vendredi 7 septembre 2012

Les affaires reprennent

Avant les vacances, je parlais de mon inquiétude professionnelle (ici). Tout à coup, plus un seul contrat de traduction en vue.
Depuis, j'ai signé un contrat pour un bon petit roman de 477 pages (grand format). Et aujourd'hui, dans la même journée, on me propose deux séries de quatre à six volumes chacune.
La barbe. Moi qui croyais que j'allais pouvoir me lancer tranquillement dans la recherche d'appartement, trier mes photos, faire encore plus de pâtisserie, reprendre le jiu-jitsu...

(Non mais en vrai je suis plutôt soulagée, quand même !)

Pizza minute

19h30, toute seule avec les quatre enfants. Les trois plus petits ont déjà mangé. Reste le dîner des plus de 10 ans à préparer. Au menu : une grande salade de tomates (anciennes, bio, et tout le tralala, mais bon, quand même, ce ne sont que des tomates), une focaccia en train de lever, et une compote de rhubarbe. Hum. Ça fait peu pour les affamés – moi, par exemple.
Du coup, j'improvise une pizza. Mais à toute allure, et sans consulter de recette, parce que Miss Thing One est en train de "consoler" le Petit qui râle. Je prélève une partie de la pâte de focaccia, je l'étale le plus finement possible avec un rouleau (je SAIS, ce n'est pas comme ça que font les pizzaioli), je tartine de pulpe de tomates en boîte, je râpe du comté parce que je n'ai plus de mozzarella, j'ajoute quelques lardons parce que sinon c'est-un-peu-court-jeune-homme, j'oublie de mettre des herbes dans ma hâte, je glisse au four à feu doux parce que je me dis que ça laissera le temps à la pâte de finir de lever, et je la laisse là-dedans au moins 45 minutes parce que Darling rentre plus tard que prévu.

Souvent, les recettes improvisées sont les meilleures.

Mais pas toujours.

(Beurk !)

mercredi 5 septembre 2012

Espèces menacées

J'annonce que je ne ferai désormais presque plus jamais de poisson (en fait, j'aurais presque pu m'abstenir, car j'en fais si rarement que je ne suis pas sûre que quelqu'un l'aurait remarqué). J'explique au Grand cette histoire de poissons de moins en moins nombreux et de plus en plus menacés, en tentant de lui faire comprendre que le problème concerne toute la chaîne alimentaire. Puis nous imaginons ce qui se passerait si tel ou tel animal disparaissait – par exemple les abeilles, décimées par les pesticides utilisés actuellement.
— Ce serait mieux si c'était les moustiques qui disparaissaient !
— Mais ça poserait probablement d'autres problèmes, même si je ne sais pas lesquels.
— Les araignées ? Elles auraient moins d'insectes volants à manger !
— Voilà, c'est ça. Et peut-être que si les araignées disparaissaient, une autre espèce serait en danger.
— Les femmes de ménages ?

Il s'est esclaffé devant mon air indigné. Idiot, va.

Bonne résolutions culinaires pour la rentrée

- Manger plus de plats végétariens
... parce que c'est mieux pour la planète, et plus économique (par contre, c'est nettement plus compliqué, et puis snif, j'adore la viande)
- Ne plus consommer de poisson que dans des cas exceptionnels
... parce que si on continue comme ça, les océans seront complètement vides dans 30 ans (et aussi, je ne sais pas très bien cuisiner le poisson) (mais ça fait moins chic, comme raison)
- Tester au moins une nouvelle recette salée chaque semaine
... parce qu'il n'y a pas que les gâteaux dans la vie
- Faire davantage de légumineuses en variant les recettes
... parce que c'est dans la lignée des trois premières résolutions
- Rassembler toutes mes recettes "à tester" dans un classeur
... parce que sinon, je pleure de ne jamais avoir assez d'invités pour tester mes recettes, et quand j'ai un invité, je n'ai pas d'idées et je lui fais un truc que j'ai déjà fait mille fois
- Faire plus souvent des picardises pour le dîner sans complexer
... parce que ce n'est pas pire que les pâtes au fromage, les jours de pas-le-temps
- Garder les restes de mes bons petits plats pour les Things au lieu de les dévorer toute seule le midi
... parce que c'est comme ça qu'ils vont être initiés au goût, même si ça me fend le coeur de les voir grimacer devant ce qui m'aurait régalé (ou plutôt, ça m'énerve)
- Ne plus me lancer dans des trucs qui demandent une attention régulière, voire quotidienne
... parce que mon levain, mes graines germées, mon kéfir etc. ont tous très mal fini
- Ne plus me moquer de ceux qui achètent leur pâte à tarte ou leur béchamel toute prête
... parce que j'apporte chez le couturier les pantalons qui ont besoin d'un ourlet ou d'un raccommodage, alors que ça ne doit pas être bien plus compliqué que faire une pâte brisée, donc camembert
- Apprendre à manier le chocolat
... parce que ces histoires de tempérage commencent à m'intriguer sérieusement
- Essayer les 160 recettes du livre Biscuits, sablés, cookies (dont j'ai parlé ici)
... parce que je suis déjà bien partie.

Je sais déjà quelle est la "bonne résolution" que je tiendrai le plus facilement.




mardi 4 septembre 2012

Pauvre bébé !

"Pauvre bébé ! Faim, minger bébé. Pauvre bébé ! Bobo, bisou bébé. Pauvre bébé ! A dodo, bébé. Le lit. Pauvre bébé ! I pleure. Peur eu bébé. Pauvre bébé ! A câlin bébé, maman ? Pauvre bébé ! Minger bébé, fouchette. Oh, l'a sale bébé ! Pauvre bébé ! Laver les mains. Oilà, trou tropre ! Pauvre bébé !"

En fait, c'est de sa poupée qu'il s'agit, bien entendu. Sur son petit frère, Miss Thing One s’apitoie beaucoup moins.

lundi 3 septembre 2012

La bonne nouvelle

Je redoutais énormément la rentrée, quand Darling recommencerait à travailler à temps plein (et même plus), y compris tard le soir et tous les samedis.

Je redoutais les aller-retour à la crèche, avec le Petit sur le dos et les Things qui hurleraient dans leur poussette (très mal en point, en plus), ou qui courraient dans des directions opposées, ou qui refuseraient de marcher.
La bonne nouvelle, c'est que les Things ont enfin appris à marcher en tenant la main. (Comme me disait encore Mr Thing One cette nuit, à quatre heures du matin : "C'est don-geu-reux, oiture. Donner la main !").

Je redoutais les repas, le Petit qui réclamerait le sein, les Things qui voudraient tous les deux que je leur donne la bécquée, qui feraient des caprices, qui se mettraient debout dans leur chaise haute.
La bonne nouvelle, c'est que les tétées sont bien plus espacées qu'il y a deux mois, et que les Things, qui se tiennent désormais à peu près correctement à table, ont appris à manger tous seuls (quand le menu leur convient).

Je redoutais les moments où j'aurais besoin d'aller changer une couche ou préparer le dîner, et où il faudrait que je laisse le Petit avec les autres, sans cesse en danger d'être martyrisé ou câliné avec un peu trop d'enthousiasme.
La bonne nouvelle, c'est que les Things se sont habitués au nouveau venu, et que je peux le laisser avec eux sans trop de risque, du moment qu'il est dans son parc (hors de portée de toute chute accidentelle de jouet ou de bambin).

Je redoutais les cris, les pleurs, les hurlements en tri-stéréo, à chaque fois que les trois plus petits auraient besoin de quelque chose en même temps.
La bonne nouvelle, c'est que les Things se sont mis à parler et peuvent donc exprimer leurs désirs autrement qu'en criant, et qu'ils commencent enfin à comprendre la phrase "Attends une minute".

Je redoutais les journées où je serais seule avec les quatre, incapable de sortir à cause des siestes décalées, et où ils me rendraient folle à exiger sans cesse toute mon attention.
La bonne nouvelle, c'est que le Petit est en train d'acquérir un rythme qui ressemble enfin à quelque chose, et que les Things sont de plus en plus souvent capables de jouer seuls (au prix d'un désordre monstrueux, mais on s'en fiche).

Je redoutais énormément la rentrée.
Mais la bonne nouvelle, c'est que les enfants grandissent.

dimanche 2 septembre 2012

Dinette italienne

Quand un petit italien joue à la dinette, que prépare-t-il ?


Réponse : du café. Avec une cafetière italienne, bien entendu. Et de la meilleure marque, attention ! Le café sera ensuite servi dans des petites tasses aux couleurs du drapeau italien, comme il se doit.
Amusant, non ?