mardi 24 mai 2016

Embouteillage inhabituel

Je vais chercher les enfants à l'école.
Tiens, qu'est-ce que c'est que ces voitures alignées en double file dans l'avenue ? Il y en a plein, en plus !
Une, deux, trois...
Qu'est-ce qui se passe ? Il y a un rassemblement quelque part ? Une brocante ? Non, pas un mardi, pas à 16h15.
Neuf, dix, onze...
Ce ne sont pas les parents qui viennent chercher leurs enfants à l'école. Il y en a toujours deux ou trois qui se garent n'importe comment, mais la majorité des parents ou des assistantes maternelles viennent à pied, par bonheur.
Dix-sept, dix-huit, dix-neuf...
De toutes façons, ce ne sont pas des voitures garées, je le remarque maintenant. Elles ont toutes un conducteur à l'intérieur, et presque toutes le moteur allumé.
Il y a des travaux ? Un accident ? Un feu rouge portatif ?
Vingt-deux, vingt-trois...
Non, pas de feu rouge, sinon toutes les voies seraient bloquées, alors que les véhicules sur la voie de gauche circulent normalement. Ah, tiens, on dirait que ça se termine là-bas, au niveau de la...

NON !

Si.

Les vingt-sept voitures attendaient de faire le plein à la station-service.

(Je préfère ne même pas commenter)
(Ou alors en image, tiens)



Edit : On me dit que ce billet est méprisant. Je précise donc que je ne me moque pas des gens qui ont vraiment besoin de leur voiture et que l'idée d'une possible pénurie d'essence inquiète. C'est le système que je trouve aberrant. Parmi les gens qui faisaient la queue, combien pourraient aller au travail en vélo (nous sommes à douze kilomètres du plein centre de Paris) ou en transports en commun ? Ou au minimum pratiquer le co-voiturage ? 27 voitures, une queue de 200 mètres de long, toute une voie occupée (ça prend une place folle, 27 voitures !), environ 1500 litres d'essence avalés, tout ça pour quoi ? Pour déplacer 27 personnes enfermées seuls dans leur véhicule, 27 personnes qui pourraient se répartir dans une demi-douzaine de voitures, 27 personnes qui n'occuperaient même pas la moitié d'un autobus ? C'est sérieux ?

PS : J'ajoute que chez nous, pour l'instant, l'essence n'est pas rationnée...

8 commentaires:

  1. Mais non, ce n'est pas méprisant !
    J'adore l'automobile et tout ce qui fait vroum-vroum (je rêve de pouvoir me racheter une petite sportive...)
    Mais pour aller travailler tous les jours, j'utilise un vélo ! Car ça n'est pas que écologique, c'est aussi économique ! Plus d'assurance, d'entretien (pneu, vidange,...), de carburant, de péage !
    Et en plus, ça me déculpabilise quand je mange du chocolat le soir devant la TV car je fais du sport tous les jours :P

    Donc vive le vélo pour aller travailler !

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  2. Si si, je trouve ça méprisant...
    ... et tu as bien raison !
    ;)
    Moi ça me fait marrer tous les matins d'entendre les conversation des collègues...
    Discrètement hein... parce que bon... ils pourraient pas comprendre...
    Mais j'ai justement réalisé lundi que sur les 8 personnes de l'équipe, il n'y avait que moi qui habitait dans la même commune que notre lieu de travail. Un autre habite dans la commune d'à côté (et plus près que moi) et vient quelques fois à vélo. Mais les 6 autres habitent TOUS à plus de 40km... dans la même direction, certains à quelques centaines de mètres les uns des autres...
    Et AUCUN ne covoiture, même en ces temps "troublés" (et nous sommes bien plus touchés que la région parisienne).
    L'un d'eux m'a dit en rigolant qu'ils penseront certainement à covoiturer mais que ça sera quand ils seront tous à sec !
    Note: ma compagne en 2010 avait tenu plusieurs semaines sur la base de 170km par jour sans jamais faire le plein pendant les semaines de la dernière grève d'essence... ils étaient 5 à covoiturer habituellement... ils ont épuisée les voitures l'une après l'autre et ont tenus. Sans faire la queue, sans s'emmerder, sans paniquer, etc...
    Et là ce matin, un autre collègue se plaignait d'avoir passé 2h à faire ses 120km pour venir car il avait attendu 20min à une pompe...
    Triste triste... mais chacun ses choix...

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  3. Dans la même veine, certains sont nettement plus incisifs d'ailleurs... (et je suis aussi d'accord avec eux)
    Exemple:
    https://pasdevoiture.wordpress.com/2016/05/25/toi-qui-veux-de-lessence-pour-aller-travailler/

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  4. Ficelle for ever25 mai 2016 à 17:36

    Il y a l'effet panique. Quand la guerre du Koweit a éclaté, je me souviens que les gens se sont rués dans les magasins pour faire des stocks de sucre...
    Mais j'aime pas les gens qui ricanent du "malheur" des autres quand ça ne les touche pas personnellement. Ce sont les premiers qui ensuite vont pousser de hauts cris et au scandale si les fournisseurs d'électricité ou de chauffage lèvent le pied. Tous ces travailleurs ont des revendications légitimes (c'était ma minute syndicaliste).

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    1. Je proteste, je proteste vigoureusement. Tu ne me verras jamais ricaner les jours des grève du métro ou de la SNCF, même si je ne suis pas plus concernée. Là, c'est une question d'opinion. Les voitures m'empoisonnent (littéralement) l'existence, donc oui, je ricane quand elles risquent de peut-être (un jour) (éventuellement) devoir rouler un peu moins. Tout comme je comprendrais qu'un végétarien horrifié par les conditions d'élevage des animaux de boucherie ricane, en cas de grève des équarrisseurs, de me voir pleurnicher parce que je n'ai plus de lardons à mettre dans mes pâtes, et me fasse remarquer que c'est peut-être l'occasion de remettre un peu en question mon alimentation.

      (Et oui, moi aussi j'ai pensé à ceux qui faisaient des stocks de sucre, et ça aussi, ça m'a fait ricaner, j'avoue)

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  5. Ficelle for ever26 mai 2016 à 11:21

    Le jour où les pâtiers (???)ou les ravioliers (???) font la grève, je ne vais pas rire du tout.
    C'est aussi en rapport à ma tournure d'esprit, plus atterrée que ricanante. Devant une file de voitures inquiètes d'avoir soif (je n'en ai pas vu directement, par ici), je saute l'étape ricanement pour me désoler directement du système. Par exemple, on fait souvent passer les examens et concours de la fonction PUBLIQUE dans des endroits impossibles, des bleds inaccessibles autrement qu'en bagnole, obligeant les candidats à avoir ou à louer une voiture. Ceux qui n'ont pas le permis et personne pour les amener, ben...pas de voiture, pas de concours...c'est pas du tout discriminant, pas du tout...

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  6. Je travaille de chez moi mais j'habite à la campagne (on a déjà évoqué la nécessité ou pas d'avoir une voiture dans ce cas, dans les commentaires d'un autre billet). J'utilise trop ma voiture à mon goût, même si je mutualise un max mes déplacements et qu'il m'arrive donc de ne pas la bouger 3 ou 4 jours de suite (mes enfants vont à l'école en vélo). Comme tous les automobilistes, je suis un peu gênée par la situation mais j'ai encore de quoi rouler 200 km donc je ne fais pas partie des gens qui se ruent sur les pompes par crainte de manquer.
    Je soutiens le mouvement, et j'espère surtout que les gens vont se rendre compte à quel point on est dépendants de ce satané pétrole. C'est l'effet domino : si plus de pétrole, notre société s'effondre ! Je sais que ça fiche la pagaille et que c'est pas juste pour les honnêtes gens (et ceux qui ont vraiment besoin de se déplacer pour raison de santé, par exemple), mais secrètement je rêve qu'il n'y ait plus de pétrole. Qu'on en finisse ! Qu'on essaie de fonctionner autrement ! Que nos politiques et dirigeants prennent des décisions qui aient un peu de bon sens !

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  7. Ficelle for ever26 mai 2016 à 14:21

    C'est fou comme on est devenu complètement accro au pétrole : tous nos appareils sont en plastique, tous les jouets, tous nos emballages, nos contenants, nos COSMETIQUES (oui oui!)Et cela en un siècle? Pour combien de temps encore?

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