jeudi 31 octobre 2019

Parés pour Poudlard

Ils ne sont pas mignons, mes trois petits sorciers ?


(Robes, cravates et baguettes "fait maison". Respectivement en tissu acheté au mètre ; feutrine et élastique ; et baguette alimentaire, colle et peinture.)




(PS à l'attention de mon père adoptif : Poudlard, c'est l'école de Harry Potter)

dimanche 27 octobre 2019

Cartes postales de Londres

À Londres, en un peu moins de quatre jours, j'ai vu...

Des sculptures inattendues, parfois dans des lieux improbables




Un vélo entièrement en bois (je veux faire ça un jour)


Une œuvre d'art conceptuelle (si, si, sérieusement) sous la forme d'un distributeur à "cafthé"


Un dragon en légos très british


Un numéro de rue inhabituel


Un portrait d'Hermione crevée après un double cours d'arithmancie


Des touristes qui faisaient de l'alpinisme sur une sculpture géante


Une tasse comestible, en farine et flocons d'avoine, pour remplacer le plastique


Une féministe, Emmeline Pankhurst, l'une des rares statues de femmes à ne pas être une allégorie


Une indication sur la manière de faire la queue pour prendre le bus



Des panneaux contradictoires (à trois mètres l'un de l'autre) mettant à rude épreuve le sens de la discipline des Britanniques




Et puis deux comédies musicales, et puis un afternoon tea si copieux que je n'en suis pas venue à bout, et puis plein d'immeubles ultra-modernes à côté de très vieux bâtiments, et puis des canards se dandinant sous la pluie, et puis un arbre à chaussures, et puis des Pro-Brexit et des Pro-remain qui manifestaient avec des pancartes bien tranquillement à trois mètres les uns des autres, et puis une adorable boule à thé en argent en forme de théière (très très chère), et puis un livre imprimé bien avant Gutenberg (en Asie), et plein d'autres choses encore.

Et surtout, j'ai trouvé encore plein plein plein de trucs que j'avais envie de voir, du coup maintenant je me demande déjà quand est-ce que je vais pouvoir y retourner...

lundi 21 octobre 2019

Le Grand en cours d'Histoire

— Encore en train de lire un bouquin d'Histoire, mon Grand ? Je croyais que tu relisais Le Seigneur des Anneaux pour la sixième fois ?
— Je viens de le terminer et j'attends deux ou trois jours avant de re-re-re-re-re-re-re-relire Le Hobbit. Ça c'est le livre qu'on a trouvé dans la bibliothèque de ton arrière-grand-père, tu te souviens ? C'est passionnant, ça parle du général de Machinchose qui a remporté la bataille de Vatenguerre le 31 février 1461, quand...
— Dis, tu ne t'ennuies jamais en cours d'histoire, au lycée ?
— Ah non, je m'amuse à repérer toutes les erreurs ou les approximations du prof.
— Tu ne les lui signales pas, j'espère ?
— Non, tu sais bien que je déteste parler en public. Je les signale à mon copain Étienne, par contre. Et je lui raconte tout ce que le prof n'a pas le temps de raconter.
— Pauvre Étienne. Tu es sûr que tu ne l'ennuies pas ?
— Non, il est content, parce que du coup quand le prof pose une question, il lève la main et il répond, et le prof est tout content qu'il y ait quelqu'un qui participe. Et moi je suis content d'avoir quelqu'un qui m'écoute.

Bref, tout le monde est content.
N'empêche que cet arrangement me laisse perplexe.



vendredi 18 octobre 2019

Chute à vélo : conclusion

 (Suite)

Finalement, d'après le médecin qui m'a envoyée faire une radio séance tenante, c'est le poignet et non le pouce de ma main gauche qui est atteint, et il s'agit sans doute plutôt d'une fracture "non déplacée" plutôt qu'une entorse. A droite, selon lui, j'ai sans doute juste des "muscles meurtris".

Bref, rien à droite, et attelle à gauche (une semaine ou deux) qui laisse les doigts libres. Je peux bosser. Ouf.

Par contre, je ne peux pas dévisser un couvercle, ni porter une casserole, ni découper un oignon (essayez un peu de découper un truc rond alors que vous ne pouvez pas le retenir de l'autre main...), ni faire la vaisselle, etc. Mais ce n'est vraiment pas grave. Et en plus, avec mon attelle, je n'ai quasiment pas mal.

Bonus : aucun de mes enfants n'ose râler quand je les mets à contribution. Hier soir, tout en vidant le lave-vaisselle tandis que Mr Thing Two épluchait laborieusement des carottes et que le Filou mettait la table, le Grand a soupiré :
— Pff, je me demande si tu ne l'a pas fait exprès pour nous faire trimer, en fait.

(Qu'il pense ce qu'il veut : il n'a aucune preuve !)

mercredi 16 octobre 2019

Ça peut toujours être pire

Vous remarquerez, pourtant, que je me suis bien gardé d'utiliser la phrase "Ça ne pourrait pas être pire" dans mon post précédent – phrase qui, de notoriété publique, porte malheur, tout comme la phrase "ouf, nous sommes tirés d'affaire", en tous cas au cinéma.

N'empêche que ce matin, en allant à ma formation à vélo, je descendais tranquillement un boulevard sur une piste cyclable protégée, et je suis arrivée à un carrefour avec un magnifique feu vert, et j'ai continué tout droit après avoir vérifié qu'aucune voiture n'allait tourner à droite sans se poser de questions, mais comme c'était embouteillé je ne voyais pas le passage piéton juste après le carrefour, et ce n'est que trois ou quatre mètres avant que j'ai constaté qu'il n'était pas pourvu d'un feu, lui. Ce qui signifiait que les piétons étaient prioritaires. J'ai donc freiné un peu brusquement. Ce qui n'aurait posé aucun problème en temps normal.
Mais ce matin, il pleuvait.
Le sol était mouillé.

Vous me voyez venir ? Le vélo a dérapé, et j'ai fait un magnifique vol plané en atterrissant aux pieds de deux passantes ahuries qui ne s'attendaient pas à voir quelqu'un se prosterner devant elles de si bon matin.
(Elles se sont d'ailleurs empressée de me relever)

Alors : je n'ai rien de grave (vous vous en doutiez, puisque j'écris ici). Je ne me suis rien cassé. MAIS j'ai mis les deux mains en avant pour me protéger, forcément, et je pense que j'ai une entorse au pouce gauche. Ou peut-être aux deux pouces ; en tous cas, même à droite, je ne peux plus rien porter de plus lourd qu'un bouquin (donc, par exemple, au hasard : une casserole...)

Bon, comme j'ai réussi à dormir sept heures d'affilées la nuit dernière (ce qui a une énorme influence sur mon humeur) et que ma formation était très sympa, je n'ai aucun mal à jouer les Pollyanna depuis ce matin :
- Je suis contente de ne pas m'être retrouvée à l'hôpital ;
- Je suis contente que mon vélo soit intact ;
- Je suis contente de ne pas avoir déchiré mon pantalon (c'est d'ailleurs très étonnant) ;
- Je suis contente d'avoir trouvé très vite un bar qui m'a donné des glaçons pour faire une poche de froid (avec une écharpe !) à mettre sur le pouce, puis une pharmacie pour acheter un bandage, histoire de limiter les dégâts ;
- Je suis contente d'avoir trouvé un rendez-vous inattendu chez un bon médecin du sport demain matin ;
- Je suis contente de ne pas avoir raté la formation ;
- Je suis contente d'avoir un vélo de ville avec une position assise très droite, ce qui m'a permis de rentrer ce soir, en tenant le guidon du bout des doigts ;
- Et surtout, je suis très, très contente de m'être fait mal aux articulations des pouces, mais pas aux doigts eux-mêmes, de sorte que je peux encore taper sur un clavier (LA question qui m'a angoissée toute la journée).

Donc voilà, je ne me plains pas.
(Du coup, Madame la Providence, ce n'est pas la peine de m'envoyer un autre ennui quelconque pour me rappeler que ça pourrait être pire. Je jure que j'ai bien compris la leçon. Merci, bisou.)

mardi 15 octobre 2019

Fatiguée

Non non non, je n'ai pas une fois de plus renoncé à alimenter ce blog, mais en plus du boulot à haute dose (une traduction en cours, une traduction à relire avant de la renvoyer, une traduction de documentaire à faire en parallèle, des fiches de lectures urgentes) et des corvées et démarches habituelles, j'ai :
- Deux jours de formation (je vous raconterai) (ou pas) ;
- Une tendinite à l'épaule droite et le genou gauche en vrac ;
- Des toilettes qui fuient et un plombier insaisissable ;
- Un volet roulant coincé (en position fermée : je bosse dans le noir, j'adore) et un service client injoignable et inepte ;
- Un problème d'impôts (on m'a envoyé la taxe foncière pour mon appart à mon ancienne adresse, en m'attribuant un nouveau code fiscal qui ne correspond à rien, ce qui fait que même si j'ai miraculeusement reçu l'avis – en retard – grâce à une ex-voisine, je ne peux pas le payer)
- Des travaux d'électricité dans trois pièces de l'appart (dont ma chambre / bureau) (oui, la pièce au volet est fermé n'a provisoirement plus d'éclairage non plus, vous avez bien compris)
- Environ 358 heures de sommeil en retard.

D'ailleurs je vais me coucher. Je reviens vite. J'espère.

vendredi 11 octobre 2019

Rêves imbriqués

— J'ai rêvé que je voulais boire un verre de lait, dis-je en bâillant au Grand pendant le petit-déjeuner.
— Ah.
— Comme je savais que je dormais, j'ai rêvé que je me réveillais et que j'allais prendre un verre de lait.
— Ah.
— Sauf qu'après, je me rendais compte que ce n'était pas vrai, et que je rêvais toujours. Donc j'en concluais que je devais me réveiller pour de bon, si je voulais vraiment boire mon verre de lait.
— Ah.
— Et puis en essayant de me réveiller, je me retournais dans le lit, du côté de la table de chevet, et là, je voyais le verre de lait.
— Ah.
— Du coup, dans mon rêve, je me disais que j'avais rêvé quand j'avais rêvé que j'avais rêvé, et que donc je n'avais pas rêvé même si j'avais rêvé que si, et que j'étais réellement allée chercher un verre de lait, et que ce n'était que dans mon rêve que c'était un rêve. Et donc je tendais la main pour prendre le verre de lait, mais ma main n'a touché aucun verre, et c'est ça qui m'a réveillée. Pour de vrai. Enfin, je crois.
— Ah.
— Ça m'arrive assez souvent, de faire ce genre de rêve.
— T'es bizarre, conclut le Grand.

N'empêche que maintenant je sais d'où le scénariste du film Inception a tiré son inspiration.
(Parce que je ne peux pas être la seule à rêver que je rêve ou même à rêver que je rêve que je rêve, hein ? Dites-moi que je ne suis pas la seule...)

lundi 7 octobre 2019

Onze jours sans Miss Thing One

Miss Thing One est partie en classe de mer ce matin.


Bien qu'il en soit question depuis des semaines, le Filou n'a réalisé qu'hier midi qu'il ne verrait pas sa sœur pendant une semaine et demie. Et ils ont beau ne pas toujours s'entendre, ces deux-là, ça lui a fait quelque chose. Il l'a raconté à son père lors de la séance Skype traditionnelle du dimanche après-midi :
— Elle sera plus là du tout ! Pendant onze zours !
— Et ça va te paraître long ! compatit Darling.
— Ben oui, un petit peu, quand même.
— C'est normal, tu n'as jamais passé aussi longtemps sans elle. Elle te manque déjà, hein ?
Le gamin dévisage son père (par écran interposé) comme s'il avait perdu la tête :
— Ben non ! Elle est encore là !

(Les gamins vont en Bretagne. Ils feront de la voile et de la pêche à pied, entre autres. C'est peu dire que Miss Thing One était surexcitée. Ce matin, j'étais censée la lever à 6h50 pour la conduire devant l'école à 7h20, mais quand je suis entrée à pas de loup dans sa chambre, elle était déjà assise sur son lit et m'a expliquée qu'elle s'était réveillée à 6h05 et m'attendait depuis trois quarts d'heure...)

dimanche 6 octobre 2019

Passage à la taille supérieure (fois trois)

Descendre à la cave, ce qui est déjà en soi un parcours du combattant dans cet immeuble mal fichu.
Remonter avec trois grosses caisses marquées "vêtements taille 12 ans".
Laver, sécher, replier tous les vêtements qui sentent le renfermé.
Commencer à faire des piles : t-shirts, pantalons, etc.
S'apercevoir que presque tous les pantalons sont troués au genou et devront être emportés à la retoucherie.
Sortir tous les vêtements des tiroirs et placards des trois enfants.
Sortir également les vêtements des caisses sous les lits, celles qui contiennent les vêtements d'hiver en été et d'été en hiver.
Ne déjà plus savoir où donner de la tête tellement il y a de piles de vêtements partout.
Consoler Mr Thing Two qui pleure silencieusement en voyant ses vêtements préférés passer directement de son tiroir à celui de son petit frère.
Consoler le Filou qui hurle en voyant ses vêtements jetés dans des sacs poubelle "à donner".
Négocier avec Miss Thing One qui jure que cette robe lui va encore même si elle lui arrive à peine à mi-cuisse.
Dans un esprit de conciliation, finir par accepter de garder une caisse de vêtements trop petits pour la prochaine génération (oui, leurs propres enfants).
Faire l'arbitre entre les Things qui doivent se partager les vêtements taille 12 ans, principalement hérités du Grand.

Se demander ce que sont devenus les pyjamas, puisqu'il n'y en a aucun dans la caisse, et se souvenir que vers 10-11 ans, le Grand mangeait déjà ses vêtements (et donc surtout ses pyjamas, qu'il portait beaucoup plus souvent que n'importe quoi d'autre).
Reprendre les pyjamas trop petits des Things dans le tiroir du Filou (qui hurle de plus belle) et les remettre provisoirement à leurs places d'origine en attendant d'en acheter d'autres.
Entasser tous les manteaux des enfants en une pile assez haute pour cacher le fauteuil.
Découvrir qu'on a neuf (9) manteaux taille 10 ans, dont un que personne n'a jamais porté, et se rendre compte qu'il va falloir demander au Filou d'en éliminer au moins la moitié, quand il aura fini de hurler.
Jurer qu'on ignore complètement où est passé un t-shirt moche et troué alors qu'on se souvient parfaitement l'avoir mis à la poubelle il y a quelques mois.
Se dire qu'on fera le tri des slips et chaussettes un autre jour.
Se rendre compte que logiquement, les vêtements combinés des deux jumeaux sont beaucoup trop nombreux pour le Filou, même en ôtant les robes et trucs connotés "fille", et qu'inversement, les anciens vêtements du Grand sont largement insuffisant pour habiller les deux jumeaux, ce qui signifie qu'il va falloir commander des lots sur eBay sans trop tarder.
Songer qu'il va encore falloir trier tous les vêtements qui sont actuellement dans le linge sale, ou dans la machine, ou en train de sécher, et qu'en attendant qu'ils y soient tous passés, il va falloir vivre avec les quatre sacs poubelles de vêtements à donner, plus deux caisses de vêtements, "taille 8 ans" et "taille 10 ans fille").
Regretter que les trois mômes n'éprouvent pas envers leurs fringues la même indifférence absolue que le Grand.
Se rendre compte que l'après-midi touche à sa fin alors qu'on avait l'intention de faire tant de choses.



Bon sang, heureusement que le passage à la taille supérieure n'a lieu qu'une fois tous les deux ans !

mardi 1 octobre 2019

Rangement de boucles d'oreilles

Quand j'ai déménagé avec l'aide de ma mère, et que j'ai quelques mois plus tard rangé l'immense bazar qu'était ma cave avec l'aide d'un ami, j'ai eu droit à un certain nombre de réflexions sur ma tendance à garder certains trucs "au cas où".
— Tu vas jeter au moins cet énorme cadre de tableau vide, non ?
— Non, non, on ne sait jamais.
— Et ne me dis pas que tu as l'intention de garder ce bout de grillage !
— Euh, si.
— Mais enfin, POUR QUOI FAIRE ?
— Je ne sais pas, je trouverai peut-être un jour...

Et bien ce weekend, j'ai trouvé.




(Je vais peut-être pouvoir recommencer à mettre des boucles d'oreilles, si elles ne sont plus à l'intérieur de plusieurs boîtes empilées à l'intérieur d'un tiroir !)

(NB : Elles n'y sont pas toutes, car j'en ai aussi une cinquantaine avec des clous, qui ne peuvent pas s'accrocher sur ce type de support. Mais j'ai un début d'idée pour les organiser à leur tour – oui, à base de vieux trucs cassés que j'ai gardés précieusement, bien sûr...)