jeudi 28 avril 2016

Vacances à Nantes, suite et fin

Il faut se rendre à l'évidence : je n'aurai jamais le temps ni la patience de vous raconter par le menu nos vacances à Nantes, et d'ailleurs, je ne suis pas certaine qu'un compte-rendu chronologique soit très intéressant. Je vais donc me contenter de quelques morceaux choisis.

- Et tout d'abord, pour répondre à ceux qui se posent la question : nous avons loué un triporteur sur place. Le mien n'est absolument pas transportable, et j'aurais vraiment été très malheureuse de ne pas pouvoir profiter du merveilleux réseau cyclable de Nantes. J'ai donc loué le seul vélo-cargo ayant plus de deux places disponible dans toute la ville, ainsi qu'un vélo "normal" pour le Grand. Cela n'a pas été sans mal : nous avons dû nous y aller trois fois pour la location (la première fois, il y avait eu malentendu sur les horaires, et c'était fermé ; la deuxième fois, il y avait une manif avec des casseurs, et le quartier était bouclé), et deux fois pour la restitution (j'avais oublié de récupérer ma carte d'identité laissée en caution). Mais ça en valait la peine : pendant cinq jours, nous avons sillonné Nantes dans tous les sens exclusivement à coups de pédale, et je crois pouvoir affirmer que je connais désormais le plan de Nantes sur le bout des doigts. Même si le réseau de transports en commun de Nantes m'a semblé très au point, rien ne vaut un moyen de transport qui passe partout, qu'on peut arrêter dès qu'on voit quelque chose qui attire le regard, qui permet d'avoir une vue à 360° autour de soi, qui se gare partout, qui ne fait pas de bruit, et qui part du pied de l'immeuble. Et en plus, le Grand m'a suivi sans jamais protester, ni flancher, ni avoir peur, ni tomber : j'estime que c'est désormais un "vrai" cycliste, et j'en suis très contente.

- A propos du Grand : je râle assez souvent quand il fait l'ado, mais cette fois, je vais en dire du bien. Il a été par-fait. Aussi parfait qu'un garçon de treize ans peut l'être, disons. Il s'est levé tous les jours à 8h et demie sans râler (ou presque). Il s'est passé de tablette, d'internet, et d'écrans en général pendant une semaine, à l'exception d'une petite heure de DS par jour. Il m'a accompagnée dans toutes les sorties. Il a donné systématiquement la main à l'un des petits à chaque fois que c'était nécessaire. Il a été plutôt sage quand on était à l'appartement. Et il n'a boudé qu'une demi-heure quand il a perdu trois fois de suite contre notre hôte à TimeLine (un jeu sur l'Histoire) (le lendemain, il a eu sa revanche) (je le soupçonne d'avoir appris par cœur les dates de toutes les cartes à la suite de sa défaite). Ah, et il ne m'a saoulée qu'une vingtaine de fois par jour sur des sujets tels que la politique extérieure du Japon ou les hyperpuissances mondiales ou l'état des droits de l'homme en Namibie (je vous jure). Il faut dire que même si j'avais apporté plusieurs romans, il a préféré passer presque tout son temps libre à lire un vieil Atlas des relations internationales datant de 1993 (déjà périmé quand je suis entrée à Sciences-Po, donc) que j'avais éliminé de ma bibliothèque quelques jours plus tôt et qu'il avait récupéré in extremis dans la pile de livres à jeter. (Sans commentaire)

- Nous sommes sortis tous les jours, et même deux fois par jour quand nous n'avions pas emporté de pique-nique, histoire de ne pas trop envahir notre hôte. Je dois avouer que les horribles dix ou quinze minutes de Allez-faire-pipi-mettez-vos-chaussures-d'abord-les-chaussettes-mettez-les-manteaux-arrêtez-de-chahuter-ne-vous-disputez-pas-pour-choisir-celui-qui-appuiera-sur-le-bouton-de-l'ascenseur-ne-sautez-pas-dans-l'ascenseur-venez-ici-entrez-dans-le-triporteur-laissez-moi-vous-attacher-ne-vous-marchez-pas-sur-les-pieds-ne-chahutez-pas n'étaient pas mes préférées, mais une fois en route, en général, tout allait mieux. Du coup, forcément, nous avons eu le temps de faire tout ce qu'on m'avait recommandé de faire, et même plus encore. Les machines de l'île ; le jardin des plantes ; la cathédrale ; le petit train touristique ; le château ; la traversée de la Loire en bateau ; Trentemoult ; la Tour de Bretagne ; l'île de Versailles ; le passage Pommeraye et les vieilles rues du centre ville... Je dois reconnaître cependant que ce que les enfants ont préféré, c'est le grand parc sur l'île de Nantes, et le "square avec le dragon" devant le château. Mais dans l'ensemble, aucune sortie n'a été jugée mauvaise, même quand les enfants avaient eu du mal à se décider à sortir.

- Enfin, un dernier mot sur la ligne verte. Il faut savoir qu'à Nantes a été dessiné dans les rues de la ville un long ruban vert qui passe par tous les monuments les plus importants. Nous l'avons croisé à de multiples reprises, et même suivi quelques fois sur quelques centaines de mètres, à pied ou à vélo ; c'était toujours une joie pour les enfants, un peu comme les balises quand on suit un parcours de randonnée. Si j'avais été seule, je me serais probablement amusée à faire la boucle complète, même si ça doit prendre toute la journée (sans les visites). Quoi qu'il en soit, nous étions toujours très heureux de le repérer. Et le tout dernier jour, en fin d'après-midi, sous la grue jaune à la pointe de l'île, nous avons eu la surprise de rencontrer l'homme chargé de le rafraîchir ! Depuis, les enfants se demandent si c'est lui qui a tracé le ruban dans toutes les rues à lui tout seul, et même s'il ne fait que cela de toute l'année – car le temps qu'il revienne à son point de départ, la couleur doit déjà être à moitié effacée, et le travail à recommencer (un peu comme le ravalement du Louvre qui n'en finit jamais...)



PS : Ah, encore un mot sur les finances : avec des billets SNCF pris très longtemps à l'avance, tarif "mini-groupe prems" ; avec des sorties souvent complètement gratuites, ou alors gratuites pour les enfants ; avec l'hébergement offert ; avec la location du triporteur et du vélo (notre seul luxe) à un prix très raisonnable ; avec de la nourriture basique, encore plus que d'habitude ; et sans achats d'aucune sorte (pas de "souvenirs", pas de restos, pas de taxis, pas même de cafés en terrasse – parce qu'un café pour maman exige des chocolats chauds ou des jus de fruits pour les enfants, et ça grimpe vite), ces vacances étaient absolument parfaites pour une famille nombreuse fauchée ! Avoir l'occasion de voir de nouveaux paysages sans vider son compte en banque, ça fait du bien...


mardi 26 avril 2016

Cartes postales de Nantes

Rentrée aujourd'hui (oui, malgré la grève). Quelques cartes postales en attendant d'avoir le courage (et le temps) (c'est mal parti) d'écrire un vrai récit...

Dans un parc banal, un "parcours métaphysique".
(J'ai bien ri) (mais je n'ai pas compris)

LE truc à voir à Nantes, m'avait-on dit. C'est vrai.
(Le Filou n'est pas sur la photo, il était planqué derrière un arbre.
Déjà qu'un vrai éléphant, c'est gros, alors un éléphant-compte-triple...)

Un banc qui attend la venue du BGG, j'imagine.

On attend la navette fluviale.
(Cette photo me fait beaucoup rire ! Elle me fait penser au jeu de l'intrus...)


Le Nid, un café branché où nous n'avons fait que passer
(et escalader un peu les meubles, aussi)

Et voilà comment les gamins se sont occupés
dans le TGV pendant le voyage de retour...
(J'ai laissé faire : j'avais trop mal au cœur pour intervenir !)
(Et puis au moins, ils n'embêtaient personne...)

dimanche 24 avril 2016

Vacances à Nantes (première partie)

Ce n'est pas que je ne veuille pas bloguer, ni que mon hôte ne veuille pas me prêter son ordinateur, mais en gros, les seuls moment où je pourrais potentiellement avoir du temps libre après être sortie toute la journée avec les mômes et avoir enchaîné douches, repas, lessive, etc., c'est quand tous les petits sont couchés, set pour une raison mystérieuse, depuis que je suis ici, je m'écroule de fatigue tous les soirs à 22h. L'air de Nantes, sans aucun doute.
Bref, je profite d'une sortie écourtée pour cause de Filou tombé dans une rivière suivi par un retour précipité en triporteur avec triple déraillement en chemin pour donner quelques nouvelles.

Alors déjà, où suis-je ? Eh bien, chez un inconnu. Fort sympathique au demeurant. Que je vous explique : pour ces toutes premières vacances en famille sans Darling, j'avais prévu de loger chez ma tante, mais de gros problèmes de santé de son mari ont forcé celle-ci à révoquer (pour cette fois) son invitation. Le hic, c'est que j'avais des billets non-échangeables et non-remboursables, et qu'en plus, à l'idée de passer presque trois semaines d'affilée (en comptant le pont de l’Ascension) à la maison seule avec les gamins en vacances, j'avais envie de m'enfuir sans laisser d'adresse. Oui, oui, le centre de loisir n'est pas fait pour les nullipares, je sais, mais figurez-vous qu'en dehors du fait que les gamins détestent ça, ça coûte cher quand on veut y mettre trois enfants et qu'on habite dans une commune où le quotient familial n'est qu'une rigolade. Et ça ne règlait pas le problème du Grand avachi sur son lit devant une tablette ou une DS toute la journée.

J'ai donc lancé un appel au secours sur Internet, et en deux heures, j'ai obtenu une réponse d'un traducteur retraité avec lequel j'avais été en contact par email une demi-douzaine de fois. Ledit ex-traducteur m'a dit en substance ceci : "Ecoute, j'ai 83 ans, je suis presque invalide, je suis au trois quarts sourd, je n'ai pas beaucoup l'habitude des enfants, mais j'habite dans un appart à Nantes et j'ai deux chambres d'ami. Si ça te tente, je vous héberge". J'ai trouvé ça très généreux, et surtout très courageux, mais je n'ai pas hésité à accepter. Darling m'a tout de suite demandé si j'étais sûre que ce n'était pas un malade mental, un pédophile, un massacreur à la tronçonneuse. Il aurait refusé, lui. Facile à dire, ce n'était pas lui qui aurait dû se farcir les gamins en vacances. Moi, j'ai accepté, avec reconnaissance (en plus, j'avais discuté de Fantômette avec lui, donc ça ne pouvait pas être foncièrement un mauvais bougre). Et j'ai bien fait. Notre hôte – qui habite dans un appart d'une propreté à peine croyable (enfin, il l'était avant notre arrivée), au quinzième étage d'un immeuble, avec une vue splendide – est adorable, il fait des tours de magie aux gamins, il m'a donné un cours de photoshop, il a acheté douze litres de lait en prévision de notre arrivée, il nous a mitonné un petit plat à sa façon un soir. Et si je ne me précipite pas dès que la machine est terminée, il étend notre linge.

De mon côté, j'essaie de lui causer aussi peu de désagrément qu'on peut le faire avec quatre enfants, c'est-à-dire qu'en gros, je les sors autant que possible. Parce que le vieux monsieur a beau être sourd, quand la famille Fofo débarque presque au complet, ça peut faire un choc...

(La suite dès que j'ai une minute)
(C'est l'heure du goûter, voyez-vous)

mercredi 20 avril 2016

Vacances à Nantes

Vacances à Nantes, avec les enfants et sans Darling. Difficile de me connecter, et difficile de trouver du temps libre (sans blague). Des nouvelles bientôt. Mais pour l'instant, à part les épreuves envoyées ce matin par un éditeur à relire avant vendredi matin, tout va bien...

dimanche 17 avril 2016

Vélo-taxi

Ma mère, venue en train de sa ville lointaine, devait arriver pour le goûter, aujourd'hui. A 15h, elle appelle :
— Allô, j'arrive, mais le RER ne marche pas... Je vais trouver une solution en prenant le métro et un bus.
Et puis de nouveau vingt minute plus tard :
— Allô, je suis au bout de la ligne de métro, mais exceptionnellement, la ligne de bus est arrêtée ! Je suis coincée.
— Ne bouge pas, je viens te chercher.
— Tu es sûre ?
— Mais oui. Laisse-moi juste le temps d'arriver.

Comme quoi il ne faut jamais dire jamais. Car en fin de compte, entre rester en rade avec une grosse valise à cinq kilomètres de chez moi ou monter dans la caisse du triporteur, ma mère, qui m'avait juré qu'elle ne s'y abaisserait jamais, a tout de même choisi la deuxième solution...

samedi 16 avril 2016

Chaise et bascule

J'étais bien tranquillement en train de faire un câlin à Miss Thing One après le petit déjeuner, quand tout à coup...



... nous nous sommes retrouvées par terre. La gamine, effarée, n'était pas loin de pleurer, donc j'ai pris le parti d'en rire, et le reste de la famille, accouru en trombe, nous a retrouvées toutes les deux hilares au milieu des morceaux de chaise épars.

— Il faut vraiment que tu perdes du poids, a commenté Darling.

(Ou que nous achetions des chaises plus solides ?)

vendredi 15 avril 2016

Des justifs peu justifiés

Le facteur sonne. Je vais ouvrir. C'est un énorme colis. Chic, des justifs* ! J'imagine que c'est le troisième tome de ma dernière série fantastique : il vient de paraître. Ou peut-être le deuxième, car je n'ai pas reçu les justifs à l'époque où il est sorti, en septembre. Tiens, il serait temps que je me manifeste, d'ailleurs. L'éditrice me l'a bien dit : depuis que la boîte confie l'envoi des exemplaires au distributeur au lieu de le faire elle-même, c'est souvent n'importe quoi. Je confirme.

J'ouvre le paquet. Il y a là dix exemplaires d'un roman inconnu, Le rêve de Trucmuche, d'une auteure française, Machine Bidule*. Dix exemplaires. Dix.

J'imagine que Mme Bidule a elle-même reçu dix exemplaires du troisième volume de ma série fantastique...




* Justifs : jargon très répandu dans le milieu pour "exemplaires justificatifs", ces livres qui sont envoyés aux auteurs (ou traducteurs, donc) pour prouver que leur roman est paru, et aussi pour qu'ils puissent se vanter en les distribuant autour d'eux (au début) ou supplier leurs amis de les aider à s'en débarrasser (au bout d'un moment).

* Ce n'est pas son vrai nom. Ah, vous aviez deviné ?


jeudi 14 avril 2016

Questionnaire familial

Je n'aime pas les chaînes de questionnaires qui circulent de blog en blog, mais quand j'ai vu passer celui-là, j'ai été curieuse de savoir ce que ça donnerait avec mes gamins... Il s'agit de questions posées aux enfants concernant leur maman – moi, donc. Ma méthodologie : j'ai interrogé les mômes séparément, je n'ai pas soufflé, ni censuré, ni reformulé, et j'ai exigé des réponses spontanées, sans laisser le temps de la réflexion.
(Le Filou n'a pas répondu à toutes les questions.)
(En couleur, mes commentaires.)

Une phrase que je prononce souvent ?
LG : "Bigre, bigre, sacrebleu !"
T1 : "Mets tes chaussons !"
T2 : "Je t'aime !"
(Un ordre, un juron poli, et une déclaration d'amour. Je me reconnais assez bien.)

Ce que j'aime beaucoup ?
LG : Le chocolat, les enfants, les livres, les sorties. (Bien vu. C'est quasiment le titre du blog...)
T1 : Ta fille. (modeste !)
T2 : Ben, nous !
LF : Les câlins.

Ce que je n'aime pas ?
LG : Quand on crie.
T1 : Les crises.
T2 : Les voitures ! (Il y en a un qui suit !)
LF : Quand on fait des bêtises.


Quel est mon âge ?
LG : 39 ans.
T1 : ... 49 ans ?
T2 : ... 17 ans ?

Mes activités préférées ?
LG : Lire et écrire.
T1 : Courir.
T2 : De l'ordinateur et lire.
LF : Faire de l'ordinateur.

Que fais-je quand vous n'êtes pas là ?
LG : Tu travailles !
T1 : Tu travailles.
T2 : Tu fais de l'ordinateur.

Qu'est-ce que je sais bien faire ?
LG : La cuisine.
T1 : Les guilis.
T2 : L'ordinateur.
LF : L'ordinateur.
(Je me demande si cet ordinateur tient trop de place dans ma vie ?)

Qu'est-ce que je ne sais pas faire ?
LG : Jouer à la DS.
T1 : ... ... rien ? (Je suis flattée.)
T2 : Voler dans le ciel. (Ah oui, j'avoue...)

Quel est mon métier ?
LG : Traductrice.
T1 : Copier des feuilles sur l'ordinateur. (C'est à peu près ça. Dans une autre langue.)
T2 : Faire des livres.
LF : Voir des lettres. (Moui, en très très gros...)

Qu'est-ce que j'aime manger ?
LG : Du chocolat !
T1 : Les pâtes.
T2 : ... De la soupe ?
LF : Les pâtes !

Qu'est-ce qu'on fait en famille ?
LG : Des sorties, et les repas.
T1 : Ce qu'on veut !
T2 : Des promenades.
LF : Des câlins ! (Bis) (Je crois que je câline trop cet enfant)

Est-ce qu'on se ressemble, toi et moi ?
LG : Pas trop.
T1 : Oui.
T2 : Presque.
LF : Non.
(Les avis sont partagés.)

Comment sais-tu que je t'aime ?
LG : Parce que tu le dis souvent, et parce que tu me fais des gâteaux et des trucs pour me faire plaisir. (Je suis touchée que, bien qu'ado, il s'en soit rendu compte !)
T1 : Parce que je suis ta fille.
T2 : Parce que t'es ma maman, tiens !
LF : Parce qu'avant, j'étais né. (Je suppose que lui aussi veut dire par là que je suis sa mère et que mon amour est donc une évidence) (Je ne me suis pas lancée dans une tirade sur l'absurde notion d'instinct maternel. Dans quelques années, peut-être...)

Quel est mon endroit préféré ?
LG : Paris.
T1 : La maison.
T2 : La maison.
LF : Toute seule sur ton kravail. (Tiens, il a raté l'occasion de caser une fois de plus le mot "ordinateur".)




mercredi 13 avril 2016

Des cadeaux pour jumeaux de six ans

Six ans. Une étape importante. Le dernier anniversaire avant l'entrée à l'école primaire. Le début de l'apprentissage de la lecture. Le désir d'autonomie.

Du coup, je leur ai fait des cadeaux de "grands".




(Oui, le bureau de Miss Thing One est rose. Ses autres meubles sont blancs, verts et – un peu – rose, et c'est le seul que j'ai trouvé sur le Bon Coin avec les bonnes couleurs. De toute façon, je n'ai rien contre le rose, en fait. Je trouve juste lamentable que TOUT ce qui est attribué aux filles soit rose, et que cette couleur soit interdite aux garçons. Le bureau de Mr Thing Two est lui aussi assorti aux autres meubles en pin de sa chambre.)

Et puis, parce qu'ils aiment se déguiser et qu'ils me l'avaient demandé à Noël, je leur ai pris ça :

Alors, lequel est un "Evil twin" ?

Peu importe : ils finissent par se réconcilier.

Ils étaient très contents de leurs cadeaux. Ils se sont empressés d'utiliser leurs bureaux, de remplir étagères ou tiroirs, et puis de se déguiser, et de s'échanger les tenues.

Bon, après, nous avons ouvert le paquet envoyé par Oma, ma belle-mère, et là, j'avoue que j'ai tiqué. Pour Mr Thing Two, une super lampe frontale et des feutres de très bonne qualité dans une jolie boîte en forme de... voiture. Pour Miss Thing One, des coloriages de princesse, des bijoux en plastique, et le sac le plus laid de l'histoire de l'humanité.


Quoique ce bibelot qui accompagnait le reste ne soit pas piqué des hannetons, lui non plus...



Allez, le prochain, c'est l'âge de raison !

mardi 12 avril 2016

Voyage avec ma tante

Théâtre avec les ados, ce soir : Voyage avec ma tante, de Graham Greene, mise en scène de Nicolas Briançon, au théâtre de la Pépinière. Extraordinaire. Quatre comédiens, que des hommes, qui jouent tous les rôles, sans jamais changer de costume, dans un décor minimaliste... et pourtant, par moment, j'aurais vraiment juré qu'il y avait une vieille dame, un grand Noir, ou même un perroquet sur la scène. Des fous rires à n'en plus finir, un texte merveilleusement britannique qui flirte avec le nonsense, une histoire totalement déjantée, des personnages vertigineusement hauts en couleur, et une absence de morale parfaitement assumée. Mais ce qui m'a le plus impressionnée, c'est la performance extraordinaire des acteurs. Ce monsieur qui, sous nos yeux, par un simple déhanchement, par un simple changement d'expression, passe d'un Anglais coincé à un Américain fort en gueule. Et cette vieille tante, bon sang, cette vieille tante, si vieille, si femme, si crédible ! Un grand, grand moment de théâtre.

PS : J'ai créé une nouvelle rubrique "Théâtre et cinéma", parce que je me rends compte que j'en parle tout de même assez souvent ; et par la même occasion, une autre rubrique "Sorties en famille", variante de la rubrique "Au secours, c'est dimanche" de Paris-mômes, pour ceux qui ont deux ou trois gamins remuants à occuper et qui ne veulent pas se contenter d'aller s'ennuyer au square.

dimanche 10 avril 2016

Oh, une tétine !

Depuis quelques semaines, les plus jeunes ont découvert qu'ils pouvaient se lever seuls le dimanche matin, sans obligatoirement réveiller leurs parents. Ça ne dure jamais très longtemps, mais ça nous permet de profiter d'une transition plus douce entre le sommeil et la veille que lorsque nous étions tirés du lit par un sonore "Mamaaaaan ! C'est le maaatin !"

Du moins en général.

Ce matin, encore au trois quarts endormie, j'entends les portes des chambres de Miss Thing One et du Filou s'ouvrir, et les deux gamins se rencontrer dans la salle de bain où ils sont allés faire pipi. Et puis j'entends le Filou chuchoter à sa sœur :

— Oh, ragade ! C'est une tétine, côme celle du biberon !

Même compte tenu du temps que cette phrase a mis pour arriver jusqu'à mon cerveau, je crois que je ne me suis jamais levée aussi vite. Moins de trois secondes plus tard, j'étais dans la salle de bain, où je suis arrivée juste à temps pour empêcher le Filou de se mettre à sucer ma coupe menstruelle.


samedi 9 avril 2016

Double fête d'anniversaire

- Une recherche d’œufs de Pâques dans le jardin (on va dire que les coches sont repassées spécialement pour nous) ;
- Une grande maison en Lego ;
- Un double gâteau d'anniversaire en forme de train ;
- Un jeu consistant à goûter des aliments divers à l'aveugle ;
- Un atelier de découpage de sablés ;
- Un jeu de toucher à l'aveugle...


Finalement, pour cette nouvelle fête d'anniversaire des Things, ma sœur et moi nous en sommes plutôt mieux sorties que l'année dernière : traumatisées par notre expérience précédente, nous avions même plus d'idées d'activités que nécessaire, même si nous nous sommes lancés dans les préparatifs assez tard (à peine une heure avant l'arrivée des invités, en fait) (à part la pâtisserie, quand même).
Allez, dans trois ou quatre ans, nous serons parfaitement au point (et ce sera mon tour d'aller la soutenir quand elle organisera une fête pour l'anniversaire de son môme).

En tous cas, tout s'est très bien passé – malgré la mauvaise volonté de mon autre sœur, l'adolescente, à qui j'ai confié comme seule et unique tâche de la journée d'aller acheter des jus de fruits 100% pur jus au magasin le plus proche, et qui m'a rapporté... de l'Oasis.
Pas de dispute, pas d'accident, pas trop de désordre, des cadeaux presque aussi genrés que l'année dernière mais plus intéressants (à tout prendre, je préfère les Lego "filles" que les Barbie), des enfants contents, une météo correcte, un bon après-midi.

Mais là maintenant, je ne tiens plus debout, je me demande pourquoi ?

(Je suis si fière de mon gâteau préparé en urgence que je vous le remets)
(Admirez les rails, et l'herbe comestible)
(Bien sûr, les enfants n'ont mangé que les bonbons, mais on s'en fout)

vendredi 8 avril 2016

Avertissement aux automobilistes garés devant mon portail

Bien sûr, dans cette petite banlieue où la voiture est reine comme dans toutes les banlieues, les gens ont assez vite repéré que nous n'étions pas motorisés. Et bien sûr, le fait que je reçoive souvent des livraisons ou que j'aie besoin de place pour manœuvrer mon triporteur leur importe peu. Depuis que nous habitons ici, il y a régulièrement des indélicats qui se garent devant le portail. Ces derniers temps, c'est encore pire. Il faut dire qu'il y a un immeuble en construction juste à côté, et qu'à chacune de leur visite, l'architecte, le maître d’œuvre, le propriétaire et autres zigotos trouvent beaucoup plus simple de se garer devant chez moi que d'aller plus loin. Certes, il y a toujours plein de place tout en bas de la rue, mais cela impliquerait de marcher ensuite pendant... ouhlala, au moins deux ou trois minutes ! Impensable.

Bref, c'est devenu de plus en plus fréquent. Au bout d'un moment, ne sachant que faire, j'ai improvisé des bornes de fortune.


Pendant trois ou quatre jours, ça a marché, même si l'un des cageots a visiblement pris des coups. Mais ce matin, un automobiliste atout simplement déplacé les cageots sur le trottoir pour se garer ensuite tranquillement. Dans la journée, j'ai dû aller protester deux fois : je veillais au grain, car j'attendais le passage de deux livreurs.
La deuxième fois, j'en ai eu assez. J'aurais déjà beaucoup de choses à dire au sujet des voitures qui envahissent l'espace public, à qui on accorde le droit d'occuper huit à dix mètres carrés d'un terrain qui est censé appartenir à tous (alors que moi, je n'ai pas le droit de me faire un potager de dix mètres carrés sur le bord du trottoir, n'est-ce pas ? Ce serait pourtant nettement plus agréable à voir – même en tenant compte de mes piètres talents de jardinière...). Que, par-dessus le marché, ces bagnolards sans gène déposent leur engin devant mon portail sans même me demander l'autorisation, ça dépasse les bornes.

Du coup, maintenant, sur mon portail, il y a ça :


En plus gros :

Qu'on se le tienne pour dit.

mercredi 6 avril 2016

Mr Thing Two, sa maman, et le monde

20h : le dîner est en train de s'achever. Je me lève avant le dessert, et j'enfile mes chaussures et mon manteau. Mr Thing Two s'étonne :
— Tu vas où, maman ?
— À une réunion politique, mon chéri.
Incompréhension.
— Je vais parler d'écologie.
Perplexité.
— L'écologie, c'est... quand on cherche des moyens d'améliorer les choses sur la Terre, de moins abimer la nature, de protéger la vie des plantes, et des animaux, et des humains...
— Bref, vous allez refaire le monde, quoi, ironise Darling.
— En gros, c'est ça. Autour d'une tasse de thé. Bio.
J'embrasse tout le monde, et je me dirige vers la porte. Mais Mr Thing Two, curieux, m'interroge encore :
— Et comment tu vas faire pour réparer le monde, maman ?

mardi 5 avril 2016

Urgence professionnelle (ou pas)

L'éclat de rire du jour :

J'envoie un email à un éditeur. Immédiatement, je reçois une réponse automatique d'absence, tout à fait classique... sauf si on la lit jusqu'au bout :

Bonjour, je serai absent du 4 au 11 avril et ne pourrai pas consulter mes emails. En cas d'urgence, merci de composer le 18.

Ça relativise tout de suite la notion d'urgence, n'est-ce pas ?

(Un jour, j'oserai)

dimanche 3 avril 2016

Cabane multi-usage

Un bon pique-nique, ça donne des forces.



(Nous avions ramassé deux gamins supplémentaires qui passaient par là)
(Oui, miraculeusement, la cabane – que nous avons trouvée déjà construite – a tenu)


Mais la promenade et le chahut, ça fatigue...



(Mais si, il a fini par se relever)
(Pour aller s'affaler sur son lit regarder des vidéos sur youtube, bien sûr)

samedi 2 avril 2016

Un baiser romantique ?

Mercredi matin, j'ai regardé cette vidéo qui n'est pas très récente, mais que je ne connaissais pas, et que j'ai trouvée géniale. Où il est expliqué, avec un accent britannique qui me fait pâmer, que quand quelqu'un ne veut pas de thé, on ne doit pas le forcer à en boire, même s'il en voulait la veille, même s'il en voulait cinq minutes plus tôt, même si on a pris la peine de faire bouillir de l'eau ; et qu'on ne fait pas boire du thé à quelqu'un qui est évanoui, ou endormi, ou assommé, parce que "unconscious people don't want tea – trust me on this". Et que si on remplace le thé par une relation sexuelle, c'est la même chose. Manière d'évoquer avec douceur un sujet dramatique, et de faire réfléchir.
"Tiens, me suis-je dit, je devrais la montrer au Grand. Un jour."
Je l'ai noté dans un coin de ma tête, et je n'y ai plus pensé.

Et puis l'après-midi du même jour, nous avons regardé Hook, et nous avons vu la scène où Peter arrive et découvre que Wendy est devenue vieille. Sa petite fille dort dans le lit à côté. Il en tombe aussitôt amoureux. Et il l'embrasse.


Réaction spontanée et indignée du Grand :
— Ça ne se fait pas, d'embrasser sur la bouche quelqu'un qui dort !
J'avoue, je me suis sentie très fière de mon jeune ado.


(Il est même plus en avance que moi, sur ce coup-là, car ce n'est que  tout récemment que je me suis dit que Blanche-Neige ou la Belle au Bois Dormant auraient pu donner des gifles au prince charmant venu les réveiller, voire le traîner devant la justice pour agression sexuelle. Jusqu'ici, j'étais surtout choquée par tous ces princes qui tombent amoureux d'une femme qui dort, ou – variante – d'un portrait, preuve ultime que les femmes ne sont que des objets dont seule l'apparence extérieure compte... alors que la Belle, elle, est priée de tomber amoureuse de la Bête malgré son apparence repoussante, bien sûr, parce que chez les hommes, il y a quelque chose derrière la façade !)