En dehors de celles que nous n'avons pas visitées (trop loin, trop chères, trop petites, déjà vendues...), nous avons vu, dans des banlieues pas trop moches, et à une distance raisonnable de Paris :
- Un loft avec un séjour où on pourrait caser tout mon appart, mais avec des chambres très mal fichues et plein de travaux à prévoir ;
- Une petite maison en plein centre-ville, mignonne comme tout, mais avec un séjour encore plus petit que celui que j'ai actuellement et une chambre de bébé trop courte pour y caser un vrai lit d'enfant ;
- Une maison complètement biscornue pour causes de réaménagements successifs, avec un bureau dans le garage, une entrée dans la cuisine et une autre dans une chambre, et où je me perdais complètement ;
- Une grande maison avec seulement trois chambres, mais dans laquelle l'agent immobilier m'a juré qu'on pouvait réaménager le sous-sol et y faire des chambres et une salle de bain pour maximum 15.000 €, "mais si madame, il n'y a que l'isolation et l'électricité et les murs et la plomberie à faire, c'est tout" ;
- Une grande maison qui avait l'air parfaite sur le papier, grand jardin, secteur OK, pleins de pièces, mais que Darling et moi avons tous deux trouvé déprimante ("On dirait une vieille école des années 70 désaffectée", a dit Darling) ;
- Une maison sans charme mais fonctionnelle avec des combles soit-disant aménageables... pour peu qu'on rehausse le toit.
Et puis une maison très chic, un peu trop bourgeoise à mon goût, mais jolie, refaite à neuf, qui répond à tous nos critères, ou à peu près : le bon nombre de pièces (mais petites), un jardin (mais réduit et orienté au Nord), un grand salon (mais donnant sur une cuisine trop étroite), une terrasse (mais pas terminée), deux salles de bain (mais pas de toilettes séparées), un grand sous-sol (mais trop bas de plafond pour Darling), et même une cheminée. Et le RER à dix minutes. Et même une biocoop pas trop loin.
Nous avons fait une offre.
Et le propriétaire a eu la mauvaise idée de l'accepter.
Au secours !
(On respire. On respire. On respire...)
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
vendredi 5 octobre 2012
Il ne faut pas jouer avec le feu...
Vous saviez que ça ne fait pas que fondre, le plastique ? Que ça peut aussi faire des flammes ? De drôles de flammes bleues, basses et lentes. C'était si joli que je ne l'ai pas éteint tout de suite.
(Dans ma future grande maison de 300 mètres carrés à deux minutes de Paris et dix mètres du métro, mais si, j'espère bien qu'il y aura une cheminée. J'adore ça !)
jeudi 4 octobre 2012
Demeure de charme
— Oui, allô, je téléphone pour l'annonce sur Demeures de charme.
— Ah, ouais. Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
— Eh ! bien, vous pouvez m'en dire un peu plus sur la maison ?
— Six chambre, un salon super-grand, un jardin, blablabla...
— En effet, ça a l'air de correspondre tout à fait ce que je cherche. Et les photos sur le site donnent vraiment envie. Et le quartier ?
— Ben, comme c'est marqué sur l'annonce, le RER est tout près...
— Mais c'est dans quelle ville, exactement ? Vous ne dites pas quelle est la station de RER.
— C'est à Machintruc.
— Ah ! C'est plus loin que je le croyais. Et, heu... c'est comment, comme coin ?
— Oh, ça va, quoi.
— Y a-t-il des crèche, des écoles ?
— Oui... Il y a un bon collège pas très loin, à vingt minutes, un collège privé.
— Ah... et des commerces ?
— Ben, il y a une boulangerie à cinq minutes de la maison, et puis sinon, il y a le Carrefour, sur la nationale.
— ...
— Vous voulez la visiter ? C'est à moins d'une heure de Paris, quand le RER fonctionne.
— Heu, heu, heu, je vais y réfléchir... Je vous rappellerai...
(Ou pas.)
— Ah, ouais. Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
— Eh ! bien, vous pouvez m'en dire un peu plus sur la maison ?
— Six chambre, un salon super-grand, un jardin, blablabla...
— En effet, ça a l'air de correspondre tout à fait ce que je cherche. Et les photos sur le site donnent vraiment envie. Et le quartier ?
— Ben, comme c'est marqué sur l'annonce, le RER est tout près...
— Mais c'est dans quelle ville, exactement ? Vous ne dites pas quelle est la station de RER.
— C'est à Machintruc.
— Ah ! C'est plus loin que je le croyais. Et, heu... c'est comment, comme coin ?
— Oh, ça va, quoi.
— Y a-t-il des crèche, des écoles ?
— Oui... Il y a un bon collège pas très loin, à vingt minutes, un collège privé.
— Ah... et des commerces ?
— Ben, il y a une boulangerie à cinq minutes de la maison, et puis sinon, il y a le Carrefour, sur la nationale.
— ...
— Vous voulez la visiter ? C'est à moins d'une heure de Paris, quand le RER fonctionne.
— Heu, heu, heu, je vais y réfléchir... Je vous rappellerai...
(Ou pas.)
mercredi 3 octobre 2012
Première déchirure
Mr Thing Two regarde un livre de Mimi la souris, puis le laisse au beau milieu de la pièce. Hélas, pour une fois, le Petit n'est pas enfermé dans son parc. Et depuis une quinzaine de jours, il a appris à ramper. Quant à moi, je suis en train de petit-déjeuner, et je me concentre sur ma tartine.
La suite est aisée à deviner. Une voix outrée me fait me retourner :
— Ah non ! L'est vilaine, Fifil* ! Pas décirer lire ! Pas geontil !
C'est Mr Thing Two qui chapitre son frère, car celui-ci a fait de la charpie avec la page 6 du livre.
J'interviens, j'explique qu'il ne l'a pas fait exprès, je ramasse tous les morceaux, je promets de les recoller. Sauf que je n'en trouve que deux, bien froissés. Il manque un petit bout de l'image. Où est passé la jupe de Tallulah ? Quelqu'un a vu la jupe de Tallulah ?
C'est le pédiatre qui l'a retrouvée, presque deux heures plus tard, collée au palais du Petit. Un beau morceau de papier de deux ou trois centimètres carrés, que l'enfant n'avait visiblement pas réussi à avaler. Trop gros, trop dur, trop difficile. Mais je ne me fais aucun soucis : ça viendra.
*C'est ainsi qu'il appelle son frère. Non, ne cherchez pas.
La suite est aisée à deviner. Une voix outrée me fait me retourner :
— Ah non ! L'est vilaine, Fifil* ! Pas décirer lire ! Pas geontil !
C'est Mr Thing Two qui chapitre son frère, car celui-ci a fait de la charpie avec la page 6 du livre.
J'interviens, j'explique qu'il ne l'a pas fait exprès, je ramasse tous les morceaux, je promets de les recoller. Sauf que je n'en trouve que deux, bien froissés. Il manque un petit bout de l'image. Où est passé la jupe de Tallulah ? Quelqu'un a vu la jupe de Tallulah ?
C'est le pédiatre qui l'a retrouvée, presque deux heures plus tard, collée au palais du Petit. Un beau morceau de papier de deux ou trois centimètres carrés, que l'enfant n'avait visiblement pas réussi à avaler. Trop gros, trop dur, trop difficile. Mais je ne me fais aucun soucis : ça viendra.
*C'est ainsi qu'il appelle son frère. Non, ne cherchez pas.
J'en tiens une couche (et même deux)
La dernière fois, j'avais oublié le sucre. Cette fois-ci, c'était la levure. Je m'en suis rendu compte juste avant d'enfourner. Je l'ai ajoutée in extremis, et j'ai vaguement mélangé, sans trop oser racler le fond de peur que ça attache (pour une fois, j'avais beurré le moule).
Résultat : un gâteau original.
Une couche aérée sur une couche bien dense, le tout avec un bon goût d'amandes et de cirtron.
— Ah bon, ce n'était pas fait exprès ? s'est étonné le copain du Grand en se resservant une troisième part.
La prochaine fois, que pourrais-je bien oublier ? La farine ?
Résultat : un gâteau original.
Une couche aérée sur une couche bien dense, le tout avec un bon goût d'amandes et de cirtron.
— Ah bon, ce n'était pas fait exprès ? s'est étonné le copain du Grand en se resservant une troisième part.
La prochaine fois, que pourrais-je bien oublier ? La farine ?
mardi 2 octobre 2012
Déménagement : les prémices
Je vous ai déjà expliqué que le Petit dormait dans un placard, que mon salon était devenu un hall de gare ou presque, et que les Things n'arrêtaient pas de se réveiller mutuellement pendant la nuit ou à la sieste.
Il faut dire que l'appartement où nous vivons a été acheté du temps où nous étions, disons, deux et quelques. Nous y avons vécu à trois pendant huit ans, et c'était parfait. Ensuite, en moins de deux ans, le nombre d'habitants a doublé. Ce n'est plus parfait.
Conclusion ?
Après avoir résisté aussi longtemps que possible, il faut bien se rendre à l'évidence : nous devons déménager.
Et puisque j'ai assez peu de chance de trouver un sept pièces (si si, cinq chambres + un séjour + un bureau, j'ai déjà compté environ 74 fois, ça fait bien sept pièces) dans mon quartier au même prix que mon quatre pièces, on passe le périph. En d'autres termes, moi, la parisienne pure et dure, je vais devenir banlieusarde.
Non non, ne vous inquiétez pas, je le vis très bien. Je vais même peut-être bientôt arrêter les antidépresseurs.
Blague à part, tant qu'à déménager, autant essayer de trouver 1-plus grand (ça, c'est le minimum), 2-sans voisins qui nous haïssent car nous faisons trop de bruit (trop de quoi ?), 3-avec un jardin où envoyer courir les mômes surexcités (même par -10° : un môme surexcité n'a jamais froid), 4- à proximité d'une ligne de métro ou de RER qui fonctionne correctement (histoire que Darling ne rentre pas à neuf heures du soir les jours où il fait la fermeture du magasin, le pauvre) (ou plutôt, qu'il ne se la coule pas douce pendant une heure à bouquiner dans son train pendant que moi je me bagarre avec les-bains-les-devoirs-les-repas-les-dents etc.). Et puis 5-disponible pour un déménagement l'été 2013 (pas avant, sinon je vais devoir emmener les gamins à la crèche et à l'école en RER, non merci) (mais pas après, car il faut que je fasse les inscriptions au collège / école maternelle / crèche à temps). Ah, et puis 6-pas trop cher.
On y croit. Je suis pleine d'optimisme. Pas stressée du tout. Où est ma tablette de chocolat ?
Tout ça pour dire que je me suis lancée avec délectation dans les visites de maisons, les rendez-vous avec des banques, les estimations de mon appart par des agents immobiliers, les recherches sur Internet, etc. J'y passe au moins trois matinées par semaine, mais ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si j'avais quatre gamins et un travail à plein temps, non plus. Tout va bien.
Bref, j'inaugure donc aujourd'hui sur ce blog la rubrique "déménagement", qui sera sans doute aussi riche en péripéties joyeuses et événements plaisants que la rubrique "grossesse". On dit merci qui ?
Il faut dire que l'appartement où nous vivons a été acheté du temps où nous étions, disons, deux et quelques. Nous y avons vécu à trois pendant huit ans, et c'était parfait. Ensuite, en moins de deux ans, le nombre d'habitants a doublé. Ce n'est plus parfait.
Conclusion ?
Après avoir résisté aussi longtemps que possible, il faut bien se rendre à l'évidence : nous devons déménager.
Et puisque j'ai assez peu de chance de trouver un sept pièces (si si, cinq chambres + un séjour + un bureau, j'ai déjà compté environ 74 fois, ça fait bien sept pièces) dans mon quartier au même prix que mon quatre pièces, on passe le périph. En d'autres termes, moi, la parisienne pure et dure, je vais devenir banlieusarde.
Non non, ne vous inquiétez pas, je le vis très bien. Je vais même peut-être bientôt arrêter les antidépresseurs.
Blague à part, tant qu'à déménager, autant essayer de trouver 1-plus grand (ça, c'est le minimum), 2-sans voisins qui nous haïssent car nous faisons trop de bruit (trop de quoi ?), 3-avec un jardin où envoyer courir les mômes surexcités (même par -10° : un môme surexcité n'a jamais froid), 4- à proximité d'une ligne de métro ou de RER qui fonctionne correctement (histoire que Darling ne rentre pas à neuf heures du soir les jours où il fait la fermeture du magasin, le pauvre) (ou plutôt, qu'il ne se la coule pas douce pendant une heure à bouquiner dans son train pendant que moi je me bagarre avec les-bains-les-devoirs-les-repas-les-dents etc.). Et puis 5-disponible pour un déménagement l'été 2013 (pas avant, sinon je vais devoir emmener les gamins à la crèche et à l'école en RER, non merci) (mais pas après, car il faut que je fasse les inscriptions au collège / école maternelle / crèche à temps). Ah, et puis 6-pas trop cher.
On y croit. Je suis pleine d'optimisme. Pas stressée du tout. Où est ma tablette de chocolat ?
Tout ça pour dire que je me suis lancée avec délectation dans les visites de maisons, les rendez-vous avec des banques, les estimations de mon appart par des agents immobiliers, les recherches sur Internet, etc. J'y passe au moins trois matinées par semaine, mais ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si j'avais quatre gamins et un travail à plein temps, non plus. Tout va bien.
Bref, j'inaugure donc aujourd'hui sur ce blog la rubrique "déménagement", qui sera sans doute aussi riche en péripéties joyeuses et événements plaisants que la rubrique "grossesse". On dit merci qui ?
lundi 1 octobre 2012
Sevrage (coda)
J'ai du mal à y croire moi-même : lors de sa toute dernière tétée, le Petit a trouvé le moyen de me faire... une crevasse. Le genre de petit bobo de début d'allaitement que je n'avais pas eu depuis plus de cinq mois.
Ce que j'ai ressenti ce matin-là, ce n'était donc pas un pincement au cœur, mais un pincement tout court. Je comprends mieux, maintenant.
Il a probablement voulu être certain que je n'aurais aucun regret. Charitable enfant !
Ce que j'ai ressenti ce matin-là, ce n'était donc pas un pincement au cœur, mais un pincement tout court. Je comprends mieux, maintenant.
Il a probablement voulu être certain que je n'aurais aucun regret. Charitable enfant !
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