Au bout d'un peu plus d'un an d'utilisation intensive, j'ai décidé qu'il était temps de faire réviser mon triporteur. Mon vélociste préféré a vérifié les vitesses, retendu les freins, resserré tous les boulons, regonflé les pneus, et ressoudé un bout de métal (à fonction essentiellement décorative) qui s'était pris un coup un peu violent.
Facture : 35 euros.
Pour être honnête, cependant, je dois avouer que j'étais déjà allée faire réparer mon triporteur l'hiver dernier, suite à un problème de réglage de vitesses (je devais démarrer en quatrième, c'était rude). A l'époque, le vélociste m'avait fait payer 40 euros.
Ah, et puis ne négligeons pas l'électricité consommée pour l’assistance électrique. J'ai fait des recherches sur plusieurs sites qui font le calcul, et trouvé que la recharge complète de la batterie coûte entre 2 et 5 centimes. On va dire que je l'ai rechargée une vingtaine de fois dans l'année, ce qui est une estimation très généreuse (sans compter que la batterie n'était presque jamais complètement déchargée) ; pour viser vraiment large, on peut donc considérer que j'ai dû dépenser en tout à peu près 1 euro d'électricité.
Pas d'assurance spécifique. Le triporteur est couvert par l'assurance de la maison : j'avais vérifié lors de mon achat.
Le coût annuel total (hors amortissement) est donc de 76 euros.
Et une voiture, ça coûte combien en entretien, réparation, essence et assurance ?
(4000 euros en moyenne ? Bigre !)
Oui mais dans nos campagnes où les distances se calculent en dizaine de km, le triporteur n'est pas vraiment viable...
RépondreSupprimerJe n'ai pas de voiture... mais pas de vélo non plus, en fait. Marseille est une ville qui monte tout le temps ! Alors je marche !
RépondreSupprimerD'accord avec Scénario Anticrise, à la campagne, la voiture est malheureusement indispensable ! En revanche, bravo à toi pour cette utilisation intensive du triporteur. Effectivement, sur le plan économique, c'est imbattable par rapport à la voiture, et en plus ça te fait les cuisses et ça ne pollue pas.
RépondreSupprimerLes militants anti-voiture vous répondraient qu'on peut habiter à la campagne à cinq ou six kilomètres d'une ville, ou dans un village pourvu d'une gare... Et surtout, que c'est n'est pas parce qu'on habite loin de tout qu'on est obligé de s'acheter une voiture, mais bien parce qu'on prévoit de s'acheter une voiture qu'on choisit d'aller habiter loin de tout.
RépondreSupprimerMais même sans aller jusque là, déjà, si les gens qui habitent en ville se passaient de voiture, et si les "campagnards" faisaient du co-voiturage, et si on développait les transports en commun, et si aucun foyer ne possédait plusieurs voitures, et si personne ne prenait sa voiture pour des déplacements de deux ou trois kilomètres... On pourrait déjà réduire 80% de la pollution, des accidents, des nuisances sonores, etc !
Je suis obligée de répondre : on a choisi d'habiter dans un village à la campagne parce qu'on voulait de l'espace (aussi bien intérieur qu'extérieur) et notre budget ne nous permettait pas de nous rapprocher d'une ville. Notre priorité était le cadre de vie. Par ailleurs, travaillant chez moi, je limite mes déplacements et je les concentre : je ne vais pas "en ville" pour faire une seule course. Quant au co-voiturage, depuis quelques années de nombreux parkings qui y sont dédiés fleurissent en Bretagne, le long des accès à la voie rapide. Et j'ai le plaisir de constater qu'ils sont souvent presque pleins ! Et pour info : si on veut vraiment contribuer à limiter l'effet de serre et la pollution, on peut aussi devenir végétarien. L'industrie de la viande dans le monde produit plus de gaz à effets de serre que tous les modes de transports réunis, avions compris !
SupprimerJe dis ça, je dis rien... ;-)
L'un n'empêche pas l'autre. Je mange de moins en moins de viande, même si j'adore ça. Et une voiture ne pollue pas seulement quand on l'utilise. Rien que pour la construire, on produit plusieurs tonnes de gaz polluants (je ne trouve plus les chiffres, mais en gros, quand elle est neuve, elle a déjà pollué autant que si elle avait roulé 30.000 kilomètres, si mes souvenirs sont bons).
SupprimerMais surtout, ce n'est pas seulement par écologie que je suis contre les voitures. Une voiture est plus bruyante qu'une vache, les autoroutes et ZI et échangeurs routiers sont plus laides que des champs où paissent des moutons, il y aurait beaucoup plus de place par habitant en ville s'il n'y avait pas de voitures, et bien sûr, on ne peut même pas comparer le nombre de gens tués chaque année par du bétail et ceux tués par les voitures...
Bref, moi aussi je tiens à mon cadre de vie, et sans voiture, celui-ci serait infiniment meilleur ! (Et puisque tu parles de budget, j'ajouterais que si nous avions une voiture, ou même deux, nous non plus nous ne pourrions pas vivre en proche banlieue : je ne pourrais pas rembourser mon emprunt immobilier !)
Mais ne te sens pas visée, je n'en veux pas aux gens qui ont des voitures, c'est le cas de toute ma famille et de tous mes amis ! J'ai juste pris conscience, au cours des derniers mois, que ce n'est pas vrai qu'on "ne peut pas faire autrement", que la société pourrait changer, qu'à mon avis elle DOIT changer, et qu'il faut revenir en arrière sur ce point. C'est une idée très, très minoritaire : jamais je n'avais entendu des gens appeler de leurs vœux la fin des voitures individuelles jusqu'à l'année dernière. Mais après avoir lu des blogs, des livres, des articles sur le sujet, j'ai été convaincue, et j'ai eu envie de faire entendre à mon tour ma petite voix discordante, juste pour faire réfléchir, nuancer des "évidences" qui n'en sont pas forcément. Je t'en prie, ne le prends pas comme une attaque ou une accusation, j'en serais désolée.
Oh mais ne t'inquiète pas Fofo, je ne le prends pas mal du tout ! ;-)
SupprimerTu as sûrement raison mais je t'avoue que je ne vois pas comment vivre sans voiture dans ma cambrousse... Cela dit, je suis d'accord avec toi, pour tout un tas de choses (la voiture comprise) il faut revenir en arrière et à du simple bon sens...
J'ai l'impression que tu as trouvé une perle de vélocyste ça ne me semble pas cher! Est ce que tu voiles tes roues? (Nous c'est le gros hic, même en faisant attention, nos roues sont régulièrement abimées :-( )
RépondreSupprimerCoté assurance ça veut dire que si tu te fais piquer l'engin ailleurs que chez toi c'est assuré aussi? (je suis preneuse de l'info!!)
Dernière question technique, tu ne recharges pas souvent, tu roules régulièrement sans assistance? (de notre coté, VAE 20 min aller / 20 min retour on recharge au moins une fois par semaine)
Interessant en tout cas, il faudrait qu'on calcule (même si avec nos 2 boulots à l'extérieur on est pour le moment obligés d'avoir une voiture)
Difficile de voiler les roues d'un triporteur, elles sont ultra-protégées ! Sur mon vélo perso, par contre, ça m'arrive...
SupprimerEt oui, a priori mon assurance couvre le vol même hors de chez moi (mais ça a peu de chances d'arriver, c'est un machin si lourd qu'il faudrait une camionnette pour l'embarquer, donc il faudrait que le coup soit prévu...)
Je roule toujours avec l'assistance, mais jamais au maximum. Il y a cinq niveaux : je suis généralement au premier, et je ne dépasse presque jamais le troisième, sauf en montée ou quand je suis très chargée.
Sans même parler de campagne, certaines villes sont mal desservies, ou pas reliées entre elles, comme si tout le monde devait travailler et étudier à la maison. On hérite aussi d'un urbanisme qui s'est fait pour la voiture (fallait bien soutenir la croissance française, hein?), ce n'est pas seulement une question de choix individuel. Je m'étonne toujours qu'on ne systématise pas les park and ride gratuits autour des villes, pour que les non-citadins puissent laisser leur indispensables voitures. Je suppose qu'il ne faut pas enlever des clients aux parkings payants de centre-ville...
RépondreSupprimerMoi je suis plus futée que tout le monde : je squatte les voitures des autres! N'empêche que quand je prends l'avion, je suis une grosse pollueuse, mais je ne vais pas me déplacer en cargo (lequel dégaze régulièrement en pleine mer) non plus.
Ah, je peux dire quelque chose d'anti-vélo? Ne faites pas de vélo sur l'autoroute : les bandes d'arrêt d'urgence ne sont PAS des pistes cyclables, c'est DANGEREUX!!!
Ah, mais on est ENTIÈREMENT d'accord sur le fait que ce n'est pas juste un choix individuel, que c'est SURTOUT un choix urbanistique. C'est un cercle vicieux : plus il y a de voitures, moins il y a de transports en commun, et moins il y a de transports en commun, plus il y a de voitures, car les gens ont de plus en plus de mal à s'en passer. Autrefois, même des toutes petites villes avaient une gare... C'est le retour des trains, bus, cars, trams etc. que j'appelle de mes vœux !
SupprimerEt faire du vélo sur l'autoroute, c'est de la folie. Mais y a-t-il un itinéraire bis pour les cyclistes que tu croises ? Une piste cyclable, ou à défaut, des rues en zone 30, par exemple ? Peut-être qu'ils n'ont pas le choix – sauf celui d'acheter une voiture, ou de rouler en vélo sur la nationale sans même une bande d'arrêt d'urgence pour s'éloigner un tout petit peu des camions. Un problème d'urbanisme, là aussi...
Quand on n'a pas le choix, on ne fait pas! Mais on ne prend pas l'autoroute à vélo!
RépondreSupprimerAh, je peux dire encore une chose que je ne comprends pas? Pourquoi on ne peut pas prendre son vélo dans le tram ou dans le train? Je suis désolée de toujours parler de l'Allemagne, mais à Berlin tu peux mettre ton vélo dans les wagons car il y a des espaces aménagés, et dans mon cher Bade Wurtemberg la nationale est très souvent doublée d'une piste en contrebas pour les vélos ou pour les gens qui auraient l'idée saugrenue de de promener à pied d'un village à un autre. Pourtant, l'Allemagne c'est aussi un pays producteur de voitures.