dimanche 14 septembre 2014

Le temps, c'est quoi, déjà ?

De janvier à juin 2015, j'ai un programme d'enfer : plus de traductions que je ne peux raisonnablement espérer en faire en six mois, rien que des deuxièmes ou troisièmes volumes de séries entamées ces derniers mois. D'ici-là, cependant, je n'ai quasiment rien, à peine deux petits romans pour les 8-9 ans que je pourrais traduire en deux semaines chacun, en me pressant un peu. Mais je ne me presse pas, car pour l'instant, je ne peux pas me lancer dans les traductions suivantes, parce que je n'ai pas encore les contrats, pour plusieurs raisons différentes, selon le cas :
1- Parce que l'auteur n'a pas encore achevé le deuxième ou troisième volume sa série, et que je n'aurai le texte définitif que plus tard ;
2- Parce que l'éditeur attend d'être certain que les ventes du premier volume ne font pas un flop avant de se lancer dans le deuxième, même s'il y croit à 90% ;
3- Parce que la comptabilité de la maison d'édition rechigne à signer en 2014 un contrat avec le traducteur pour un livre qui doit paraître en 2016...

Je sais que la situation devrait se débloquer d'ici deux mois tout au plus, au moins pour l'un de ces romans, donc je ne suis pas inquiète : début novembre, au plus tard, je pourrai me mettre à la suite. Mais en attendant, pour la première fois depuis, la naissance des Things (ou même avant, je ne sais plus), j'ai un peu moins de travail que je pourrais en abattre, et je peux prendre mon temps.

C'est fou.
C'est vraiment fou.
Vous n'avez pas idée.

- A midi, je déjeune en lisant Télérama, et pas un bouquin pour lequel je dois faire une fiche de lecture.
- Pour le dîner, je cuisine des produits frais, j'essaie même des nouvelles recettes, au lieu de me rabattre sur des pâtes ou du Picard cinq fois par semaines.
- Une fois par semaine, en fin de soirée, je regarde un film avec Darling au lieu de travailler.
- Je paie mes factures quand elles arrivent, sans attendre la troisième relance.
- Le dimanche, nous sortons en famille – aujourd'hui, nous sommes partis à la découverte de Notre-Dame, puis nous avons marché jusqu'à la Bastille, où nous avons déjeuné tous ensemble.
- Je me suis remise au footing, et j'envisage très sérieusement de me mettre au judo, comme je vous l'ai raconté.
- Je me couche avant minuit presque tous les soirs, voire plus tôt si je pique du nez sur mon clavier, même si je n'ai pas atteint mon quota de pages quotidien.

Alors, d'accord, je ne me suis pas lancée dans le rangement de la cave, je ne passe pas mes soirées à lire des bouquins "pour le plaisir" (mais j'en ai lu plein cet été !), et je n'ai pas une vie sociale trépidante, mais tout de même, j'ai l'impression de respirer pour la première fois depuis trèèèès longtemps. Si on ajoute à ça le fait que je n'ai enfin plus d'enfant de moins de deux ans à la maison, c'est quasiment l'euphorie.
Je sais que ça ne va pas durer. N'empêche. C'est vraiment fantastique. Génial. Extraordinaire.

A un détail près : maintenant que j'ai enfin le temps de passer à la banque pour régler certains problèmes liés au changement d'agence (oui, suite au déménagement d'il y a un an : je n'ai pas eu le temps de le faire plus tôt !), je n'ose plus y aller. J'ai peur de la réaction de ma banquière, quand elle étudiera mes relevés de compte depuis juillet...

4 commentaires:

  1. Profite bien de cette période de calme, Fofo !
    Je suis un peu comme toi : j'ai rendu ma dernière trad fin août et pour le roman suivant on m'a dit "en septembre", sans préciser quand exactement. Donc maintenant que les enfants ont repris l'école, j'ai plein de temps et c'est hyper agréable ! C'est la première fois depuis 2 ans que j'ai un trou entre deux contrats...
    Et c'est d'autant plus agréable que l'on sait qu'on va avoir du travail pour plusieurs mois ensuite !
    Bravo pour l'apprentissage du judo, au fait, tu es courageuse. Moi, cette année, je me mets à l'accordéon diatonique. Pas exactement le même registre ! ;-)

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  2. Qu'est ce qui ne va pas durer ???

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    1. Eh bien, ce luxe de ne pas avoir à travailler le weekend, par exemple... Et d'un autre côté, c'est tant mieux, car mon livret A ne va plus durer très longtemps, lui non plus !

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  3. Je suis très content pour toi :)
    et fier de toi.

    Pouvoir lire le Télérama et faire du judo, c'est un retour à une rythme raisonnable, non?

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