mardi 31 janvier 2017

Desserts dédicacés

Un jour, ayant fait des crèmes à la framboise pour le dessert, j'ai eu le malheur de dire que j'avais pensé à Mr Thing Two, parce que je savais qu'il apprécierait. Colère du Grand, qui aime également beaucoup les framboises.
— Oui, mais ce n'est pas une véritable passion, contrairement à lui, il me semble ?
— Mais si, j'adore ça ! Et puis même si j'aimais moins que lui, j'aime beaucoup quand même, alors y a pas de raison que tu aies fait ça pour lui et pas pour moi !
— Non mais attends un peu, je n'ai pas dit que j'avais fait les crèmes uniquement pour lui, j'ai dit que j'ai pensé à lui en les faisant, ce n'est pas pareil !
— Quand même, il n'y a pas de raison !

Le mal était fait. Maintenant, quand je prépare quelque chose de particulièrement apprécié, deux fois sur trois, ça occasionne des disputes :
— T'as pensé à moi, hein maman ?
— Non, à moi, j'adore ça !
— Oui mais moi encore plus !
— Maman, t'a pensé à qui, cette fois ?

Et puis l'autre jour, j'avais fait des yaourts, et le Filou m'a interrogée :
— T'as fait des crèmes au socolat, aussi ?
— Non, pas aujourd'hui.
Et le gamin de se mettre à pleurer, avec l'air inconsolable qu'il sait si bien prendre à la moindre contrariété :
— Bouaaahhh ! Alors t'a pas pensé à moi !

C'est moi qui suis une mauvaise mère, ou ça va un peu trop loin, cette histoire ?

lundi 30 janvier 2017

Stage, resto, et baptème de vélib

Le Grand est en 3e cette année, et comme les autres, il a dû se dégoter un stage. Bon, je l'admets, c'est moi et son quasi-grand-père qui le lui avons trouvé, mais il était ravi. Il faut dire que nous avons réussi à le faire accepter dans le service de cartographie d'un grand quotidien. Pas mal pensé, hein ? Ce que j'aimerais, c'est qu'il se rende compte qu'au lieu de chercher un métier qui lui permette de s'enrichir rapidement afin de pouvoir arrêter de travailler et se consacrer à ce qu'il aime (son but avoué, depuis des années), il ferait mieux de chercher un travail qu'il aime. Plus direct, plus simple, plus valorisant, plus sûr. Et puisque ce qu'il aime, c'est dessiner des cartes et poser des devinettes géographiques (je vous jure) (si vous êtes sage, demain, je vous mettrai une de ses "blagues") (je continue à me demander d'où sort cet enfant), la cartographie m'a semblé être une bonne première approche de la vie professionnelle.

Comme je suis très gentille (et aussi que j'en suis enfin à la phase de relecture de ma traduction, ce qui signifie que je peux lâcher mon ordinateur, du moment que j'ai mon manuscrit et un stylo rouge), j'ai accepté de l'accompagner ce matin pour sa première matinée (il est à mi-temps) et même de l'attendre dans un café pour le raccompagner ensuite. Une fois, mais pas deux. A partir de demain, il y va tout seul.

— Tu verras, c'est très simple. Tu prends le RER, puis le métro, tu sors en tête à droite, tu marches trois minutes, et tu y es. C'est à ta portée, non ?
— Moui... Mais tu sais, tous mes copains, ils sont accompagnés par leurs parents, soit en voiture, soit ou en transports en commun ! Je vais être le seul à y aller tout seul !
— Waouh ! C'est génial !
— Hein ?
— Ben quoi, tu n'es pas super fier ? Tu étais déjà le tout premier à aller à l'école tout seul à pied, à 8 ans. Ça ne te fait pas plaisir de savoir que je te fais confiance, et de devenir indépendant ?

Visiblement, il n'avait pas vu les choses sous cet angle, mais après cette remarque, il n'a plus protesté. Et comme je suis très gentille (bis), je lui prêterai mon portable, demain. Et même un plan de Paris, en papier, qui ne risque pas de tomber en panne ou d'attirer la convoitise d'un pickpocket.

Bref, sa première matinée s'est apparemment bien passée. Il en est sorti en me racontant plein de choses sur la primaire (figurez-vous que toutes les îles, sauf la Réunion, mais y compris la Corse, ont voté majoritairement Valls – ah oui, ça vous en bouche un coin, hein ?) et sur le décret anti-immigration de Trump. Il a aussi été initié à l'infographie, qui le passionne moins. Je me suis étonnée :
— C'est les camemberts, c'est ça ? Les pourcentages et les graphiques ? Pourtant, c'est intéressant, non ?
— A regarder, oui, mais à faire, bof. Alors qu'en cartographie, ils avaient un logiciel génial ! On pouvait changer le nom des pays, le tracé des fleuves, des frontières, tout ce qu'on voulait !

Comme dit mon père adoptif, c'est sûr que c'est une méthode plus facile qu'une guerre ou un barrage.

Ensuite, je l'ai emmené mangé dans un restaurant chinois pour la première fois de sa vie (nous sommes tous les deux adeptes des sushis, et de toute façon nous allons très rarement au restaurant). Bien sûr, il a pris des nems : son intransigeance géographique ne s'applique pas à la cuisine. Pas grave.

Et après, je lui ai fait une surprise : je lui ai annoncé que je lui avais pris un abonnement annuel à Vélib, ce qui est possible à partir de 14 ans. Toujours dans l'idée qu'être indépendant, c'est d'abord pouvoir se déplacer en toute liberté. Après avoir un peu bataillé avec la borne qui demandait toute une foule de renseignements et de validations (c'est comme en amour : la première fois, les préliminaires ne sont pas toujours très réussis), nous avons donc pu décrocher nos deux vélos et rentrer en pédalant joyeusement tout en bavardant du programme économique des candidats socialistes. Et bien entendu, cela nous a pris moins longtemps que le même trajet en transports en commun. Il n'est pas encore prêt à se lancer tout seul sur un vélo dans les rues de Paris, mais ça viendra...

Voilà, une triple première pour mon Grand qui ne cesse de grandir, donc, et une journée pas très productive pour moi, mais tant pis. Je sais que demain, je m'en mordrai les doigts, mais des moments de complicités comme ça, ça n'a pas de prix...

samedi 28 janvier 2017

Miss Thing One fait son coming-out

Miss Thing One et moi voyons un extrait de film où un jeune garçon déclare à une fillette qu'il veut l'épouser quand il sera grand. Je commente :
— On dirait qu'il est amoureux d'elle, hein ?
Elle opine, et lance :
— Moi, quand je serai grande, je veux me marier avec ma copine Machine.
— Ah bon ?

Ce qu'il y a de bien, c'est que maintenant, on n'a plus besoin d'expliquer que ce n'est pas possible. Et visiblement, elle a déjà réfléchi à la question, parce qu'elle enchaîne :
— Mais je sais qu'on pourra pas avoir d'enfants. Enfin, pas des enfants à nous. On pourra peut-être avoir un bébé que (sic) ses parents peuvent pas s'en occuper.

Elles en sont déjà à envisager les possibilité d'adoption, donc. Dites donc, c'est sérieux, alors. Il va vraiment falloir que j'invite la petite Machine à l'anniversaire de Miss Thing One, histoire de faire connaissance avec ma future belle-fille...

(Remarquez bien qu'elle a fait de gros progrès : il y a un an ou deux, les jumeaux étaient persuadés qu'ils étaient voués à se marier ensemble !)

vendredi 27 janvier 2017

Poème pour une traductrice débordée qui voit le bout du tunnel


Quelques jours encore à tenir
Quatre ou cinq jours sur mon écran
Quelques pages encore à traduire
Puis tout relire soigneusement...

Après, pour commencer, je dors
Et puis – car ça me manque –, je lis
Et aussi, tant qu'à faire, je sors
Et ensuite, en vacances, je skie

Quatre ou cinq jours à travailler
Quatre ou cinq jours et c'est fini
Je sais que je vais y arriver...
Ensuite, ce sera la belle vie !




jeudi 26 janvier 2017

L'embarras du choix

Mr Thing Two :
— Maman, je m'ennuie...
— C'est vrai ? Ça ne t'arrive pas souvent.
— Ben oui, je sais pas quoi faire. Il y a trop de jouets...

(Du coup je l'ai emmené manu militari prendre sa douche, et il a beaucoup râlé, parce que tout à coup il savait de nouveau ce qu'il voulait faire.)

mardi 24 janvier 2017

Une photographie vaut mieux qu'un long discours

Tiens, pour une fois, je profite de cet espace pour partager un commentaire trouvé sur Twitter. Il est question de la toute première mesure contre le droit à l'avortement du nouveau président des États-Unis, qui a signé un décret interdisant le financement des ONG qui proposent – entre autres – une aide à l'avortement. Cela va provoquer des fermetures de cliniques et de centres de planning familiaux dans le monde entier, et donc une baisse de l'aide à la contraception (sachant que, par ailleurs, la fin de "l'Obamacare" signifie la fin de la contraception gratuite pour des millions de femmes aux États-Unis). Logiquement, cela va donc provoquer une augmentation du nombre d'avortements, y compris clandestins. Et donc des centaines de morts, en particulier dans des pays pauvres d'Afrique et d'ailleurs.
Oui, les "pro-life" tuent.

Et donc, voici la photo de la signature du décret, avec le commentaire trouvé sur Twitter, traduit de l'anglais :

Vous aurez beau vivre très longtemps, vous ne verrez jamais une photographie de 7 femmes en train de signer un décret au sujet de ce que les hommes ont le droit de faire avec leurs organes reproducteurs.

Voilà, désolée, normalement j'évite de parler politique, mais cette fois je n'ai pas pu me retenir.

lundi 23 janvier 2017

Amour familial

Miss Thing One dessine. Des motifs, des couleurs, des cœurs. A côté des coeurs, elle écrit, sans faute :
Je t'aime maman
Elle vient me montrer. Je l'embrasse. Elle est très fière d'elle. Elle repart, et revient deux minutes plus tard :
Je t'aime papa
Re-compliments. Elle retourne vers la table. Revient au bout de cinq minutes. Je lui signale que j'essaie de travailler, mais je prends tout de même le temps de regarder ce qu'elle a écrit. Sans surprise, il y a trois autres "je t'aime", un pour chacun de ses frères (même celui qu'elle a griffé il y a une heure).
Et puis tout à coup, je la vois qui fronce les sourcils. Je lui demande ce qui ne va pas. Et comme, chez elle, la colère est toujours à fleur de peau, elle a déjà des larmes dans la voix quand elle me dit :
— J'ai oublié quelqu'un, mais je sais pas qui ! Il y a que cinq phrases, et pourtant on est six dans la famille !

(Ça m'a fait rire, mais j'imagine que si on ne craignait pas de faire de la psychanalyse de Monoprix, on pourrait en tirer toutes sortes de conclusions dramatiques et s'apitoyer sur cette petite fille qui oublie de s'aimer elle-même...)

dimanche 22 janvier 2017

Pollyanneries

Vendredi, Darling a reçu un coup de fil inquiétant de la part d'un cousin, et quatre heures plus tard, il partait à l'étranger voir sa mère. Et donc, en plus de crouler sous le boulot, je suis actuellement mère célibataire de quatre enfants. Arg.

Alors, des pollyanneries, on disait ?

Je suis contente parce que visiblement, la mère de Darling ne va pas si mal que ça. Certes, il n'empêche qu'elle a plus de 80 ans, qu'elle ne pourra sans doute pas indéfiniment habiter seule, qu'elle n'est pas "transplantable" et que Darling est son fils unique, donc des moments difficiles sont à prévoir un jour ou l'autre. N'empêche, tant mieux si ce n'est pas pour tout de suite.

Je suis contente parce que même si je n'ai pas pu accompagner mon Grand voir Le marchand de Venise vendredi soir comme prévu, puisqu'il fallait que je reste avec les petits, il a trouvé un copain pour l'accompagner, et que ça leur a visiblement beaucoup plu. Je suis contente de lui transmettre ce virus du théâtre.

Je suis contente parce que ledit copain a accepté de venir nourrir le chat pendant les prochaines vacances (Darling et moi avons réalisé vendredi matin que nous avions omis de nous préoccuper de ce détail, et je me voyais déjà prendre le train avec, en plus des enfants et des nombreuses valises, un chat de 10kg dans une caisse énorme).

Je suis contente parce qu'un ami est venu passer le weekend chez moi, ce qui me fait toujours très plaisir, mais encore plus quand je suis la seule adulte à la maison.

Je suis contente parce que j'arrive coûte que coûte à m'en tenir à mon planning de traduction. Si tout va bien, j'aurai sué sang et eau, mais j'aurais terminé à temps. J'ai même prévu de finir 24h à l'avance, "okazou".

Je suis contente parce qu'une éditrice m'a écrit vendredi "C'est très appréciable de travailler avec quelqu'un d'aussi rigoureux et impliqué". Et, accessoirement, a accepté de revoir ma rémunération à la hausse, parce qu'on ne vit pas que de compliments et d'eau fraîche.

Je suis contente parce que non seulement je me suis habituée très vite à ne plus mettre de sucre dans mon thé, mais dans la foulée et sans aucun effort, j'ai arrêté de prendre des desserts à midi et le soir (sauf exception) et je ne prends plus que des petits-déjeuners salés. En revanche, je m'accroche à mon goûter à base de gâteaux faits maison et/ou de chocolat. Pas touche.

Je suis contente parce que cet après-midi, j'ai emmené la marmaille visiter le Museum d'histoire naturelle. Certes, tous ces os m'ennuient mortellement, mais les trois petits découvraient les squelettes pour la première fois et ont bien apprécié. Et puis ça nous a donné l'occasion de composer cette phrase mémorable, "Les zozos ont traversé les eaux pour aller voir les os près du zoo". Je sais, je suis une poétesse hors pair. (Et ensuite, nous avons pris le goûter à la Mosquée, et je me suis rendu compte que mes goûters habituels n'étaient pas si sucrés que ça, comparés au thé à la menthe et aux pâtisseries orientales...)

Je suis contente parce que dans deux semaines, je partirai en vacances avec les enfants, et je n'emporterai pas de travail (les fiches de lecture, ça ne compte pas, hein ?). Et je suis contente parce que je serai chez ma mère, et que j'adore ma mère (comme elle est psy, elle estime que c'est forcément mauvais signe, mais pour autant, elle ne fait pas grand-chose pour se faire détester.) Et je suis contente, mais vraiment très contente, parce que je vais skier.

vendredi 20 janvier 2017

Ballerina, et un après-midi avec Miss Thing One

Quelques mots tout de même sur dimanche dernier. Je vous l'avais dit, après la journée passée avec Mr Thing Two, j'avais promis d'en faire autant avec Miss Thing One, notamment en l'emmenant voir un film au cinéma, déjeuner dans une crêperie, et faire du vélo, trois activités que son jumeau n'apprécie pas beaucoup ou pas du tout.

Finalement, il a fallu revoir le programme à la baisse, notamment à cause de la fièvre qui s'est déclenchée chez la gamine pendant la nuit du samedi au dimanche et de la météo peu clémente. Mais elle n'était pas trop malade, donc nous avons pu sortir quelques heures. Après le déjeuner, nous sommes allées dans un cinéma proche de chez moi pour y voir Ballerina. Ensuite, nous avons pris le goûter dans un salon de thé dont j'avais vérifié qu'il servait ce dont elle rêvait, des crêpes au nutella – avec un thé Earl Grey, je vous prie. Enfin, nous sommes rentrées à pied, main dans la main, en faisant un petit détour pour emprunter un "passage secret" que nous ne connaissions ni l'une ni l'autre, et pour admirer les péniches éclairées dans la nuit.

Bien sûr, ce fut un après-midi formidable. Ma diablotine souvent grincheuse est devenue par miracle la plus mignonne des fillettes en se retrouvant en tête-à-tête avec sa maman. J'ai pu vraiment discuter avec elle, lui expliquer des choses sans que son jumeau comprenne avant elle, la laisser parler lentement sans que quelqu'un lui coupe la parole, l'interroger un peu sur ses copines et sur son futur spectacle de danse sans devoir l'interrompre pour gronder un touche-à-tout ou donner de l'eau à un assoiffé ou fermer le manteau d'un frileux. Une réussite sur toute la ligne, comme l'avait été le dimanche précédent avec son frère. Et puisque l'un comme l'autre ont reparlé maintes fois de cette sortie depuis, j'en conclus qu'ils ont vraiment apprécié. Je le referai ; promis, juré. Une fois par mois, si j'y arrive. Pour redécouvrir plus tranquillement ces deux-là, un peu sacrifiés sur l'autel – certes sympathique – de la gémellité et de la famille nombreuse...


Quelques mots sur Ballerina, pendant que j'y suis ? Pour commencer, mon ressenti : j'ai adoré. Mais vraiment ! Je me suis laissée prendre au jeu comme ça ne m'était pas arrivé avec un dessin animé depuis Raiponce. Et Miss Thing One était du même avis, à tel point que quand les lumières se sont rallumées, elle a protesté : "C'est déjà fini ?"

Plus objectivement, je vois des qualités et des défauts dans l'histoire de cette fillette qui rêve de devenir danseuse et qui s'échappe vers 1880 de son orphelinat pour aller à Paris avec son meilleur ami. Les défauts, d'abord :
- C'est bien entendu totalement et absolument irréaliste, le plus ahurissant étant le fait qu'une fois entrée à l'opéra, l'héroïne devient une danseuse hors pair en... une semaine (si, si) ;
- La "méchante" n'était pas indispensable, et la course-poursuite finale ressemble trop à un passage obligé et pas assez à une nécessité du scénario ;
- Les anachronismes abondent tant et plus, à commencer par les tenues (Félicie se balade le plus souvent... en short, et tête nue, bien sûr) et par le langage ("Il est trop beau !"). Je comprends qu'imiter le langage d'il y a 140 ans aurait posé des problèmes au jeune public, mais ne pouvait-on au moins gommer les expressions trop modernes ?

Mais ces légers défauts sont compensés par bien des qualités. La première étant que les personnages sont très réussis et même assez crédibles et nuancés pour la plupart, et que notre petite héroïne est terriblement attachante avec son acharnement et sa façon de mettre les pieds dans le plats. A part ça, les dessins sont superbes, l'histoire fonctionne bien (on veut vraiment qu'elle y arrive, nous aussi !), et j'ai aussi beaucoup apprécié que les scénaristes évident les écueils disneyens : pas d'animaux de compagnie, pas (trop) d'humour bête au détriment de l'histoire, pas l'ombre d'une princesse, et tenez-vous bien, Félicie ne retrouve pas miraculeusement sa mère à la fin et demeure obstinément "personne". Cela n'a l'air de rien, mais c'est courageux. Presque autant que le fait que Félicie soit physiquement plus grande que son ami. Je vous jure, ils ont osé. C'est fou, non ?


Bref, cette sortie cinéma, comme le reste de la sortie, s'est avérée être tout sauf une corvée, et j'en ai profité presque autant que ma fille. Malgré tout, je dois avouer que j'ai été assez estomaquée quand s'est assis à côté de moi, dans le cinéma presque plein, un monsieur d'une cinquantaine d'années, d'allure sportive, venu seul, sans le moindre bambin pour lui servir de prétexte. Si j'avais été seule, moi aussi, j'aurais peut-être engagé la conversation, mais puisque ma gamine était là, je me suis abstenue...


PS : Oui, j'avais illustré mon billet sur la sortie avec Mr Thing Two de photos de ce dernier, et ici, de la miss, pas l'ombre. N'y lisez pas un acte manqué quelconque, mais au cinéma, on ne prend pas de photos, et quand nous sommes sorties du cinéma, il faisait déjà nuit. Et le salon de thé n'était pas spécialement joli. Bref, l'appareil est resté dans mon sac cette fois-ci. Ce n'est que partie remise !

mercredi 18 janvier 2017

Boulot : en avoir, ou pas

Je bosse, je bosse, je bosse. Et je bosse. Et je bosse. J'essaie de rattraper le retard pris sur mon planning. Je n'aurais jamais dû accepter ce roman en plus, en novembre. Je me couche tous les soirs à minuit passé. J'ai arrêté de faire du sport. J'ai fait une croix sur l'idée d'aller au cinéma, même si j'ai une place gratuite à utiliser. Je ne coche presque plus de cases de ma liste de choses à faire. Entre deux chapitres, je prends quelques minutes pour regarder sur Internet des recettes de cuisine ou des modèles de boucles d'oreilles que je n'ai pas le temps de faire. Et bien entendu, même si je pique du nez sur mon clavier pendant la journée, une fois le soir venu, je n'arrive pas à m'endormir : passer douze heures par jour devant un écran n'a jamais favorisé le sommeil. Du coup, je passe des heures à calculer le nombre de pages qu'il faudra que je traduise le lendemain ou à repenser avec horreur à toutes les démarches administratives ou aux fiches de lecture que je n'ai pas faites.

Cependant, vous l'aurez remarqué, je continue à bloguer. J'ai songé à m'arrêter quelques semaines, mais je me suis dit que j'allais plutôt publier des textes courts jusqu'à ce que j'arrive à reprendre un rythme normal. J'aimerais bien vous parler du dessin animé Ballerina et de ma sortie avec Miss Thing One, pourtant. Peut-être demain. Ou jeudi. Ou jamais. Il y a plusieurs sorties que j'ai faites à Noël qui attendent encore d'être mentionnées ici...

Allez, je file au lit. Plus que deux semaines et deux jours à tenir. Je devrais y arriver. Je vais essayer, en tous cas.

Et pendant ce temps-là, Darling, lui, s'est retrouvé brutalement au chômage. Certes, cela signifie au moins qu'il peut aller chercher les enfants à l'école, mais la plus grande partie des choses que je dois faire ne peuvent l'être que par moi, ou alors cela prendrait autant de temps de lui expliquer que de le faire moi-même. Donc il passe une partie de ses journées à se tourner les pouces, et à me taper sur les nerfs, que j'ai fragiles, forcément.

Le monde est mal fait, parfois.
(Demain, quelques pollyanneries ?)

lundi 16 janvier 2017

Le Filou a mal aux pieds (ou aux chaussures)

Samedi, sortie avec les enfants. Petit tour à l'expo "Paris en légo" à l'Hôtel de Ville avant qu'elle ne disparaisse (bof, un peu décevant, je m'attendais à voir plus de reproductions de monuments, en plus grand ; en fin de compte, la boutique Lego des Halles vaut mieux...), puis achat de nouvelles chaussures pour toute la famille, puis promenade sur les Voies sur Berge. Au retour, le Filou, qui a gardé aux pieds ses chaussures toutes neuves, se plaint qu'elles lui font mal. Dans le RER, on remet donc les vieilles chaussures, mais il a eu le temps de se faire une ampoule, donc il s'étonne :
— En fin t'compte, ça y était pas les saussures qui fontaient* mal aux pieds, c'était mes pieds !
— Tu veux dire que ce n'étaient pas des chaussures qui te faisaient mal aux pieds, mais tes pieds qui faisaient mal à tes chaussure ? demandé-je, taquine.
— Oui, c'est ça !
Nous avons tous éclaté de rire, et il lui a fallu quelques instants pour comprendre pourquoi...

*3ème personne du pluriel du verbe "faire" à l'imparfait, sur le modèle du présent : ils font - ils fontaient.

samedi 14 janvier 2017

Sous-catégorie

Extrait du documentaire que je viens de terminer de traduire :

"À l'intérieur, il y avait 151 hommes et 20 femmes et enfants."

Ça se passe de commentaires, non ?

(Comme l'info était connue, après vérification, j'ai traduit par "À bord, il y avait 151 hommes, 10 femmes et 10 enfants.")



(Ça m'a rappelé Le seigneur des anneaux, quand Legolas et Aragorn se plaignent qu'il n'y a pas assez d'hommes valides pour défendre Helm's Deep, et qu'on voit que sont enrôlés des vieillards boiteux et des gamins hauts comme trois pommes, pendant que les femmes – même celles qui sont grandes et fortes, même celles qui sont dans la force de l'âge, même celles qui n'ont pas d'enfants – sont priées d'aller s'enfermer avec les gosses et d'attendre gentiment que les orcs viennent les massacrer.)

vendredi 13 janvier 2017

Fofo en randonnée

Après SuperFofo et Fofo Bond Girl et Fofo à vélo, la série continue, toujours aussi flatteuse (je vous laisse deviner si c'est parce que je censure les dessins moins avantageux ou pas).



(Cliquez sur l'image pour la voir en grand)

(Ah la la, j'aimerais bien partir en randonnée pour de vrai...)

jeudi 12 janvier 2017

Une heure de vacances

Petit bonheur du jour : quand une amie qui habite à plusieurs centaines de kilomètres et qu'on ne voit que deux ou trois fois par an vous téléphone un mercredi après-midi.
— Fofo ? T'es chez toi ?
— Euh, oui, pourquoi ?
— Prépare-moi un café, j'arrive dans cinq minutes !
Elle travaillait dans le coin, elle a décidé de faire un détour avant de rentrer chez elle. Une heure, rien qu'une heure, volée pour elle à son emploi du temps de ministre ("Je suis tout le temps en déplacement. L'autre jour, mon chéri m'a demandé si j'habitais encore à la maison..."), pour moi à ma traduction urgentissime ("Je me couche à une heure du matin presque tous les jours. On peut tenir trois semaines en dormant seulement cinq heures par nuit, hein ? Allez, si, je sais que c'est possible, j'ai fait pire quand les jumeaux étaient bébés..."). Une heure de papotage, de conseils sérieux et d'anecdotes rigolotes, qui s'est terminée par un rendez-vous pris pour dans trois mois et un autre dans onze mois (les relations à distance, qu'elles soient amoureuses ou amicales, ça marche mieux si on sait s'y prendre à l'avance). Une heure qui m'a redonné le sourire. Une heure pour se rappeler à quel point l'amitié, c'est précieux !

mardi 10 janvier 2017

Prophétie désagréable

Pause déjeuner rapide. Juste avant de me remettre au boulot, je fais un tour rapide sur Twitter. Je tombe sur un mini-jeu :

Prenez le livre le plus proche. Allez page 117.
La deuxième phrase résumera votre vie en 2017.

Par curiosité, j'attrape le bouquin que je suis en train de traduire. Page 117. Voici la deuxième phrase, que je vous traduis :

Comment avait-elle pu être aussi idiote ?

J'avoue que ça m'a un poil vexée.


PS : Darling, qui était en train de dessiner appuyé sur l'intégrale des Chroniques de Narnia en VO, a essayé à son tour. Résultat : "We will fight". Dans le roman, ça veut dire "Nous nous battrons", mais cela peut aussi signifier "Nous nous disputerons". Je suis un peu inquiète.

PS2 : Et pour vous, ça donne quoi ?

lundi 9 janvier 2017

Des yeux de plomb

La métaphore du jour :

Elle n'osait pas lever le regard sur la professeure qui la fixait sévèrement. Ses yeux semblaient être devenus de plomb, attirés par le sol comme par un aimant.

En dehors du fait que la métaphore n'est pas terriblement élégante, est-ce que quelqu'un pourrait lui dire, à l'auteur, que le plomb est l'un des métaux qui n'est PAS attiré par les aimants ?

dimanche 8 janvier 2017

Une journée avec Mr Thing Two


Je le lui avais promis, un jour où il avait un gros chagrin. J'en avais discuté avec d'autres personnes, aussi. Le Grand m'a eu pendant des années pour lui tout seul. Le Filou est mon petit dernier, mon gros bébé de quatre ans, parfaitement à l'aise dans ce rôle et dans ses baskets. Mais les jumeaux ont dû me partager dès avant leur naissance, et ils n'avaient même pas deux ans quand ils ont dû céder leur place collective de petits derniers. Autant dire que les moments de tête-à-tête avec l'un des deux sont très rares, si ce n'est quelques minutes chaque soir au moment du coucher.

Donc pendant les vacances de Noël, je le leur avais promis : un de ces jours, j'emmènerais Mr Thing Two quelque part, tout seul, et un autre jour, Miss Thing One, toute seule. Et je l'ai fait. J'ai arrêté de compter mes pages de traductions à faire, j'ai (presque) assumé de condamner le Filou et Miss Thing One à passer la journée enfermés à la maison (il ne faut pas espérer que Darling les sorte de son côté), et j'ai embarqué mon grand garçon de six ans et demi.

On a fait la totale. Restaurant, où il a eu droit de tout faire, même de tremper ses frites dans du ketchup (beurk) en les arrosant d'Oasis (pouah !) et de faire de la bouillie en mélangeant ses deux boules de glaces au dessert. Musée de la magie, un tout petit musée où je savais que nous ne pouvions pas vraiment nous risquer à cinq ou six, et où il a consciencieusement testé les automates un par un avant de s'extasier devant le mini-spectacle de prestidigitation et de s'amuser devant les miroirs déformants. Grande promenade sur les Voies sur berges, où il a pu tester l'un des premiers jeux pour les enfants et rêver avec moi à ce que cette ex-autoroute deviendra lorsque les installations et plantations en cours seront terminées. Tartelette aux framboises qui lui a fait une bouche de vampire pour le goûter. Détour par la boutique Lego pour admirer les constructions impressionnantes. Et puis retour en RER, pendant lequel il était tout aussi remuant qu'à l'aller, incapable de rester ne serait-ce qu'une minute tranquille sur son siège. Il est comme ça, ce gamin : on a beau le faire marcher huit kilomètres (j'ai calculé), sa batterie ne se décharge jamais.

Franchement, je me suis régalée. Bien sûr. C'est tellement, tellement plus facile avec un seul. Pas de disputes, pour commencer. Des vrais dialogues, où on s'écoute mutuellement. Pas de chahut, pas de dispersion, pas de râleries, pas de compromis à faire. Et puis j'avais vraiment décidé de m'adapter à son rythme, de ne pas dire une seule fois "dépêche-toi", d'être à l'écoute de ses désirs. En revanche, j'ai refusé d'acheter quoi que ce soit (il a tendance à beaucoup réclamer, alors qu'aucun des trois autres n'a ce défaut), car je ne voulais pas que les bons moment soient forcément associés à un objet matériel, ni donner l'impression que je lui achetais des cadeaux pour compenser le manque de temps à lui consacrer. Il a bien un peu râlé devant une épée en mousse qui lui faisait très envie, mais ce n'est pas allé jusqu'au caprice. Je pense qu'il est revenu très content de cette sortie. Et moi aussi.

Débordée ou pas, complexe d'abandon envers les autres ou pas, je me suis promis que je le referai. C'est ma bonne résolution 2017 : sortir plus souvent avec eux individuellement, quitte à sortir un peu moins souvent en famille. J'espère que j'y arriverai.

Comme vous avez de grandes jambes, mon enfant...

Une machine (à gauche) qui m'a bien plu !


Les automates, qu'on actionne avec des boutons.
Un selfie original...

Jeu d'équilibre sur les Voies sur berges


Et des bonnes idées de constructions en Lego !




vendredi 6 janvier 2017

Ponctualité

Vous vous rappelez que j'avais négocié (âprement) une remise le vendredi 6 janvier au matin ?

Eh bien, j'ai imprimé ma traduction hier à 1h30 du matin, je me suis réveillée à 7h pour la relire, j'ai intégré les dernières corrections à 11h, et j'ai envoyé mon texte à 11h59.

Du grand art, non ?

(Je déteste être en retard)
(Je vous ai déjà dit que mon père adoptif était suisse ?)
(C'est dans les gènes, donc)

(Le pire, c'est qu'après, j'étais remontée comme une pendule, bien trop pour aller faire une sieste. Du coup je suis allée pédaler pendant une heure et demi au soleil, ce qui m'a fait beaucoup de bien. Je pense que je vais bien dormir, cette nuit.)

(Et maintenant, je me remets au boulot, parce que ma prochaine traduction est pour la fin du mois et que je n'ose même pas calculer combien de pages je vais devoir traduire par jour d'ici-là... )

jeudi 5 janvier 2017

Un documentaire sur l'actualité

Boulot, boulot, boulot. Cette semaine, ma vie se résume à ça. Hier soir, je me suis couchée à 2h du matin. Cela faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivée.

Mais ce n'est pas le plus gênant. Après tout, je peux supporter quelques nuits écourtées : ce n'est pas pire que quand j'avais trois bébés qui dormaient mal. Non, le problème, c'est que j'ai provisoirement changé de registre. Plus d'apprentie fée qui prend des cours pour utiliser sa baguette magique, plus d'animaux qui construisent une ville dans le métro, plus de gamines qui mènent joyeusement l'enquête dans un pensionnat, plus d'adolescent qui se découvre homosexuel et amoureux, plus de dystopie futuriste qui se termine bien, plus de roman historique présentant derrière un filtre romantique une époque qui ne devait guère l'être. Entre deux romans jeunesses, j'ai accepté un projet complètement différent, sur un sujet d'actualité brûlant. Et pas gai.

Du coup, non seulement je m'y mets au saut du lit et j'y reste jusqu'à ne plus tenir debout, mais en plus, quand je vais enfin me coucher, je repense à ces drames épouvantables que, d'habitude, je préfère lâchement ignorer. Je m'imagine à la place des victimes. Ou plutôt, parce que c'est tout simplement la pire chose qui soit au monde, je m'imagine avec mes enfants à la place des victimes. Et là, je frôle la crise d'angoisse. Malgré ma fatigue, hier soir, il m'a fallu une demi-heure pour m'endormir.

Et pourtant, comme c'est pour une de mes maisons d'éditions habituelles, il s'agit d'un documentaire qui s'adresse aussi aux adolescents. Mon Grand n'a d'ailleurs qu'une hâte, c'est de le lire, puisque ça parle entre autres de géopolitique. Autrement dit, cela reste très modéré. Aucune description sanglante, aucune image qui fait dresser les cheveux sur la tête. Je devine ou je pressens ce que l'auteur ne raconte pas, mais je n'ai pas à décrire en détails une scène de torture.

Du coup, pour la énième fois de ma carrière, je me demande comment font les traducteurs qui bossent pour des ONG tels qu'Amnesty International ou Médecins Sans Frontières. Quand je reçois les lettres d'information de ces organisations, en général, je n'ose même pas les feuilleter. Je ne veux même pas imaginer ce que ce doit être de passer des jours et des jours là-dessus.

Allez, j'y retourne. C'est bientôt fini. Dès demain, je commence un nouveau roman...
(Manque de pot, ce sera un roman pas très joyeux, sur un thème très actuel, lui aussi)
(Mais c'est un roman jeunesse, donc il n'est pas glauque et il se termine sur une note optimiste)
(Ouf)

mardi 3 janvier 2017

Le Grand tient la chandelle

Le Grand me parle de l'un de ses amis :
— Y a toujours plein de filles qui lui tournent autour. En ce moment, elles doivent être six ou sept.
— Ce n'est pas très étonnant, dis-je. Il est beau, gentil, bien élevé, extrêmement sportif et premier de la classe !
— Je sais. Du coup, à chaque fois qu'il a l'air de s'intéresser à une fille, j'essaie de faire du sabotage.
— Hein ? Mais pourquoi ?
— Parce que s'il tombe amoureux, il n'aura plus de temps pour jouer avec nous !
— Ah ! Bien sûr, suis-je bête. Mais tu sais, 14-15 ans, c'est l'âge où les garçons commencent à s'intéresser aux filles, et vice-versa... C'est même un peu tard. Ce n'est pas un reproche, hein ! Mais tu n'es pas très en avance, sur ce coup-là. Il n'y a vraiment aucune fille qui te plaît ?
— Ah, non alors !
— Aucun garçon ?
— Non plus.
— De toute façon, tu ne me le dirais pas, j'imagine.
— Ben si ! Pourquoi ?
(Gardez en mémoire que le dialogue se déroule avec un grand machin qui a déjà dépassé 1,75m et qui parle avec une voix grave d'homme.)
— Eh bien, en général, quand un garçon tombe amoureux pour la première fois, il ne se précipite pas pour le raconter à sa maman...
— De toute façon, je n'ai vraiment pas envie de tomber amoureux. Ça coûte cher et ça fait perdre du temps.
— HEIN ?
— Ben oui, on fait des cadeaux ou on va au resto, et puis on doit passer du temps ensemble. Je n'aurais plus autant de temps pour jouer aux pokemons.
(Je répète : 14 ans et demi, voix profonde, l'un des plus grands de sa classe en taille)
— Je vois. Et ton copain beau-gentil-intelligent-sportif, il en pense quoi ?
— Je ne sais pas vraiment. Je ne crois pas qu'il soit amoureux, en tous cas pas en ce moment. En général, quand il y a une fille qui l'invite chez elle sous prétexte de faire des devoirs ou un truc du genre, il m'invite aussi, pour éviter d'être seul avec elle.
— Oh bon sang. Tu vas te faire aimer, tiens. Elles devraient se liguer contre toi...
— Sauf qu'elles sont rivales, donc elles ne vont pas collaborer !
— C'est vrai, tu as déjà été invité pour jouer au chaperon ? Sérieusement ?
— Oui, deux fois. C'était super, elles ont été très gentilles : chez Machine j'ai pu reprendre deux fois du gâteau, et chez Unetelle j'ai mangé un saucisson en entier.
— Tu veux dire que tu as passé tout ton temps dans la cuisine à bâfrer ?
— A peu près, oui.
— Pendant que ton copain et la fille étaient dans la chambre ?
— Euh, oui.
— Je comprends pourquoi elles se sont montrées si gentilles avec toi. Pour le prix d'un saucisson, elles ont pu passer du temps toutes seules avec ton copain...
— Ah, tu crois ? Maintenant que j'y pense, tu as peut-être raison...

(J'aimerais beaucoup, beaucoup, beaucoup savoir ce que les filles de son collège pensent de lui. Même si j'ai ma petite idée sur la question...)

lundi 2 janvier 2017

Les champs et la roue

Encore une sortie touristique, pour bien commencer l'année, pour profiter encore un peu de ces vacances parisiennes, pour laisser Darling malade se reposer un peu... et tant pis pour la traduction urgentissime.

D'abord un peu de neige sur le chemin du RER, et puis l'Arc de Triomphe majestueux, et ensuite, le plaisir de dévaler les Champs-Élysées piétons, et enfin un tour sur la grande roue place de la Concorde. Nous sommes rentrés gelés, mais enchantés.

Demain, journée 100% boulot pour moi, et dernière "journée pyjama" pour eux. Mais franchement, c'était de très belles vacances de Noël. De celles qui nous font apprécier d'habiter (presque) à Paris !

Et maintenant, place à un mois de janvier surchargé ! Mais les prochaines vacances ne sont pas loin...


Ils n'avaient encore jamais vu les Champs-Élysées ainsi.


Mais la grande roue leur a plu par-dessus tout !

Sacrebleu, quelqu'un a volé le sommet de la Tour Eiffel !
(Quelle chance nous avons eu de ne pas y aller aujourd'hui !)


dimanche 1 janvier 2017

Réveillon et nouvelle année

Un cauchemar au petit matin,
Une correction orthographique,
Une dernière pièce de théâtre,
une traduction imprimée pour relecture,
Une raclette,
Une soirée en petit comité,
Un premier Star Wars avec les enfants,
Un coup de fil à minuit,
Et au lit : telle fut ma dernière journée de l'année.

A tous ceux qui réveillonnent dans les flonflons et à tous ceux qui sont allés se coucher à 22h30, à tous ceux qui trouvent que 2016 a été une année exécrable et à tous ceux qui se disent que ça aurait pu être pire, à tous ceux qui ont encore la force de s'émerveiller devant une fleur ou un flocon de neige et à tous ceux qui espèrent la retrouver, je souhaite une excellente année 2017.


La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.
Maupassant, Une vie