lundi 30 septembre 2019

Yoga (si, si)

Cette année, j'avais décidé que je profiterais de mon retour à Paris intra-muros pour voir plus de monde, tester de nouvelles choses et profiter des tarifs dégressifs des cours municipaux. Voilà pourquoi je n'ai pas seulement commencé des cours de salsa, mais aussi des cours de yoga.

Sans grande conviction, je vous l'avoue. De manière générale, je préfère les activités assez dynamiques (ceux qui me connaissent tombent des nues, j'imagine). Mais je n'en ai entendu dire que du bien, et plusieurs kinés ou médecins avaient l'air de penser que c'était une bonne idée que je prenne un peu plus conscience de mon corps à l'aide d'une discipline de ce genre. Et puis bon, on en parle tellement (même Télérama s'est fendu d'un article dessus à la rentrée !) que je ne voulais pas mourir idiote. C'est justement quand quelque chose ne nous attire pas spécialement que c'est intéressant de tester, non ? (Le Grand n'est pas du tout d'accord avec cette dernière affirmation.)

Verdict ?
Le coup de foudre.

Non, je rigole. En réalité, je continue à trouver que ça manque de dynamisme, mais ça va peut-être s'améliorer quand nous connaîtrons les figures de base et pourrons les enchaîner plus rapidement. Je reste également assez hermétique aux métaphores, terre à terre comme je suis : non, mes doigts ne ressemblent pas spécialement à des feuilles de palmier (?) ; je ne vois pas pourquoi je dois lécher le plancher (très sale au demeurant) pour saluer le soleil dans une salle fermée et sans fenêtre un jour où, même dehors, le soleil n'est guère visible ; quant à la posture du conquérant, elle me laisse perplexe, même si "attention, ce n'est pas à prendre dans le sens envahisseur des pays voisins, c'est soi-même que l'on doit conquérir" (zut alors, moi qui avais l'intention d'aller envahir la Belgique entre midi et deux). Et si souffler par le nez en rentrant le ventre me paraît un bon exercice, l'idée que ça me "nettoie" me fait presque autant rire que les cures de "détox" proposées par les magazines féminins.

Mais je m'accroche, et je pense sincèrement que ça ne peut me faire que du bien de me concentrer sur des sensations physiques une heure par semaine, sans compter qu'à terme, j'imagine que ça améliore la souplesse et renforce quelques muscles. Et puis il y a mon moment préféré : le quart d'heure de méditation à la fin de la séance. Dans la pénombre, d'une voix hypnotique, la prof nous demande de nous détendre et de nous concentrer tour à tour sur chaque partie de notre corps : les orteils du pied droit, la plante du pied, la cheville, le mollet, le genou...
J'imagine qu'elle continue jusqu'au crâne, mais je ne pourrais pas en jurer, car systématiquement, je m'endors quelque part entre la cuisse de la première jambe et la cheville de la deuxième jambe. Parce que le yoga m'a efficacement détendue, ou parce que je me suis couchée bien trop tard la veille au soir après avoir travaillé ou expédié quelques démarches administratives négligées pendant le weekend ? Un peu des deux, peut-être...

jeudi 26 septembre 2019

Message angi-gaspillage



Ceci est un écran publicitaire, de ceux qui ont remplacé beaucoup d'affiches en papier, et qui sont allumés au moins 18h par jour dans les couloirs du RER.

Oui, vous avez bien vu, cet écran relaie un message écologique contre le gaspillage de l'électricité.

Je n'ai rien à ajouter.

dimanche 22 septembre 2019

De l'intérêt d'apprendre une langue étrangère

— On fait de l'anglais ? me propose Miss Thing One pendant le dîner.
(C'est toujours elle qui m'y fait penser, et elle qui essaie de mémoriser ce que je lui dis. Les autres n'écoutent que d'une oreille. Quand nous étions allés à Berlin, elle avait tenu à apprendre à compter en allemand jusqu'à cent. Elle veut toujours apprendre plein de choses.)
Le Grand soupire :
— Pff, non, c'est ennuyeux, vos leçons.
— Pour toi, forcément, puisque tu connais déjà tout ça, rétorqué-je.
— Oui mais même, c'est objectivement ennuyeux, pas comme l'histoire et la géographie. L'histoire on peut s'y intéresser en soi, alors qu'une langue en soi, ça n'a aucun intérêt.
— Mmm... Mais même en admettant que tu aies raison, une fois qu'on la connaît, cette langue, on peut faire plein de choses intéressantes avec. Ça peut servir à plein de choses.
— Oui, confirme Mr Thing Two, qui a envie de mettre son grain de sel. À se vanter, par exemple.


samedi 21 septembre 2019

Révélation sur les chaussures à talon

Dîner. Je suis au milieu de l'une de mes diatribes féministes habituelles.
— ... et je trouve que vouloir rendre les petites filles "sexy", c'est profondément malsain. Je ne supporte pas les maillots de bain deux pièces pour des gamines qui n'ont pas encore de seins, ou les shorts trop courts, ou les chaussures à talon...
— Moi, y a une fille dans ma classe qui a des chaussures à talon, intervient Miss Thing One.
Le Grand nous interrompt :
— Mais les chaussures à talon, ce n'est pas fait pour être sexy !
— Pardon ?
— C'est pour être plus grande ! m'explique-t-il sur un ton d'évidence. Parce que c'est pratique, d'être grand. La preuve, des fois tu m'appelles pour attraper un truc sur une étagère.
— Je crains fort que tu te trompes, mon grand. Pour la majorité des cas, du moins.
— Mais bien sûr que non !
— Alors comment expliques-tu que les femmes en portent, et pas les hommes, alors que socialement, c'est beaucoup plus important pour les hommes que pour les femmes d'être grands ?
— ...
— Et comment expliques-tu que des femmes qui sont déjà très grandes en portent, comme ta tante ou la mère de ton copain A. ?
— ...
— Et puis, c'est peut-être pratique d'être grand, mais l'immense majorité des femmes ôtent leurs souliers inconfortables dès qu'elles rentrent à la maison, étagères ou pas étagères, tu sais. Et c'est aussi pratique de pouvoir marcher vite, ou courir, ce qui n'est pas possible avec ces engins.
Il suffoque :
— Parce que c'est inconfortable, en plus ?
— Très. Plus ils sont hauts, et plus ça fait mal aux pieds, et au dos. Et quand ils sont fins, en prime, il y a toujours le risque de se tordre la cheville.
— Mais en quoi est-ce que c'est sexy ? se récrie-t-il, abasourdi. Personne ne regarde les pieds des gens !
— Eh bien, il faut croire que si. Et la jambe aussi est censée être plus belle, puisque ça change la posture.
— Hein ?

Il a fallut que je leur fasse une démonstration, avec mes chaussures aux talons les plus hauts (trois centimètres). Le Grand secouait la tête, éberlué de cette nouvelle preuve de la folie humaine.
(Je n'en reviens toujours pas de constater à quel point certaines choses lui passent très, très loin au-dessus de la tête.)

mardi 17 septembre 2019

Verre inlavable

Pour boire de l'eau, Mr Thing Two a pris un beau verre à bière décoré de dorures. Je le gronde :
— Je t'ai déjà dit de ne pas prendre ce verre-là, je ne voudrais vraiment pas qu'il soit cassé, et en plus il ne passe pas au lave-vaisselle !

Le Filou est au bord des larmes :
— Oh non, maintenant y a que lui qui va pouvoir boire dedans pour toute la vie, c'est pas zuste !
— Ben pourquoi ?
— Parce que il faut pas boire dans le verre des autres, à cause des microbes, et comme on va pas pouvoir le laver...

Il a vraiment l'air accablé. Pas tant que moi :
— Mais Filou, ce n'est pas parce qu'il ne passe pas au lave-vaisselle qu'on ne peut pas le laver !
— Ah bon ?
— Mais enfin, on peut aussi le laver à la main, tout simplement !
— Ah bon ? Ah, ouf, d'accord.

("Celui-là, il va falloir que tu le mettes chez les scouts", a commenté ma mère.)

samedi 14 septembre 2019

Premiers cours d'anglais

J'essaie de donner quelques notions d'anglais aux trois petits (devrais-je désormais les appeler les trois moyens ?) :
— Donc, quand ce n'est ni un homme ou un garçon ou un animal mâle, ni une femme ou une fille ou un animaux femelle, bref quand c'est un objet ou une créature dont vous ne connaissez pas le noms, ce n'est pas "he" ni "she", c'est "it".
Perplexité du Filou :
— Mais non, ça veut dire frapper, c'est le Grand qui me l'a dit !
— Pardon ? Ah, non, ça c'est "hit". Avec un h devant.
Perplexité de Mr Thing Two :
— Mais hier, tu nous as dit que "it", ça voulait dire "manger" !
— Ah oui mais non, ça c'était "eat", avec un i plus long que "it", tu entends la différences ?
Perplexité de Miss Thing One :
— Y a trois mots presque pareils ?
— Eh bien, euh, il y a aussi "heat", avec un i long ET un h au début. Ça veut dire "chaleur".

Là, il y a eu un moment de flottement. Et moi qui avais réussi à les convaincre, conjugaison du verbe "to love" à l'appui, que l'anglais était une langue très simple...

(Et encore, je n'ai pas osé leur dire que "eat" et "heat" s'écrivaient sans le moindre i.)

jeudi 12 septembre 2019

Insulte inattendue

Texto à ma soeur :

C'est bien toi qui as ma perceuse ? Je peux la récupérer ?

Sa réponse :

Nouille !

Mais heu ?



(Sans rire, pourquoi est-ce que personne ne désactive les corrections automatiques sur son téléphone ?)

(D'après elle, elle aurait tapé "oui" avec un N malencontreux devant, et le correcteur a interprété son "noui" comme il le pouvait...)

mardi 10 septembre 2019

Vulgarité ludique

Je bosse. Les enfants jouent tous les trois ensemble, porte ouverte à quelques mètres de moi. Je n'écoute pas, mais pendant que je réfléchis au meilleur moyen de traduire une expression, j'entends :
— ... ou alors un Max et Lili ?
Le Filou réagit :
— Ah non, merde, putain, pas Max et Lili, c'est chiant !
Alors, certes, cet enfant n'est pas toujours un parangon de politesse, mais là, je suis abasourdie. Je m'exclame :
— PARDON ?
Une minute de silence, puis Mr Thing Two le défend :
— On joue, maman !
— D'accord, vous jouez, mais est-ce nécessaire d'utiliser un vocabulaire aussi vulgaire ?
Miss Thing One intervient à son tour :
— On joue à l'école, et Filou il fait un mauvais élève qui dit plein de gros mots !
...
...
...
Bon, eh bien, que voulez-vous que je vous dise ? Bravo, Filou, tu es très convaincant dans ton rôle...


("En vrai, tu sais, z'aime bien Max et Lili", m'a rassurée le petit monstre un peu plus tard.)

vendredi 6 septembre 2019

Eh bien, dansez maintenant !

Ça vous prend tout à coup, à 43 ans, un beau jour de fin d'été. Ou plutôt, ça vous trotte dans la tête depuis des années, et même des décennies, et un beau jour, vous vous décidez : c'est dit, cette année, j'apprends à danser.

C'est ainsi, je n'ai JAMAIS su danser, jamais appris, jamais même essayé, parce que j'avais trop honte, j'étais trop persuadée d'être gauche, pataude, risible. La bonne nouvelle, c'est qu'à 43 ans, je suis nettement moins inquiète qu'à 20 ans du regard que les autres portent sur moi. Cela fait longtemps que je n'ai plus peur du ridicule, et que circuler dans la rue déguisée en Fantômette, chanter à voix haute sur mon vélo ou apostropher les chauffards, quitte à attirer tous les regards, ne me pose plus aucun problème.

Danser, donc. Mais quelle danse pratiquer ? Je voulais quelque chose qui soit pour tous les âges et pas seulement pour les moins de 30 ans ou les plus de 60 ans (exit le hip-hop et les danses de salon), quelque chose qui soit une vraie danse et pas de la gymnastique en musique (exit la zumba), quelque chose qui ne soit pas trop difficile parce que je n'aurais pas beaucoup de temps pour pratiquer (exit le tango), quelque chose qui bouge quand même pas mal parce que j'aime bien me fatiguer. Après hésitation, mon choix s'est porté sur la salsa (ou le rock, mais l'horaire me convenait moins).

On a beau ne pas être timide, se pointer dans une salle de danse au milieu de parfaits inconnus, dont certains se connaissent entre eux, pour tenter d'apprendre à danser à 43 ans alors qu'on n'a jamais été fichu de se trémousser en rythme même à 15 ans, ce n'est pas si facile que ça. Mais ce soir, je l'ai fait. Il faut dire que j'avais une motivation supplémentaire : Mr Thing Two avait invité un copain à dormir, et c'était donc non pas trois, mais quatre gamins que je laissais au Grand pour qu'il gère le dîner, le brossage de dent et le couchage. (Oui, il mérite une médaille.)

J'y suis allée, donc, et j'ai trouvé une salle accueillante, avec une vingtaine de personnes (ni trop, ni trop peu), dont presque exactement autant d'hommes que de femmes, ce qui était un bon début. Cela dit,  je vous avouerais que quand le prof a commencé à faire "le pas de base" à toute allure devant nous, aussitôt imité par certains, tandis que j'essayais de comprendre si j'étais censé avancer le pied gauche ou le pied droit et où diable je devais poser l'autre ensuite (et ne parlons même pas des bras), j'ai été tentée de prétexter que je devais rentrer chez moi de toute urgence parce que mes gamins avaient un problème, mais comme j'avais volontairement omis de prendre mon téléphone portable, ça n'aurait pas été très crédible. Donc je suis restée. Et le prof a assez vite pris la mesure de l'embarras de certains d'entre nous, s'est rappelé que c'était un cours pour débutants, et le premier de l'année, et est devenu très pédagogique.

Et donc voilà, on a fait le pas de base, et puis un autre pas-presque-de-base, et puis on s'est mis face à face pour danser en miroir, et puis on s'est mis avec un partenaire (en changeant toutes les deux minutes), et puis on a ajouté les mains, et puis on a ajouté des figures, et à la fin de l'heure j'étais presque capable de partir dans le bon sens quand je tombais sur un partenaire lui-même capable de me faire virevolter. Et je me suis dit que j'y retournerais dès que possible.

Voilà, aujourd'hui, pour la première fois de ma vie ou presque – mais pas la dernière, je le jure –, j'ai dansé.

mercredi 4 septembre 2019

Compteur de vélos

(Article parisianocentré, désolée)

Cet été, une nouvelle piste cyclable bidirectionnelle a été créée rue de Rivoli. Il ne manque plus qu'un petit morceau devant les Tuileries, et on pourra aller de la Bastille à la Concorde sur une piste protégée d'un bout à l'autre (en faisant attention aux carrefours, quand même, parce que les automobilistes ne sont pas encore habitués).

Si vous habitez à Paris, faites le test un de ces jours : mettez-vous quelque part entre le BHV et l'Hôtel de Ville, et regardez la piste. À tous les coups, vous la trouverez quasiment vide. Beaucoup de gens vous diront d'ailleurs "Pfff, c'est scandaleux de prendre une voie aux voitures pour faire une piste cyclable alors qu'il n'y a jamais personne dessus."

Est-elle vide parce qu'elle est récente ? Qu'elle est inachevée ? Qu'elle est dangereuse, ou mal conçue ?

En réponse, la mairie de Paris a fait installer à cet endroit-là, ce matin même, à 10h12 (après l'heure de pointe matinale, donc), un compteur à vélo. Comme je passais dans le coin avec ma gamine, je suis allée le voir en début d'après-midi, et j'en ai profité pour m'assurer qu'il ne comptait que les vélos, pas les trottinettes ou les intrus motorisés. C'est bien le cas ; j'ai vérifié plusieurs fois. On en était déjà à 800 et quelques.

Ce soir, à 21h28, le compteur affichait 3700 cyclistes. Depuis 10h12 ce matin.




Si vous faites partie de ceux qui râlent contre les pistes cyclables inutiles, sachez-le : une piste cyclable, ça a toujours l'air vide, tout simplement parce que les vélos prennent très peu de place, que la circulation est très fluide et qu'il n'y a jamais de bouchons. Sur la voie d'à côté, il suffit qu'il y ait vingt voitures – donc 20 à 22 personnes – pour que ça fasse un embouteillage.

(Je jure de ne pas passer exprès vingt fois devant le compteur chaque fois que j'irai dans le coin. Je ne suis pas aussi puérile, voyons.) (Et surtout, ce ne sera pas nécessaire, vu les chiffres...)

PS : Vous connaissez peut-être déjà ces images, mais elles méritent d'être partagées :



mardi 3 septembre 2019

Flirt

L'autre jour, je bavardais avec le sympathique papetier du quartier, qui se plaignait d'être fatigué :
— Forcément, pour faire l'ouverture je me lève à 5h, alors quand je fais aussi la fermeture, ça fait des journées longues.
— Vous êtes tout seul ?
Il me regarde d'un air interloqué. Je ne comprends pas pourquoi, mais je précise :
— Il n'y a pas quelqu'un d'autre qui vous relaie, dans la boutique ?
— Ah ! Je croyais que vous me demandiez si j'étais tout seul dans ma vie...
J'éclate de rire :
— Je ne me permettrais pas !
— Oh, si, si, vous pouvez vous permettre, parce que c'est le cas actuellement... Mais dans la boutique, par contre, il y a quelqu'un qui me remplace quelques heures par jour, heureusement !

On parle encore quelques minutes, et quand je pars, il me lance qu'il espère me revoir bientôt. Allons bon, voilà que j'ai dragué mon papetier sans le vouloir. Déjà que la fois précédente, il avait fait un commentaire – tout à fait poli – sur mes beaux yeux...

Aujourd'hui, j'y retourne en urgence, parce que les instits des jumeaux veulent des agendas et non des cahiers de texte (alors que celles de l'année dernière voulaient des cahiers de texte, et non les agendas que j'avais acheté...). Le papetier m'accueille avec un grand sourire :
— Ah, vous revoilà ! Je savais bien que mon charme avait opéré !
Je réponds sur le ton de la plaisanterie :
— C'est sûr, vu que je vous ai même demandé si vous étiez seul...
— Exactement ! Et, d'ailleurs, au fait... et vous ?
J'hésite une seconde, et je me lance :
— Eh bien, ça dépend, en comptant mes quatre enfants, ou pas ?

La tête qu'il a faite... Quand j'y repense, j'en ris encore.
(Ça ne l'a cependant pas empêché de continuer à flirter joyeusement, une fois remis de son choc !)

dimanche 1 septembre 2019

Résumé des vacances et cartes postales

Alors, il est temps de mettre fin au terrible suspense : OUI, les enfants sont revenus de colonie, et oui, tout s'est bien passé. Sauf qu'ils n'ont "pas trouvé" le papier à lettre et les enveloppes et les timbres, ce qui explique pourquoi ils ne m'ont pas écrit. Et sauf que la seule et unique lessive a été faite la veille du départ, ce qui explique les vêtements empruntés aux copains (note pour la prochaine fois : leur donner au minimum autant de slips et t-shirts qu'il y a de jours de colonie). Et sauf que j'ai retrouvé dans le sac à dos de Miss Thing One le sandwich que j'avais préparé pour le voyage aller. Un sandwich au jambon laissé bien au chaud pendant quinze jours, oui oui.
Mais bref, la colonie, c'est génial, et l'année prochaine, on y retourne.
(On croise les doigts)

A part ça, pas de mauvaises surprises pendant le reste des vacances. Des moustiques et un soleil de plomb en Italie (d'où un départ précipité dès le quatrième jour), de très belles vacances dans les Alpes avec une grande randonnée et deux nuits en refuge au pied d'un glacier, et un passage dans le Sud-Ouest par une maison de famille qui va bientôt être vendue, et d'où nous avons rapporté une vieille statue d’Eve totalement anachronique sur mes étagères Lundia, deux sacs remplis à ras-bord de biscuits achetés à la biscuiterie locale, et surtout environ 40 kilos de bouquins (je n'exagère pas, il y avait entre autres une vieille encyclopédie en six volumes énormes qui m'a fait de l’œil, et une Histoire de France en QUINZE volumes – grand format, bien sûr – que le Grand a absolument voulu emporter).

Et maintenant, les cartables sont prêts, les affaires étiquetées, ma nouvelle traduction ouverte à la première page sur mon bureau, le réveil réglé, l'agenda tout neuf déjà bien rempli... c'est parti pour cette nouvelle année !

L'Atlas de gauche mesure 55 cm de haut.

Quasiment plus un brin d'herbe, à cette altitude. Impressionnant.

Un paysage nettement plus riant au pied des Pyrénées.
Pendant les randos, le Grand racontait la guerre de Cent Ans ou les Croisades
aux autres pour qu'ils oublient de râler...