Ce soir, je prends le train de nuit. J'adore voyager en train de nuit ; je sais, on dort très mal, c'est inconfortable, bruyant, mais je ne sais pas pourquoi, probablement des souvenirs d'enfance, ça représente un immense plaisir, pour moi. J'ai réservé la couchette tout en haut, bien sûr. J'adore dominer le compartiment (vous en tirez les conclusions que vous voulez) (elles ne seront sans doute pas complètement erronée), et puis je veux avoir accès aux boutons de lumière et chauffage moi-même. Je vais à la montagne. J'adore la montagne, surtout la haute montagne, en toutes saisons ; en été, entre des vacances à la mer et une randonnée à la montagne, je n'hésiterais pas une seconde (si j'avais le choix, je veux dire, au lieu d'aller passer une demi-douzaine de semaines au milieu des collines, mais je serais bien mal avisée de me plaindre). En cette saison, bien sûr, à la montagne, il y a de la neige. J'adore la neige, je suis vraiment très heureuse qu'il y en ait eu pendant quelques jours à Paris cet hiver et que les Things aient pu faire sa connaissance. Je vais faire une escapade de deux jours. J'adore les escapades, passer deux jours loin de ma famille, dormir sans me lever deux fois (cette nuit), quatre fois (la nuit précédente) ou sept (celle d'avant) (oui, ça va dans le bon sens, c'est déjà ça) pour m'occuper des gamins, ne pas devoir jongler entre le devoir professionnel et le devoir familial, me défausser de mes responsabilités de mère, juste deux jours, rien que deux jours. Je passerai la nuit de mardi à mercredi dans le petit appart qu'a loué ma mère pour cette semaine de vacances. J'adore ma mère, je sais, c'est bizarre, mais c'est comme ça, même à l'adolescence je n'ai jamais réussi à la détester comme il se doit. Et pendant deux journées, si le temps s'y prête, si je ne me casse rien, si rien de gravissime ne me retient ou ne me rappelle à Paris, si aucune catastrophe naturelle ou famililale n'advient, je vais skier. J'adore, j'adore, j'adore, j'adore skier. Je croyais que je ne réussirais pas à y aller cette année non plus, mais j'ai eu cette occasion, une nuit sur place, deux nuits dans le train, deux jours de neige, et je l'ai saisie envers et contre tout, malgré mon boulot en retard, mon compte en banque qui pleure misère, mes gamins incessamment malades, tant pis, je m'en fiche, j'ai droit à deux jours de vacances dans l'année, rien que deux jours, juste deux jours. Je pars. Je vais SKIER !
Jeudi, je vous dirai, j'espère, à quel point c'était formidable. Et puis après, je recommencerai à râler et à vous raconter mes malheurs, parce que bon, il y a eu trop de billets joyeux sur ce blog, ces derniers jours ; il est temps que cela cesse, vous n'allez plus me reconnaître.
(Nom d'un chien, j'ai du mal à y croire, d'ailleurs je n'y croirais que quand je grimperai sur le télésiège. Je vais SKIER !)
La vie d'une traductrice, mère célibataire de famille nombreuse
lundi 18 février 2013
dimanche 17 février 2013
Une cocotte-minute capricieuse
Ma cocotte-minute XXL (10 litres) ne fonctionne plus correctement depuis quelque temps : la pression ne monte pas. Pas le temps d'aller la faire réparer. J'utilise donc plus souvent ma cocotte-minute S/M (6 litres). Mais ça ne suffit pas toujours. En particulier quand on veut faire cuire deux gros choux-fleurs pour faire un gratin. Pas grave, il suffit de s'y prendre à l'avance, et de faire cuire les choux-fleurs plus longtemps, comme dans un cuit-vapeur. Allez, on va dire une demi-heure, pour qu'ils ne soient pas trop durs, sinon les gamins râlent.
Sauf qu'aujourd'hui, va savoir pourquoi, ma cocotte-minute a recommencé à fonctionner. Et les choux-fleurs ont donc cuit sous pression pendant 30 minutes, au lieu des 6 préconisées.
Vous saviez, vous, que quand ils sont trop cuits, même à la vapeur, les choux-fleurs brunissent ?
Pas grave. J'ai planqué les miettes de chou-fleur marronasses sous un bon litre de béchamel, et tout le monde en a mangé sans protester.
Sauf qu'aujourd'hui, va savoir pourquoi, ma cocotte-minute a recommencé à fonctionner. Et les choux-fleurs ont donc cuit sous pression pendant 30 minutes, au lieu des 6 préconisées.
Vous saviez, vous, que quand ils sont trop cuits, même à la vapeur, les choux-fleurs brunissent ?
Pas grave. J'ai planqué les miettes de chou-fleur marronasses sous un bon litre de béchamel, et tout le monde en a mangé sans protester.
samedi 16 février 2013
Premiers pas
J'étais tranquillement en train de rêvasser – bon, OK, j'étais en train de ranger à toute allure les Lego des enfants en prévision d'une visite de notre appart qui a finalement été annulée dix minutes avant l'heure du rendez-vous – quand des hurlements se sont élevés dans la salle à manger. Le Grand braillait "Maman, maman !" et Darling lui-même criait. Tellement que je me suis dit que ce n'était pas juste "Au secours, sa couche a débordé, il en a jusqu'aux sourcils et il a laissé une trace par terre de la chambre à la cuisine, sans compter qu'il y a une petite tache sur ma chemise, c'est une catastrophe" – et pourtant, Dieu sait que ce genre de choses peut lui faire pousser des cris d'effrois.
Je me suis précipitée dans la salle à manger, en pensant fugitivement que personne ne pouvait avoir reçu d'armoire sur la tête, sinon j'aurais entendu le bruit, mais alors, qu'avait-il pu se passer de si grave ?
En fait, ce n'était rien de grave, au contraire. Le Petit avait simplement fait deux ou trois pas hésitants vers son grand frère chéri, sans se tenir à un meuble.
— Il a marché ! Il a marché ! Il a marché ! répétait en boucle celui-ci, bouleversé.
Il a fallu que je fasse un grand sourire au Petit pour le rassurer, parce que vu les réactions, il se demandait clairement s'il fallait qu'il s'inquiète. Pareil pour les Things, qui étaient en train de finir de manger et ne comprenaient pas la raison de cette agitation.
Moi non plus, à vrai dire. Oui, bon, il a onze mois aujourd'hui, et il commence à marcher. Voilà, quoi. Je veux dire, s'il avait eu huit mois ou dix-huit, ça m'aurait sans doute fait plus d'effet. Mais si, mais si, c'est bien, c'est même très bien, il marche, mais bon, ça arrive à des tas de gamins, non ?
OK, j'exagère un tout petit peu... Même la quatrième fois, je ne suis pas encore complètement blasée. Quand il a réédité son exploit sous mes yeux, moi aussi je l'ai chaudement et bruyamment félicité. Peut-être même que j'aurais pris une photo, si je n'avais pas brisé mon appareil il y a quelques semaines ; c'est vous dire si je suis émue.
Cela dit, il y a d'autres premiers pas qui comptent presque autant. Hier soir, le Grand a regardé avec nous la première moitié du premier film du "Seigneur des anneaux" – et en anglais sous-titré, encore ! Son premier vrai film en dehors de "Harry Potter", ou presque. Bien sûr, il avait toujours refusé de le voir, parce que "je suis sûr qu'il y a plein de morts !" (heu, j'avoue...), mais là, ça s'est fait sans préméditation, nous voulions juste voir le début, l'histoire de la création des anneaux, et puis ensuite la présentation des hobbits, et puis l'arrivée de Gandalf, et puis... et puis nous avons regardé jusqu'à la fin du DVD, et le gamin est resté avec nous (ce qui nous a contraint à regarder le film en tout petit format, sinon les sous-titres sont hors champ ; c'est très agaçant, mais tant pis). Et ce soir, nous avons prévu de regarder la suite.
Un qui commence à marcher, deux qui apprennent à parler, un qui accepte de regarder des films "de grands"... Mes enfants sont en train de grandir, et c'est tant mieux.
Je me suis précipitée dans la salle à manger, en pensant fugitivement que personne ne pouvait avoir reçu d'armoire sur la tête, sinon j'aurais entendu le bruit, mais alors, qu'avait-il pu se passer de si grave ?
En fait, ce n'était rien de grave, au contraire. Le Petit avait simplement fait deux ou trois pas hésitants vers son grand frère chéri, sans se tenir à un meuble.
— Il a marché ! Il a marché ! Il a marché ! répétait en boucle celui-ci, bouleversé.
Il a fallu que je fasse un grand sourire au Petit pour le rassurer, parce que vu les réactions, il se demandait clairement s'il fallait qu'il s'inquiète. Pareil pour les Things, qui étaient en train de finir de manger et ne comprenaient pas la raison de cette agitation.
Moi non plus, à vrai dire. Oui, bon, il a onze mois aujourd'hui, et il commence à marcher. Voilà, quoi. Je veux dire, s'il avait eu huit mois ou dix-huit, ça m'aurait sans doute fait plus d'effet. Mais si, mais si, c'est bien, c'est même très bien, il marche, mais bon, ça arrive à des tas de gamins, non ?
OK, j'exagère un tout petit peu... Même la quatrième fois, je ne suis pas encore complètement blasée. Quand il a réédité son exploit sous mes yeux, moi aussi je l'ai chaudement et bruyamment félicité. Peut-être même que j'aurais pris une photo, si je n'avais pas brisé mon appareil il y a quelques semaines ; c'est vous dire si je suis émue.
Cela dit, il y a d'autres premiers pas qui comptent presque autant. Hier soir, le Grand a regardé avec nous la première moitié du premier film du "Seigneur des anneaux" – et en anglais sous-titré, encore ! Son premier vrai film en dehors de "Harry Potter", ou presque. Bien sûr, il avait toujours refusé de le voir, parce que "je suis sûr qu'il y a plein de morts !" (heu, j'avoue...), mais là, ça s'est fait sans préméditation, nous voulions juste voir le début, l'histoire de la création des anneaux, et puis ensuite la présentation des hobbits, et puis l'arrivée de Gandalf, et puis... et puis nous avons regardé jusqu'à la fin du DVD, et le gamin est resté avec nous (ce qui nous a contraint à regarder le film en tout petit format, sinon les sous-titres sont hors champ ; c'est très agaçant, mais tant pis). Et ce soir, nous avons prévu de regarder la suite.
Un qui commence à marcher, deux qui apprennent à parler, un qui accepte de regarder des films "de grands"... Mes enfants sont en train de grandir, et c'est tant mieux.
vendredi 15 février 2013
Hernani

Pourtant, moi je dis, quoi de plus romantique que LA pièce qui symbolise le théâtre romantique ?
Maintenant que j'y pense, peut-être a-t-il dit ça parce que, faute de baby-sitter, j'y suis allée avec une copine et l'ai laissé à la maison garder les mômes ?
(Oui, c'était bien, mais j'étais tout de même un peu déçu par l'acteur principal, qui en faisait un peu trop à mon goût. Et puis un décor dépouillé, c'est bien, mais une scène entièrement vide, nue, rien du tout du tout du tout sur les planches, c'est, heu... vide, quoi, même si les splendides costumes compensaient un peu. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir, j'adore Victor Hugo, et c'était bien agréable de voir enfin sur scène cette pièce que je ne connaissais jusqu'ici que par écrit.)
mercredi 13 février 2013
Ça fait mal pas !
Les Things jouent dans leur chambre. Soudain, Miss Thing One pousse un grand cri, suivi de pleurs. Je me précipite, et je la trouve assise par terre, se tenant le pied nu.
— Qu'y a-t-il, ma puce ? Tu t'es fait mal ?
— Oui ! Bouhou !
— Où ça ?
— Là !
Comme tous les enfants, elle comprend la question de travers, et me désigne le sol, mais ça me suffit pour deviner ce qui s'est passé. Je la console :
— Oh, ma pauvre chérie, tu as marché sur un Lego, tu t'es fait mal au pied ?
— Oui ! Mal au pied ! Bouhouhou !
Cependant, Mr Thing Two intervient :
— Mais non ! Pas mal au pied, marcher su Lego ! Ragade, va te montrer.
Il se lève, pose délicatement le pied sur un autre Lego, sans appuyer, et pousse un cri strident. Puis il prend un visage rigolard :
— Mais non ! Ça t'une blague ! Ça fait mal pas !
Et moi, à ce stade, j'étouffe de joie.
C'est donc vrai ? Je ne rêve pas ? Le temps a réellement passé, ces deux enfants approchent pour de bon de leur troisième anniversaire, et ils apprennent enfin à parler ? À répéter des mots, à utiliser des expressions, à construire des phrases ?
Pour un peu, j'en aurais dansé de bonheur, tiens. Mais bon, pas sûr que ma gamine aurait compris pourquoi sa mésaventure me mettait à ce point de bonne humeur...
(En revanche, soyons clair, même si Mr Thing Two s'exprime de mieux en mieux, son raisonnement ne vaut pas un clou. Marcher sur un Lego, par exemple au milieu de la nuit quand on se précipite dans la chambre pour calmer une fillette qui vient de faire un cauchemar où figure apparemment un moustique, ça fait MAL.)
— Qu'y a-t-il, ma puce ? Tu t'es fait mal ?
— Oui ! Bouhou !
— Où ça ?
— Là !
Comme tous les enfants, elle comprend la question de travers, et me désigne le sol, mais ça me suffit pour deviner ce qui s'est passé. Je la console :
— Oh, ma pauvre chérie, tu as marché sur un Lego, tu t'es fait mal au pied ?
— Oui ! Mal au pied ! Bouhouhou !
Cependant, Mr Thing Two intervient :
— Mais non ! Pas mal au pied, marcher su Lego ! Ragade, va te montrer.
Il se lève, pose délicatement le pied sur un autre Lego, sans appuyer, et pousse un cri strident. Puis il prend un visage rigolard :
— Mais non ! Ça t'une blague ! Ça fait mal pas !
Et moi, à ce stade, j'étouffe de joie.
C'est donc vrai ? Je ne rêve pas ? Le temps a réellement passé, ces deux enfants approchent pour de bon de leur troisième anniversaire, et ils apprennent enfin à parler ? À répéter des mots, à utiliser des expressions, à construire des phrases ?
Pour un peu, j'en aurais dansé de bonheur, tiens. Mais bon, pas sûr que ma gamine aurait compris pourquoi sa mésaventure me mettait à ce point de bonne humeur...
(En revanche, soyons clair, même si Mr Thing Two s'exprime de mieux en mieux, son raisonnement ne vaut pas un clou. Marcher sur un Lego, par exemple au milieu de la nuit quand on se précipite dans la chambre pour calmer une fillette qui vient de faire un cauchemar où figure apparemment un moustique, ça fait MAL.)
mardi 12 février 2013
Je m'éclate
Je passe chez le quincaillier, qui trouve que j'ai une petite mine.
— J'avoue que je ne dors pas tout à fait assez la nuit, entre les cauchemars des uns et les maladies des autres...
— Et j'imagine que le jour, vous êtes assez occupée, non ?
— Ah, c'est sûr que je n'ai pas beaucoup de loisirs !
— Heureusement que vous vous éclatez dans votre boulot, sinon ce ne serait pas vivable.
Mon premier mouvement fut un geste d'étonnement. Je m'éclate, moi ? Moi qui ne sais jamais de quoi demain sera fait, moi qui reste constamment cloîtrée chez moi, moi qui n'ai pas de vacances, moi qui ne peux pas même m'octroyer une soirée devant un film sans mauvaise conscience ?
Et pourtant, deux secondes plus tard, j'ai approuvé. J'ai renchéri. Et je suis repartie toute requinquée, comme si ces quelques mots m'avaient rappelé une vérité importante.
C'est vrai, ça me barbe de me remettre au travail tous les soirs jusqu'à 23h passées. Mais pas tant que ça, en fin de compte. A quelques exceptions près, je traduis quasiment toujours des livres que j'aime. Des romans que j'aime lire et que j'aurais aimé écrire. Et ça tombe bien, c'est presque comme si je faisais les deux à la fois ! Je passe quelques semaines dans un monde médiévalisant plein de magie, puis je pars en voyage en 1850, puis je me plonge dans la biographie romancée d'un personnage haut en couleurs, puis je me délecte des amours et des prises de becs de deux adolescents caustiques... Et puis je joue avec les mots, je taille et polis mes phrases jusqu'à ce qu'elles soient aussi propres, aussi peu rugueuses que possible, ou je m'amuse à employer des paroles inusitées que je savoure comme des bonbons...
J'aime traduire, et j'aime ce que je traduis. Je ne sais pas si je ferais ce métier même si je n'avais pas besoin d'argent – le test suprême –, mais ce n'est pas exclus, au moins à petites doses. Pendant que des milliers, des millions de gens vont travailler avec une mine renfrognée et passent la journée à attendre la quille, rêvant d'être n'importe où plutôt que là où ils sont, il m'arrive fréquemment, lorsque je m'installe devant ma traduction en cours avec une tasse de thé fumant, de sourire de bonheur et de me dire que, tout simplement, je suis bien.
C'est important aussi de le rappeler, non ?
— J'avoue que je ne dors pas tout à fait assez la nuit, entre les cauchemars des uns et les maladies des autres...
— Et j'imagine que le jour, vous êtes assez occupée, non ?
— Ah, c'est sûr que je n'ai pas beaucoup de loisirs !
— Heureusement que vous vous éclatez dans votre boulot, sinon ce ne serait pas vivable.
Mon premier mouvement fut un geste d'étonnement. Je m'éclate, moi ? Moi qui ne sais jamais de quoi demain sera fait, moi qui reste constamment cloîtrée chez moi, moi qui n'ai pas de vacances, moi qui ne peux pas même m'octroyer une soirée devant un film sans mauvaise conscience ?
Et pourtant, deux secondes plus tard, j'ai approuvé. J'ai renchéri. Et je suis repartie toute requinquée, comme si ces quelques mots m'avaient rappelé une vérité importante.
C'est vrai, ça me barbe de me remettre au travail tous les soirs jusqu'à 23h passées. Mais pas tant que ça, en fin de compte. A quelques exceptions près, je traduis quasiment toujours des livres que j'aime. Des romans que j'aime lire et que j'aurais aimé écrire. Et ça tombe bien, c'est presque comme si je faisais les deux à la fois ! Je passe quelques semaines dans un monde médiévalisant plein de magie, puis je pars en voyage en 1850, puis je me plonge dans la biographie romancée d'un personnage haut en couleurs, puis je me délecte des amours et des prises de becs de deux adolescents caustiques... Et puis je joue avec les mots, je taille et polis mes phrases jusqu'à ce qu'elles soient aussi propres, aussi peu rugueuses que possible, ou je m'amuse à employer des paroles inusitées que je savoure comme des bonbons...
J'aime traduire, et j'aime ce que je traduis. Je ne sais pas si je ferais ce métier même si je n'avais pas besoin d'argent – le test suprême –, mais ce n'est pas exclus, au moins à petites doses. Pendant que des milliers, des millions de gens vont travailler avec une mine renfrognée et passent la journée à attendre la quille, rêvant d'être n'importe où plutôt que là où ils sont, il m'arrive fréquemment, lorsque je m'installe devant ma traduction en cours avec une tasse de thé fumant, de sourire de bonheur et de me dire que, tout simplement, je suis bien.
C'est important aussi de le rappeler, non ?
lundi 11 février 2013
24 gouttes par jour
Trois conjonctivites chez les trois plus jeunes enfants de la maisonnée, ça fait 24 gouttes par jour à introduire de force sous la paupière d'un gamin hurlant qui ferme l'oeil le plus possible, donne des coups de pieds et des coups de poing, et remue la tête dans tous les sens.
Sachant que le traitement dure 6 jours, ça fait donc 144 gouttes en moins d'une semaine.
Jusqu'à la prochaine fois.
A part ça, est-ce qu'on peut avoir la grippe deux fois en un seul hiver, ou bien est-ce que, quand ils auront tous eu leurs cinq ou six jours de fièvre intense accompagnée d'une otite pour faire bonne mesure, on pourra passer à autre chose ?
Sachant que le traitement dure 6 jours, ça fait donc 144 gouttes en moins d'une semaine.
Jusqu'à la prochaine fois.
A part ça, est-ce qu'on peut avoir la grippe deux fois en un seul hiver, ou bien est-ce que, quand ils auront tous eu leurs cinq ou six jours de fièvre intense accompagnée d'une otite pour faire bonne mesure, on pourra passer à autre chose ?
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