lundi 18 février 2013

Deux jours de ski

Ce soir, je prends le train de nuit. J'adore voyager en train de nuit ; je sais, on dort très mal, c'est inconfortable, bruyant, mais je ne sais pas pourquoi, probablement des souvenirs d'enfance, ça représente un immense plaisir, pour moi. J'ai réservé la couchette tout en haut, bien sûr. J'adore dominer le compartiment (vous en tirez les conclusions que vous voulez) (elles ne seront sans doute pas complètement erronée), et puis je veux avoir accès aux boutons de lumière et chauffage moi-même. Je vais à la montagne. J'adore la montagne, surtout la haute montagne, en toutes saisons ; en été, entre des vacances à la mer et une randonnée à la montagne, je n'hésiterais pas une seconde (si j'avais le choix, je veux dire, au lieu d'aller passer une demi-douzaine de semaines au milieu des collines, mais je serais bien mal avisée de me plaindre). En cette saison, bien sûr, à la montagne, il y a de la neige. J'adore la neige, je suis vraiment très heureuse qu'il y en ait eu pendant quelques jours à Paris cet hiver et que les Things aient pu faire sa connaissance. Je vais faire une escapade de deux jours. J'adore les escapades, passer deux jours loin de ma famille, dormir sans me lever deux fois (cette nuit), quatre fois (la nuit précédente) ou sept (celle d'avant) (oui, ça va dans le bon sens, c'est déjà ça) pour m'occuper des gamins, ne pas devoir jongler entre le devoir professionnel et le devoir familial, me défausser de mes responsabilités de mère, juste deux jours, rien que deux jours. Je passerai la nuit de mardi à mercredi dans le petit appart qu'a loué ma mère pour cette semaine de vacances. J'adore ma mère, je sais, c'est bizarre, mais c'est comme ça, même à l'adolescence je n'ai jamais réussi à la détester comme il se doit. Et pendant deux journées, si le temps s'y prête, si je ne me casse rien, si rien de gravissime ne me retient ou ne me rappelle à Paris, si aucune catastrophe naturelle ou famililale n'advient, je vais skier. J'adore, j'adore, j'adore, j'adore skier. Je croyais que je ne réussirais pas à y aller cette année non plus, mais j'ai eu cette occasion, une nuit sur place, deux nuits dans le train, deux jours de neige, et je l'ai saisie envers et contre tout, malgré mon boulot en retard, mon compte en banque qui pleure misère, mes gamins incessamment malades, tant pis, je m'en fiche, j'ai droit à deux jours de vacances dans l'année, rien que deux jours, juste deux jours. Je pars. Je vais SKIER !

Jeudi, je vous dirai, j'espère, à quel point c'était formidable. Et puis après, je recommencerai à râler et à vous raconter mes malheurs, parce que bon, il y a eu trop de billets joyeux sur ce blog, ces derniers jours ; il est temps que cela cesse, vous n'allez plus me reconnaître.


(Nom d'un chien, j'ai du mal à y croire, d'ailleurs je n'y croirais que quand je grimperai sur le télésiège. Je vais SKIER !)

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