dimanche 8 janvier 2017

Une journée avec Mr Thing Two


Je le lui avais promis, un jour où il avait un gros chagrin. J'en avais discuté avec d'autres personnes, aussi. Le Grand m'a eu pendant des années pour lui tout seul. Le Filou est mon petit dernier, mon gros bébé de quatre ans, parfaitement à l'aise dans ce rôle et dans ses baskets. Mais les jumeaux ont dû me partager dès avant leur naissance, et ils n'avaient même pas deux ans quand ils ont dû céder leur place collective de petits derniers. Autant dire que les moments de tête-à-tête avec l'un des deux sont très rares, si ce n'est quelques minutes chaque soir au moment du coucher.

Donc pendant les vacances de Noël, je le leur avais promis : un de ces jours, j'emmènerais Mr Thing Two quelque part, tout seul, et un autre jour, Miss Thing One, toute seule. Et je l'ai fait. J'ai arrêté de compter mes pages de traductions à faire, j'ai (presque) assumé de condamner le Filou et Miss Thing One à passer la journée enfermés à la maison (il ne faut pas espérer que Darling les sorte de son côté), et j'ai embarqué mon grand garçon de six ans et demi.

On a fait la totale. Restaurant, où il a eu droit de tout faire, même de tremper ses frites dans du ketchup (beurk) en les arrosant d'Oasis (pouah !) et de faire de la bouillie en mélangeant ses deux boules de glaces au dessert. Musée de la magie, un tout petit musée où je savais que nous ne pouvions pas vraiment nous risquer à cinq ou six, et où il a consciencieusement testé les automates un par un avant de s'extasier devant le mini-spectacle de prestidigitation et de s'amuser devant les miroirs déformants. Grande promenade sur les Voies sur berges, où il a pu tester l'un des premiers jeux pour les enfants et rêver avec moi à ce que cette ex-autoroute deviendra lorsque les installations et plantations en cours seront terminées. Tartelette aux framboises qui lui a fait une bouche de vampire pour le goûter. Détour par la boutique Lego pour admirer les constructions impressionnantes. Et puis retour en RER, pendant lequel il était tout aussi remuant qu'à l'aller, incapable de rester ne serait-ce qu'une minute tranquille sur son siège. Il est comme ça, ce gamin : on a beau le faire marcher huit kilomètres (j'ai calculé), sa batterie ne se décharge jamais.

Franchement, je me suis régalée. Bien sûr. C'est tellement, tellement plus facile avec un seul. Pas de disputes, pour commencer. Des vrais dialogues, où on s'écoute mutuellement. Pas de chahut, pas de dispersion, pas de râleries, pas de compromis à faire. Et puis j'avais vraiment décidé de m'adapter à son rythme, de ne pas dire une seule fois "dépêche-toi", d'être à l'écoute de ses désirs. En revanche, j'ai refusé d'acheter quoi que ce soit (il a tendance à beaucoup réclamer, alors qu'aucun des trois autres n'a ce défaut), car je ne voulais pas que les bons moment soient forcément associés à un objet matériel, ni donner l'impression que je lui achetais des cadeaux pour compenser le manque de temps à lui consacrer. Il a bien un peu râlé devant une épée en mousse qui lui faisait très envie, mais ce n'est pas allé jusqu'au caprice. Je pense qu'il est revenu très content de cette sortie. Et moi aussi.

Débordée ou pas, complexe d'abandon envers les autres ou pas, je me suis promis que je le referai. C'est ma bonne résolution 2017 : sortir plus souvent avec eux individuellement, quitte à sortir un peu moins souvent en famille. J'espère que j'y arriverai.

Comme vous avez de grandes jambes, mon enfant...

Une machine (à gauche) qui m'a bien plu !


Les automates, qu'on actionne avec des boutons.
Un selfie original...

Jeu d'équilibre sur les Voies sur berges


Et des bonnes idées de constructions en Lego !




4 commentaires:

  1. Bienvenue dans ma vie de parent mono-enfant.
    C'est un choix et souvent c'est très chouette.Et pour aller quelque par tellement plus facile! (je sais de quoi je parle, je garde mes neveux aux vacances scolaires -3 enfants de 2 à 6 ans- c'est ma croix, pour ne pas avoir contribué à l'enrichissement numérique de l'humanité!:)
    Du coup deux règles:
    1. Faire très attention à ne pas en faire un enfant-roi.
    2. Ne jamais culpabiliser de n'en avoir qu'un!

    Mais 4 enfants: admiration éternelle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je connais les deux situations, puisque mon Grand a été enfant unique jusqu'à huit ans. C'est vrai que c'est beaucoup plus facile, qu'on a une relation privilégiée avec l'enfant... Et je ne vois vraiment aucune raison de culpabiliser ! Du point de vue de l'enfant, il est évident qu'il y a du positif et du négatif quelle que soit la situation.

      Supprimer
  2. quelle bonne idée! quel souvenir auront les petits! tata

    RépondreSupprimer
  3. quelle bonne idée! quel souvenir auront les petits! tata

    RépondreSupprimer