J'ai donc réclamé les bouquins par email à l'éditrice. Pas de réponse. J'ai insisté. Pas de réponse. J'ai recommencé. Pas de réponse. Trois ou quatre mois plus tard, j'ai eu affaire à l'éditrice pour tout autre chose. J'en ai profité pour lui dire que je n'avais toujours pas eu mes justifs. Elle a fait semblant de tomber des nues et a dit qu'elle allait s'en occuper. Deux semaines plus tard, je l'ai relancée. Pas de réponse. J'ai contacté un autre éditeur aux éditions Machichose. Il m'a dit qu'il allait enquêter. Puis il m'a oubliée. J'ai relancé. Pas de réponse. J'ai fait une nouvelle tentative auprès de l'éditrice. Pas de réponse.
En tous, je crois avoir écrit au moins une douzaine d'emails, dont le dernier avant l'été.
Et puis ce matin, voilà que je reçois un message intitulé "Justificatifs Bestioles", de la part d'une inconnue qui travaille chez Machinchose.
Je n'en croyais pas mes yeux.
Deux ans plus tard, quelqu'un a fini par se rappeler que j'existe ? Une assistante zélée ?
J'ouvre le message, et voilà ce que je lis (le message est 100% authentique, seuls les éléments identifiants ont été changés) :
Chère Fofo,
Nous vous avons envoyé des exemplaires de Bestioles en japonais, et il semblerait que vous les ayez perdu sur la ligne de bus 49 le 24 septembre : j'ai été contactée par le bureau des objets trouvés. Je vous invite donc à les contacter au 01 23 45 67 89, en précisant bien le numéro du dossier : ABCDEF.
Cordialement,
Mme Charmante Inconnue,
responsable des droits étrangers / Foreign rights manager
Éditions Machinchose
Heu, heu, heu, heu, heu...
Pardon ?
1- J'ignorais que les éditions Machichose détenaient les droits mondiaux de l'album : normalement, c'est l'éditeur d'origine qui vend les droits dans les autres pays, pas l'éditeur de l'une des traductions ;
2- Même si les éditions Machichose ont les droits mondiaux, ce dont je ne doute pas (j'imagine que ce doit être une co-édition, ou un album d'un auteur étranger refusé dans son pays et publié directement en France), je ne vois pas pourquoi j'aurais droit à des justifs d'une traduction vers une autre langue (c'est à l'auteur qu'ils reviennent, pas à moi) ;
3- On ne m'a pas avertie qu'on m'envoyait quoi que ce soit, et je n'ai rien reçu ;
4- Je n'ai pas pris le bus depuis plusieurs mois ;
5- Si j'avais pris le bus, ce ne serait pas le numéro 49, qui traverse un quartier que je ne fréquente pas ;
6- Et même si j'avais pris le bus numéro 49 le 24 septembre, je ne vois vraiment pas pourquoi j'aurais emporté un paquet d'une demi-douzaine d'albums semblables sous le bras.
J'ai donc écrit un message poli mais assez incrédule, en m'étonnant d'avoir été la destinataire d'un tel envoi, en expliquant que je n'avais rien reçu et par conséquent rien perdu, et j'en ai profité au passage pour dire qu'à défaut des justifs japonais qui pour ma part pouvaient fort bien rester aux objets trouvés, j'aurais bien aimé recevoir un jour les justifs en français, tout simplement. J'ai ajouté que j'étais tout à fait consciente que ce n'était pas le travail de la responsable des droits étrangers, mais que si elle voulait bien me dire à qui m'adresser, puisque l'éditrice ne me répond pas, je lui en serais très reconnaissante.
Et pour faire bonne mesure, j'ai mis l'éditrice en copie.
Le résultat, à votre avis ?
Gagné.
Pas de réponse.
Scrgrmmpffrraaah !
RépondreSupprimerN'attends aucune réponse d'ici la fin de Francfort, à mon avis. En espérant qu'il y en aura une... Ou à la limite, pas de réponse, mais les bouquins...
Je pensais que je travaillais chez les fous mais je crois que tu gagnes sur ce coup-là ! C'est juste surréaliste !
RépondreSupprimerOh s'il te plaît, va voir aux objets trouvés pour voir si le n° de dossier correspond vraiment aux justif' de Bestioles en Japonais...
RépondreSupprimerBah t'as plus qu'à te mettre au japonais...
RépondreSupprimerOK, je sors ^^