Je crois que je n'ai jamais autant fréquenté les salles de cinéma et de théâtre que ces dix derniers jours. A tel point que je n'ai pas mentionné toutes mes sorties d'un coup pour ne pas devoir changer à nouveau le titre de mon blog ("Des mômes, des livres, des casseroles, des vélos, des spectacles", ça commence à faire long, non ?). Mais même si ce que j'ai vu hier était excellent, et si ce que j'ai vu il y a quelques jours était également très réussi, et si ce que je verrai demain a toutes les chances de l'être, là, je reviens de Bobino où j'ai vu les Franglaises, et il fallait absolument que j'en dise immédiatement tout le bien que j'en pense.
Pourtant, si j'avais été seule, je n'aurais jamais songé à y aller. Si vous avez déjà entendu parler de cette troupe (ils ont eu un Molière en 2015, et ce spectacle-ci est leur come-back, pardon, leur "viens-retour"), vous connaissez le principe : une bande de chanteur/acteurs/musiciens qui chante en français des chansons anglaises. Autrement dit, qui débite avec conviction "Bienvenue à l'hôtel Californie, Quel endroit charmant...", ou "Billie Jean n'est pas mon amante, c'est juste une fille qui dit que je suis le un, mais le gosse n'est pas mon fils", ou "Tu dis oui et je dis non, tu dis bonjour et je dis au revoir", etc.
Le problème, c'est qu'en variétés anglo-saxonnes, je suis nulle. Mais vraiment nulle. Je n'ai jamais voulu écouter de chansons que je ne comprenais pas, donc pendant toute mon adolescence, on n'aurait pas trouvé un seul disque avec une seule chanson anglaise dans ma discothèque. Et comme je n'ai jamais écouté la radio, et que je fréquente très peu les supermarchés, même les tubes les plus connus m'ont échappé. A part quelques CD qu'on m'a offert au fil des années et que j'écoute très rarement, je n'y connais donc RIEN. Logiquement, je me suis dit que j'allais reconnaître une chanson sur cinq, et donc que ça m'amuserait beaucoup moins.
J'avais à la fois tort et raison. J'ai effectivement reconnu tout au plus une chanson sur cinq, et des titres tels que "Sonne ma cloche" ou "Le spectacle doit continuer" ou "Pluie violette" ne m'ont rien évoqué du tout. Mais en fait, cela n'a aucune importance. D'abord parce qu'on peut tout de même s'amuser des textes incompréhensibles ou absurdes de certaines chansons. Et ensuite, parce qu'il n'y a pas que les chansons, mais aussi une mise en scène extraordinaire. Des mimes, des bruitages, des fausses disputes, des crises de nerfs, un strip-tease ("Tu peux garder ton chapeau"), et même un début d'incendie, pour faire bonne mesure. C'est fou, c'est ahurissant, c'est complètement déjanté, et c'est hilarant. Franchement, cela faisait très longtemps que je n'avais pas autant ri. Je suis vraiment très contente de ne pas avoir raté ça !
La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils sont vendus-dehors (sold out, quoi) pour cette saison. Mais on n'en doute pas : ils reviendront. Dans ce cas, précipitez-vous. Juré, ça vaut le coup !
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
samedi 31 décembre 2016
vendredi 30 décembre 2016
Gratiné
Dîner. Gratin dauphinois. Mr Thing Two râle : il n'aime pas la crème. Le Filou râle : il préférerait des pâtes. Heureusement, Miss Thing One ne râle pas, elle. Elle termine son assiette sans protester, et demande même à se resservir :
— Je peux reprendre du gratin de Chinois ?
Quelques minutes plus tôt, Mr Thing Two demandait quand est-ce qu'on mangerait enfin les "sucres de gorge" accrochés au sapin. Dire que j'essaie de leur faire de plus en plus de menus végétariens alors qu'ils ne rêvent visiblement que de se convertir au cannibalisme...
— Je peux reprendre du gratin de Chinois ?
Quelques minutes plus tôt, Mr Thing Two demandait quand est-ce qu'on mangerait enfin les "sucres de gorge" accrochés au sapin. Dire que j'essaie de leur faire de plus en plus de menus végétariens alors qu'ils ne rêvent visiblement que de se convertir au cannibalisme...
jeudi 29 décembre 2016
La tour Eiffel en famille
Cela ça faisait deux ans et demi que nous ne nous en étions plus approché, pas de si près, pas à pied. Le temps d'oublier combien elle est grande, et belle, et impressionnante.
Et cette fois, j'avais pris des billets trois mois plus tôt, donc nous avons même pu monter dessus, jusqu'en haut. Même si le Filou, très inquiet, nous soutenait que ce n'était pas possible (je pense qu'il s'imaginait que nous allions grimper en nous accrochant aux travées comme à une échelle).
Et en prime, le ciel nous a fait le joli cadeau d'une journée sans un nuage, et le pari que j'ai fait il y a trois mois en prenant ces billets s'est avéré gagnant. C'était splendide. Bien sûr.
Il a fallu promettre qu'on y retournera. Dans deux ans et demi, peut-être ?
Et cette fois, j'avais pris des billets trois mois plus tôt, donc nous avons même pu monter dessus, jusqu'en haut. Même si le Filou, très inquiet, nous soutenait que ce n'était pas possible (je pense qu'il s'imaginait que nous allions grimper en nous accrochant aux travées comme à une échelle).
Et en prime, le ciel nous a fait le joli cadeau d'une journée sans un nuage, et le pari que j'ai fait il y a trois mois en prenant ces billets s'est avéré gagnant. C'était splendide. Bien sûr.
Il a fallu promettre qu'on y retournera. Dans deux ans et demi, peut-être ?
mercredi 28 décembre 2016
Le Grand et l'exercice d'allemand
Leçon quotidienne d'allemand avec le Grand :
— Alors, l'accusatif correspond généralement au COD et le datif au COI, comme on l'a vu hier, et puis il y a les prépositions aosbaïmitnarsaïtfonnetsou qui sont toujours suivies du datif, mais comme les Allemands sont retors, il y a aussi des prépositions qui sont suivie soit du datif, soit de l'accusatif, selon que c'est une localisation ou un mouvement. En gros, accusatif si tu y vas, et datif si tu y es déjà. Alors, on va faire cet exercice page 25.
Il soupire un peu, pour la forme, mais il s'y colle :
— D'accord. Je vais à l'école, c'est un mouvement, blabla... Papa travaille dans son bureau, il y est déjà... Maman vient dans la cuisine... Tiens, comme par hasard, c'est maman qui va dans la cuisine et papa qui travaille. C'est toujours la même chose !
Voilà, il y a des soirs comme ça où je lui pardonne tout.
— Alors, l'accusatif correspond généralement au COD et le datif au COI, comme on l'a vu hier, et puis il y a les prépositions aosbaïmitnarsaïtfonnetsou qui sont toujours suivies du datif, mais comme les Allemands sont retors, il y a aussi des prépositions qui sont suivie soit du datif, soit de l'accusatif, selon que c'est une localisation ou un mouvement. En gros, accusatif si tu y vas, et datif si tu y es déjà. Alors, on va faire cet exercice page 25.
Il soupire un peu, pour la forme, mais il s'y colle :
— D'accord. Je vais à l'école, c'est un mouvement, blabla... Papa travaille dans son bureau, il y est déjà... Maman vient dans la cuisine... Tiens, comme par hasard, c'est maman qui va dans la cuisine et papa qui travaille. C'est toujours la même chose !
Voilà, il y a des soirs comme ça où je lui pardonne tout.
mardi 27 décembre 2016
Les chevaliers de la table ronde à l'Athénée

Une histoire complètement loufoque, anachronique et déjantée.
Des acteurs formidables, qui s'éclatent et se donnent à fond, même les seconds rôles (ah, cette soubrette !).
Un décor et des costumes magnifiques, vraiment splendides : toute une symphonie de blancs et de noirs.
Des mélodies qui restent dans la tête après le baisser du rideau.
De l'humour du début à la fin, qui a fait rire même les ados.
Un petit théâtre charmant, sur une adorable place piétonne parisienne que je ne connaissais pas.
Un véritable orchestre dans la fosse.
Une mise en scène de Pierre-André Weitz ; une compagnie, celle des Brigands.
Quelques très belles voix qui ne décevraient pas les amateurs de "vrais" opéras.
Une excellente soirée, garantie à 100%, pour tous les goûts et tous les âges (à partir d'environ 10 ans).
Pour nous, un excellent après-midi de Noël !
dimanche 25 décembre 2016
vendredi 23 décembre 2016
IKEA et l'Homo Sapiens
— Ze sait pourquoi tous les verres, i viennent de sez IKEA ! déclare à brule-pourpoint le Filou pendant le dîner.
— Ah bon ?
— Oui ! C'est paske dans krès krès krès krès krès longtemps, on était des hommes préstoriques !
Là, il y a eu un blanc. Même en partant du principe que le Filou n'a toujours pas compris la différence entre "dans très longtemps" et "il y a très longtemps", le lien de cause à effet n'était pas évident.
— Il y a très longtemps, on était des hommes préhistoriques ? Euh... et alors ?
— Alors les verres y n'en avait pas !
— Non, en effet. Et les IKEA non plus.
— Non ! I z'ezistaient pas ! Et après, i les a inventés !
Donc voilà, si j'ai bien compris, autrefois il y avait des hommes préhistoriques, puis est arrivé IKEA, et ce fut le début de la civilisation.
(Je vous jure que contrairement aux apparences, il n'y est allé que deux fois au cours des deux dernières années !)
— Ah bon ?
— Oui ! C'est paske dans krès krès krès krès krès longtemps, on était des hommes préstoriques !
Là, il y a eu un blanc. Même en partant du principe que le Filou n'a toujours pas compris la différence entre "dans très longtemps" et "il y a très longtemps", le lien de cause à effet n'était pas évident.
— Il y a très longtemps, on était des hommes préhistoriques ? Euh... et alors ?
— Alors les verres y n'en avait pas !
— Non, en effet. Et les IKEA non plus.
— Non ! I z'ezistaient pas ! Et après, i les a inventés !
Donc voilà, si j'ai bien compris, autrefois il y avait des hommes préhistoriques, puis est arrivé IKEA, et ce fut le début de la civilisation.
(Je vous jure que contrairement aux apparences, il n'y est allé que deux fois au cours des deux dernières années !)
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