samedi 27 mars 2021

Série noire

Chic, voici le samedi, le jour où je m'autorise à ne pas travailler et où je ne mets pas mon réveil !

Bien sûr, je ne vais pas pouvoir aller faire une grande randonnée dans une forêt autour de Paris comme j'aimerais, mais c'est pas grave, j'ai d'autres projets.

Déjà, on va à la bibliothèque. Il y a plusieurs livres que j'ai réservés et que je me réjouis d'emprunter.
Pas de bol, les bibliothécaires sont en grève. On peut rendre les livres, mais pas en prendre d'autres.

Bon. Tant pis. Après les corvées habituelles, dont un découpage de légumes qui m'amène à casser un couteau (la lame en céramique s'est brisée net sous ma main !), je décide de me mettre à la couture vers 14h. Ma machine était en panne depuis deux mois, mais je viens de la faire réparer, youpi !
Ouais, sauf que je ne sais pas ce qu'à fait le réparateur, mais il n'a pas réparé le problème que je lui avais signalé, comme je le constate au bout de trente secondes.

Extrêmement déçue (j'ai une robe en cours depuis janvier !), j'appelle le réparateur, qui me dit de lui rapporter la machine. C'est à l'autre bout de Paris. La barbe.
Je descends dans le parking, je détache mon vélo, je ligote l'appareil dans une sacoche, je démarre. Je fais quatre mètres avant de me rendre compte que j'ai un pneu à plat. Le pneu arrière, bien sûr. Et sur mon vélo hollandais, démonter la roue arrière est passablement compliqué. Je n'ai jamais appris à le faire.

J'appelle mon vélociste. Oui, oui, il peut me prendre le vélo pour le réparer, bien sûr. Jeudi prochain. Non, ce n'est pas une blague : il est débordé, en ce moment.

Je rappelle le réparateur de machines à coudre. Il ferme à 16h. Il est 15h15.

Je saute sur un autre vélo, que j'aime beaucoup moins, mais c'est le seul qui ait des pneus gonflés et je n'ai pas une minute à perdre. Je pédale à toute allure sur cette bicyclette qui couine et qui grince et qui vibre. J'arrive deux minutes avant la fermeture. Le réparateur me dit que si je veux attendre, il va me faire ça tout de suite.

Trempée de sueur après mon pédalage intensif, j'attends devant la porte ouverte. Je suis désormais gelée quand il m'annonce, une heure plus tard, que le problème est plus compliqué que prévu et que finalement, il va garder ma machine.

Je rentre. J'en pleurerais presque. En temps normal, dans ce genre de circonstance, je décide d'abandonner tout le monde et d'aller au cinéma, mais les cinémas sont fermés. Bon, je vais faire du bricolage, ça me calmera. Ça fait deux ans que je veux améliorer la table de chevet de ma fille en lui ajoutant une tablette. Je viens de commencer à percer les trous quand des étincelles et de la fumée sortent de ma perceuse/visseuse. Pas au niveau de la mèche, mais au niveau du moteur.
Mon outil préféré est HS.

C'est l'heure du dîner, et je n'ai RIEN réussi à faire aujourd'hui. On va tâcher de se consoler avec un bon repas.
Ah oui mais non, pour faire le menu prévu il me faudrait des trucs qui sont dans le lave-vaisselle. Que je viens de faire partir. Parce que le Grand a oublié de le faire tout à l'heure, après le déjeuner.

 

Bon.

J'ai fait des pâtes-à-rien pour les mioches, une salade pour moi*, et je les ai expédiés au lit.

Et maintenant, je crois que je vais me faire un gros chocolat chaud avec de la chantilly et manger des gâteaux en relisant un Fantômette ou un truc du genre. Vu les circonstances, je crois que je peux me le permettre, non ? Bien sûr, il est possible que le manche de la casserole me reste dans la main, que je m'ébouillante avec le liquide, et que je tache irrémédiablement mon livre, mais je vais tenter malgré tout. Je suis d'un incurable optimisme. 

 

* Pas d’affolement, c'est bien moi qui parle, mais il y a une bonne raison, lisez la suite.

6 commentaires:

  1. Quelle poisse!
    Je prescris double ration de Chantilly et de Fantomette !

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  2. Quand ça veut pas... ça veut pas! Au troisième raté, fallait vous recoucher, inutile de s'obstiner à défier le sort. Vive Fantômette, le chocolat et la chantilly!

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  3. Quand ça veut pas... ça veut pas! Au troisième raté, fallait vous recoucher, inutile de s'obstiner à défier le sort. Vive Fantômette, le chocolat et la chantilly!

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  4. Il y a des jours, faudrait pas se lever, comme ça si on n'a rien fait, on sait pourquoi!

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  5. Il fallait bien le blanc de la chantilly pour contraster avec le noir de la journée. Vous auriez même pu ajouter des marshmallows afin de remettre une couche de blanc, c'était justifié... (et j'espère que les mauvaises blagues vous ont laissée tranquille pendant la soirée!)

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  6. (Julien65)
    Courage :)

    Peut-être qu'un voisin peut te prêter une machine à coudre?
    C'est le genre d'appareil, avec les appareils à raclette et une farandole d'autres, qu'on utilise deux fois dans l'année et qui prend la poussière le reste du temps.

    (Et dire que je n'ai toujours pas étrenner la mienne. Ça ne m'empêche pas de chercher, et de regarder avec concupiscence,, les surjeteuse, les brodeuses, et désormais les machines à tricots, sur les sites des commissaires priseurs (interencheres.com) )

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