dimanche 18 mars 2018

Traumatisme

Depuis la dernière fois que je suis passée par ici, je suis allée skier dans les tourbillons de neige et le froid polaire, j'ai été victime d'un virus original qui m'a donné des vertiges à ne plus pouvoir tenir debout, j'ai traduit un bouquin qui se passait dans un camp de concentration et qui ne m'a pas tellement remonté le moral, j'ai visité une douzaine d'appartements, et on m'a volé mon vélo dans mon propre garage.

Dans les jours, semaines ou mois qui viennent, je vais devenir une mère célibataire, vendre ma maison, acheter un appartement dans une tour parisienne, mettre 8000 livres en carton, traduire un bouquin qui se passe au Pôle Nord, faire installer en urgence un puisard dans mon jardin, aller en vacances en Espagne, en Angleterre, en Italie et en Allemagne (oui oui, en plus du déménagement), fêter mes 42 ans et me racheter un vélo. Ou deux.

Mais l'expérience la plus traumatisante de l'année 2018, je l'ai incontestablement vécue aujourd'hui. J'étais en train d'emmener mes enfants voir des cailloux à la galerie minéralogique du Jardin des Plantes (vu le temps, on fait ce qu'on peut) quand j'ai senti, en pleine rue, que j'avais un problème typiquement féminin. Vérification faite, mon pantalon était déjà rouge à l'entrejambe. J'ai toujours une serviette périodique dans mon sac, mais à cette heure matinale, aucun bistrot n'était ouvert. Je n'avais pas le choix : j'ai donc dû aller dans des toilettes publiques.
Beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerk.

(N'empêche, je suis curieuse : je voudrais bien savoir ce qui est passé par la tête des deux personnes qui ont décidé - délibérément, vu la distance - de déféquer à côté de la cuvette ?)

11 commentaires:

  1. Ma pauvre Fofo...Majoritairement, les toilettes publiques sont répugnantes. Seules celles qui sont payantes arrivent à garder un minimum de propreté. Quand je suis sur Paris et que ça urge, je vais à celles qui sont gare de l'Est, toujours nettoyées et globalement satisfaisantes en terme d'hygiène...

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  2. La seule fois où j'ai du utiliser les toilettes publiques (j'avais pourtant fait un détour EXPRÈS par un Starbucks pour découvrir qu'il n'y avait pas de wc pour les consommateurs, grrh), j'ai moi aussi eu droit au "cadeau" laissé par le dernier utilisateur, déposé par terre à environ 1,50m de la cuvette. Moi non plus, je n'ai pas compris.

    Les wc les plus chouettes de Paris, ce sont ceux que Melanie et moi avions "visité" à notre premier fantomeeting: Les toilettes du Louvres, tapissés de gravures Ancien Régime aux couleurs pop avec du papier toilettes de toutes les teintes à motif toile de Jouy ^_^

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  3. Et voilà comment on claque ensuite des centaines d'euros en thérapie. Eurgh.

    Soit dit en passant, c'est là où je kiffe encore plus la cup qui m'accompagne maintenant depuis bientôt 10 ans (grossesses et périodes post grossesse mises à part) : quand je soupçonne que peut-être les Anglais vont débarquer un jour d'excursion, je peux me permettre de la mettre avant même de quitter la maison, en prévention, sans désagrément aucun.
    A condition d'y penser, évidemment. Y a toujours une faille dans un système (il n'empêche que les fois où j'y ai vraiment pensé, cela m'a emplie d'un sentiment de puissance très agréable)

    Bon courage pour ta "petite" to-do list, sinon!

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  4. Ravie de te lire, Fofo !
    Je suis comme Gwen : je trouve la Moulecup formidable : en plus d'éviter de produire des déchets, elle peut se porter "en prévention", quand on pense qu'elles vont bientôt débarquer, mais on ne sait pas trop quand.
    Je garde moi aussi un souvenir horrible des toilettes publiques du square de Damgan, un petit village au bord de la mer pas loin de chez moi. Mon plus jeune avait environ 2 ans à l'époque et il faisait caca une fois par semaine grand maximum. Donc quand il devait y aller, il fallait y aller. Ce jour-là, nous étions au square et j'ai dû l'accompagner dans ces fameuses toilettes sans abattant, qui je vous assure étaient à peu près aussi propres que les pires toilettes d'Écosse dans le film Trainspotting. Je tenais mon fils au-dessus des chiottes, par les cuisses, pour qu'il ne soit pas en contact avec la porcelaine souillée, et le pire c'est qu'il a mis un temps fou. À la fin, je n'avais plus de bras, en plus de retenir mes haut-le-cœur. Grain de raisin sur le couscous : il n'y avait évidemment pas de PQ. Moi-même, je n'avais plus de mouchoirs dans mon sac. Un grand moment.

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    1. Leze, je me bidonne. Comme me le disait une copine sans enfants après que j'aie raconté un truc du genre : "y a des récits qui sont d'excellents contraceptifs"...

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  5. Moi aussi j'utilise une mooncup, et il m'arrive de la mettre "préventivement", par exemple au ski, mais cette fois rien ne m'avait laissé soupçonner que ce serait nécessaire !

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  6. Je me souviens aussi des toilettes pour les touristes, lors de mon excursion à Louxor...Il n'y a pas vraiment de tout à l'égout dans ces contrées, et l'eau est rationnée...ainsi que le PQ. Un vigile devant la porte te tend "2" feuilles lorsque tu y pénètres. Faut pas avoir à faire la grosse commission....
    Quant à la cup, pardon, mais je trouve ça un peu berk...mais je ne connais pas, peut-être me fais-je une fausse idée de le chose.

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    1. Bien sûr, au début ça fait un drôle d'effet. Mais c'est un des dix objets de la vie quotidienne dont je dirais vraiment que ça m'a "changé la vie". Faut juste oser !

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    2. yep, faut oser : quand on a testé, on repère tout de suite qu'en fait c'est beaucoup moins beurk que les alternatives. [instant boucher bonjour mais bon] : entre du sang "tout seul", et du sang mélangé à plein de produits chimiques (contenus dans une serviette ou un tampon) avec lesquels il réagit, rien que la différence d'odeur permet de reconsidérer les choses...

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  7. Bah...moi, j'ai réglé le problème. Y'en a plus. Un stérilet supprimant les règles, c'est juste le bonheur....

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