipal, ils devraient t'accueillir à bras ouverts, hu hu ! Et la signalisation, elle n'a été mise que dans ta rue ?

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  3. Non, il y a une demi-douzaine de rues déjà concernées, ça fait une dizaine de jours qu'ils s'y sont mis. Le plus fort, c'est qu'il n'y a eu aucun arrêté, j'ai vérifié à la mairie... Il paraît que ça va venir, mais pour l'instant, l'ancien arrêté qui interdit les double-sens reste en vigueur, jusqu'à ce qu'on ait le temps d'en faire un autre. Cinq années après le décret, la mairie a tout à coup incroyablement hâte de se mettre en conformité avec la loi ; bizarre, non ?

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  4. Ça sent l'approche des municipales tout ça. :-)

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