mercredi 31 mars 2021

En panne ?

 Voici ce que je viens de scotcher sur la porte des deux ascenseurs de mon palier, au quinzième étage:

 

 

Cet ascenseur n’est absolument pas
EN PANNE
Mais cela vous fera le plus grand bien de passer par les escaliers

 

 

(J'espère que les annonces présidentielles n'auront pas trop entamé le sens de l'humour de mes voisins...)

samedi 27 mars 2021

Série noire

Chic, voici le samedi, le jour où je m'autorise à ne pas travailler et où je ne mets pas mon réveil !

Bien sûr, je ne vais pas pouvoir aller faire une grande randonnée dans une forêt autour de Paris comme j'aimerais, mais c'est pas grave, j'ai d'autres projets.

Déjà, on va à la bibliothèque. Il y a plusieurs livres que j'ai réservés et que je me réjouis d'emprunter.
Pas de bol, les bibliothécaires sont en grève. On peut rendre les livres, mais pas en prendre d'autres.

Bon. Tant pis. Après les corvées habituelles, dont un découpage de légumes qui m'amène à casser un couteau (la lame en céramique s'est brisée net sous ma main !), je décide de me mettre à la couture vers 14h. Ma machine était en panne depuis deux mois, mais je viens de la faire réparer, youpi !
Ouais, sauf que je ne sais pas ce qu'à fait le réparateur, mais il n'a pas réparé le problème que je lui avais signalé, comme je le constate au bout de trente secondes.

Extrêmement déçue (j'ai une robe en cours depuis janvier !), j'appelle le réparateur, qui me dit de lui rapporter la machine. C'est à l'autre bout de Paris. La barbe.
Je descends dans le parking, je détache mon vélo, je ligote l'appareil dans une sacoche, je démarre. Je fais quatre mètres avant de me rendre compte que j'ai un pneu à plat. Le pneu arrière, bien sûr. Et sur mon vélo hollandais, démonter la roue arrière est passablement compliqué. Je n'ai jamais appris à le faire.

J'appelle mon vélociste. Oui, oui, il peut me prendre le vélo pour le réparer, bien sûr. Jeudi prochain. Non, ce n'est pas une blague : il est débordé, en ce moment.

Je rappelle le réparateur de machines à coudre. Il ferme à 16h. Il est 15h15.

Je saute sur un autre vélo, que j'aime beaucoup moins, mais c'est le seul qui ait des pneus gonflés et je n'ai pas une minute à perdre. Je pédale à toute allure sur cette bicyclette qui couine et qui grince et qui vibre. J'arrive deux minutes avant la fermeture. Le réparateur me dit que si je veux attendre, il va me faire ça tout de suite.

Trempée de sueur après mon pédalage intensif, j'attends devant la porte ouverte. Je suis désormais gelée quand il m'annonce, une heure plus tard, que le problème est plus compliqué que prévu et que finalement, il va garder ma machine.

Je rentre. J'en pleurerais presque. En temps normal, dans ce genre de circonstance, je décide d'abandonner tout le monde et d'aller au cinéma, mais les cinémas sont fermés. Bon, je vais faire du bricolage, ça me calmera. Ça fait deux ans que je veux améliorer la table de chevet de ma fille en lui ajoutant une tablette. Je viens de commencer à percer les trous quand des étincelles et de la fumée sortent de ma perceuse/visseuse. Pas au niveau de la mèche, mais au niveau du moteur.
Mon outil préféré est HS.

C'est l'heure du dîner, et je n'ai RIEN réussi à faire aujourd'hui. On va tâcher de se consoler avec un bon repas.
Ah oui mais non, pour faire le menu prévu il me faudrait des trucs qui sont dans le lave-vaisselle. Que je viens de faire partir. Parce que le Grand a oublié de le faire tout à l'heure, après le déjeuner.

 

Bon.

J'ai fait des pâtes-à-rien pour les mioches, une salade pour moi*, et je les ai expédiés au lit.

Et maintenant, je crois que je vais me faire un gros chocolat chaud avec de la chantilly et manger des gâteaux en relisant un Fantômette ou un truc du genre. Vu les circonstances, je crois que je peux me le permettre, non ? Bien sûr, il est possible que le manche de la casserole me reste dans la main, que je m'ébouillante avec le liquide, et que je tache irrémédiablement mon livre, mais je vais tenter malgré tout. Je suis d'un incurable optimisme. 

 

* Pas d’affolement, c'est bien moi qui parle, mais il y a une bonne raison, lisez la suite.

jeudi 25 mars 2021

Les enfants de CM2 et Internet

Miss Thing One revient avec un tableau : "Les usages personnels d'internet des élèves de la classe". Pour chaque type d'écran (ordinateur, ordinateur portable, téléphone, tablette, console", il fallait dire combien d'élèves en tout l'utilisaient pour regarder des vidéos, faire des recherches, écouter de la musique, communiquer sur les réseaux sociaux, etc. Et puis il y avait la case "Je n'utilise pas Internet". Dedans, un chiffre : 1.

Devinez qui ?

(Miraculeusement, pour l'instant, elle ne m'en veut pas encore. Elle m'a même dit "J'étais choquée de voir qu'ils utilisaient TOUS les réseaux sociaux, alors que normalement on n'a pas le droit à notre âge, non ?" J'en profite, ça ne va pas durer...)

(Mr Thing Two est dans une autre classe, sinon ils auraient été deux, bien sûr.)

mardi 23 mars 2021

Hachis parmentier amélioré

(Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas parlé popote ici, non ?)

Cette recette-là, je la partage avec vous, parce que c'est une de mes grandes trouvaille de l'année, et ça peut vous intéresser si vous avez des enfants ou petits-enfants qui font la fine bouche devant les légumes, ou si, comme moi, vous n'en pouvez plus de recevoir plein de navets dans vos paniers bio pendant les longs mois d'hiver.

Le principe de base, c'est le hachis parmentier. Revisité.

D'un côté, la purée : je fais cuire séparément des pommes de terre et des navets, céleri rave, panais ou autres légumes racines. Lorsque ces derniers sont cuits, je les mixe finement avec du lait, et j'écrase grossièrement les pommes de terre dans cette soupe.

De l'autre côté, la sauce : je fais cuire les légumes qui me tombent sous la main, des poireaux, du chou chinois ou du chou blanc, des carottes, des oignons, des courgettes si c'est la saison, du fenouil, bref, ce qu'on veut. J'ajoute un peu de viande hachée.

Et ensuite, bien sûr, je fais un hachis parmentier classique : la sauce à la viande, la purée, et un peu de fromage. Quelques minutes au grill pour faire gratiner.

Inconvénient : on a passé trois quart d'heure en cuisine, et on a au minimum trois casseroles, un plat à gratin, un mixeur, un écrase-purée, et deux planches à découper à laver.

Avantage : on s'est débarrassé des légumes dont on ne savait plus quoi faire, et les enfants poussent des grands cris de joie et mangent avec délectation leur plat pourtant composé à 70% d'autre chose que des patates et de la viande. Et surtout, c'est super bon. Ce qui justifie tout, non ?


dimanche 21 mars 2021

Choix pour une île déserte

 C'était un "jogging d'écriture" (de mon temps on disait une rédaction, mais le principe est le même).

Le sujet : "Si tu allais sur une île déserte et que tu avais le droit d'emmener une personne et un objet, que choisirais-tu et pourquoi ?"

Réponse du Filou :

"Un pilote d'avion et un avion, pour pouvoir repartir".

(Encore une fois, vous admirerez sa concision, en plus de son esprit pratique.)

mercredi 17 mars 2021

Record du monde de concision

 Le Filou doit faire deux exercices de mathématiques.

Numéro 785 page 61 : Mesure avec ta règle l'hexagone ci-dessous [un hexagone de 2 cm de côté]. Quel autre moyen pourrais-tu utiliser pour déterminer son périmètre ?

Numéro 787 page 61 : Quel est le périmètre du polygone irrégulier ci-dessous ?


Il prend son cahier de brouillon, gribouille quelque chose, le referme au bout de quinze secondes. Je m'étonne :

— Ben alors, tu ne fais pas tes devoirs ?

— Si, j'ai fini.


En effet. Voici précisément ce qu'il a écrit :


785   12   multiplication

787   20



mardi 16 mars 2021

Panne imprécise

 Darling téléphone pour souhaiter un bon anniversaire au Filou*, puis nous échangeons quelques mots, et il m'explique que son chauffage électrique est tombé en panne. Il tente de m'expliquer l'origine du problème. Mais il faut bien reconnaître que Darling n'a jamais été très bricoleur.

— En fait j'ai regardé, et c'est le... le truc, qui tenait le... tu sais, le machin, qui est tombé derrière le...
— Le bidule ?
— Oui, c'est ça, confirme-t-il (parfaitement sérieusement). Donc tu vois, en fait ça ne pouvait plus marcher.

Moui, je vois. Mais assez vaguement, je dois dire.


* Neuf ans. Pour ceux qui étaient déjà là quand j'ai commencé ce blog alors que j'étais enceinte de lui : je sais, ça ne nous rajeunit pas.


samedi 13 mars 2021

Bonheur partagé

 — Aaaaah, fait Mr Thing Two avec un soupir heureux en se levant ce matin. Maman, je suis désolé, je sais que je te l'ai déjà dit, mais j'aime ma vie.

Eh bien écoute, bonhomme, tu peux me le répéter AUTANT DE FOIS que tu le désires.

lundi 8 mars 2021

Leonidas

 Pour une raison mystérieuse (ou pas), le Grand parle de Sparte pendant le dîner. Et le voilà qui mentionne Léonidas. Il remarque mon air perplexe.

— Tu connais, quand même ?

— Bof. De nom. Très, très vaguement. Pour moi, c'est surtout des chocolats.

A son tour d'être perplexe :

— Des chocolats ?

— Oui, tu ne connais pas les chocolats Léonidas ? Il y a plusieurs boutiques dans Paris. C'est quand même plus connu que ton Spartiate.

— Oh ! N'importe quoi ! s'offusque-t-il. Tout le monde connaît le roi Léonidas ! Il y a même eu un film, 300, un blockbuster, il y a quelques années !

— N'empêche que je te parie que si tu dis "Léonidas" à quelqu'un, il pensera d'abord aux chocolats. Surtout si c'est quelqu'un qui habite dans une grande ville où on trouve des boutiques de ce chocolatier.

— Je te parie que non ! On n'a qu'à faire un sondage !

Du coup, j'ai demandé à quelques-uns de mes contacts.

Résultat sans appel. Sept gourmands, un cinéphile, une qui donne une réponse mixte*.

— Mais comment c'est possible ? s'indigne le Grand.

— Mon chéri, tu oublies que la plupart des gens, contrairement à toi, regardent autour d'eux quand ils marchent dans la rue. Et aussi que, toujours contrairement à toi, à tort ou à raison, ils accordent plus d'importance aux choses de leur vie quotidienne qu'à des personnages morts il y a des siècles. Je n'ai rien contre ton Spartiate, hein. Je veux même bien lire sa fiche Wikipedia, si tu veux, ou regarder le film dont tu me parles, à l'occasion. Mais voilà, dans ma vie de tous les jours, le chocolat est plus important...


* Sa réponse exacte à ma question "Si je te dis Leonidas, tu penses à quoi", étant "Une marque de chocolats qui a pour symbole un Spartiate dont on se demande comment diable il aurait pu trouver du cacao."

jeudi 4 mars 2021

Questions de CP

Alors, les rencontres avec des classes de collège, ça donne des questions relativement sérieuses et pertinentes, dont les plus indiscrètes ou incongrues concernent l'âge qu'on a ou combien on gagne par mois. Par contre, les rencontres avec les CP-CE1, ça peut donner :

— Est-ce que tu parles toutes les langues du monde ?

— Ça prend combien de temps, de traduire un livre ? Trois heures ?

— Pourquoi il est mort, ton père ? Et ta grand-mère ? Elle avait quel âge ? Elle était malade de quoi ?

Sans compter l'indémodable :

— Mais si t'as le même âge que ma maman, pourquoi tu as les cheveux gris ?

Néanmoins, dans l'ensemble, cette deuxième (et dernière, malheureusement) journée de rencontre s'est bien passée. Pas facile de parler des métiers "invisibles" du livre avec des mômes qui savent à peine lire, qui n'ont pour la plupart qu'une idée très vague de ce qu'est une langue étrangère, et ignorent absolument tout de la signification du mot "éditeur", mais je crois m'en être bien tirée. Même avec la classe de l'instit tire-au-flanc, celle que tous les auteurs connaissent, celle qui n'a quasiment rien préparé avec ses élèves et qui n'a demandé l'intervention de quelqu'un (n'importe qui, ça pourrait être un pompier ou une agricultrice, elle s'en fiche royalement) que pour pouvoir passer une heure au fond de la classe à pianoter sur son portable sans lever une seule fois les yeux de son écran. 

(Heureusement, je n'ai pas de mal à parler en public, surtout devant des gamins)

(Et à la fin de la journée, pour me détendre, j'ai fait presque QUATRE kilomètres pour retourner au RER à pied. Na.)

mercredi 3 mars 2021

Un kilomètre (et demi) à pied, ça n'use pas grand-chose

Mardi, j'avais des rencontres scolaires dans le cadre d'un salon du livre (salon virtuel pour des raisons évidentes, mais rencontres scolaires maintenues en présentiel). J'avais l'adresse du collège où j'étais attendue, dans une ville quelque part au bout du RER.

Samedi, je reçois un mail :

Bonjour Fofo,
Nous vous réjouissons de votre venue. Je vous envoie le nom et le numéro de téléphone de la personne qui vous attendra à la gare du RER à l'arrivée du train. Comme vous ne m'avez pas dit de quelle gare vous partez je ne peux pas vous envoyer l'itinéraire précis ; j'espère que ça ira.
Bien cordialement,
Organisatrice

Je réponds :

Merci, c'est parfait. Mais d'après Google Maps, il y a 1,5 km entre la gare du RER et le collège. Je n'ai pas besoin qu'on vienne me chercher en voiture ; je peux venir à pied toute seule comme une grande ! Je suis toujours ponctuelle, donc vous pouvez compter sur moi pour être à l'heure.
Bien à vous,
Fofo 

Réponse :

Chère Fofo,
Non, vous ne pouvez pas vous y rendre à pied car c'est beaucoup trop loin, au moins 35 minutes de marche. Et nous avons des bénévoles qui se font un plaisir de vous accompagner. Je vous demande donc de ne rien changer à cette organisation : nous souhaitons accompagner nos auteurs correctement.
Merci,
Organisatrice

J'ai beaucoup hésité. Je ne voulais pas lui compliquer la vie, à cette dame, et j'ai compris qu'elle avait peur que je me perde ou que je sois en retard (mais si je suis capable d'aller jusqu'à la bonne station de RER, à l'heure, je devrais être capable d'aller jusqu'au bout, non ?) J'ai failli céder. Et puis je me suis dit que bon sang de bonsoir, nom d'un chien, scrogneugneu, zut alors (oui, je deviens facilement vulgaire quand je suis agacée). J'ai donc répondu :

Un kilomètre et demi, ça fait un quart d'heure à pied à la vitesse où je marche. Et même si c'était une demi-heure, cela resterait faisable. Je rêve d'un pays où on ne prendrait pas sa voiture pour parcourir moins de 2 km, comme c'est le cas actuellement (cela représente 70% des trajets !). Nos enfants nous en remercieraient. (Et les médecins applaudiraient.)
Mais je ne veux pas vous embêter avec ça ; je vais contacter directement le collège pour en discuter avec eux. Je vous promets sur mon honneur de Parisienne toujours pressée que je serai au collège mardi minimum un quart d'heure avant l'heure de la première rencontre.

Elle a fini par me répondre sèchement :

Vous avez les numéros de téléphone, voyez directement avec vos chauffeurs et organisez-vous avec eux.
Bonne journée
Organisatrice

(J'ai mis 16 minutes, en comptant le temps de consulter le plan à l'arrivée à la gare pour bien partir dans la bonne direction.)


lundi 1 mars 2021

Choix d'une oeuvre pour dissertation de géographie urbaine

Je reviens de vacances, et je compte donc recommencer à poster régulièrement.

En attendant, je vous demande, à tout hasard, si l'un de vous aurait une idée. Le Grand doit faire un devoir qui porte sur des enjeux urbains contemporains à travers une œuvre de fiction. Sachant qu'il n'est vraiment pas cinéphile et qu'il lit plutôt des romans historiques ou fantastiques, même en nous creusant la tête, nous n'arrivons pas à trouver grand-chose. Il nous faudrait donc :

- une bande dessinée ;

- un roman (court) ;

- un film (pas trop violent et disponible en DVD) ;

- ou même une chanson

qui évoque des problèmes de géographie urbaine : enjeux sociaux, environnementaux, ségrégation, transformations, n'importe quoi.

Si ça se passe en France, c'est mieux, mais pas obligatoire.

Quelqu'un a une idée lumineuse ?