Ce matin, coup de téléphone d'une amie que je vois trop rarement. Elle termine ainsi la conversation :
— Je te souhaite plein de bonnes choses, mais pas seulement pour 2013, aussi pour aujourd'hui, parce qu'il n'y a pas de raison de ne penser qu'à demain, il faut vivre dans le présent !
Suivant son exemple, je vous souhaite donc une bonne journée, puis un bon réveillon, puis un bon 1er janvier sans indigestion ni gueule de bois, puis une bonne année 2013, puis plein de bonnes années et de bonnes décennies ensuite.
(Heureusement que les vœux ne coûtent pas cher...)
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
lundi 31 décembre 2012
dimanche 30 décembre 2012
C'est à toi !
Miss Thing One me montre un de ses jouets :
— C'est à toi, ça !
— C'est à moi, ma puce ?
— Non ! C'est à toi !
— Ah, c'est à toi !
— Oui, c'est à toi !
— On dit "C'est à moi", ma chérie.
— C'est à moi ?
— Voilà, c'est ça, c'est à moi.
— Noooon ! Pas à Maman ! C'est à TOI !
— Oui mais non, je ne veux pas dire que c'est à moi, mais que toi, si c'est à toi, tu dois dire "c'est à moi" et pas "c'est à toi", même si tu es toi et pas moi, quoi, tu vois ?
— C'EST A TOI ! Buuaaaaaaaahh !
Oh, mon Dieu, comment vais-je m'en sortir ? Ah ! je sais :
— C'est à Lila* ?
Elle cesse de pleurer, opine du bonnet, confirme :
— C'est à Lila !
Enfin bref, c'est à elle, quoi.
*Son prénom, tel que prononcé (jusque récemment) par son frère.
— C'est à toi, ça !
— C'est à moi, ma puce ?
— Non ! C'est à toi !
— Ah, c'est à toi !
— Oui, c'est à toi !
— On dit "C'est à moi", ma chérie.
— C'est à moi ?
— Voilà, c'est ça, c'est à moi.
— Noooon ! Pas à Maman ! C'est à TOI !
— Oui mais non, je ne veux pas dire que c'est à moi, mais que toi, si c'est à toi, tu dois dire "c'est à moi" et pas "c'est à toi", même si tu es toi et pas moi, quoi, tu vois ?
— C'EST A TOI ! Buuaaaaaaaahh !
Oh, mon Dieu, comment vais-je m'en sortir ? Ah ! je sais :
— C'est à Lila* ?
Elle cesse de pleurer, opine du bonnet, confirme :
— C'est à Lila !
Enfin bref, c'est à elle, quoi.
*Son prénom, tel que prononcé (jusque récemment) par son frère.
samedi 29 décembre 2012
Bread pudding salé, rapide et pas cher
- Du pain rassis, conservé depuis plusieurs semaines (mois...), qu'on fait tremper dans du lait chaud ;
- des oeufs ;
- des restes de restes de restes de restes de dinde (mais si, on en viendra à bout) ;
- du fromage (il faut toujours du fromage dans un plat salé, c'est comme ça) ;
- des oignons (idem) ;
- des haricots verts décongelés à la sauvage au micro-ondes, pour la caution verte (les oignons, c'est pas vert) ;
On mixe tout ça ensemble, on cuit à la poêle ou au four selon la quantité, la consistance désirée, la maîtrise de la consommation énergétique et la position de Vénus en ascendant Saturne, et on obtient une grosse galette qui fait office de plat complet à peu près équilibré pour le déjeuner.
Ce qui n'était absolument pas prévu, c'est que tout le monde a aimé ça.
- des oeufs ;
- des restes de restes de restes de restes de dinde (mais si, on en viendra à bout) ;
- du fromage (il faut toujours du fromage dans un plat salé, c'est comme ça) ;
- des oignons (idem) ;
- des haricots verts décongelés à la sauvage au micro-ondes, pour la caution verte (les oignons, c'est pas vert) ;
On mixe tout ça ensemble, on cuit à la poêle ou au four selon la quantité, la consistance désirée, la maîtrise de la consommation énergétique et la position de Vénus en ascendant Saturne, et on obtient une grosse galette qui fait office de plat complet à peu près équilibré pour le déjeuner.
Ce qui n'était absolument pas prévu, c'est que tout le monde a aimé ça.
vendredi 28 décembre 2012
Jouets et genres
Matin de Noël. Mr Thing Two ouvre un paquet et tombe sur une boîte de petites voitures. Il pousse des hurlements de joie.
— Ah, tu vois ! me dit-on.
Sous-entendu, "tu vois que c'est bien un garçon et qu'il aime les jouets de garçon !"
Sauf que Mr Thing Two est un grand enthousiaste qui pousse des hurlements de joie à chaque nouveau cadeau. Et que dix minutes plus tard, il s'est emparé de la poupée qui a été offerte à sa soeur et s'emploie à lui faire un brushing d'enfer à l'aide d'une brosse, pendant que Miss Thing One s'intéresse de près au petit train refilé par son grand frère.
Cette fois, il n'y a pas eu de commentaire...
(La nuit dernière, Mr Thing Two a même voulu dormir avec sa propre poupée, comme sa soeur – car il en a une aussi, bien sûr. Mais au bout d'une demi-heure, il m'a appelée pour que j'aille la coucher ailleurs. Parce qu'il lui manque la fameusse "fibre maternelle" ou parce qu'il remue bien plus dans son lit, et que ce jouet en trop le gênait ?)
Edit : en bonus, sur le même thème, cette chanson d'Anne Sylvestre qui me fait bien rire – j'adore en particulier la chute :
Quand il était encore bébé
Xavier
Voyant sa mère qui pouponnait
Son cadet
Voulant tout faire comme maman
Tendrement
Langeait et berçait son ourson
Sans façons
Vous voyez vous voyez
Qu'il était bien disposé
Mais les amis mais les parents
Apprenant
Qu'il était tendre et maternel
L'eurent belle
De tomber à bras raccourcis
sans merci
Sur la pauvre maman tranquille
Malhabile
Vous voyez vous voyez
Qu'elle n'y avait pas pensé
Ils lui prédirent avec terreur
Quelle horreur
Qu'il allait être paraît-il
Pas viril
Dirent qu'il fallait mettre aussitôt
une auto
Dans les mains de ce petit mâle
Anormal
Vous voyez vous voyez
A quoi on peut échapper
Mon Xavier n'a pas protesté
Pas pleuré
A enroulé vaille que vaille
La ferraille
Dans le mouchoir de sa maman
Tendrement
Puis il a fait faire dodo
A l'auto
Vous voyez vous voyez
Qu'on pouvait bien s'inquiéter
Je dois pourtant vous rassurer
Sur Xavier
Il a passé sans avanies
Son permis
Ses sentiments pour son auto
Sont normaux
Tous ne peuvent pas en dire autant
Bien souvent
Vous voyez vous voyez
Tout finit par s'arranger
— Ah, tu vois ! me dit-on.
Sous-entendu, "tu vois que c'est bien un garçon et qu'il aime les jouets de garçon !"
Sauf que Mr Thing Two est un grand enthousiaste qui pousse des hurlements de joie à chaque nouveau cadeau. Et que dix minutes plus tard, il s'est emparé de la poupée qui a été offerte à sa soeur et s'emploie à lui faire un brushing d'enfer à l'aide d'une brosse, pendant que Miss Thing One s'intéresse de près au petit train refilé par son grand frère.
Cette fois, il n'y a pas eu de commentaire...
(La nuit dernière, Mr Thing Two a même voulu dormir avec sa propre poupée, comme sa soeur – car il en a une aussi, bien sûr. Mais au bout d'une demi-heure, il m'a appelée pour que j'aille la coucher ailleurs. Parce qu'il lui manque la fameusse "fibre maternelle" ou parce qu'il remue bien plus dans son lit, et que ce jouet en trop le gênait ?)
Edit : en bonus, sur le même thème, cette chanson d'Anne Sylvestre qui me fait bien rire – j'adore en particulier la chute :
Quand il était encore bébé
Xavier
Voyant sa mère qui pouponnait
Son cadet
Voulant tout faire comme maman
Tendrement
Langeait et berçait son ourson
Sans façons
Vous voyez vous voyez
Qu'il était bien disposé
Mais les amis mais les parents
Apprenant
Qu'il était tendre et maternel
L'eurent belle
De tomber à bras raccourcis
sans merci
Sur la pauvre maman tranquille
Malhabile
Vous voyez vous voyez
Qu'elle n'y avait pas pensé
Ils lui prédirent avec terreur
Quelle horreur
Qu'il allait être paraît-il
Pas viril
Dirent qu'il fallait mettre aussitôt
une auto
Dans les mains de ce petit mâle
Anormal
Vous voyez vous voyez
A quoi on peut échapper
Mon Xavier n'a pas protesté
Pas pleuré
A enroulé vaille que vaille
La ferraille
Dans le mouchoir de sa maman
Tendrement
Puis il a fait faire dodo
A l'auto
Vous voyez vous voyez
Qu'on pouvait bien s'inquiéter
Je dois pourtant vous rassurer
Sur Xavier
Il a passé sans avanies
Son permis
Ses sentiments pour son auto
Sont normaux
Tous ne peuvent pas en dire autant
Bien souvent
Vous voyez vous voyez
Tout finit par s'arranger
mercredi 26 décembre 2012
Lendemain de Noël
Laver draps et serviettes des invités, passer des heures à ranger, trouver un menu pour accommoder les restes (dont environ 2 kilos de dinde) (en fait, le poulet, c'est meilleur, non ?) (ce qui est assez rageant, vu le prix du volatile), nettoyer la cuisine de fond en comble, faire de la place pour les nouveaux jouets des enfants, peiner à terminer la bûche qui ne se conservera pas très longtemps, découvrir qu'un beau chemisier trop rarement porté a été irrémédiablement taché, vérifier qu'il ne reste plus rien dans les calendriers de l'avent (ce serait miraculeux, mais on ne sait jamais), compter les jours trop nombreux jusqu'à la réouverture de la crèche... On ne peut pas dire que les lendemains de Noël soient forcément très gais.
Heureusement, il y a un nouveau livre à lire, un nouveau DVD à regarder, un weekend sans enfant à planifier (mon plus beau cadeau !), du très bon chocolat à grignoter, des nouvelles boucles d'oreilles à porter...
... et puis une nouvelle boîte de Playmobils, énorme, à monter en suivant minutieusement le mode d'emploi, ce qui est presque aussi amusant que construire un meuble IKEA.
Finalement, les lendemains de Noël ont aussi leur charme...
Heureusement, il y a un nouveau livre à lire, un nouveau DVD à regarder, un weekend sans enfant à planifier (mon plus beau cadeau !), du très bon chocolat à grignoter, des nouvelles boucles d'oreilles à porter...
... et puis une nouvelle boîte de Playmobils, énorme, à monter en suivant minutieusement le mode d'emploi, ce qui est presque aussi amusant que construire un meuble IKEA.
Finalement, les lendemains de Noël ont aussi leur charme...
dimanche 23 décembre 2012
Juge et partie
Le Grand vient d'avoir sa deuxième otite coup sur coup, alors que ça faisait des années que ça ne lui était pas arrivé. J'imagine que le fait que j'aie oublié deux fois de lui donner son médicament la première fois n'a pas dû aider. Du coup, cette fois, il fait très attention, et nous le rappelle matin et soir. Je m'extasie :
— Heureusement que tu es là pour nous le rappeler, dis donc !
Il hausse les épaules :
— De toutes façons, si je n'étais pas là, tu n'aurais pas besoin d'y penser...
— Heureusement que tu es là pour nous le rappeler, dis donc !
Il hausse les épaules :
— De toutes façons, si je n'étais pas là, tu n'aurais pas besoin d'y penser...
samedi 22 décembre 2012
Vivèrent-ils ?
Première correction orthographique de la traduction que je viens de terminer (enfin, pour ainsi dire, car il reste donc les corrections, les recherches, les vérifications, la traduction des noms propres, la relecture, etc. Des broutilles !).
"Pendant quelques semaines, ils vivèrent ensemble..."
Ben ? Pourquoi est-ce que Word me souligne ce mot en rouge ? On dit bien "ils livrèrent", non ?
A moins que ça ne se conjugue comme "suivre" ? Ça me semble bizarre, mais essayons :
"Pendant quelques semaines, ils vivirent ensemble..."
Non, pas mieux.
Question : quand une traductrice met une bonne demi-minute à retrouver "Ils vécurent", faut-il qu'elle change de métier, ou juste qu'elle aille se coucher ?
"Pendant quelques semaines, ils vivèrent ensemble..."
Ben ? Pourquoi est-ce que Word me souligne ce mot en rouge ? On dit bien "ils livrèrent", non ?
A moins que ça ne se conjugue comme "suivre" ? Ça me semble bizarre, mais essayons :
"Pendant quelques semaines, ils vivirent ensemble..."
Non, pas mieux.
Question : quand une traductrice met une bonne demi-minute à retrouver "Ils vécurent", faut-il qu'elle change de métier, ou juste qu'elle aille se coucher ?
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