mardi 7 février 2023

Traduction larmoyante

 Je suis en train de traduire un roman formidable. Vraiment vraiment vraiment bien. Un pitch banal, pourtant, une histoire de divorce et de pouvoir de l'imagination, mais rempli d'humour, de tranches de vie savoureuses, de dialogues truculents, et d'émotion. Et de tristesse aussi, à certains moments. Et d'émotion, encore.

Et là, je suis en train de traverser le passage le plus triste et d'avancer vers le passage le plus émouvant. Soit, en tout, une bonne soixantaine de pages que je ne peux pas relire sans pleurer – et comme je suis une idiote, je les ai relues presque tous les jours depuis que j'ai commencé cette traduction, tellement elles sont bien.

Et là, depuis hier, je les TRADUIS. Phrase après phrase.

Je suis en train d'attraper une migraine, de me déshydrater, d'épuiser mon stock de mouchoir, mais le plus embêtant, c'est que depuis hier, mon écran est complètement flou, ce qui me ralentit considérablement dans mon travail...


mardi 20 décembre 2022

Conclusions hâtives et petites hypocrisies

Nous devions partir tous ensemble ce matin pour aller chez ma mère fêter Noël, après quoi nous avons un échange de maison prévu pendant quelques jours avec des Suisses. Hélas, tous les gamins ont été malades les uns après les autres, et là, c'est le tour du Filou, qui comate au lit depuis 48 heures et ne se redresse que pour vomir. Je suis donc restée à Paris en attendant qu'il soit transportable. On applaudit bien fort le Grand qui a eu le courage de prendre le train avec les jumeaux ET ses petits cousins, et a visiblement réussi à n'en perdre (ni en étrangler) aucun.

Bref, hier soir, alors que je croyais encore pouvoir partir aujourd'hui avec les autres, j'ai écrit aux Suisses qui vont venir chez nous pour leur expliquer que je n'avais pas pu tout bien ranger comme je l'aurais voulu, que les derniers jours avaient été difficiles, et que j'espérais qu'ils seraient indulgents. Je me méfie des critères de propreté des Suisses, et je ne voulais pas qu'ils se formalisent en découvrant que je n'avais pas réussi à libérer des tiroirs pour qu'ils y entreposent leurs affaires, ou à vider totalement le panier de linge-sale, ou à nettoyer le réfrigérateur à fond.

La mère me répond aujourd'hui très gentiment, pour me dire qu'elle espérait que j'avais pu partir malgré tout, qu'avec un peu de chance le bon air de la Suisse rétablirait mes petits malades, et pour savoir si nous aimions la raclette, car ils proposent de nous en laisser pour notre premier repas. Je me dis qu'elle est vraiment très aimable et compréhensive envers la mère célibataire débordée que je suis.

Et puis, au moment de la remercier, je scrolle son message vers le bas, et je m'aperçois qu'elle a transféré mon mail à son mari avant de me répondre, en ajoutant un commentaire qu'elle a oublié d'effacer :

Pff... L'appart va être déguelasse, quoi !


(J'ai envisagé de lui signaler aimablement que ça s'écrit "dégueulasse", mais j'ai finalement préféré faire comme si je n'avais rien vu)

(La bonne nouvelle, c'est que s'ils s'attendent au pire, ils auront une bonne surprise)

 

 


mardi 6 décembre 2022

Le goûter de la Saint-Nicolas


... en plus des kilos de chocolats qu'ils ont trouvé dans leurs chaussettes ce matin, bien sûr.
S'ils ne deviennent pas diabétiques à vingt ans, ce ne sera pas ma faute.

dimanche 4 décembre 2022

Sapin 2022

Et voilà ! Après le montage (j'avais bien fait de garder ces énormes cartons reçus il y a un mois), Miss Thing One et moi l'avons décoré, pendant que Mr Thing Two et le Filou fabriqiaient une couronne de l'Avent en Lego et que le Grand sortait les santons de la crèche, le tout en écoutant "Mon beau sapin" et autres chansons de saison, avant de boire un thé aux épices dans des mugs de Noël en admirant nos décorations.

Je vous jure que c'est vrai. 100% cliché assumé. De quoi donner de l'urticaire même aux moins virulents des natalophobes.

Et maintenant, je vous laisse, j'ai des Weinachtsbredle à préparer.

samedi 3 décembre 2022

mercredi 30 novembre 2022

Débauche de sucreries

Bon sang, heureusement que je ne fais ça qu'une fois par an (ou trois en comptant les chaussettes de Saint-Nicolas et les œufs de Pâques...)
(Pour l'instant, j'ai réussi à ne pas en manger un seul, vous y croyez, vous?) (Mais je n'ai pas encore fini) (Je ne promets rien)

jeudi 24 novembre 2022

Un métier parfois méconnu

Rencontre scolaire dans la périphérie d'une ville de taille moyenne, à 12 km du centre-ville (le détail a son importance). Une classe de CM1. A cet âge, on croit toujours qu'il y a maximum trois personnes qui interviennent dans la chaîne du livre : l'auteur, l'illustrateur et quelqu'un d'autre qui fabrique et/ou vend les bouquins. Je viens de leur présenter un certain nombre de métiers : traducteur, correcteur, éditeur, maquettiste, etc. J'arrive enfin au bout, juste après l'imprimeur:
- Et donc, il y a encore un distributeur, qui est celui qui fait transporter les cartons de livres jusqu'aux points de vente. Et enfin, le dernier métier, c'est quoi, à votre avis ?
(Silence.)
- Voyons, vous, les lecteurs, comment vous faites pour acheter vos livres?
- On va au Leclerc!
- Euh... Oui, d'accord, très bien, mais on peut aussi aller dans un magasin spécialisé. Comment ça s'appelle ?
- La Fnac?
- Alors, oui, tout à fait, mais la Fnac vend aussi d'autres trucs. Un magasin qui ne vend que des livres, c'est...?
(Silence.)
- Je vous jure qu'il n'y a pas de piège ! Le dernier métier de la chaîne du livre, c'est celui de la personne qui vend les livres. C'est un li...
- Un livreur?

C'est évidemment stupide de ma part, mais découvrir que sur les 26 élèves de la classe, il n'y en avait pas un seul ayant déjà mis les pieds dans une librairie, je ne m'y attendais pas.