vendredi 25 décembre 2020

Noël blanc

J'ai 44 ans, et j'ai toujours fêté Noël à Paris, à de très rares exceptions près. Mais depuis avant-hier soir, je suis à la montagne, chez ma mère. Et hier soir, à minuit pile, il s'est mis à neiger.

Alors aujourd'hui, après le déjeuner, pendant que les uns et les autres profitaient de leurs nouveaux livres, jouets ou jeux vidéos, j'ai mis des chaussures de randonnée, une  cagoule, et je suis allée faire une grande promenade.

Comme ça, je m'en souviendrai, de mon premier Noël blanc! 

vendredi 18 décembre 2020

Le Grand et les Iroquois

 Le Grand est en double licence d'histoire géographie. Et il a beaucoup de mal à s'organiser de manière à rendre ses devoirs à temps. Alors, depuis quelques semaines, je l'aide. D'abord en préparant des plannings de travail. Ensuite en l'aidant à choisir des problématiques ou à peaufiner des plans (c'est la première fois que mes études de Sciences-po me servent à quelque chose). Quand j'y arrive, en l'incitant à se concentrer. Parfois même en tapant à l'ordinateur le texte qu'il me dicte, parce qu'il n'a jamais appris à taper correctement avec ses dix doigts (ce n'est pas faute d'avoir TOUT fait, y compris du chantage, pour qu'il s'y exerce). Et enfin, en relisant ses textes avant qu'il les envoie à ses professeurs, car il continue à souffrir d'une dysorthographie assez impressionnante.

Aujourd'hui, il m'envoie un long texte sur les Iroquois. Un sujet qu'il a choisi lui-même.

Je relis : 

Au début des année 1900, les iroquois prenne un avocat pour défendre leur droits devant la Cours suprème du Canada, et ils tenteront même d’intégré la société des nations après la 1ere guerre mondiale (cette tentative serra un échec, malgré le soutient de quelque pays)

— Et tu sais quels pays ? m'interrompt-il.

— ...

— Le Panama, la Perse, et l’Estonie.

— ...

— Ah, tu ne savais pas ça, hein ?

(Non, je ne savais pas. J'irais même plus loin : je pense que personne, dans le monde entier, ne savait cela. Pas même les Iroquois.) 

(Par contre, je savais que quand il y a plusieurs années, il faut leur mettre un S, et qu'une cour n'est pas la même chose qu'une cours, et que soutient est un verbe et non un nom si on y met un T, etc. On ne peut pas tous avoir les mêmes points forts, n'est-ce pas ?)

 

 

 PS : J'arrive à la fin du texte, et tout à coup, je tombe sur la phrase :

Ils n’ont pas vraiment subi autant de brimades et n’ont pas été aussi touchés par la violence des colons européens que d’autres tribus amérindiennes, principalement grâce à leur alliance historique avec l’Angleterre, mais leurs droits ne sont pas encore acquis, et il leur reste de nombreux recours et batailles judiciaires à mener avant de les obtenir.

Je commente :

— Ça alors, tu as mis le S à brimades... et à touchés... et à colons... et la majuscule à Angleterre... et pas de T à acquis... et un R à mener... Mais dis donc, tu as pompé cette phrase sur Wikipédia, ou quoi ?

— Euh, non, en fait c'est toi qui l'avais écrite quand je t'ai dicté le premier brouillon de mon texte avant-hier.

Ah, d'accord. Je me disais bien, aussi...

(Non, je n'en avais gardé aucun souvenir. Pas tous les mêmes points forts, on a dit.) 

jeudi 17 décembre 2020

Piscine incongrue

 Réponse à la devinette : cette jeune femme avec une fleur dans les cheveux est apparemment en train de se baigner...

... dans des toilettes.



Ce que je voudrais bien savoir, c'est QUI a eu ce coup de génie marketing.

"Alors, on cherche une image pour décorer les cartons de nos sièges de toilettes. On a conçu une lunette bien solide et un abattant qui se referme en silence. Ça vous évoque quoi ? Pardon ? Une fille glamour au regard aguicheur ? Oui, génial, adopté !"

Et visiblement, personne n'a songé que les clients s'imagineraient immédiatement qu'elle est en train de se baigner dans la cuvette. Et pourtant, une des premières images que j'ai trouvée quand j'ai tapé le nom de la marque, c'est celle-ci :

Ça donne envie, non ?




mardi 15 décembre 2020

Devinette

D'après la magnifique photo qui orne la boîte, parviendrez-vous à trouver quel objet à 59 euros j'ai acheté aujourd'hui? 

(Je parie que non.)
 
(Je vous laisse chercher 24h ou 48h et ensuite je mettrai la réponse ci-dessous)
 
 

vendredi 11 décembre 2020

Rendez-vous manqués

Tiens, et si j'écoutais mes messages sur mon téléphone portable ? Malgré mon insistance, il y a encore des gens qui s'obstinent à ne pas utiliser mon fixe, alors que celui-là, quand je suis à la maison, je l'entends toujours (et quand je n'y suis pas, c'est presque toujours que je ne suis PAS disponible, donc que je ne répondrai pas non plus à mon portable !)

Ah oui, tiens, il y a un message. La maîtresse de Miss Thing Two ? Allons bon, que me veut-elle ? La gamine vient de rentrer de l'école, et elle ne m'a rien signalé de spécial.

"Bonjour madame, sauf erreur de ma part nous avions rendez-vous à 15h45 pour la remise des bulletins..."

Oh, zuuut ! J'ai raté le rendez-vous !

Mais... attends une seconde... Où est mon agenda ? Il me semble...

C'est bien ça. J'avais rendez-vous avec la maîtresse du Filou hier, et avec le maître et la maîtresse des Things aujourd'hui.

J'ai raté trois rendez-vous en deux jours.

Je pense que je suis officiellement la plus mauvaise mère de toute l'école.

(Quelqu'un aurait une cheminée, pour que je puisse me couvrir la tête de cendres ?)


PS : Cela dit, je les ai déjà vu, les trois bulletins, et ils sont tout à fait convenables, donc oui, j'avoue que j'ai classé ces rendez-vous dans le coin de mon cerveau intitulé "démarches qu'il faut bien faire mais pas franchement utiles".


dimanche 6 décembre 2020

Message de Saint-Nicolas

Mr Thing Two a tenu à laisser le traditionnel verre de lait pour Saint Nicolas, avec la carotte pour l'âne.

(Rappelons que personne n'y croit vraiment, et que c'est juste un jeu, comme le Père Noël et la petit souris, mais un jeu auquel nous continuons de jouer)

Il a accompagné ses offrandes d'un message :



Vous remarquerez en haut l’avertissement : "La carote (sic) c'est pour ton âne et pas pour toi !"

Résultat, le saint lui a laissé une réponse à côté du verre vidé :


Merci mon garçon !

Finalement, j'ai mangé la carotte et donné le lait à boire à mon âne, parce que je suis trop un rebelle.

Je te souhaite un joyeux Noël et une très bonne indigestion !

Saint-Nicolas

 

Mr Thing Two a bien rigolé, puis m'a annoncé triomphalement qu'il m'avait prise la main dans le sac parce que la carotte était de nouveau dans le bac à légume du frigidaire (il avait pris soin de bien l'examiner pour la distinguer des autres).

Message du Filou à celui ou celle qui le lira

J'étais tranquillement aux toilettes, sur le point de m'essuyer, quand j'ai découvert que la dernière feuille du rouleau de PQ était barbouillée de rouge. Je l'ai défroissée et examinée.


 

Bon.

Il va vraiment que je prenne le Filou entre quat'z'yeux et que je lui parle sérieusement.

En effet, en dehors de l'apostrophe manquante, l'écriture inclusive, c'est avec un point médian et non avec une parenthèse, maintenant. Non mais franchement.

samedi 5 décembre 2020

Masques de Noël

 Franchement, si en décembre 2021 il n'y a plus aucune épidémie et qu'on n'est plus tenu de porter des masques, j'aurai presque des regrets.


(Non mais non mais tapez pas, j'ai dit PRESQUE !)

mercredi 2 décembre 2020

Traduction : histoire de fesses

 Un auteur de romans d'action, sur Twitter :

Aujourd'hui, pour les besoins de mon métier, j'ai fait des recherches sur les "butt phones", qui sont des téléphones portables minuscules destiné à être apportés en contrebande en prison, cachés dans le derrière.

Or, cet auteur est en train d'écrire le troisième volume d'une série... dont je suis en train de traduire le premier volume.

Bon.

J'ai quelques mois pour me préparer psychologiquement à attaquer ce chapitre-là...

lundi 30 novembre 2020

J'ai succombé à la tentation sucrée

Depuis des années, j'essaie de manger moins de sucre. Beaucoup moins de sucre. Je réduis petit à petit, et c'est très très très difficile, parce que j'adoooooore les gâteaux et les sucreries. Je me suis d'abord interdit de grignoter quoi que ce soit en dehors des repas (des quatre repas, hein, cela va sans dire !). Il y a quatre ou cinq ans, j'ai arrêté de prendre des desserts systématiquement. Il y a deux ou trois ans, je suis passée au petit-déjeuner salé. Puis j'ai arrêté le sucre dans le thé. Puis, l'été dernier, dans mon café au lait occasionnel. Et là, en ce moment, j'essaie de venir à bout de la dernière poche de résistance : le goûter. Si j'ai faim, un fruit, quelques noix, un thé au lait ; de temps en temps un gâteau à index glycémique le plus bas possible (tarte aux pommes, pain d'épices à la farine complète sucré au miel, gâteau à l'orange et à la courge...).

 C'est dur, mais j'y arrive de plus en plus souvent. Il faut vraiment que je le fasse, parce que vu mon histoire familiale et mes antécédents gestationnels, le diabète me pend au nez, sans parler des autres problèmes de santé bien connus dus aux sucres rapides.

Bref, tout ça pour dire que dans l'ensemble, je résiste de mieux en mieux à l'appel de la tablette de chocolat et de ses consœurs, sauf quand je suis en manque de sommeil chronique (j'ai mis du temps à faire le lien, mais c'est systématique) ou quand mon quotidien est trop morose (trop de boulot, plus le temps de faire quoi que ce soit d'autre : je me console avec un chocolat chaud accompagné de biscuits pendant que je bosse...).

Ceci étant posé, puis-je me considérer satisfaite de n'avoir mangé QUE sept chocolats au caramel Quality Street ce soir, sachant que je viens de remplir de friandises, une par une, les 96 cases des calendriers de l'avent des enfants ?

(Oui, hein ? Dites-moi que oui. Je ne suis pas une sainte !)

samedi 28 novembre 2020

Viande exotique

 — Maman, aujourd'hui on a mangé du fauve, à la cantine.

????

— Tu es sûre, ma puce ?

— Oui, oui. Et à un moment donné, j'ai vu que l'animateur ne mangeait pas de viande, et je lui ai demandé pourquoi, et il m'a répondu "Je n'aime pas manger les bébés".

????

Illumination du Grand :

— Du veau ?

— Ah, oui, peut-être... 

(Peut-être, oui.)

vendredi 27 novembre 2020

Il court, il court...

 Les trois mômes sont en bas, sur la dalle de la résidence, avec des copains. Le Filou remonte avant l'heure limite, ce qui est suspect :

— Filou ? Tout va bien ?

— Oui, oui, mais quand ze cours, moi, z'ai envie de faire caca !

Sur quoi il va s'enfermer dans les toilettes en chantant, sur l'air de "La maladie d'amour" :

Il court, il court, mais ensuite il va ssier...


(Commentaire du Grand :

— C'est un poète, cet enfant !

— Oui, ai-je dit, on devrait peut-être le présenter aux Goguettes, pour qu'il fasse le cinquième du trio ?)

jeudi 26 novembre 2020

Cadeau pré-Noël

 Le bonheur du jour, c'est quand le gardien vous remet un paquet long et plat arrivé par la poste, que vous l'ouvrez en vous demandant ce que ça peut bien être (trop léger pour être un bouquin envoyé par un éditeur), et que vous y trouvez... un calendrier de l'avent avec un sachet de thé différent par jour jusqu'à Noël :


Voilà, aujourd'hui je ne serai que joie et bonne humeur.

(En plus il brille !)

 

Coda :

Mon amie, que je remercie d'avoir illuminé ma journée :

Ravie que ça te plaise. Comment attendre Noël sans prendre de poids !

Moi :

Oh, euh, tu veux dire que je n'ai pas le droit d'en avoir AUSSI un avec des chocolats ? En plus, un petit chocolat et une tasse de thé, ça va très bien ensemble...

Elle :

Si, mais ça ne sera pas de ma faute si ta balance te dit "Pesez-vous un par un" !

(Ma balance n'est pas si malpolie, voyons. Elle n'oserait pas !)

 

PS : Pour ceux que ça pourrait intéresser, c'est du Damman, mais plusieurs autres marques en font.)

mardi 24 novembre 2020

Histoire de santons

 Une amie, qui m'offre souvent des santons en période de Noël, m'avertit qu'Escoffier est menacé de faillite à cause de l'annulation des marchés de Noël. Du coup, je passe commande sur leur site pour les soutenir.

Puis elle m'envoie la photo suivante, avec comme commentaire :

Je parie que tu ne l'as pas, ce santon !


Je lui réponds :

Non, en effet, je ne l'ai pas !

(J'espère juste qu'elle n'a pas l'intention de me l'offrir. Pouchky, si tu me lis, n'importe lequel mais pas celui-là*.) (Euh, non, pas n'importe lequel : je ne tiens pas à avoir le prêtre ou le Père Noël qui assistent à la naissance de Jésus, parce que même si je ne suis pas allergique aux anachronismes, là ça va trop loin. Et je n'aime pas beaucoup les anges.) (Dans la crèche, je veux dire : je n'ai rien contre ceux qui ornent les plafonds des palais, même si je n'en voudrais pas chez moi)

Et puis j'enchaîne :

Figure-toi qu'après avoir feuilleté le catalogue Escoffier pour passer commande, j'ai enfin compris le sens de l'expression "le ravi de la crèche" !

(Pour ceux qui ne savent pas, l'explication est ici.)

 Elle :

Pourquoi, tu l'imaginais comment, le ravi ?

Moi :

En fait je n'avais jamais fait le lien avec les santons. Je n'avais jamais compris de quoi il s'agissait. D'un berger en extase dont il était question dans l’Évangile ? D'un père enchanté de se débarrasser enfin de son bébé en le déposant à la crèche le lundi matin ?

 

 

 Ben quoi ?

 

* Il paraît qu'il s'est vendu comme des petits pains, pour 35 euros. Comme elle dit, les gens sont fous.

PS : Je précise que ce n'est PAS Escoffier qui commercialise ce santon ! Ne les boycottez pas !

 

lundi 23 novembre 2020

Variantes de la lecture à la lampe de poche

 Au dîner, nous discutons de la bonne vieille technique de lire avec une lampe de poche sous ses draps. Je raconte :


— Moi, quand j'étais petite, je n'avais pas de lampe de poche, et de toute façon je trouve qu'on étouffe très vite sous les draps... Alors j'avais trouvé une autre tactique. Il faut savoir que j'avais des rideaux épais, pas des volets. Et comme vous le savez, nous étions au deuxième étage, et nos fenêtres donnaient sur un grand carrefour, bien éclairé. Du coup, quand mes parents m'avaient dit bonne nuit et avaient éteint la lumière, je me relevais, et j'allais me glisser entre les rideaux et la fenêtre, et je lisais comme ça, debout, dos à la vitre, à la lueur des lampadaires de la rue.
— Oh là là, ça ne devait pas être très confortable ! dit Mr Thing Two.
— Non, surtout que j'y passais parfois des heures. Mais il y avait surtout un autre inconvénient...
— Lequel ?
— Tiens, viens ici. Colle-toi dos à la fenêtre, comme ça. Qu'est-ce que tu sens ?
— Il fait froid !
— Exactement. On n'avait pas de doubles vitrages, comme ici, donc en hiver, il y avait même parfois du givre sur la vitre. J'ai souvenir d'avoir terminé un nombre incalculable de Fantômette ou d'autres romans à minuit passé en grelottant... Je me demande combien de rhume je me suis pris, comme ça !
— J'imagine si Mouna t'avais surprise comme ça ! dit le Grand.
— C'est arrivé, une fois. Elle est entrée dans ma chambre pour je ne sais quelle raison, et elle s'est rendu compte que je n'étais plus dans mon lit...
— Oh là là ! Et qu'est-ce que tu as dit ? demande Miss Thing One.
— Je te vois très bien en train de bredouiller "Euh, je voulais juste regarder la rue..." s'amuse le Grand.
— Ben voilà, c'est à peu près ce que j'ai dit, et elle ne m'a pas cru une seconde, et elle n'était pas contente !
— C'est pas une très bonne technique, conclut le Filou.
— Ben oui, mais à son époque, elle avait sûrement un réveil à aiguilles, et pas un réveil électronique ! explique le Grand.
— ... ?
— Elle ne pouvait pas juste régler sur la luminosité maximale, le prendre dans sa main et lire avec cette lumière, continue-t-il.
Puis il voit mon expression estomaquée :
— Sérieux, tu savais pas ?
— Non mais on le fait pas souvent du tout, maman ! me jure Miss Thing One. Seulement quand tu nous empêche de finir notre page, c'est tout, je t'assure !


Moralité : un enfant qui veut finir son chapitre sera toujours plus malin que le parent qui veut l'en empêcher.

(J'y CROIS PAS que ça ne m'était même pas venu à l'idée !)