— Naaaaaannn ! Pas soupe !!! A pâtes ! Buaaaaah ! Sinon, Fifi a pati ! Ouiiiiiiin ! Maman méssante ! A pati, Fifi ! Bouhouhou !
(Et il est effectivement parti.)
Pour ceux qui s'inquiéteraient, tout va bien : le Filou est enfin en train d'apprendre à parler. Ce qui ne signifie pas que ses hurlements à l'heure de contester le menu sont moins bruyants qu'avant, hélas...
(Tous les soirs, quel que soit le contenu du récipient que je pose sur la table, le Filou hurle ; Miss Thing One demeure sur le canapé jusqu'au moment où on la menace de la mettre au lit illico si elle ne nous rejoint pas, ce qu'elle fini par faire en râlant ferme ; et une fois sur deux, le Grand chipote parce qu'il a trop mangé au goûter. Mr Thing Two, lui, avale son bol de soupe ou son assiette de crudités avec autant d'enthousiasme que son assiette de pâtes ou de risotto, et en redemande parfois. Par contre, si on lui donne des crêpes, ou du gâteau de semoule, ou du riz au lait, ou du pain perdu, ou de la brioche, ou un certain nombre d'autres mets sucrés, il recrache tout...)
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
mercredi 10 septembre 2014
mardi 9 septembre 2014
Un projet inattendu
Au début, c'était juste une idée en l'air. Un copain éducateur spécialisé m'a dit que l'équipe pédagogique avec laquelle il travaillait cherchait un auteur ou un traducteur pour intervenir deux ou trois fois dans l'année devant des enfants, afin de leur parler du métier et du monde des livres. Est-ce que ça me tentait ?
J'ai tout de suite donné mon accord de principe. J'en ai déjà fait plusieurs fois, des interventions de ce genre. J'aime répondre aux questions des gamins, les étonner ou les faire rire. J'aime écouter leurs critiques et leur expliquer comment on fait un bouquin. C'est épuisant, mais ça me change de ma solitude habituelle, ça me donne l'occasion de rencontrer des gens, et c'est correctement rémunéré. Bref, j'ai dit oui, pourquoi pas ?
Au fil des emails et des discussions téléphoniques, cependant, le projet s'est peu à peu affiné.
— En fait, ce serait bien que tu viennes un peu plus souvent, pour qu'on puisse monter un vrai projet.
— Heu, quel genre de projet ?
— Eh bien, des ateliers d'écriture, ce genre de choses.
— Des ateliers d'écriture ? Mais je n'ai jamais fait ça, moi ! Je n'y ai même pas assisté, je ne sais pas en quoi ça consiste !
— Oh, je suis sûr que tu te débrouilleras très bien.
— Mais ils ont quel âge, les gamins ?
— Entre 7 et 15 ans.
— Hein ? Mais comment veux-tu que je travaille avec des âges aussi disparates ?
— Ne t'en fais pas, ils seront répartis en petits groupes d'âge à peu près homogènes. Il faudra juste que tu rencontres plusieurs groupes par jour, et que tu adaptes tes interventions.
— Gloups ! Mais combien de fois devrais-je venir ?
— Idéalement, une fois par mois, ce serait bien.
— Tant... tant que ça ?
— Oui, pour avoir le temps de bien travailler... Ah, et au fait, je dois te prévenir, c'est un institut pour des enfants qui présentent un trouble du comportement.
— Heu, pardon ? C'est-à-dire ?
— Ils ont du mal à gérer leurs émotions, en particulier la colère. Concrètement, ça veut dire qu'ils se conduisent souvent comme des sauvages. Le premier jour où j'ai travaillé là-dedans, je suis rentré chez moi en pleurant.
— ...
— Mais ne t'en fais pas, ils sont rarement agressifs. Si tu réussis à éveiller leur intérêt, je suis même sûr qu'ils seront adorables !
— ...
Donc voilà, cette année, je vais aller passer huit ou dix journées (!) dans un institut pour enfants entre 7 et 15 ans (!!) présentant des troubles du comportement (!!!) afin d'y animer des ateliers d'écriture (!!!!).
Au moins, on ne peut pas dire que je rechigne à sortir de ma zone de confort, pas vrai ?
(En vrai, ça promet d'être vraiment intéressant, et je suis super contente. OK, super stressée aussi. Mais contente. Mais stressée. Mais contente...)
J'ai tout de suite donné mon accord de principe. J'en ai déjà fait plusieurs fois, des interventions de ce genre. J'aime répondre aux questions des gamins, les étonner ou les faire rire. J'aime écouter leurs critiques et leur expliquer comment on fait un bouquin. C'est épuisant, mais ça me change de ma solitude habituelle, ça me donne l'occasion de rencontrer des gens, et c'est correctement rémunéré. Bref, j'ai dit oui, pourquoi pas ?
Au fil des emails et des discussions téléphoniques, cependant, le projet s'est peu à peu affiné.
— En fait, ce serait bien que tu viennes un peu plus souvent, pour qu'on puisse monter un vrai projet.
— Heu, quel genre de projet ?
— Eh bien, des ateliers d'écriture, ce genre de choses.
— Des ateliers d'écriture ? Mais je n'ai jamais fait ça, moi ! Je n'y ai même pas assisté, je ne sais pas en quoi ça consiste !
— Oh, je suis sûr que tu te débrouilleras très bien.
— Mais ils ont quel âge, les gamins ?
— Entre 7 et 15 ans.
— Hein ? Mais comment veux-tu que je travaille avec des âges aussi disparates ?
— Ne t'en fais pas, ils seront répartis en petits groupes d'âge à peu près homogènes. Il faudra juste que tu rencontres plusieurs groupes par jour, et que tu adaptes tes interventions.
— Gloups ! Mais combien de fois devrais-je venir ?
— Idéalement, une fois par mois, ce serait bien.
— Tant... tant que ça ?
— Oui, pour avoir le temps de bien travailler... Ah, et au fait, je dois te prévenir, c'est un institut pour des enfants qui présentent un trouble du comportement.
— Heu, pardon ? C'est-à-dire ?
— Ils ont du mal à gérer leurs émotions, en particulier la colère. Concrètement, ça veut dire qu'ils se conduisent souvent comme des sauvages. Le premier jour où j'ai travaillé là-dedans, je suis rentré chez moi en pleurant.
— ...
— Mais ne t'en fais pas, ils sont rarement agressifs. Si tu réussis à éveiller leur intérêt, je suis même sûr qu'ils seront adorables !
— ...
Donc voilà, cette année, je vais aller passer huit ou dix journées (!) dans un institut pour enfants entre 7 et 15 ans (!!) présentant des troubles du comportement (!!!) afin d'y animer des ateliers d'écriture (!!!!).
Au moins, on ne peut pas dire que je rechigne à sortir de ma zone de confort, pas vrai ?
(En vrai, ça promet d'être vraiment intéressant, et je suis super contente. OK, super stressée aussi. Mais contente. Mais stressée. Mais contente...)
dimanche 7 septembre 2014
Vélo, pique-nique et canotage
Et le miracle est arrivé. Les nuages sont restés discrets Darling a accepté de tenter de monter sur un vélo, alors qu'il n'en avait pas fait depuis des années ; il est parti un peu hésitant, mais au bout d'un quart d'heure, ça allait déjà mieux, et pour la première fois, nous avons pu faire une sortie en famille avec mon moyen de locomotion préféré. Le pique-nique a été dévoré. La barque ne s'est pas renversée, malgré les efforts déployés par le Filou pour basculer par-dessus bord, et tout le monde s'est amusé. Mr Thing Two a pu faire sa grosse commission dans le magnifique pot de voyage à couvercle hermétique qui ne sort jamais du triporteur*. Le Filou a somnolé sur les genoux de son grand frère pendant le trajet du retour. Une vraie belle sortie en famille, sans énervement ni fatigue excessive. Un miracle, je vous dis. Ou peut-être les enfants qui grandissent, tout simplement ?
*Sauf pour être lavé, je vous rassure.
vendredi 5 septembre 2014
Gilets réfléchissants
Aujourd'hui, je me suis fait interviewer au téléphone par un journaliste qui cherchait des témoignages de familles vivant sans voiture. (Si l'article paraît, je vous en dirai davantage). Et je me suis rendu compte que je ne vous avais jamais présenté les deux superbes gilets jaunes réfléchissants que j'ai acheté il y a quelques mois.
Le premier, que je porte quand je suis toute seule sur mon bon petit vélo de ville, porte cette inscription :
Le second, que j'arbore quand je prends le triporteur, est encore plus revendicatif :
(Quand je l'ai acheté, celui-là, Darling avait un peu peur que je me fasse agresser par un automobiliste qui se sentirait visé, ce qui m'a bien amusée...)
Vous trouverez ces deux gilets, ainsi que bien d'autres, et également des T-shirts arborant des images très parlantes ou des messages tels que "Sauve la nature, brûle ta voiture !" ou "Votre médecin ou votre marchand de vélo peuvent vous aider à arrêter de conduire", dans la boutique en ligne du site très militant (très militant, n'y allez pas si vous êtes déjà remontés contre les bobos parisiens qui voudraient limiter la liberté des gens de circuler en bagnole) carfree.fr.
PS : Et puisque je parle de plus en plus de vélo et de moins en moins de cuisine en ces lieux, je viens de changer – ou plutôt de compléter – le titre du blog. Voilà. Na. J'ai le droit. C'est chez moi. (Mais l'adresse ne change pas, rassurez-vous. Ce serait nettement plus compliqué...)
Le premier, que je porte quand je suis toute seule sur mon bon petit vélo de ville, porte cette inscription :
Le second, que j'arbore quand je prends le triporteur, est encore plus revendicatif :
(Quand je l'ai acheté, celui-là, Darling avait un peu peur que je me fasse agresser par un automobiliste qui se sentirait visé, ce qui m'a bien amusée...)
Vous trouverez ces deux gilets, ainsi que bien d'autres, et également des T-shirts arborant des images très parlantes ou des messages tels que "Sauve la nature, brûle ta voiture !" ou "Votre médecin ou votre marchand de vélo peuvent vous aider à arrêter de conduire", dans la boutique en ligne du site très militant (très militant, n'y allez pas si vous êtes déjà remontés contre les bobos parisiens qui voudraient limiter la liberté des gens de circuler en bagnole) carfree.fr.
PS : Et puisque je parle de plus en plus de vélo et de moins en moins de cuisine en ces lieux, je viens de changer – ou plutôt de compléter – le titre du blog. Voilà. Na. J'ai le droit. C'est chez moi. (Mais l'adresse ne change pas, rassurez-vous. Ce serait nettement plus compliqué...)
jeudi 4 septembre 2014
Les repas selon Mr Thing Two
Acte I :
Aujourd'hui, les Things sont allés à la cantine pour la première fois depuis les vacances : je les avais exceptionnellement récupérés pour le déjeuner, le jour de la rentrée. En les retrouvant à 16h15, je demande :
— Alors, ça s'est bien passé, la cantine ?
Perplexité. La quoi ? Puis Mr Thing Two affirme :
— On n'est pas allés à la cantine.
— Allons bon. Tu en es sûr ?
— Sûr et certain.
Je tente une autre approche :
— Et à midi, vous avez mangé quoi ?
Miss Thing One retrouve soudain la mémoire :
— Des pâtes !
— Avec quoi ?
— Du jambon.
— Non, du sport ! corrige Mr Thing Two.
— Pardon ?
— On a mangé des pâtes avec du sport !
Là, c'est moi qui suis perplexe.
— Je ne vois pas le rapport. Vous avez fait du sport ? Mais vous avez mangé du jambon, oui ou non ?
— Oui, mais le jambon, c'est du sport !
L'ampoule s'allume au-dessus de ma tête :
— Ah, du porc ! Je vois. Donc, pour le déjeuner, vous avez mangé des pâtes et du jambon, qui est effectivement du porc.
(C'est bien la peine d'aller à la cantine pour qu'ils mangent la même chose qu'à la maison, tiens.)
— Non, insiste Mr Thing Two. C'était pas à déjeuner.
— C'était à midi, non ?
— Mais non, Maman. Je t'assure !
— Ah, bon. Mais alors c'était quand, puisque ce n'était pas pour le déjeuner ?
— C'était pour le goûter !
— Vraiment ? Vous avez déjà goûté ? Quel dommage. Moi qui avais apporté des cookies et une pomme... Vous ne devez plus avoir faim, maintenant.
— Mais si ! C'était un goûter il y a looooooongtemps, tu sais !
Je vous rassure, ils ont tout de même eu leurs cookies et leur pomme.
Acte II :
Avant le dîner, Mr Thing Two joue dehors, juste devant la cuisine :
— Tu prépares quoi, Maman ?
— Une soupe de potimarron et des galettes de céréales.
— Moi, je prépare une salade avec de l'herbe.
— Ah, bigre. Je serai obligée d'en manger ?
— Ah oui. Il faut goûter, au moins.
— Mais ce n'est pas bon, l'herbe !
— Mais si. Je vais mettre du sel.
— Ah. Ouf, tout va bien, alors.
— Et puis après, je la mettrai dans le four.
— L'herbe ?
— Oui. Et après, quand elle sera cuite, je la mettrai dans une tarte.
— De mieux en mieux.
— Et après, je mettrai du sel, et ça fera une salade.
Je crois qu'il est temps que je lui enseigne quelques rudiments de l'art culinaire.
Aujourd'hui, les Things sont allés à la cantine pour la première fois depuis les vacances : je les avais exceptionnellement récupérés pour le déjeuner, le jour de la rentrée. En les retrouvant à 16h15, je demande :
— Alors, ça s'est bien passé, la cantine ?
Perplexité. La quoi ? Puis Mr Thing Two affirme :
— On n'est pas allés à la cantine.
— Allons bon. Tu en es sûr ?
— Sûr et certain.
Je tente une autre approche :
— Et à midi, vous avez mangé quoi ?
Miss Thing One retrouve soudain la mémoire :
— Des pâtes !
— Avec quoi ?
— Du jambon.
— Non, du sport ! corrige Mr Thing Two.
— Pardon ?
— On a mangé des pâtes avec du sport !
Là, c'est moi qui suis perplexe.
— Je ne vois pas le rapport. Vous avez fait du sport ? Mais vous avez mangé du jambon, oui ou non ?
— Oui, mais le jambon, c'est du sport !
L'ampoule s'allume au-dessus de ma tête :
— Ah, du porc ! Je vois. Donc, pour le déjeuner, vous avez mangé des pâtes et du jambon, qui est effectivement du porc.
(C'est bien la peine d'aller à la cantine pour qu'ils mangent la même chose qu'à la maison, tiens.)
— Non, insiste Mr Thing Two. C'était pas à déjeuner.
— C'était à midi, non ?
— Mais non, Maman. Je t'assure !
— Ah, bon. Mais alors c'était quand, puisque ce n'était pas pour le déjeuner ?
— C'était pour le goûter !
— Vraiment ? Vous avez déjà goûté ? Quel dommage. Moi qui avais apporté des cookies et une pomme... Vous ne devez plus avoir faim, maintenant.
— Mais si ! C'était un goûter il y a looooooongtemps, tu sais !
Je vous rassure, ils ont tout de même eu leurs cookies et leur pomme.
Acte II :
Avant le dîner, Mr Thing Two joue dehors, juste devant la cuisine :
— Tu prépares quoi, Maman ?
— Une soupe de potimarron et des galettes de céréales.
— Moi, je prépare une salade avec de l'herbe.
— Ah, bigre. Je serai obligée d'en manger ?
— Ah oui. Il faut goûter, au moins.
— Mais ce n'est pas bon, l'herbe !
— Mais si. Je vais mettre du sel.
— Ah. Ouf, tout va bien, alors.
— Et puis après, je la mettrai dans le four.
— L'herbe ?
— Oui. Et après, quand elle sera cuite, je la mettrai dans une tarte.
— De mieux en mieux.
— Et après, je mettrai du sel, et ça fera une salade.
Je crois qu'il est temps que je lui enseigne quelques rudiments de l'art culinaire.
mercredi 3 septembre 2014
Laissée pour compte
L'année dernière, j'avais un peu trop tardé pour faire les démarches nécessaires au moment de l'embauche de l'assistante maternelle, ce qui avait causé des complications interminables. Du coup, cette année, j'ai décidé de m'y prendre le plus tôt possible. Ce matin, je me suis donc connectée sur mon compte CAF (si jamais il y a des étrangers ou des nullipares qui me lisent, il s'agit de la caisse d'allocations familiales).
Code postal. Numéro d'allocataire. Mot de passe. Date de naissance. Enfin, j'accède à mon dossier.
Et en haut, en gros, je trouve un avertissement : "Votre compte a été suspendu. Pour plus d'informations, contactez un de nos conseillers".
Allons bon. Mon compte a été suspendu. Depuis quelques mois, même. Sans avertissement ni explication. Je n'ai reçu aucun courrier. Mais pourquoi ? Pour une fois, j'ai même envoyé ma déclaration de ressource dans les temps. Qu'ai-je fait de mal ?
Je téléphone donc. "Votre temps d'attente est estimé à moins de dix minutes". Petite musique. Enfin, une conseillère me répond. Je lui expose mon problème. Elle se connecte, puis m'explique :
— Ah oui, en effet, votre compte a été suspendu parce que nous n'avons jamais reçu votre certificat de changement de CAF.
— Pardon ?
— Vous avez changé de CAF à l'automne, suite à un déménagement, n'est-ce pas ?
— Oui, et ça avait même été assez compliqué, mais ça avait fini par être résolu, j'ai même reçu la confirmation de votre part, et ma nouvelle carte d'allocataire...
— Normalement, votre ancienne CAF a dû vous envoyer un courrier pour vous confirmer ce changement, avec un document à nous faire suivre.
— Je n'ai jamais reçu ce courrier.
— Ben voilà, du coup nous n'avons jamais reçu le document, du coup votre compte a été suspendu.
(Autrement dit, je n'y suis pour rien, mais c'est moi que l'on punit.)
— Mais je ne comprends pas, j'ai touché des allocations de votre part quasiment jusqu'à l'été, pourtant ?
— Ah oui, nous versons les allocations pendant six mois en attendant de recevoir le document, et ensuite ça s'arrête.
(Non mais c'est vrai, ce n'est pas parce que tout fonctionne parfaitement pendant six mois qu'il faut que ça continue, hein ?)
— Mais pourquoi n'ai-je pas reçu au moins un courrier, ou un email, ou un coup de téléphone ? Et pourquoi ce document est-il si important, puisque je suis bien enregistrée chez vous, que j'ai envoyé tous les justificatifs nécessaires – deux fois, même – et que la CAF de Paris m'a radiée depuis longtemps ?
— C'est comme ça. Mais ne vous inquiétez pas, à la place du document, vous pouvez nous envoyer une déclaration de situation. Elle est téléchargeable sur notre site, à la rubrique...
— Oh, je sais où on la trouve. Je l'ai déjà remplie à trois reprises à l'automne dernier !
(Oui, le changement de CAF avait vraiment été compliqué.)
— Peut-être, mais il faut nous la renvoyer.
— Même si ma situation n'a absolument pas changé ?
— Oui. Cette fois, c'est pour remplacer le document confirmant que vous êtes vraiment rattachée à notre caisse.
(Vraiment vraiment vraiment vraiment. Pour de vrai de vrai. Au cas où j'aurais fait toutes les démarches précédentes juste pour m'amuser et pour passer le temps, voyez-vous.)
— Bon. Je vais la remplir en ligne, ça gaspillera moins de papier, et ça ira plus vite...
— Ah mais non, vous ne pouvez remplir aucune déclaration en ligne, puisque votre compte est bloqué !
(On respire. On respire.)
— D'accord, je vais l'imprimer et l'envoyer par la poste. Et ensuite, ça prendra combien de temps pour que mon compte soit réactivé ?
— Oh, pas plus de quatre à six semaines.
C'est à ce moment-là que je suis décédée. Du coup, j'ai mis fin à la conversation sans demander comment j'allais faire pour déclarer ma nouvelle assistante maternelle, puisqu'il faut le faire dans un délai d'un mois maximum après l'embauche.
(Bonus : Quand j'ai appelé ma mère pour me plaindre, elle m'a raconté qu'elle, elle était en train de monter son dossier de demande de retraite. Problème : quand elle a commencé à travailler, elle s'appelait Madame Fofo, du nom de mon père, avec qui elle était mariée à l'époque. Veuve très jeune, elle a gardé son nom d'épouse, jusqu'à ce qu'elle se remarie il y a quelques années. Mais pour la caisse, elle est restée Madame Fofo. Du coup, maintenant, quand elle remplit le dossier en ligne, avec information sur la situation de famille etc., elle est invariablement bloquée par le même message d'erreur : "Votre nom d'épouse ne correspond pas au nom de votre époux"...)
Code postal. Numéro d'allocataire. Mot de passe. Date de naissance. Enfin, j'accède à mon dossier.
Et en haut, en gros, je trouve un avertissement : "Votre compte a été suspendu. Pour plus d'informations, contactez un de nos conseillers".
Allons bon. Mon compte a été suspendu. Depuis quelques mois, même. Sans avertissement ni explication. Je n'ai reçu aucun courrier. Mais pourquoi ? Pour une fois, j'ai même envoyé ma déclaration de ressource dans les temps. Qu'ai-je fait de mal ?
Je téléphone donc. "Votre temps d'attente est estimé à moins de dix minutes". Petite musique. Enfin, une conseillère me répond. Je lui expose mon problème. Elle se connecte, puis m'explique :
— Ah oui, en effet, votre compte a été suspendu parce que nous n'avons jamais reçu votre certificat de changement de CAF.
— Pardon ?
— Vous avez changé de CAF à l'automne, suite à un déménagement, n'est-ce pas ?
— Oui, et ça avait même été assez compliqué, mais ça avait fini par être résolu, j'ai même reçu la confirmation de votre part, et ma nouvelle carte d'allocataire...
— Normalement, votre ancienne CAF a dû vous envoyer un courrier pour vous confirmer ce changement, avec un document à nous faire suivre.
— Je n'ai jamais reçu ce courrier.
— Ben voilà, du coup nous n'avons jamais reçu le document, du coup votre compte a été suspendu.
(Autrement dit, je n'y suis pour rien, mais c'est moi que l'on punit.)
— Mais je ne comprends pas, j'ai touché des allocations de votre part quasiment jusqu'à l'été, pourtant ?
— Ah oui, nous versons les allocations pendant six mois en attendant de recevoir le document, et ensuite ça s'arrête.
(Non mais c'est vrai, ce n'est pas parce que tout fonctionne parfaitement pendant six mois qu'il faut que ça continue, hein ?)
— Mais pourquoi n'ai-je pas reçu au moins un courrier, ou un email, ou un coup de téléphone ? Et pourquoi ce document est-il si important, puisque je suis bien enregistrée chez vous, que j'ai envoyé tous les justificatifs nécessaires – deux fois, même – et que la CAF de Paris m'a radiée depuis longtemps ?
— C'est comme ça. Mais ne vous inquiétez pas, à la place du document, vous pouvez nous envoyer une déclaration de situation. Elle est téléchargeable sur notre site, à la rubrique...
— Oh, je sais où on la trouve. Je l'ai déjà remplie à trois reprises à l'automne dernier !
(Oui, le changement de CAF avait vraiment été compliqué.)
— Peut-être, mais il faut nous la renvoyer.
— Même si ma situation n'a absolument pas changé ?
— Oui. Cette fois, c'est pour remplacer le document confirmant que vous êtes vraiment rattachée à notre caisse.
(Vraiment vraiment vraiment vraiment. Pour de vrai de vrai. Au cas où j'aurais fait toutes les démarches précédentes juste pour m'amuser et pour passer le temps, voyez-vous.)
— Bon. Je vais la remplir en ligne, ça gaspillera moins de papier, et ça ira plus vite...
— Ah mais non, vous ne pouvez remplir aucune déclaration en ligne, puisque votre compte est bloqué !
(On respire. On respire.)
— D'accord, je vais l'imprimer et l'envoyer par la poste. Et ensuite, ça prendra combien de temps pour que mon compte soit réactivé ?
— Oh, pas plus de quatre à six semaines.
C'est à ce moment-là que je suis décédée. Du coup, j'ai mis fin à la conversation sans demander comment j'allais faire pour déclarer ma nouvelle assistante maternelle, puisqu'il faut le faire dans un délai d'un mois maximum après l'embauche.
(Bonus : Quand j'ai appelé ma mère pour me plaindre, elle m'a raconté qu'elle, elle était en train de monter son dossier de demande de retraite. Problème : quand elle a commencé à travailler, elle s'appelait Madame Fofo, du nom de mon père, avec qui elle était mariée à l'époque. Veuve très jeune, elle a gardé son nom d'épouse, jusqu'à ce qu'elle se remarie il y a quelques années. Mais pour la caisse, elle est restée Madame Fofo. Du coup, maintenant, quand elle remplit le dossier en ligne, avec information sur la situation de famille etc., elle est invariablement bloquée par le même message d'erreur : "Votre nom d'épouse ne correspond pas au nom de votre époux"...)
lundi 1 septembre 2014
La rentrée vue par la famille Fofo
Demain, c'est la rentrée.
Réactions des membres de la famille :
Moi : "Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !"
Le Grand : "Pffff".
Miss Thing One : "Ouaaiiiiis, on va à l'école, youpie !"
Mr Thing Two : "Oh, noooon ! J'aime pas l'école !"
Le Filou : "Fifi, pitit : pas cole !" *
Darling : "Ah, c'est demain ?"
Bref, les sentiments sont partagés.
*C'est vrai, rappelez-vous. Lui est allé ce matin chez une assistante maternelle, une collègue et amie de la précédente, chez qui il était allé souvent, mais qui n'était pas son ass-mat, et qu'il n'avait pas vue depuis deux mois. Du coup, ce matin, quand je l'y ai déposé, je ne savais pas trop comment il allait réagir. Il a filé vers le salon, s'est mis à jouer le plus naturellement du monde, et quand j'ai pris congé, m'a lancé un "A'roir !" pressé. Je crois donc qu'on peut affirmer que la rentrée ne l'attriste pas trop...
Réactions des membres de la famille :
Moi : "Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !"
Le Grand : "Pffff".
Miss Thing One : "Ouaaiiiiis, on va à l'école, youpie !"
Mr Thing Two : "Oh, noooon ! J'aime pas l'école !"
Le Filou : "Fifi, pitit : pas cole !" *
Darling : "Ah, c'est demain ?"
Bref, les sentiments sont partagés.
*C'est vrai, rappelez-vous. Lui est allé ce matin chez une assistante maternelle, une collègue et amie de la précédente, chez qui il était allé souvent, mais qui n'était pas son ass-mat, et qu'il n'avait pas vue depuis deux mois. Du coup, ce matin, quand je l'y ai déposé, je ne savais pas trop comment il allait réagir. Il a filé vers le salon, s'est mis à jouer le plus naturellement du monde, et quand j'ai pris congé, m'a lancé un "A'roir !" pressé. Je crois donc qu'on peut affirmer que la rentrée ne l'attriste pas trop...
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