mardi 29 septembre 2015

Une (presque) traductrice qui ne doute de rien

E-mail du jour :

Bonjour Fofo,
Je ne sais pas si tu te souviens de moi, je m'appelle Machine et je t'ai contactée il y a deux ans pour te parler de mon projet de devenir traductrice.
Depuis, mon projet a bien avancé : j'ai fait une formation rapide et je suis sur le point de me lancer en free-lance, en traductrice technique, spécialisée dans les textes juridiques, en rapport avec mon métier précédent.
Mais une amie vient de me proposer de traduire un gros livre de 1500 pages depuis l'allemand. Il s'agit des chroniques écrites par un homme d'état à la fin du XVIIe siècle, à traduire dans le français de l'époque. L'ouvrage sera publié par un éditeur universitaire, et destiné aux bibliothèques et aux chercheurs.
On m'a demandé de réaliser un devis, et je ne sais pas quoi faire. Combien demanderais-tu pour un tel ouvrage ?
Merci d'avance pour ton aide,
Machine

Hein ?
HEIN ?
HEIN ? 

J'ai bien lu ? J'ai bien compris tous les éléments importants ?

Traductrice technique, option juridique ?
Pas encore lancée dans le métier ?
1500 pages ?
Chroniques du XVIIe siècle ?
A traduire dans la langue de l'époque ?
Éditeur universitaire ?
Destiné aux chercheurs ?

Du coup, pendant les premières minutes, je n'ai même pas réagi au fait qu'elle me demandait de lui faire un devis à la louche pour "un livre de 1500 pages" (avec combien de SIGNES par page ? Cinq cent, mille, cinq mille ?) sans aucune précision sur la difficulté du texte. Et pourtant, c'est assez drôle, en soi.

J'ai vraiment vraiment bien compris : cette ancienne assistante d'avocat sans aucune formation d'historienne et n'ayant jamais réalisé la moindre traduction littéraire (ni beaucoup de traductions techniques) veut se lancer dans la traduction d'un énorme ouvrage écrit il y a plus de trois siècles destiné à devenir un ouvrage de référence ?

Je lui a donné la fourchette des tarifs par tranches de 1500 signes depuis l'allemand, en précisant que c'était à adapter en fonction de la difficulté du texte, et puis je lui ai demandé si elle avait fait un essai, si elle avait une idée du nombre de mois qu'il lui faudrait, si elle avait les connaissances et les compétences requises pour ce genre de travail, et si son texte serait relu par un ou plusieurs historiens.

Sa réponse :

Merci beaucoup de ta réponse, ça m'aide énormément.
Bien cordialement,
Machine

Bien. Je prends ça pour un quadruple non.
Bon, eh bien bon courage, alors.

(Quand je pense que je me posais de graves questions déontologiques quand j'ai traduis cet article de quelques pages sur la linguistique – vous savez, la praxis homilétique, et tout ça –, en français actuel, alors que ma traduction allait être relue par l'auteur (francophone) lui-même ET par son traducteur attitré ET par une spécialiste de la question...)

lundi 28 septembre 2015

Réparation sous surveillance

En vérité je vous le dis, les gens qui acceptent de venir bricoler ou jardiner chez moi en dehors des heures d'école ont bien du mérite.






En tous cas, voilà, le parquet est réparé, et pourtant ce n'était pas simple. Comme me l'a dit le monsieur aux converses roses de la photo :
— La prochaine fois, file-lui une baffe, à ton fils : ça sera moins gênant, et ça se verra moins longtemps...

C'est noté.

dimanche 27 septembre 2015

Cartes postales de Nantes

Pas des photos des plus beaux monuments, que vous trouverez n'importe où, mais quelques petites choses qui m'ont amusée, frappée ou fascinée...
(Cliquez sur les images pour les agrandir)


Une magnifique croisière sur l'Erdre, affluent de la Loire.

Qui se risque là-dessus en premier ?
 
Une pancarte exclusivement pour rétroviseurs.
Une boutique dont le nom m'a bien plu...
Une pelouse pas (complètement) interdite
Et des pistes cyclables partout !
Assez large pour que s'y croisent trois vélos-cargos !


On a même parfois le choix entre deux voies côte à côte !

Et des rues piétonnes, et d'autres à circulation réduite, et des contre-sens cyclables dans chaque sens unique, et des tourne-à-droite pour cyclistes aux feux rouges, et des parkings à vélo, et des vélos en libre-service, et des automobilistes qui laissent la priorité même aux cyclistes, et des pistes, des bandes, des pistes, des bandes...

Voilà, c'est malin, maintenant j'ai envie d'aller habiter à Nantes.

vendredi 25 septembre 2015

Pollyanneries

Parce que j'ai eu une rude journée, et même une rude semaine, et que j'ai besoin de voir le bon côté des choses...

- Je suis contente parce que le Filou n'a qu'une angine, certes carabinée mais virale, donc il n'a besoin d'aucun traitement particulier, et les oreilles n'ont rien ;
- Je suis contente parce que j'ai pu l'emmener chez le médecin au débotté vu que j'avais déjà rendez-vous pour le Grand ;
- Je suis contente parce que d'après le mètre-ruban du médecin, je mesure encore deux centimètres de plus que mon fils aîné (on taira la différence de poids) ;
- Je suis contente parce que même si je n'ai quasiment pas pu travailler aujourd'hui avec le Filou dans les pattes, et que j'enverrai donc ma traduction lundi alors que j'espérais le faire aujourd'hui, j'aurai tout de même deux jours d'avance sur mon planning (à la rigueur, il pourrait être encore malade lundi) (non mais j'ai dit à la rigueur, hein) ;
- Je suis contente parce que le Grand m'ayant avertie à 17h30 qu'il y avait une réunion parents-professeurs aujourd'hui à 18h, alors qu'il avait le mot dans son cartable depuis quinze jours, j'ai tout de même pu y aller, puisque j'avais demandé à Darling de rentrer plus tôt que d'habitude ;
- Je suis contente parce que le parquet que j'ai défoncé devrait être réparé lundi au plus tard ;
- Je suis contente parce que je suis en train de lire un bon roman, et en plus je ne suis même pas payée pour le faire (d'accord, ça fait trois semaines que je suis dedans alors qu'il ne fait que 150 pages, mais quand même) ;
- Je suis contente parce que j'ai vu un très bel homme, mais vraiment très très beau et souriant et sympathique et drôle et tout ce qu'on veut – mon seul regret étant que même si c'est un prof du collège, le Grand ne l'a pas, donc je n'ai aucune excuse pour prendre rendez-vous avec lui ;
- Je suis contente parce que depuis la rentrée je me suis remise au sport, et ça me fait beaucoup de bien ;
- Je suis contente parce que je pars demain matin en weekend sans enfants ni Darling à l'occasion d'un mariage, et que je savoure à l'avance ces quelques heures de liberté ;
- Je suis contente parce que dans trois mois exactement, c'est Noël.

jeudi 24 septembre 2015

Le pied au plancher

Le Filou est malade. J'aurais dû y penser, j'aurais dû le prévoir. Comment est-ce que ça a pu me sortir de la tête ? Bien sûr, il va passer son premier hiver à la maternelle à enchaîner les virus, comme le Grand au même âge. Si les Things n'ont pas connu la même chose en petite section, c'est parce qu'ils avaient déjà passé trois années en collectivité à la crèche, à l'époque où j'appelais SOS médecin tous les quinze jours, où j'aurais voulu prendre un abonnement hebdomadaire chez le pédiatre, où j'avais en permanence trois bouteilles de Doliprane éparpillées dans la maison.

Bref, le Filou est malade, et donc très grognon. Et ce soir, je suis en retard : le repas n'est prêt qu'à 19h45. Les trois petits tournent autour de mes jambes en pleurnichant, en réclamant quelque chose, ou en me posant des questions, le minuteur bipe pour dire que le riz est prêt, le minuteur du four bipe pour dire qu'il faut sortir le pain, et je suis encore en train de râper des carottes. Darling ne rentre du boulot que dans trois quarts d'heure. J'appelle le Grand pour qu'il vienne mettre la table.
Il ne vient pas.
J'appelle encore.
Il me dit qu'il viendra dans cinq minutes.
Je lui crie de venir immédiatement.
Il descend en râlant, très mécontent.

Je pique une colère. Une grosse colère. Je crie très très fort :
— Comment oses-tu râler alors que ça fait cinq minutes que je t'appelle, je ne devrais même pas avoir à t'appeler, tu sais très bien que tu es censé aider les jumeaux à mettre la table à 19h30, je ne te demande rien d'autre, tu as débarqué avec trois copains pour le goûter et je vous ai fait un gâteau, tu n'as pas proposé un instant de faire la vaisselle, tu attends que le linge propre arrive tout plié dans ta chambre, tu ne bouges pas le petit doigt pour m'aider sauf si je l'exige et même pas toujours quand je l'exige, tous les jours il faut que je te dise de prendre ta douche, tu sais que ton frère est malade, tu te rends bien compte que ça complique les choses, le moins que tu puisses faire c'est venir quand je t'appelle, alors si tu n'as pas l'intention de m'aider fiche le camp, fiche le camp tout de suite, je ne veux plus te voir !

Et pour appuyer mes propos, je tape du pied.
Fort.
Très fort.
Si fort que mon pied traverse le plancher.

Oups !

Bilan : une latte cassée. Juste en plein milieu de la pièce, en plus. Après le lave-vaisselle définitivement hors service, la pluie qui tombe dans la salle de bain, la fuite sous la baignoire, et les marronniers à élaguer d'urgence, il ne manquait plus que ça.

— Je n'ai jamais osé te le dire, m'a avoué Darling ce soir, mais j'ai toujours pensé que tu devrais essayer de te retenir de taper du pied quand tu te mets en colère. J'ai toujours eu peur que ce genre de choses finisse par arriver un jour...

Bon, la prochaine fois, je serai traditionnelle, alors : je lancerai une assiette à la figure de celui qui m'énerve.

(Et le pire, c'est que le Grand m'a prise au mot : comme il s'était goinfré pour le goûter, il a filé dans sa chambre, et m'a laissée toute seule mettre la table, égoutter le riz, sortir le pain du four, servir les enfants, coucher le Filou en urgence, etc. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu autant envie de lui taper dessus. Il est tout de même sorti de sa chambre pendant que je couchais les Things pour venir spontanément débarrasser la table alors même qu'il n'avait pas dîné, et je sais bien que cela correspond à une tentative de réconciliation, lui qui n'a jamais été capable de demander pardon de sa vie... mais je ne suis pas sûre que ça suffira !)
(Ou alors, je lui fais payer la réparation du plancher, et on peut dire que nous sommes quittes ?)

mercredi 23 septembre 2015

Un jus explosif

zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz....

— Mais c'est quoi, ce bruit ?
— Le sifflement, là ? Je ne sais pas, l'ordinateur, j'imagine ?
— Non, c'est plus comme une vibration... le frigidaire ?
— Normalement il ne fait pas ce bruit-là. La VMC ?
— Non, elle est deux étages plus haut. La lampe ?

Et Darling et moi arpentons la pièce, en tendant l'oreille. Non, ça ne vient pas de l'ordinateur, ni de la cuisine, ni de l'une des lampes, ni de la télévision. En fait on dirait que ça vient de la table. Mais c'est impossible, il n'y a aucun appareil électrique sur la table, juste une bouteille de jus d'oranges pressées...

... oubliée hors du frigidaire depuis quatre jours, et que nous venons juste de retrouver, gonflée au point que les angles se sont arrondis.

Je m'approche.
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz...

Darling est allé l'ouvrir dehors. Il parait que le bouchon a été projeté au loin. Depuis, je me demande s'il existe déjà un polar où la victime se fait tuer par un assassin qui a laissé tourner une boisson innocente jusqu'à l'explosion, ou si je dois m'empresser d'exploiter cette excellente idée ?


mardi 22 septembre 2015

Ethnocentrique

— Maman, me demande à brûle-pourpoint Miss Thing One sur le chemin de retour de l'école, à quoi ça sert, la mer ?
— Tu veux dire l'océan, la mer avec des vagues, hein ? Tu n'es pas en train de me demander à quoi servent les mamans, j'espère ?
— Oui, la mer avec des vagues.
— Eh bien, elle n'est pas là pour servir à quelque chose, elle était sur Terre depuis le début, bien avant les êtres humains.

Visiblement, ma réponse ne la satisfait pas du tout :
— Mais à quoi elle sert ?
— Elle sert à faire vivre les poissons dedans ! répond Mr Thing Two, me prenant de vitesse.

Je commence à expliquer que la mer existait même avant les poissons, mais ils ne m'écoutent plus :
— Mais à quoi ça sert, les poissons ? demande en toute logique Miss Thing One à son frère.
— Eh bien, ça sert à faire joli, quand on les met dans un aquarium.

Bien sûr. Suis-je bête.


La taxe rose

La taxe rose, ou "Woman tax", vous connaissez ? On en a un peu entendu parler sur Internet, ces derniers mois. C'est le principe selon lequel, pour deux produits (ou services) similaires, le prix de celui destiné aux femmes est plus élevé que celui qui est "neutre" ou spécifiquement destiné aux hommes. On retrouve surtout ce phénomène dans les produits de beauté : shampoings, crèmes hydratantes, déodorants etc. Quelques exemples ici.

Il n'y a pas encore eu de large étude réalisées sur le sujet, et bien entendu, ces prix ne sont pas le résultat d'un grand complot international anti-femme ("Alors, voyons, les femmes gagnent en moyenne nettement moins que les hommes, comment pourrions-nous les enfoncer encore un peu plus ?") mais tout simplement d'une stratégie marketing : au lieu de faire une seule catégorie de rasoirs jetables jaunes, on en fait un paquet bleu, un paquet rose, on les place dans des rayons différents, et on fait payer un peu plus cher ceux qui sont destinés à la tranche de la population qui subit en permanence l'injonction de prendre soin de son corps à tout prix (littéralement) – les femmes, donc. N'empêche que quelle que soit la cause, la conséquence est celle-là : même si les industriels vendent beaucoup plus de crème hydratante pour femmes que de crème pour hommes, et que la logique voudrait donc que ce soit les femmes qui paient moins cher, grâce aux économie d'échelle, c'est presque toujours l'inverse qui se produit.

Un exemple concret qui m'a toujours choquée : les coiffeurs. Quelqu'un connaît-il un salon de coiffure où les prix pratiqués sont les mêmes pour les hommes et les femmes ? Où la seule différence de prix est calculée en fonction de la longueur des cheveux ? Moi, aucun. Je me souviens qu'il y a quelques années, Darling et moi sommes un jour allés dans un salon de coiffure en même temps. Cheveux courts, coupe rapide, pas de brushing, ni même de séchage. La coiffeuse qui me coupait les cheveux a terminé en dix minutes, celle qui s'occupait de Darling a mis une ou deux minutes de plus. Mais j'ai payé huit euros de plus que Darling.
J'avoue que ça m'énerve. Ce n'est pas très grave, mais c'est totalement injuste, et injustifié. Demandez donc à votre coiffeur pour quelle raison les tarifs pratiqués sont différents pour des cheveux de même longueur. En général, on vous bredouille que "ça a toujours été comme ça". Une fois, je suis tombée sur quelqu'un qui m'a expliqué que comme il avait beaucoup plus de clientes que de clients, s'il fixait un prix à mi-chemin entre le tarif homme et le tarif femme, il y perdrait forcément. Par conséquent, moi, je paie plus cher que je ne devrais pour que les hommes puissent se faire couper les cheveux à un prix inférieur au prix réel du service. Formidable.

Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? Parce que l'autre jour, dans le magasin bio où je vais chercher mon panier de légumes chaque semaine, je suis tombée sur ça :

Même contenance. Mêmes ingrédients, ou presque (j'ai vérifié). Même packaging, ou presque (il faut vraiment y regarder de près pour voir la différence). Mais un euro de plus pour les femmes.


Et en plus, le déodorant pour femmes n'est même pas rose. C'est un comble.

samedi 19 septembre 2015

Le Grand aime la géographie

Ce matin :
— Maman, est-ce que tu crois que tu connais tous les pays du monde ?
Non mais attendez, je ne connais probablement même pas tous les pays d'Europe, alors faut pas trop m'en demander, hein.

Cet après-midi :
— Maman, quel rôle ont joué les Philippines pendant la Seconde Guerre mondiale ?
Alors là, je pense que c'est digne de figurer dans mon top 10 des questions que je ne me suis jamais, jamais, jamais posées.

Ce soir :
— Mon Grand, tu viens regarder un film avec nous ?
— Oh non, pas ce soir...
— Mais pourquoi ? Tu m'as déjà répondu ça hier soir !
— Ben oui, mais là je dessine une carte géographique...
Mais nom d'un chien, qui est ce gamin et qu'a-t-il fait de mon fils ?

jeudi 17 septembre 2015

Minestrone express

19h20. Bon sang, il faut que je fasse à manger, et vite, pour pouvoir coucher les gamins entre 20h30 et 20h45. Un truc à peu près équilibré, de préférence. Qu'est-ce que j'ai dans le frigo ? Pas de viande, comme la plupart du temps. Le bouillon réalisé avec la carcasse du poulet mangé quelques jours plus tôt, par contre. Il faudrait l'utiliser rapidement, mais pour faire quoi ? Un risotto aux légumes ? Parfait : équilibré, sans viande, relativement rapide. Sauf que nous avons déjà mangé du riz hier et avant-hier. Alors ?

J'ai une idée !

Je mets le bouillon à chauffer, très fort. Avec mon coupe-légume alligator (peut-être mon meilleur ami dans la cuisine, avec mon kitchenaid), en deux minutes, j'ai découpé en cubes un oignon, une courgette, une carotte, une pomme de terre. J'ajoute du céleri congelé par mes soins et des petits pois Picard. Miraculeusement, je déniche à la cave une boîte de haricots blancs (déjà cuits, donc). A ce stade, ça commence à bouillir, donc hop, un paquet de coquillettes.

A 19h37 très exactement, nous nous attablons devant un minestrone maison. Délicieux, en plus. Peut-être meilleur qu'un "vrai" qu'on aurait fait mijoter pendant deux heures, grâce à l'excellent bouillon. La preuve qu'il était bon : même les gamins n'ont pas trop râlé. Ma grand-mère italienne aurait été fière de moi.

mercredi 16 septembre 2015

Fierté mathématique

C'est idiot, mais moi qui exerce un métier exclusivement littéraire et qui n'ai pas fait de maths depuis que j'ai passé le bac, quand mon Grand vient pleurnicher qu'il n'arrive pas à résoudre le problème suivant :
Placer des parenthèses dans la formule suivante :
10 - 4 X 5 : 2 + 3
de manière à ce que le résultat soit égal à -3.

... eh bien je suis super fière de trouver la solution en quelques secondes. Le jour où il m'apportera un problème que je ne sais pas résoudre, ça me fichera un coup...

(Vous êtes prêts ? Vous avez une minute !)

mardi 15 septembre 2015

Miss Fofo, I presume ?

Après la super-héroïne, voici que sur notre frigo s'est invitée une James Bond Girl.


Ce n'est pas que je ne sois pas flattée, hein, mais autant je me reconnaissais assez bien avec un panier de courses d'un côté et une plume de l'autre, autant j'ai un peu plus de mal à m'imaginer en train d'émerger de l'océan en bikini avec un couteau à la main...


dimanche 13 septembre 2015

"Like" et "love"

— Maman, de quoi je suis fan ? me demande le Grand ce soir.
 — Pardon ?
— Il faut que je trouve quelque chose que j'aime bien et quelque chose que j'adore.
— Pour quoi faire ?
— Pour un exercice d'anglais. Il faut faire une phrase avec "I like" et "I love".
— Ah ! Et ce serait un peu bizarre de dire que tu adores la Seconde Guerre mondiale, j'imagine. Bah, tu vas bien trouver...

Deux minutes plus tard, il me fait lire le résultat :

Il like books and I love video games.


Comme quoi, être fils d'un libraire et d'une traductrice littéraire, ça ne garantit rien...

(soupir)

vendredi 11 septembre 2015

Miss Thing One en a ras-le-bol

— J'en ai MARRE de mes frères ! Ils m'embêtent tout le temps, ou alors ils m'écoutent pas ! Moi, je voudrais avoir pas de grand frère et pas de petit frère et pas de frère jumeau et pas non plus de sœur et pas de jumelle et pas de papa et pas de maman, rien de rien de rien de rien DU TOUT !

Ainsi parlait cet après-midi Miss Thing One, la seule parmi les enfants à exprimer assez régulièrement son exaspération d'avoir eu la déveine de tomber dans une famille nombreuse alors qu'elle aurait pu être fille unique (ou, mieux encore, orpheline).

Ses frères, qui filent doux quand elle prend cette voix-là, l'ont laissée seule dans le jardin. Du coup, elle s'est mise à hurler encore plus fort : comment osaient-ils l'ignorer juste pour l'embêter ? Je lui ai conseillé, puisqu'elle avait envie d'être tranquille, de prendre quelques jouets et d'aller s'enfermer dans sa chambre. Elle m'a regardé bizarrement (une chambre, c'est fait pour y dormir ! Et de toute façon, comment peut-on jouer tout seul ?) et elle a filé tout droit dans la salle de jeux rejoindre Mr Thing Two et le Filou. Au passage, elle s'est tout de même plantée sur le seuil de la chambre du Grand qui ne lui avait rien fait, et elle lui a lancé :
— Moi, je veux pas de frères, alors toi, t'es pas mon grand frère.

Plus tard, à table, elle a confirmé ce qu'elle m'avait dit plus tôt, mais elle a ajouté qu'en fin de compte, elle voulait bien garder son papa, parce que c'est le seul qu'elle aime dans la famille.

Je vous rassure : personne ne s'est fâché, personne ne s'est vexé, personne ne lui a répondu "Ben nous non plus, on t'aime pas", personne ne lui a dit qu'elle n'était pas gentille. Son papa lui a fait un énorme câlin, par contre :
 — Tu es ma petite chérie. Tu es forte, et tu es belle, et tu es intelligente... C'est normal, tu es ma fille !
— Oui, et elle a un sale caractère, ai-je ajouté. C'est normal, c'est aussi ma fille à moi.

(Et puis le soir, quand son père l'a couchée, elle a absolument voulu non seulement que je monte pour lui faire un dernier câlin, mais que le Grand en fasse autant, ce qui n'est pas du tout la coutume. C'est compliqué, la vie...)

jeudi 10 septembre 2015

La lumière au bout du tunnel

Je n'en reviens pas.
Je n'en reviens pas.
Non mais vraiment, je n'en reviens pas.
Il est 18h20, et j'ai terminé mon quota de pages pour aujourd'hui.

Je suis tellement ahurie que je ne sais pas quoi faire (du coup, je blogue). Ça fait déjà trois fois que je vérifie que je ne me suis pas trompée, mais non, il n'y a pas de doute, je suis bien à la page 268 et pas à la page 258. Et pourtant, j'ai emmené les enfants à l'école, et je suis allée les chercher, et j'ai fait des cookies pour le goûter, et j'ai pris un rendez-vous chez la coiffeuse (pour les garçons) et chez la kiné (pour moi), et j'ai fait deux lessives, et j'ai lavé la vaisselle, et j'ai même lu quelques articles de Télérama à l'heure du déjeuner et eu ma mère au téléphone.

Hier, j'avais terminé à 21h30. Et pourtant, je suis allée faire un long footing le matin, et j'ai emmené les trois minots au cinéma voir Les Minions l'après-midi. Je vous jure. A 21h30, j'étais arrivée au bout de mon chapitre. Du coup j'ai rejoint Darling sur le canapé, et nous avons regardé un film. Memento, si vous voulez tout savoir. Regarder un film en plein milieu de la semaine, je pense que ça ne m'est pas arrivé depuis avant la naissance des Things. Alors deux films dans la même journée...

Mais nom d'un chien, quel est ce mystère ?
J'y ai réfléchi tout à l'heure, en étendant le linge entre deux chapitres. Non, ce roman n'est pas plus facile à traduire que les autres. Les pages ne sont pas plus aérées, non plus, ou à peine, à cause de quelques dialogues au rythme rapide, mais ce n'est pas une explication suffisante.

Alors ?

Alors, le Filou vient d'entrer à la maternelle. Ce qui veut dire que le matin, je peux me mettre au travail un peu plus tôt qu'avant. Mais surtout, que le soir, en une demi-heure, j'ai ramené le troupeau à la maison, au lieu de faire une tournée en triporteur d'au moins une heure et demie (en comptant les haltes). A 17h10, on a fini de goûter. Et ensuite...
Ensuite, les mioches vont jouer dehors, ou à l'étage, et je me remets au travail.
Mais SI ! Je vous jure !

C'est vrai de vrai ! Ils ont grandi, et ils jouent tous les trois ensemble. Bon, il faut tout de même que j'intervienne tous les quarts d'heure pour arrêter une dispute, et puis il faut que je prévoie un quart d'heure pour réparer les bêtises ensuite (oui parce que trois mômes déchaînés qui jouent ensemble, ça se termine souvent par "Et si on écrivait sur le mur ? Et si on arrosait les fleurs et nos vêtements au passage ? Et si on jetait des cailloux sur la pelouse ? Et si on vidait la poubelle ? Et si on remplissait le bateau playmobil d'eau pour jouer avec dans la salle de jeux ? Et si on jetait par terre tous les vêtements de l'armoire ?"), mais n'empêche, je peux encore travailler au moins une heure, voire une heure et demie.

Du coup, je me surprends à rêver. Si ça continue comme ça, bientôt, je pourrai me coucher plus tôt, et dormir enfin assez. Je pourrai lire, le soir. Je pourrai laisser l'ordinateur éteint le weekend. J'aurai du TEMPS LIBRE !!!!

Je sais. Vous croyez que j'exagère. Si je vous dis que depuis des années, à chaque fois que j'ai une demi-heure devant moi, je dois arbitrer entre mes culpabilités (travailler, faire à manger, ranger, m'occuper de mes gamins ?), si je vous dis que j'ai le plus grand mal à respecter ma bonne résolution de regarder un film par mois, si je vous dis que le temps libre, je ne sais plus ce que c'est, vous allez penser que je noircis le tableau. Tant pis. Ce n'est pas pour vous que j'écris cette note, c'est pour moi. Comme ça, dans des années, quand je m'achèterai des romans sans me dire "Chic, je pourrai le lire dans onze mois, l'été prochain", quand je m'autoriserai à revoir des films que j'ai déjà vus sans être horrifiée par le temps perdu, je me souviendrai du jour où pour la première fois, j'ai vu la lumière au bout du tunnel...

mercredi 9 septembre 2015

A une époque

— Quand on mange, il faut toujours utiliser la fourchette, c'était toujours toujours comme ça, affirme Mr Thing Two (qui passe son temps à mettre les doigts dans son assiette mais veut nous prouver qu'il connaît la théorie).
— Oui. Mais il y a très longtemps, les fourchettes n'existaient pas, tu sais.
— Il y a très très très longtemps ?
— Oui.
— Alors c'était à une époque !

Voilà : qu'il s'agisse des dinosaures, de l'Egypte ancienne, ou d'un château médiéval, tout ça, c'était à une époque. Darling m'a même dit que ce matin, le gamin s'était mis très en colère car son père ne voulait pas répondre à la question pourtant fort simple "Est-ce qu'à une époque, les voitures existaient déjà ?".

(Remarquez que c'est mieux qu'il y a quelques semaines, quand, à chaque fois que je lui parlais des hommes préhistoriques ou de l'invention des téléphone portables ou de Louis XIV, repensant à la dernière obsession de son grand frère, Mr Thing Two me demandait systématiquement "C'était pendant la Seconde Guerre mondiale ?")

mardi 8 septembre 2015

Lire une traduction inachevée

Cette éditrice m'avait déjà fait le coup cet été, vers la mi-août :

"Bonjour Fofo, j'espère que la traduction avance bien, de mon côté je suis en train de lire le texte en anglais mais j'ai du mal, pourriez-vous m'envoyer ce que vos avez déjà traduit, même non relu ? Merci d'avance, Machine"

J'avais été horrifiée, mais heureusement, j'avais une excuse en or :

"Chère Machine, je suis désolée mais je n'ai pas de connexion Internet ici, sauf quand je consulte occasionnellement mes emails via mon téléphone, et je ne peux donc pas vous envoyer de pièce jointe. Mais je vous enverrai la première partie du roman à mon retour fin août, comme convenu. Bien à vous, Fofo."

Elle n'a pas insisté. Et voilà qu'aujourd'hui, elle revient à la charge :

"Chère Fofo, j'ai lu la première partie et j'ai vraiment beaucoup aimé, continuez comme ça en toute confiance ! Par ailleurs, vous avez dû avancer depuis fin août, pourriez-vous m'envoyer les chapitres que vous avez traduits depuis, pour que je donne le plus de matériel possible aux représentants lors de notre réunion demain ? Merci d'avance, Machine."

Alors, oui, oui, oui, mais non.

Chaque traducteur a sa méthode, bien sûr, et un jour, si ça intéresse quelqu'un, je vous détaillerai la mienne. Mais une chose est sûre : même si j'ai traduit 80 pages de plus depuis mon envoi fin août, il est hors de question que je les fasse lire à qui que ce soit. Il reste des dizaines de formules à vérifier, de problème à résoudre, de phrases bancales à retaper, de jeux de mots à réinventer, de choix à faire. Sans compter la correction orthographique, et surtout la relecture générale, celle au cours de laquelle je détecte les incohérences, les derniers anglicismes (si je traduis de l'anglais) (quoique ça peut m'arriver de remplacer un autrelanguisme par un anglicisme), les dialogues maladroits, etc.

Après avoir rédigé un refus poli mais ferme, une comparaison m'est venue à l'esprit : c'est comme si on demandait à une femme qui se prépare à aller à l'opéra et qui a prévu de prendre un bain, s'épiler, se parfumer, enfiler ses collants, enfiler sa robe, choisir des bijoux, se maquiller, se coiffer, etc. – j'oublie sûrement quelque chose – de sortir avec une seule jambe épilée, pas de collants, sa robe encore déboutonnée, des cheveux ébouriffés et du rouge à lèvres sur les joues. "Mais ne vous inquiétez pas, ma chère, j'ai assez d'imagination pour deviner à quel point vous serez élégante quand vous aurez terminé". Oui d'accord mais non merci, hein ?

(Comme j'en entends qui rient dans le fond, j'avoue que si j'allais à l'opéra, j'enfilerais un pantalon et une chemise vaguement chics et je m'abstiendrais de m'épiler, de me maquiller et de me coiffer. D'accord. Mais ce n'est pas le propos !) (Pour paraphraser Cyrano – celui d'Edmond Rostand –, moi, c'est textuellement que j'ai mes élégances...)

samedi 5 septembre 2015

A poings fermés

Hier soir, environ 22h30.
Tiens, c'est quoi ce bruit ?
Une espèce de grondement...
Je monte l'escalier. Ça vient de la chambre du Grand. Je le trouve en train de ronfler sur son lit, plafonnier encore allumé, sa DS dans une main et un bouquin dans l'autre. Visiblement, ni DS ni bouquin n'ont réussi à retenir suffisamment son attention.

J'ôte la DS, j'ôte le bouquin, j'éteins la lumière. Il ne bronche pas, continue à ronfler comme une motocyclette. Je descends en riant et je m'approche de Darling, qui regarde la télévision sur le canapé, pour lui raconter ça :
— Devine dans quelle position je viens de trouver notre fils aîné ?
Mais Darling ne répond pas. Télécommande dans une main, verre vide dans l'autre, il est tout aussi profondément endormi que son fils...

(Pff... Et dire que pendant ce temps-là, moi, je bosse !)

vendredi 4 septembre 2015

Bruit et silence

C'est incroyable. Vous entendez ce silence ? Pas un bruit dans la maison. Et il n'est même pas neuf heures.
(Il y a bien ma soeur-ado quelque part à l'étage, mais elle regarde des vidéos sur son ordinateur avec un casque).
Hier, déjà, première journée de calme. Ça m'a fait un bien fou. Surtout, ça m'a bien changée de ces quelques semaines de vacances avec les gamins.

Hier soir, je suis sortie avec ma mère. Dîner dans le Marais, à la terrasse d'un restaurant. Environ 17.549 personnes (à deux ou trois près) dans les cafés branchés autour de nous. Une sacré cacophonie, certes, mais rien à voir avec la cacophonie des repas en famille. Nous pouvions discuter sans être interrompues. Et l'animation qui régnait tout autour m'a bien changée de ces quelques semaines de vacances dans un village paumé. Ça m'a fait un bien fou.

C'est comme pour les saisons : contrairement à certaines personnes, je n'aimerais pas habiter dans un endroit où il fait beau toute l'année, jamais très froid ni très chaud ni très pluvieux. Vive la diversité !

mercredi 2 septembre 2015

Rentrée, lunettes, chevaux et parc (dans l'ordre)

Déposé le Filou à l'école ce matin. Une rentrée tout en douceur : la moitié de la classe était venue hier, l'autre moitié seulement aujourd'hui, pendant une heure et demie uniquement, et comme en plus il est dans une classe à double niveau (petits/moyens), il n'y avait qu'une demi-douzaine de "nouveaux". N'empêche, le Filou n'était pas complètement à l'aise : il faut le comprendre, le saut entre l'assistante maternelle et l'école est assez radical. Darling nous a également accompagnés. Ce qui ne m'a pas facilité les choses, car une fois dans la classe, je me suis retrouvée à essayer de forcer le Filou à me lâcher d'une main, et de l'autre à pousser vers la sortie un Darling qui avait bien du mal à tourner les talons alors que son petit bonhomme faisait mine de pleurer. Heureusement, je crois que la matinée s'est bien passée, d'autant plus que le mercredi, c'est chorale, avec toute l'école réunie, donc aussi le grand frère et la grande sœur. Mr Thing Two m'a confirmé à la sortie qu'ils s'étaient retrouvés ensemble :
— A la chorale, on s'est assis à côté de lui.
— Pour le rassurer ? C'est gentil de votre part !
— Oui, et pour voir qu'il faisait pas de bêtises, aussi.
Ouf, tout va bien, alors.

Puis, à midi, il y a eu un coup de fil du parc où j'ai perdu les lunettes de Mr Thing Two. Je vous en ai déjà touché un mot, j'y suis déjà allée hier soir suite à un premier coup de fil optimiste. Or, j'avais déclaré la perte de lunettes d'enfant, bleues, avec les branches reliées par un élastique, et ils avaient bel et bien retrouvé des lunettes d'enfant (de soleil), bleues (d'un bleu foncé), avec les branches reliées par un élastique (noir). Du coup, cette fois, au téléphone, la dame m'a demandé avant toute chose :
— Vous pouvez me décrire exactement les lunettes que vous cherchez, s'il vous plaît ?
— Eh bien, ce sont des lunettes de vue, bleu clair, avec des branches souples reliées par un élastique blanc, et il me semble que c'est la maque Fisher Price.
— Ah ! Alors on les a retrouvés.
J'en aurais dansé de joie, mais cette fois, j'ai voulu attendre de les voir pour me réjouir. On ne sait jamais, il y a parfois des coïncidences plus incroyables que deux gamins bigleux perdant leurs lunettes Fisher Price de même couleur le même jour dans le même parc.

Du coup, après le goûter, j'ai embarqué toute la tribu, j'ai mis les trois petits dans le triporteur, les deux ados (le Grand et ma soeur) chacun sur un vélo, et roulez jeunesse. Nous avons mis trois quart d'heures pour arriver au parc à moins de six kilomètres de là : deux débutants et un vélo-cargo de 200 kg (vélo + passagers) sans assistance électrique (en panne), ça ne va pas vite. A un moment, nous avons rencontré deux gendarmes qui circulaient à cheval sur la piste cyclable. Les chevaux étaient assez nerveux (il faut dire que les voitures passaient vraiment vite juste à côté), et j'imagine qu'ils auraient peu apprécié de se faire frôler par des vélos. Du coup les gendarmes les ont fait grimper sur le trottoir, avec difficulté, pour nous laisser passer. On était dans une montée assez raide, et je n'en pouvais plus. Et juste au moment où je suis passée devant eux, l'un des gendarmes m'a lancé sévèrement, du haut de sa monture qui piétinait :
— Dépêchez-vous, parce que les chevaux ne vont pas tenir tranquille longtemps.
Je n'ai pas pu lui répondre, j'étais trop essouflée pour prononcer un seul mot. Mais si j'avais pu, j'aurais eu des choses à dire.

Bref, c'étaient les bonnes lunettes (youpie !), et les gamins ont pu se défouler, et il n'y a eu que deux chutes accompagnées d'égratignures, et nous avons vu un paon et un écureuil roux, et je sais encore monter sur la toile d'araignée géante, et sur le chemin de retour ça descendait plus que ça ne montait, et comme il était tard nous avons mangé de la purée mousseline, et le Grand n'a mis que 55 minutes pour faire la vaisselle (sans les casseroles) (n'empêche, il s'améliore, avant il était capable de passer une heure sur six assiettes, six verres et quelques couverts), et j'ai fait mon quota de pages à traduire malgré l'aller-retour au parc, donc dans l'ensemble, mon moral a pas mal remonté. Sur ce, je vous quitte, il faut encore que je plie dix kilos de linge avant d'aller me coucher, oui je sais, ma vie est passionnante.
(Je VEUX des VACANCES !)

mardi 1 septembre 2015

Une rentrée mouvementée

- Deux jumeaux dans la même classe, très mauvaise idée à mon avis (je souhaite bien du courage à la maîtresse) ;
- Deux nouvelles paires de chaussures pour le Grand, qui risquait de faire sa rentrée en sandales, taille 41 et 42 alors qu'il chaussait encore du 39 avant l'été ;
- Une sœur ado qui a traîné dans son lit en pyjama jusqu'à ce que je l'envoie prendre sa douche à coups de pieds dans le derrière à 16h (après quoi elle a continué à traîner dans son lit, mais habillée) ;
- Une fausse joie qui m'a passablement démoralisée, quand j'ai parcouru 15 km à vélo pour me précipiter au parc où avaient été retrouvées les lunettes de Mr Thing Two, perdues dans ce même parc dimanche, et quand j'ai découvert à l'arrivée que les lunettes retrouvées avaient certes une monture souple bleue, mais que c'étaient des lunettes de soleil qui devaient coûter maximum 7 euros, et non pas les seules lunettes de vue de mon fils bigleux, et accessoirement la seule paire remboursée annuellement par la mutuelle ;
- Un nombre de pages traduites aujourd'hui inférieur à ce que je réussissais à traduire quotidiennement pendant les vacances ;
- Une rentrée repoussée de vingt-quatre heures pour le Filou, qui aura l'honneur d'inaugurer sa vie scolaire demain matin ;
- Six livres à couvrir pour le Grand, et un grand ménage fait dans sa trousse de l'année dernière, pleine de stylos rongés, de crayons cassés, de compas démontés ("Non mais je le garde, il ne marche plus comme compas mais la mine de crayon fonctionne encore, donc je peux écrire avec") ;
- Un déjeuner sur le pouce composé de restes de pizzas de la veille...

Bref, une rentrée ordinaire.