mercredi 26 août 2015

Les émotions du retour

Revenue hier soir. Ressenti plusieurs choses d'un seul coup :

Le soulagement : C'est fini, la longue route est terminée, je n'ai pas eu d'accident ni tué neuf personnes d'un coup (sans compter les passagers d'une éventuelle autre voiture), j'ai déposé mes invités chez eux, je suis arrivée chez moi, je n'ai pas fait la moindre éraflure facturée à 500 euros sur l'énorme bagnole, je vais pouvoir la rendre dès demain matin, OUF !
L'amour : Darling vient à notre rencontre bras grands ouverts, les trois gamins lui sautent au cou, il en a les larmes aux yeux, il me serre à m'étouffer, il ne manque plus que le Grand et la famille sera enfin à nouveau complète.
La perplexité : Tiens, elle était comme ça, notre maison ? Une impression étrange de décalage, qu'on ne ressent que quand on a été absent pendant plusieurs semaines, comme si les pièces s'étaient légèrement modifiées, ou si (ce qui est un peu plus vraisemblable) notre souvenir s'était déformé peu à peu et ne correspondait plus à la réalité.
La faim : Conduire, ça m'affame, et le repas préparé par Darling (si si, il s'est mis aux fourneaux pour fêter notre retour : il a fait une picardise, des pâtes au poulet, et acheté une glace, au cas où nous n'aurions pas assez mangé de pâtes et de glaces en Italie, j'imagine) est le bienvenu.
Le découragement : Je sors du coffre une valise, deux valise, trois valises, cinq sacs à dos, un meuble IKEA à monter, deux cartons de nourriture, un sac de linge sale, sept sièges auto pour enfants (tiens, j'en avais un en rab planqué dans le coffre), et puis des bricoles, et encore, et encore, et encore des bricoles... Je vais passer ma journée à ranger, demain. Et pas sûr que ça suffise.
La déception : Même sans ouvrir les enveloppes de la pile de courrier, je m'aperçois que le contrat promis par mon éditrice n'est pas encore arrivé. Zut, j'ai besoin d'argent.
L'agacement : Darling n'aurait pas pu faire les lits avant notre arrivée, franchement ?
L'effroi : Oh bon sang, j'avais oublié que le lave-vaisselle avait définitivement rendu l'âme et que nous allions devoir nous taper la vaisselle de huit personnes à la main (ma mère et ma soeur arrivent bientôt avec le Grand) pendant un temps indéterminé (jusqu'à ce que l'éditrice m'ait envoyé le contrat et payé l'avance, quoi).
La joie : Enfin, je retrouve mon bureau, mon "vrai" ordinateur avec tous mes programmes et une connexion Internet, mon jardin (des tomates ! Il y a des tomates ! Les premières que je fais pousser de ma vie !) ma cuisine avec tous ses ustensiles et ingrédients indispensables (un gâteau, je veux faire un gâteau !), mon lit confortable, mon vélo, mon vélo, mon VÉLO (ou plutôt mes vélos) (demain, promenade en triporteur, et à la première occasion, grande promenade toute seule), youpie !
La fierté : j'avais prévu de traduire environ 150 pages pendant les vacances, j'en ai traduit 145, essentiellement le soir entre 22h et minuit. Je mérite une médaille.
L'épuisement : je voulais fêter mon retour en regardant un film, mais conduire toute la journée après une trop courte nuit ne m'a pas seulement affamée : mes yeux se ferment à 10h du soir... Allez, au lit, et vive la rentrée !


vendredi 21 août 2015

Déjà ?

Au téléphone avec Darling :

— Alors, j'en ai discuté avec mes invités, et on va rentrer mardi ou mercredi.
— De la semaine prochaine ? Déjà ?

Je vais le tuer.

— Oui, ça fera un mois que tu ne nous as pas vus. Je suis ravie de constater que nous ne te manquons pas trop et que tu ne comptes pas les jours, TOI.
— Ah mais si, mais si, vous me manquez terriblement ! Mais je pensais que vous rentreriez samedi ou dimanche prochain...
— Tu veux vraiment qu'on prenne la route le dernier weekend du mois d'août ?
— Ah non, bien sûr, alors le lundi ou mardi d'après...
— Tu veux dire le jour de la rentrée ?
— C'est déjà la rentrée ?

Je vais le tuer, vous dis-je.

mardi 18 août 2015

Pluie malvenue

C'est vrai, c'est vrai, j’appelais la pluie de mes vœux depuis mon arrivée ici, dans l'espoir qu'elle apporterait enfin un peu de fraîcheur. Mais fallait-il vraiment que le déluge se déclenche le jour où, mes derniers invités étant arrivés, nous sommes neuf à la maison, dont six enfants, dont cinq de moins de six ans ?
(Et c'est censé être pareil demain. Misère.)

samedi 15 août 2015

Mes vacances selon Darling

Je raconte à Darling que, hier, j'ai bien fait rire mon amie en sautant de joie quand son mari nous a proposé d'aller faire le plein avant leur départ ("Youpie, on va à la station-service, on sort de la maison, je lâche mes mômes pendant dix minutes, c'est la fête !").
— Mais bon, poursuis-je en essayant de rester positive, au moins, je suis à jour sur mon planning de traduction.
— Ah, tant mieux, c'est le plus important.
— Hein ? Comment ça, le plus important ? A tes yeux, le plus important, c'est que je bosse autant que possible ?
Il comprend qu'il a fait une gaffe, et se corrige précipitamment :
— Non, non, bien sûr, le plus important c'est que les enfants s'amusent bien et passent de bonnes vacances...
(C'est à cet instant précis que j'ai décidé d'aller passer un weekend à Londres ou ailleurs – sans enfants et sans Darling – cet automne.)

vendredi 14 août 2015

Ennui

Ça fait un quart d'heure que mes invités sont partis, et ils me manquent déjà.
(Et pas seulement parce que j'ai dû faire la vaisselle alors que d'habitude c'étaient eux qui s'en chargeaient.)
L'année prochaine, je change de formule. Je ne passerai plus six semaines d'affilée ici : maximum un mois. Dussé-je envoyer tous mes gamins en colo. Qu'on se le dise.

mercredi 12 août 2015

Histoires d'eau

Le matin, un de mes invités et moi-même passons au moins une heure à nettoyer l'eau de la piscine auto-portante, pour ne pas devoir la vider et la remplir, ce qui serait un gros gâchis d'eau en cette période de sécheresse.
L'après-midi, nous découvrons que pendant que je préparais des lasagnes, les trois mômes menés par Mr Thing Two ont pris l'initiative de laver la terrasse (et la table, et les chaises, et l'étendoir à linge, et la poubelle...) à grande eau avec le tuyau d'arrosage, avant de partir jouer à la patouille avec une grosse flaque de boue en omettant de fermer le robinet.
C'est moi ou ce mois d'août est particulièrement long ?

Araignée du matin...

Ou du soir ? Il était minuit et quelques. En tous cas, j'ai bien cru que j'allais me passer de me brosser les dents avant d'aller me coucher...